La Presse Bisontine 226 - Mars 2021

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besançon

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MARS 2021

Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon

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Urgence climatique CES COMMUNES DU GRAND BESANÇON QUI MONTRENT L’EXEMPLE

Comme ici à Pugey,

le nouveau pôle multi-activités sera doté

d'un réseau de chaleur.

p. 11 Une innovation locale LE CHERCHEUR BISONTIN QUI SAIT DÉTECTER LES MENTEURS

p. 10 APRÈS LE DISPOSITIF PINEL Retournement de situation à l’éco-quartier Vauban

2 Retour sur info - Besançon

La Presse Bisontine n°226 - Mars 2021

Le Département dote ses agents de vélos à assistance électrique

Jacques Moutterlos, anti-clérical, pas anti-religieux

mais j’ai souhaité qu’ils puissent également les utiliser le week-end, avec leurs familles, ou encore pour faire leurs courses. Encou- rager les changements de modes de dépla- cement en faveur du vélo, c’est un des objectifs majeurs de notre plan d’inves- tissement” observe Christine Bouquin. 125 agents avaient répondu à l’appel du Conseil départemental, les 25 premiers ont été tirés au sort pour la mise à dispo- sition gratuite de ce vélo d’une valeur com- merciale de 2 200 euros. “Nous prévoyons en plus d’encourager la pratique du vélo ou du co-voiturage dans les déplacements domicile-travail en octroyant une prime aux agents. 200 euros par an leur seront attribués s’ils utilisent un vélo au moins 100 jours par an” annonce la présidente de l’exécutif départemental. Cette opération se déploie dans le cadre d’une politique plus large en faveur des modes de dépla- cement doux. La politique cyclable du Département se traduira par un investis- “L’astrolabe, la boussole et la Citadelle”, rien que ça ! C’est ainsi que Frank Monneur (L.R.E.M. candidat malheureux aux der- nières municipales aux côtés d’Éric Alauzet) a intitulé sa lettre aux Bisontins dont le premier numéro a été envoyé il y a quelques jours aux médias notamment et à son réseau de connaissances. À travers cette “adresse aux Bisontins”, l’ex-adjoint socia- liste de Jean-Louis Fousseret compte bien montrer qu’il n’a pas décroché, loin de là, et même qu’il est décidé à revenir sur le devant de la scène politique locale. Ce premier numéro lui donne l’occasion de régler ses comptes avec la nouvellemajorité municipale qui selon lui part à la dérive. Toujours dans la métaphore marine, Frank Monneur estime que “ni la capitaine, ni son équipage ne sont à la hauteur.” Sur le

200 vélos à assistance électrique ont été achetés à la société bisontine Proxy Cycle, les 25 premiers ont été attribués. Au total, le Conseil départemental du Doubs investira 360 000 euros dans l’opération, dans le cadre d’une politique globale de 32,4 mil- lions d’euros sur 6 ans à l’échelle du dépar- tement, consacrée à la politique cyclable. L’engouement actuel autour du vélo à assistance électrique (V.A.E.) est tel que la société bisontine Proxy Cycle n’a pu fournir que 25 vélos pour cette première livraison au Conseil départemental. “Tous les fabricants sont en rupture, la demande est énorme” reconnaît Édouard Lapoire, un des associés de la société basée sur la zone d’École-Valentin. Christine Bouquin, la présidente du Département du Doubs, a donc dû se contenter d’une première livraison de 25 V.A.E., immédiatement attri- bués ce matin à 25 agents de la collectivité. “Ces vélos sont mis à disposition des agents pour leurs trajets domicile-travail,

sement global de 32,4 millions d’euros d’ici 2026. L’objectif principal étant d’at- teindre plus de 2 000 kmd’itinéraires cycla- bles à l’échelle du département, “pour desservir sur tout le territoire les centres- bourgs, les collèges, sur l’ensemble des communautés de communes du Doubs” indique Christine Bouquin. Actuellement, le linéaire cyclable dans le département n’est que de 800 km au total. n destinataires tirés au sort. À gauche, Édouard Lapoire, de la société Proxy Cycle. volet sécurité, M. Monneur réclame même officiellement “la démission de l’adjoint à la sécurité Benoît Cypriani, une erreur de casting” estime-t-il. Même sévérité sur le dossier Les Vaîtes où Frank Monneur traite de “bidule” le G.E.E.C. mis en place par Anne Vignot pour travailler sur l’avenir de ce projet d’éco-quartier. Le Bisontin confirme en même temps son intention de briguer un nouveau mandat prochainement. “Je suis en effet candidat aux élections régionales des 13 et 20 juin prochains” , confirme-t-il. Il le sera sur la future liste L.R.E.M.-MoDem (et peut-être plus large) actuellement en gestation. En attendant, à travers sa tribune qu’il prévoit “à périodicité mensuelle” , Frank Monneur compte ainsi “secouer le cocotier” de la politique locale. n Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser A collaboré à ce numéro : Sarah George Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Mise en page et conception pubs : Alexandra Tattu, Pierre Coulon est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 La présidente Christine Bouquin remet leurs vélos aux premiers

Jacques Moutterlos a renouvelé sa demande auprès d’Anne Vignot de baptiser une place de la ville au nom de “place de la Laïcité”.

Frank Monneur, boussole de la politique locale ?

L e portrait que nous avons consacré dans notre précé- dent numéro au Bisontin Jacques Moutterlos a bien eu l’heur de lui plaire, cependant dans son souci de rigueur, ce dernier tient à préciser que la laïcité, ce n’est s’op- poser aux religions, comme on aurait pu le laisser entendre dans cet article consacré à son engage- ment. “La laïcité n’a rien contre les religions, au contraire elle est là pour les protéger. La laïcité n’est pas antireligieuse, mais elle est anti- cléricale. Elle est opposée au clé- ricalisme. Le cléricalisme, c’est la volonté des religions et en particulier de leur clergé d’intervenir dans les

affaires publiques” précise Jacques Moutterlos qui se dit donc anti-clé- rical mais pas opposé aux religions, partisan lui-même des “adorateurs de Dionysos”, une association qu’il a créée sur Besançon. Poursuivant inlassablement son combat pour la laïcité, il réitère sa demande de créer à Besançon une “place de la Laïcité”. Après une nouvelle relance en fin d’année der- nière, le porte-drapeau bisontin de la laïcité attend toujours une réponse de la maire de Besançon à ce sujet. Sur ce point, Jacques Moutterlos continue à prêcher dans le désert, mais ne veut rien lâcher… n

Le Bisontin sera sans doute candidat aux régionales de juin prochain sur la liste d’union L.R.E.M.-MoDem (photo archive L.P.B.).

Édito

Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

U n an déjà que le sournois virus occupe presque tout l’espace médiatique malgré son invisibi- lité. Et un an aussi qu’on subit un autre virus tout aussi dangereux : la désinformation, voire le complotisme. Nous “fêtons” donc en cette fin d’hiver le premier anniversaire du Covid. Il y a beaucoup à dire sur la façon dont cette crise a été gérée : pénurie de masques, tests perfectibles, politique vaccinale, confinement ou non…Un an que nos diri- geants naviguent à vue… Pouvait-il en être autrement ? Sans doute pas. Et c’est tant mieux. Expliquons-nous. Si la vérité avait été préétablie autour de ce virus inconnu de tous, une ligne de conduite claire et constante aurait été la bienvenue. Printemps

avait été poussé à l’extrême en paralysant la France dans un troisième reconfine- ment ? Que dire enfin de toutes ces thèses complotistes que certains gobent sans aucune hauteur de vue et qui discréditent à la fois la parole politique et le discours des scientifiques, préférant prêter attention à une contre-vérité mille fois répétée sur les réseaux sociaux qu’une vérité devenue inaudible. Dans ce contexte bouleversé, trop d’observateurs et de commentateurs ont oublié le caractère inédit de cette épi- démie qui nous rappelle que nous sommes bel et bien mortels… et que la vie peut être dure, chose que certains avaient peut- être oubliée…Gageons qu’après un an de doutes, l’hiver du Covid laisse enfin la place au printemps, avec sa cohorte de créativité, un regain de sérénité, de recul, une prise de conscience aussi sur notre propre finitude. En somme, la fin d’une certaine arrogance. n

Il n’en est rien. On peut justement se réjouir que les décideurs politiques aient fait varier leur stratégie en fonction de l’évolution des données scientifiques gla- nées progressivement depuis un an. Que n’aurait-on dit si il y a quelques semaines, comme tout le monde s’y préparait, le gou- vernement avait décidé de reconfiner la France alors même que les chiffres récents ont montré (jusqu’à preuve du contraire évidemment) que la pandémie semblait vouloir enfin reculer, en France et même à l’échelle du monde. Les Français (ces “66 millions de procureurs” …) qui étaient en grande majorité hostiles à la vaccination réclament désormais tous à cor et à cri leurs doses. Que n’aurait-on entendu si, conformément à leurs réticences, les pou- voirs publics n’avaient pas commandé les doses ? Quels cris d’orfraie auraient poussé nos concitoyens - et notamment les acteurs de l’économie - si le principe de précaution

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Crédits photos : La Presse Bisontine, C.M.A. 25, J.-C. Sexe - Ville de Besançon, H. Triay.

Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Mars 2021 Commission paritaire : 0225 D 80130

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4 L’interview du mois

La Presse Bisontine n°226 - Mars 2021

UNIVERSITÉ

Les premiers pas de la nouvelle présidente

“La science est utilisée comme un outil de désinformation” Le quotidien de la nouvelle présidente de l’Université de Franche-Comté ? Le retour progressif des étudiants en présentiel sur les bancs de la faculté mais pas que… Macha Woronoff évoque les grands enjeux qui attendent l’U.F.C.

L a Presse Bisontine : Lors de vos vœux en ligne, vous avez appelé à une vaccination des étudiants afin qu’ils puissent reprendre les cours. Vous avez d’ailleurs écrit au Premier ministre à ce sujet qui ne vous a pas répondu. Pourquoi ? Macha Woronoff : Cette génération a vécu une année 2019-2020 très difficile et vit à nouveau en 2020-2021 une année solitaire, isolée. Personne ne peut dire à ces étudiants quand cela va se terminer. Je réfléchis en vertu du principe de “bénéfice-risque”, et au-delà du risque sanitaire, mon ana- lyse me fait dire que les étudiants ris- quent l’isolement, la perte de sens. La seule réponse est la vaccination. J’ai écrit à cet égard au Premier ministre. Ma position est personnelle. C’est une façon de démontrer que cette généra- tion représente l’avenir de notre société, que nous devons prendre soin d’elle comme nous prenons soin de nos anciens. Ce n’est pas antinomique même si effectivement nous avons un nombre de vaccins insuffisants. Je sou- haite que nos étudiants soient priori- taires ainsi que nos enseignants.

sans doute pas envie d’être vaccinés. Que répond la pharmacienne que vous êtes face aux covido-sceptiques ? M.W. : La science est utilisée comme un outil de désinformation. Je le regrette. Nous voulons lever les obs- tacles liés au complotisme, aux anti- vaccins, c’est pourquoi j’ai demandé à deux professeurs (John Dudley et Samir Jemei) de travailler sur une présentation juste des faits scienti-

questions. On parle des déplace- ments sur le campus, la possibilité depuis le 8 février d’avoir 20 % des 25 000 étudiants francs-com- tois en présentiel, la possibilité d’avoir pu proposer des examens en présentiel en décembre et jan- vier, avoir pris en compte la frac- ture numérique. Les directeurs des établissements ont réalisé un énorme travail pour organiser le retour des étudiants au moins un jour par semaine. La réouverture des restaurants universitaires fut un grand combat mené avec les autres présidents, les asso- ciations étudiantes. C’est un sou- lagement de les savoir rouverts. Nous avons maintenu durant la crise le service de bibliothèque, l’accès aux salles informatiques et nous essayons de maintenir du sport… L.P.B. : L’accès aux bibliothèques demeure compliqué, voire impossible disent des étudiants… M.W. : Effectivement, nous n’avons pas d’autre choix que de limiter les places car nous sommes tenus par les gestes barrières, mesures qui se sont renforcées avec la dis- tanciation à 2 mètres. Ce sont toutefois ces myriades d’actions qui nous permettent de renouer les liens et d’offrir une meilleure qualité de vie aux élèves. Des pro- fessionnels de santé sont acces- sibles, nous recrutons un psycho- logue qui sera à 40 % en Nord Franche-Comté, 60 %à Besançon, nous avons également mis en place des séances de dépistage Covid. Lors d’un test, 60 élèves ont été dépistés à Besançon. Tous étaient négatifs. L.P.B. : Comment toucher les étudiants et les informer ? M.W. : Tout ce que l’on met en place, c’est bien, mais si on ne les informe pas, cela ne sert à rien. Avec Anne Tatu, vice-présidente à la vie étudiante, nous avons mis

Bio express l Macha Woronoff a 61 ans l Diplômée de l’université de Franche-Comté, elle est professeure de pharmacie clinique et membre de l’unité médicale de recherche I.N.S.E.R.M.- U.F.C.-E.F.S.-1 098. l Présidente depuis novembre de l’Université de Franche-Comté, elle a remplacé Jacques Bahi. l Dans sa carrière, la Bisontine a été notamment doyenne de pharmacie de l’U.F.R.-Santé, présidente de la conférence nationale des doyens de pharmacie de France et vice-présidente du Conseil d’administration de l’Université de Franche- Comté.

en place une plate-forme d’envoi de S.M.S. à tous les étudiants. Cela fonctionne bien… même si cela coûte cher (N.D.L.R. : environ 25 000 euros). Pour l’instant, nous sommes la première univer- sité à le faire. L.P.B. : L’État a annoncé le repas à 1 euro pour tous. Le gouvernement a-t- il pris la mesure des difficultés ? M.W. : Cela me fend le cœur d’en- tendre que des étudiants vont aux Restaurants du cœur. Com- ment voulez-vous que je le vive ? Je le vis avec désespoir ! Cette annonce permet deux repas à 2 euros : c’est essentiel. L’Université qui n’est pas opérateur de res- tauration a mis en place un ser- vice de repas à Montjoux. Je remercie le C.R.O.U.S. et les asso- ciations étudiantes qui sont for- midables. L.P.B. : L’État n’a-t-il pas assez fait confiance aux universités sachant que les étudiants de B.T.S. peuvent par exem- ple se rendre en cours ? M.W. : J’aimerais que les univer- sités soient considérées comme l’avenir de la nation. Pour nous, c’est douloureux. L.P.B. : Cette gestion du quotidien vous empêche-t-elle de lancer les premiers projets de votre mandat ? M.W. : J’avais des projets sur des valeurs, sur la prévention des dis- criminations, sur la diffusion de la culture scientifique : c’est en cours. On continue à penser la réforme du bachelor universitaire de technologie (B.U.T.), la réforme des études de santé. Nous n’avons pas pris de retard.

L.P.B. : Pas de regret d’être présidente dans ce contexte ? M.W. (rires) : Aucun regret. juste la compréhension de l’immensité de la responsabilité, mais je ne suis pas seule. J’ai une équipe exceptionnelle. L.P.B. : Quelles sont vos relations avec les élus bisontins ? M.W. : L’Université a conscience de l’énorme place qu’elle a sur le territoire à Besançon comme sur le Nord Franche-Comté, à Vesoul et Lons, mais elle n’a pas à s’in- troduire dans un jeu politique, nous sommes avec des partenaires que nous remercions de leur inves- tissement pour l’Université. Les contrats métropolitains récem- ment signés nous permettent d’améliorer un patrimoine extrê- mement vieillissant (55 millions d’euros seront investis). Quand je me rends sur le campus de Dijon, je suis un peu jalouse car c’est un beau campus. Bientôt, on aura sur le Nord Franche-Comté un beau campus et ce sera la même chose à la Bouloie et au centre-ville. Dans cinq à six ans, nous aurons à Besançon un cam- pus à l’anglo-saxonne ! L.P.B. : Le projet de bibliothèque uni- versitaire à Besançon pourrait être remis en cause par la municipalité. Qu’en pen- sez-vous ? M.W. : Ce n’est pas moi qui décide. L’U.F.C. a besoin d’une biblio- thèque universitaire de lettres. L.P.B. : Justement, existe-t-il une rivalité avec Dijon ? Irez-vous dans une véritable collaboration pour établir une offre de service intégrée en enseignement supé- rieur et en recherche avec les Bourgui-

fiques pour expli- quer que la Covid n’est pas une arnaque, qu’elle est une réalité, qu’elle tue. L.P.B. : Que fait concrètement l’Uni- versité pour aider “ses” élèves à traver- ser cette crise ? M.W. : Nous avons mis en place une foire aux ques- tions (F.A.Q.) où les étudiants peu- vent trouver énor- mément de réponses à leurs

“Que les universités soient considérées comme l’avenir de la nation.”

L.P.B. : Parmi les étudiants, certains n’ont

Fédéralisme “On a passé la crise d’adolescence”

son président. Pourquoi ? Parce que des crises intestines, et un jeu de pouvoir politique entre Dijon et Besançon, ont attisé des ran- cœurs les années passées. “Nous sommes sortis de cette crise d’adolescence, nous sommes passés à l’âge adulte” assure le nouveau président. Parmi l’un des chantiers : le renouvellement de l’I-Site pour devenir une référence internationale dans trois domaines (matériaux avancés et systèmes intelligents pour la société, transition socio écologique, santé). En juin, un jury international évaluera les avancées du site bourguignon-franc-comtois. Au-delà du finan- cement important, sa pérennisation maintiendrait la région dans les catégories des sites qui comptent. n

Le président d’U.B.F.C. et son équipe sont prêts à relever les défis nationaux et internationaux. L’un d’eux arrive en juin. M ercredi 10 février, Dominique Grevey, nouveau président d’Université Bourgogne-Franche- Comté (U.B.F.C.) et sa nouvelle équipe ont présenté les enjeux pour l’enseignement supérieur et la recherche de la Bourgogne-Franche-Comté à Besançon. Pour l’Université fédérale U.B.F.C. et ses établissements fondateurs que sont l’université de Bourgogne, de Franche-Comté, l’U.T.B.M., l’E.N.S.M.M., AgroSup Dijon, B.S.B. et les Arts et Métiers, “ 2021 est l’année du renouveau” annonce

L’interview du mois 5

Macha Woronoff dans son bureau de l’Université de Franche-Comté à Besançon.

l’ensemble de la jeunesse avec une insertion professionnelle. Je préfère que ces jeunes restent sur notre territoire plutôt qu’ils partent à Lyon ou Strasbourg. U.B.F.C. peut nous permettre d’exister au niveau national inter- national, c’est un atout. Je n’ai pas envie que l’Université de Franche-Comté devienne une université de troisième zone.Tra- vailler ensemble nous permet de revendiquer que les Universités de Franche-Comté et de Bour- gogne sont de première zone. C’est un combat de nous tous. L.P.B. : Des enseignants-chercheurs participent au G.E.E.C. local mis en place par la Ville de Besançon pour décider de l’avenir des Vaîtes. Est-ce à eux de le faire ? M.W. : Les enseignants-chercheurs ont une liberté académique. Ils ont tout à fait le droit de mettre leurs compétences au service du collectif. n Propos recueillis par E.Ch.

gnons ? M.W. : Aussi bien les présidents Vincent Thomas de l’U.B., Domi- nique Grevey de l’U.B.F.C., que moi, nous avons la volonté d’y réfléchir ensemble. Il va falloir un peu de temps, peut-être avant l’été mais cela peut durer 18 à 24 mois. Nous avons une volonté

politique mais ce sont nos collègues sur le terrain qui monteront les pro- jets. L.P.B. : Quelle est votre relation avec le pré- sident de l’Université de Bourgogne ? M.W. : C’est une relation de confiance que nous avons. Je ne me trompe pas d’objectif : je veux offrir sur le terri- toire une forma- tion de qualité à

“Avec la Bourgogne, c’est une relation de confiance.”

6 L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n°226 - Mars 2021

FLEURISSEMENT DES PROJETS VERTS DANS LE GRAND BESANÇON

Le Plan de relance, l’urgence climatique, mais pas que, favorisent les communes et les particuliers à se lancer dans des projets de transition énergétique ou de développement durable. Si Besançon est pionnière comme ici la pose de panneaux photovoltaïques sur le toit de l’école Jules-Ferry (notre photo), elle va aller plus vite dans les mois à venir. La Presse Bisontine n’oublie pas ces communes qui lancent d’ambitieuses réhabilitations ou créations. Un mouvement de fond (photo J.-C. Sexe - Ville de Besançon).

l Collectivités Penser les projets publics différemment Pourquoi le Grand Besançon peut devenir un territoire à énergie positive

La métropole va présenter un cahier des charges incitant toutes les communes à respecter des critères plus ambitieux en matière de transition énergétique, climatique, dès lors qu’un projet sur un bâtiment communal est mené. Besançon l’a voté.

Les nouveautés 2021 l Plan école : 60 millions d’euros vont être investis par la Ville pour rénover énergétiquement ses écoles et crèches (sur la durée du mandat). l Gymnases : 6 millions de réno- vation énergétique des gymnases et de l’éclairage de ses grands bâti- ments en 2021. l Îlots de chaleur : Besançon va dédier 1 million d’euros par an pour lutter contre les îlots de chaleur en transformant les espaces publics, en désimperméabilisant les sols. l Arbres : 500 à 1 000 arbres seront plantés par an. 700 000 euros sont dédiés en investissement à la pré- servation des espaces verts et natu- rels. l Soutien : Mise en place d’un fonds d’amorçage de la transition écolo- gique doté de 300 000 euros pour soutenir les actions en matière de développement durable.

Laurine Gagliolo est chargée du Plan Climat-air- énergie à l’échelle du Grand Besançon.

E ux ne peuvent pas être taxés d’inaction climatique.À l’inverse de l’État condamné historique- ment le 3 février dernier par le tribunal administratif de Paris pour n’avoir pas pu ou su réduire les gaz à effets de serre, Besançon et le Grand Besançon se bougent. Dans les chiffres, la diminution est encore lente. Dans les faits, un mou- vement de fond est engagé. Il a débuté avec le réseau de chaleur de Planoise, ou encore la production d’électricité via les eaux usées à Port-Douvot. Besançon a sou- vent été pionnière. Depuis le 1 er janvier, la capitale comtoise consomme pour ses bâtiments 100%d’éner- gie renouvelable. Les piscines, la patinoire, les écoles et même la Citadelle sont ali- mentées par l’énergie “verte”. “C’était sans doute le projet le plus facile àmonter, sourit Jean-Emmanuel Lafarge, conseiller muni- cipal délégué. Nous avons revu le contrat avec un fournisseur pour acheter une énergie verte à peine plus chère, de quelquesmilliers d’euros supplémentaires sur un budget de

5 millions d’euros par an” explique l’élu dont la mission, avec sa collègue Annaïck Chauvet, est de lancer des travaux sur les écoles enmatière de rénovation thermique et énergétique ou sur les gymnases, dont certains sont de véritables passoires éner- gétiques. Vaste chantier. La Presse Bisontine a dressé un inventaire

de 5 665 GigaWatt heures à 2 832 “pour arriver à un territoire autonome, identifie Lorine Gagliolo, vice-présidente chargée du développement durable, énergie et envi- ronnement. Tant qu’à aller dans la tran- sition, autant y aller vite et fort en accom- pagnant les communes, les entreprises, les particuliers via nos animations. Pour aller plus vite, G.B.M. met à disposition des conseillers en énergie partagé chargés d’ai- der les communes dans leurs projets. À ce jour, 54 communes du Grand Besançon adhèrent et sont accompagnées” poursuit- elle. Les élus du Grand Besançon votent (fin février) un cahier des charges en matière de prescriptions énergétiques et environ-

non-exhaustif des projets lan- cés à l’échelle du Grand Besançon par l’ambitieux Plan climat-air-énergie (P.C.A.E.T.) dont l’objectif est de réduire d’ici 2050 demoitié les besoins en énergie et déve- lopper d’autant la part des énergies renouvelables. C’est ce que l’on appelle un terri- toire “à énergie positive”. Objectif atteignable ? Oui, à en croire le service environ- nement qui espère en 2050 posséder 100% d’énergies renouvelables et faire passer la consommation d’énergie

nementales applicables à la construction, à la réhabilitation et rénovation de bâti- ments. Besançon l’a présenté le 18 février dernier en conseil municipal. Objectif : réduire l’impact carbone et environne- mental. Dès lors qu’une école sera rénovée par exemple, l'approvisionnement éner- gétique sera analysé avec interdiction de l’utilisation d’énergie fossiles sauf en appoint ou en secours. La priorité sera donnée aux matériaux biosourcés pour l’enveloppe et l’intérieur des bâtiments où l’éclairage àLed sera priorisé.La production de chaleur se fera par énergie renouvelable, en y ajoutant la production d’eau chaude voire de production pour un rafraîchisse- ment des salles. Des récupérateurs d’eau

Le polystyrène et menuiserie P.V.C. interdits.

L’événement 7

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l Méthanisation 10 millions d’euros d’investissement Les boues de la station d’épuration encore plus vertueuses

l Forêt Chailluz L’accès aux

Petites Baraques bientôt interdit aux véhicules ?

C e n’est pas un nouvel équipement, certes, mais il vient d’être rénové à hauteur de 10 millions d’euros. Avec sa station d’épuration, Grand Besançon Métropole est la première collectivité de la région à injecter autant de biogaz dans le réseau. Ce biométhane permet de chauffer l'équivalent de 2 200 logements basse consommation donnant ainsi une autre valeur aux déjections des habitants du Grand Besançon qui produisent du biométhane que G.R.D.F. se charge d’odoriser. Le Grand Besançon, l'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée, la Région, et l'A.D.E.M.E. ont financé ce nouveau dispositif qui permet d'obtenir un biogaz de qualité. Ce cercle ver-

D epuis l’arrivée de la nouvelle majorité, la circulation entre la route de Marchaux et le Cul- des-Prés a été coupée dans la forêt de Chailluz. Cet axe servait de shunt à des automobilistes…pas toujours res- pectueux de la vitesse dans une zone jadis limitée à 30 km/h. La Ville avec son Conseil de la Forêt lance une réflexion pour, pourquoi pas, en faire de même du côté des Petites Baraques. “Le problème est un peu dif-

férent puisqu’outre la circulation, nous avons des rave-parties qui s’y déroulent avec la potentialité l’été d’avoir des incendies” indique l’adjointe. Ce projet implique la fermeture de deux routes à la circulation : la route forestière du Fau du Carré et le chemin des Fonds de Chailluz. Le Conseil de la Forêt et la maire doivent trancher ce qui ne sera pas sans reporter le pro- blème à d’autres endroits de la forêt. n

pour arroser ou nettoyer seront prévus ainsi que le confort acoustique, la création de cours et façades végé- talisées...Ces bâtiments seront construits pour supporter le climat de 2070 que les climatologues annoncent “méditérranéen.” L’utilisation du polystyrène - utilisée pour l’isolation extérieure - sera interdite comme les menuiseries P.V.C. ou encore l’utilisation de 0 pertur- bateur endocrinien, la limitation du benzène... For- cément, le coût sera plus important à la réalisation mais seront pris en compte les économies de chauffage. Pas sûr non plus que toutes les entreprises locales puissent d’entrée se lancer. “Nous avons rencontré des organisations professionnelles comme l’ordre des archi- tectes pour leur expliquer nos demandes. Le but : que nos projets diffusent afin que la filière du bâtiment s’adapte en les accompagnant dans des formations par exemple et qu’ensuite les tarifs se stabilisent” explique Jean-Emmanuel Lafarge. Ces efforts sur les bâtiments seront vains si le transport de fret qui représente 55% des gaz à effets de serre ne diminue pas rapidement. “Il demeure le principal levier sur lequel nous devons travailler avec la préfecture, précise le service environnement de G.B.M. On note que les rénovations des anciennes passoires énergétiques des bailleurs sociaux portent leurs fruits à l’échelle de notre territoire” indique Céline Petitjean, chef du service. Les mentalités évoluent comme sur l’éclairage public : 30 communes participent à l’extinction des lampadaires, unemesure qui peut permettre jusqu’à 60%d’économies et évite la pollution lumineuse. Ce qui fait dire àAnne Vignot, lamaire et présidente, qu’il faut valoriser toutes ces actions “qui sont le signe de la modernité.” Soutenues financièrement par le Plan de relance, par les aides régionales, par le Syded, c’est maintenant ou jamais que les collectivités et les particuliers doivent s’engager. Besançon semble dans les clous : entre 2016 et 2020, la ville s’était fixée de réduire de 15% la consom- mation d’énergie dans ses bâtiments : elle est à 17%. Quant à la part de l’énergie renouvelable, l’objectif était de 32%, elle est désormais à 35%. n E.Ch.

tueux réduit le volume de boues et offre une rente non négligeable à la collectivité de l’ordre de 100 000 euros par mois pour le Grand Besançon.À noter que les travaux ont raccordé les riverains de la rue d’Avanne à Velotte au réseau de gaz. n Achats La Ville s’impose des achats socialement et écologiquement responsables B esançon a adopté le S.P.A.S.E.R., pour Schéma d’achat socialement et écologiquement responsable. “Il s’agit d’inclure des clauses sociales et écologiques dans le maximum de nos marchés. C’est acheter éco- responsable” présente Anthony Poulin, adjoint chargé du développement durable. Quelques exemples : pour les produits d’entretien, tendre vers le 100% produits éco-cert, utiliser des produits non testés sur des animaux. Pour des marchés de travaux tels que la restauration des fortifications de Vauban, inclure des clauses biodiversité en visant à adapter le phasage des chantiers aux rythmes biologiques des espèces, des clauses de bien-être animal dans les mar- chés de denrées alimentaires ou de prestations de service traiteur. Besançon veut tendre vers le 0 déchet et également faire l’acquisition de produits de seconde main pour limiter son impact carbone. n Anne Vignot et la présidente de Région ouvrent la vanne de biométhane qui rejoint le réseau “gaz”.

l Travaux

Lutte contre les îlots de chaleur

L’Orangerie : lieu de test pour la désimperméabilisation

B esançon s’en- gage dans la lutte contre les îlots de chaleur en dédiant 1 million par an aux projets de trans- formation des espaces publics, cours d’écoles et de crèches, squares... C’est un enjeu de trans- formation urbaine sur- tout en période de cani- cule. La direction des espaces verts dont le site est situé rue du Puits à Besançon a décidé d’être “cobaye”. Des travaux de désim- perméablisation sont lan- cés. Ils consistent à enle- ver le bitume qui fait office de places de sta- tionnement pour le rem- placer par un matériau naturel. L’objectif est d’analyser sa résistance. En parallèle, des arbres

Fabienne Brauchli, élue en charge de la biodiversité, accompagnée des services, prend connaissance de l’avancée du chantier.

vont être plantés, la façade doit être végéta- lisée. “L’objectif est éga- lement de permettre au cycle de l’eau de retrouver son cours normal” syn-

thétise Samuel Lelièvre, directeur des espaces verts. À chaque projet urbain bisontin, ce ser- vice aura - et a - sa vision à donner. n

8 L’événement

La Presse Bisontine n°226 - Mars 2021

l Les Auxons Bâtiment Bepos pour le sport et la culture Deux fois moins d’énergie consommée pour le double de surface C’est l’équation réussie par Les Auxons avec son nouveau centre sportif et culturel de loisirs inauguré il y a deux ans. Il remplace cinq bâtiments obsolètes.

scolaire. Dix kilomètres de haies pay- sagères ont été plantées. La commune agit. Le jour de notre rencontre, l’équipe municipale s’excuse presque de ne pas voir le chiffre de Kilowatts produits plus élevé et de “CO2 évité” s’afficher sur le panneau lumineux. La faute au froid...

Pourtant, avec sonCentre sportif culturel et de loisirs flambant neuf pour 3,5 mil- lions d’euros - dont 1,2 million pour la commune qui attend l’aide des Fonds européen -, LesAuxons font des envieux. Même Besançon ne dispose pas de ce genre d’équipement à la fois bien conçu énergétiquement et pensé pour les asso- ciations. Vincent Thoumy, conseiller municipal en charge de la gestion de ce pôle, peste contre la Covid qui contraint l’espace à fonctionner à petit régime. La chorale, la musique, le club d’arts martiaux, le club de danse, le foot... ne sont pas présents comme ils devraient l’être. Les locations des salles pour organiser des séminaires d’entre- prise sont à 0. Le restaurateur installé dans une aile du bâtiment loue à la commune l’espace. Il est fermé, crise sanitaire oblige. Bref, la fonctionnalité du bâtiment n’est pas à son optimum. Et pourtant, Les Auxons ressentent déjà les bienfaits financiers de cette création : “Nous avons le double de mètres carrés à proposer aux associations pour des coûts de 20% de moins” témoigne le maire Serge Rutkowski. Ici, les lumières s’allument au passage d’un utilisateur, l’électricité produite est revendue, le chauffage peut être

D ans l’entrée du bâtiment, un panneau lumineux rappelle le CO2 économisé et l’énergie verte produite par les 400 m 2 de panneaux photovoltaïques posés sur le toit. Un message dédié au visiteur pour lui rappeler son entrée dans un

bâtiment Bepos. Cela veut dire qu’il produit plus d’énergie qu’il n’en consomme et stocke du carbone. Pas besoin d’avoir une étiquette politique pour être vertueux. Aux Auxons, on a la fibre : il y a quinze ans, c’est un cheval de trait qui faisait office de ramassage

Serge Rutkowski (à droite), accompagné de Virginie Nappez et Vincent Thoumy, pré- sentent le centre.

La consommation et les gains générés en direct.

commandé à distance pour monter ou le descendre avec une variation de 3°C. Il est loin le temps où les deux villages, pas encore réunis, disposaient de cinq bâtiments pour ses clubs - dont certains chauffés au fioul - exigus. La fusion a permis la réalisation de ce magnifique espace et la rénovation des courts inté- rieurs et extérieurs de tennis. n E.Ch.

l Hydrologie Études Bientôt quatre centrales hydroélectriques à Besançon ?

l Pugey Réseau de chaleur Le cœur de Pugey promet de battre... en vert L’école a fermé, créant un vide que la commune comble en la réhabilitant en salle associative,

commerces, logements, médiathèque, espace de co-working. Le projet sera

Yannick Favory, Frank Laidié et Michel Jourdan (de gauche à droite) présentent la maquette de la réhabilitation de l’ancienne école et du corps de ferme.

A nne Vignot a demandé à ce qu’une étude soit conduite pour imaginer la faisabilité de quatre micro-cen- trales hydroélectriques sur le Doubs. Les sites ont été identifiés : le Moulin Saint-Paul,Tarragnoz,

F rank Laidié peut se rassurer. Il ne sera pas le maire qui a “fermé” l’école du village (c’était durant l’ancien mandat) mais celui qui ouvre un espace permettant de maintenir le lien social, un lieu “avant-gardiste” pour un village de 743 habitants. “Nous avions déjà l’habitude de réhabiliter nos bâtiments comme le presbytère, transformé en appar- tements” présente le maire qui lance un chantier plus ambitieux. Il s’agit de la rénovation de l’ancienne école et d’un corps de ferme où seront installés des panneaux solaires photovoltaïques et une chaufferie bois. Il est prévu de transformer ces mètres carrés en salle associative, commerces, logements (sociaux),médiathèque, locaux professionnels et espace partagé de travail, le tout relié à la chaufferie par un réseau de chaleur. Lamairie et l’atelier communal y seront raccordés. Le niveau de perfor- mance énergétique atteint le niveau éner- gétique “Effilogis Performance” du pro- exemplaire énergétiquement. Un réseau de chaleur est prévu.

Velotte et Port-Douvot. La Ville doit aussi négocier avec Voies navigables de France afin de s’as- surer de pouvoir utiliser le débit du Doubs pour produire de l’élec- tricité renouvelable. Le résultat de l’étude n’est pas encore connu. n

gramme Plan bâtiment durable de la Région. Une attention particulière est accordée sur l’utilisation de matériaux biosourcés tels que des isolants en laine de bois, un bardage bois et les menuiseries performantes en bois-alu. “Avec le niveau élevé d’isolation, on peut dire que le bâtiment sera chauffé sans chauffage” imageYannick Favory, adjoint. Dans le cadre du fonds “Isolation et éner- gies pour les communes”, Pugey peut bénéficier d’un fonds de concours de 161 402 euros pour ce projet de la part de G.B.M. pour un montant global évalué à 3,3 millions d’euros, co-financé par la Région, le Département, le Syded, l’État.

“Les gens hésitent parfois à se lancer mais ils ont tort car il existe des aides techniques et des subventions” convientYannickFavory qui n’a toutefois pas ménagé son temps pour mener à bien l’élaboration de ce projet. Au-delà du caractère environne- mental, l’adjoint voit un autre intérêt : “Plus on propose des services ici à Pugey, moins les habitants iront dans les bouchons à Besançon” témoigne l’élu.Vertueux, avec du sens social, cet espace devrait s’auto- financer à terme. La cour d’école sera transformée en espace public végétalisé. Premier coup de pioche en juin. Dix-huit mois de travaux seront nécessaires. n E.Ch.

Le Moulin Saint-Paul futur centrale hydroélectrique de la Ville ?

L’événement 9

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l Pouilley-Français Les travaux débutent en mars L’église rénovée accueillera 45 panneaux solaires Des panneaux solaires sur le toit d’un bâtiment religieux non classé ! C’est l’idée de la petite commune de Pouilley-Français, entre Besançon et Saint-Vit.

l École-Valentin La salle polyvalente produira plus d'énergie qu’elle n’en consomme

P ouilley-Français lance une importante rénovation de son église dans l’objectif, à terme, d’y organiser des expositions voire des manifestations en plus des

nomie partagée de Grand Besançon Métropole pour penser ce projet de manière “durable”. 45 panneaux photovoltaïques seront installés sur le toit de l’église pour un

cérémonies cultuelles. Le chantier est important, de l’ordre de 350 000 euros pour rénover la charpente, la toiture, la façade. La commune a profité de l’appui technique des experts en éco-

D ébut mars, les travaux de la reconstruction de la salle polyvalente et de convivialité débute à École- Valentin. La commune débloque une enveloppe de 780 000 euros, aidée par différents partenaires (État, Région, Département,

G.B.M., C.A.F.) pour ériger un bâtiment à énergie positive. Des panneaux photovoltaïques et des matériaux biosourcés sont utilisés. La commune a été aidée techniquement par le ser- vice économie partagée de Grand Besançon Métropole. n

pas pu acheter des panneaux fran- çais…mais européens. Subventionné par l’État, la Région, le Syded, et Grand Besançon Métropole, ce projet doit

coût de 30 000 euros que la commune aura financé en l’espace de 8 ans grâce à la revente de l’énergie. Le maire ne craint-il pas des commentaires d’ha- bitants mécontents de voir des pan- neaux sur le toit d’un édifice religieux ? Yves Maurice veut que la commune montre l’exemple en matière de tran- sition environnementale et précise que “l’église n’est pas classée.” La technique de pose des panneaux - assurée par une entreprise franc-comtoise - permet leur incrustation dans l’espace. Seul regret pour la commune : n’avoir

Le maire Yves Maurice indique où seront posés les panneaux, plein sud sur le toit de l’édifice religieux.

entrer en fonction d’ici un an. Pouilley en a profité pour lan- cer une étude sur la faisabilité d’une chaufferie bois et sur la pose d’autres pan- neaux solaires sur le toit de l’école et de la Maison pour tous. n

Retour sur investissement d’ici 8 ans.

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10 Besançon

La Presse Bisontine n°226 - Mars 2021

URBANISME 77 logements commercialisés, 74 déjà vendus Éco-quartier Vauban : retournement de situation La Ville a cherché et trouvé de nouveaux investisseurs pour combler la défection de l’un d’eux. Parmi les évolutions notables, la création de huit maisons individuelles, une résidence seniors et peut-être une crèche privée.

E n urbanisme, comme ail- leurs, les vérités d’un jour ne sont pas celles du len- demain. Alors qu’aucune “maison individuelle” n’était attendue dans cet écoquartier qui remplace les anciennes casernes militaires démolies en janvier 2016, huit maisons ver-

ront le jour. Les permis de construire sont accordés. Cela enlève une épine dans le pied de la mairie et à l’aména- geur, le C.M.-C.I.C., qui avaient dû faire face à la défection de Bouygues immobilier en 2018. Pourquoi des maisons à la place de collectifs ? Serait-ce l’effet de

la perte du Pinel et d’une appé- tence moindre en logements qui inciterait laVille et l’aménageur à changer de feuille de route ? “C’est le contraire. Avec le Pinel, nous avions des investisseurs et non des primo-accédants. Aujourd'hui, on a moins d’in- vestisseurs et plus de primo-accé-

Aurélien Laroppe, l’élu en charge de l’urbanisme à Besançon.

un investisseur privé qui vient construire (sur la phase 2 qui n’a pas débuté) une résidence seniors et un autre qui se charge des futures celles commerciales (environ 6 690 m 2 ). “On travaille également à la venue d’une crèche privée” poursuit Aurélien Laroppe. L’autre atout de ce nou- veau quartier, ce sera son parc, interdit aux véhicules.Aménagé par le C.M.-C.I.C., il reviendra dans le patrimoine des espaces verts de la Ville et sera ouvert à tous les Bisontins. Vauban prend son temps, mais prend forme. À terme, 800 logements sont attendus. n E.Ch.

ments par Alterimmo en plus de ceux réalisés par SMCI. “Il ne reste plus que trois apparte- ments à la vente sur ces 77, confie Alterimmo. La vue sur la Cita- delle, le futur parc, sont des atouts.” Des bâtiments R + 7

dants, c’est ce que recherche la Ville, répond Aurélien Laroppe, élu chargé de l’urbanisme à Besançon. Selon lui, proposer des maisons à la vente avec un carré de jardin permet de limiter la fuite des familles vers la péri- phérie. Le prix au mètre carré de ces futurs pavillons sera moins élevé que des logements classiques sachant que l’éco- quartier a déjà fixé une part de 20% de logements sociaux et une part de 15% en accession à prix abordable. La phase 1 qui doit accueillir à terme 430 logements devrait se terminer au troisième trimestre 2021 avec la livraison de 77 loge-

vont cohabiter avec des maisons, ce qui prête à interrogation. D’après les plans pro- posés, elles seront assez loin d’eux et leur tourneront le dos. Parmi les satisfac- tions du nouvel chargé de l’urba- nisme : avoir trouvé

“L’autre effet Pinel.”

74 de ces 77

logements ont trouvé acquéreur.

EN BREF

EMPLOI

Entre juridique et technique

Le métier de géomètre expert en pleine mutation Ils sont très peu à exercer cette profession, seulement une dizaine sur le Grand Besançon. À 28 ans, Rémy Barrand, qui vient de prêter serment, aimerait mieux la faire connaître.

Ibis chauves Huit Ibis chauves de la Citadelle de Besançon sont partis début février en Andalousie, aux côtés de jeunes ibis nés au zoo de Mulhouse et au zoo de Gaïa (Pays-Bas) dans le cadre du projet Eremita visant à réintroduire critique d’extinction”. Présents à la Citadelle depuis 1998, ces ibis s’y reproduisent depuis 2000. Parmi les 14 jeunes nés en 2019 et 2020, 8 seront réintroduits dans la nature cette année. Ostéoporose Pour améliorer la prise en charge de l’ostéoporose, le service de rhumatologie du C.H.U. de Besançon, en lien avec les services de gériatrie et de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, a mis en place une “Filière Fracture” qui a valu au C.H.U. l’obtention du label “Recognized Liaison Service”, niveau Argent, décerné par l’International Osteoporosis Foundation (I.O.F.). dans son habitat naturel cet oiseau classé “en danger

N on, un géomètre expert ne se contente pas de borner des par- celles de terrain. “Au-delà de l’as- pect technique et des relevés topo- graphiques, il y a aussi une grosse connaissance juridique à avoir” , résume ce jeune professionnel, qui dit passer plus de temps sur les différents codes civil, maritime ou de l’environnement que sur sa calculatrice. “C’est ce qui est passionnant. Tout comme la diversité des interlocuteurs rencontrés. On est aussi bien en bottes sur un terrain agricole avec un exploitant, qu’en habit de ville dans une étude notariale ou chez un par- ticulier, en désaccord avec son voisin sur les limites de propriété.” Lui-même avait au départ cette image faussée de la profession. Il a d’abord obtenu une licence d’urbanisme à la Sor- bonne, avant de suivre un master de

droit foncier au Mans. Un chemin qui n’est pas celui pris d’ordinaire. “On passe en général plutôt par un diplôme d’in- génieur mais depuis peu, l’ordre des géo- mètres experts a ouvert l’accès à la pro- fession à partir d’une licence de droit.”

Cela fait partie des récentes évolutions, avec une plus grande fémi- nisation et le recours croissant aux nouvelles technologies. Scanner 3 D et relevés par drone passent peu à peu dans le domaine courant, lié en partie au renouvel- lement de la profession avec de nombreux départs à la retraite ces dernières années. La densification de l’habitat

Les 2 500 à 3 000 euros de rémunération mensuels de départ peuvent être un facteur d’attraction selon Rémy Barrand.

Intégration de nouvelles technologies.

a également amené des process plus stricts pour éviter la récurrence des contentieux. Arrivé au cabinet Jamey à Besançon en janvier 2020, suite à son stage d’expertise de deux ans réalisé en divers endroits, Rémy Barrand a officiellement prêté serment en décembre dernier et s’est associé à Frédéric Jamey. Il officie depuis sur différentes missions. “Je suis à 50 %

sur le terrain et 50 % au bureau, et on partage notre activité à parts égales entre particuliers, professionnels et collectivités.” De nombreux architectes font aussi dés- ormais appel à eux après réalisation des travaux. Une façon de constater les éven- tuels écarts avec les plans initiaux. “On le fait notamment sur l’ensemble du pôle administratif Viotte.” n S.G.

Besançon 11

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SPORT Une aide pour les licenciés entre 6 et 12 ans “Notre objectif : faire revenir les licenciés dans les clubs” L’Office municipal des sports et la Ville déploient un plan qui dépasse l’aide financière aux clubs. Un soutien pour les jeunes licenciés est à l’étude.

“P as d’adhérents, pas d’associations.” Ce sont par ces mots que Christian Morel, président de l’Office municipal des sports qui regroupe 120 clubs sportifs bisontins, pose le problème de la fuite des licenciés. Au-delà Parmi les autres aides de Besançon, l’avance de subven- tions faite en décembre à tous les clubs amateurs (500 000 euros) et au sport professionnel. Rappelons que les associations n’ont plus de frais de déplace- ment. Autre appui : toutes les subventions ont été versées pour l’organisation de manifes- tations même si celles-ci n’ont pas eu lieu. l Les autres mesures de la Ville

du problème financier qui touche les associations sportives qui ne perçoivent plus la recette de la buvette d’une fin de match, le souci est de renouer le lien social entre les pratiquants, les béné- voles, les dirigeants. La saison blanche a coupé les relations. Rien d’étonnant donc à ce que des adhérents (ou leurs parents) demandent le remboursement des adhésions que les clubs rétro- cèdent en partie à leur fédéra- tion. Vaste problème. ÀBesançon, des solutions seront apportées par le service des sports de laVille et l’Officemuni- cipal des sports. L’idée est d’éta- blir un critère permettant aux licenciés âgés entre 6 et 12 ans de recevoir une somme pour pal- lier l’absence d’entraînement (N.D.L.R. : l’âge n’était pas défi- nitivement arrêté à l’heure où nous bouclions ces lignes). “Plu- tôt qu’un saupoudrage, nous allons vers un critère qui per-

des informations aux dirigeants” , poursuit l’adjoint, “mais aussi montrer au président qu’ils ne sont pas seuls, ajoute Christian Morel. Nous allons profiter de cette crise pour mettre en place des formations. C’est aussi ça renouer le lien social.” Une atten- tion particulière sera portée aux clubs dont les activités se font à l’intérieur, qui à la rentrée, pourraient être plus pénalisés par la frilosité des licenciés à s’engager. Enfin, le président de l’O.M.S. a porté une proposition intéres- sante : “J’ai demandé à ce que nos clubs partenaires accueillent gratuitement les étudiants qui sont en grande difficulté actuel- lement.” Un travail avec l’Uni- versité de Franche-Comté est en cours. Aux associations - qui le peuvent - d’accueillir un étu- diant pour une marche ou une course à pied. Pragmatique. n E.Ch.

mettrait une véritable aide pour tous les parents, qu’ils habitent dans un quartier prioritaire ou ailleurs. En revanche, on n’aidera pas les seniors” présente Abdel Ghezali, Premier adjoint. Les conditions de cette aide seront précisées sachant que la Ville ne doit pas tout porter.Aux fédé- rations, voire aux associations qui le peuvent, de proposer un soutien. Le coup de pouce “Made in Besac” inciterait donc les parents à jouer le jeu pour l’année pro- chaine “sachant que sur nos 120 clubs, la perte est estimée à 30% de licenciés” calcule le président de l’O.M.S. Qu’en sera-t-il à la rentrée de septembre ? C’est l’inquiétude. Mardi 23 février, une réunion - à distance - se tenait avec la plu- part des associations pour pré- senter toutes les pistes de tra- vail. Outre cette aide concrète, “la réunion permet de donner

Tous les sports ne sont pas logés à la même enseigne. Le foot, comme ici l’école de l’A.S. Orchamps-Besançon, a repris sous des conditions sanitaires strictes. l La proposition du sénateur Grosperrin Le sénateur du Doubs Jacques Grosperrin a interrogé la ministre déléguée en charge des Sports sur l’opportunité de soutenir les associations sportives et plus particulièrement celles du Doubs, qui font face à une chute significative des cotisations et à de nombreuses demandes de remboursement, en convertissant les cotisations et adhésions en dons. Cette démarche ouvrirait la possibilité pour les adhérents de bénéficier d’un crédit d’impôt et les inciteraient à rester adhérents dans les clubs qui sont en grande souffrance. La ministre a répondu que des solutions sont à l’étude.

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