La Presse Bisontine 226 - Mars 2021
2 Retour sur info - Besançon
La Presse Bisontine n°226 - Mars 2021
Le Département dote ses agents de vélos à assistance électrique
Jacques Moutterlos, anti-clérical, pas anti-religieux
mais j’ai souhaité qu’ils puissent également les utiliser le week-end, avec leurs familles, ou encore pour faire leurs courses. Encou- rager les changements de modes de dépla- cement en faveur du vélo, c’est un des objectifs majeurs de notre plan d’inves- tissement” observe Christine Bouquin. 125 agents avaient répondu à l’appel du Conseil départemental, les 25 premiers ont été tirés au sort pour la mise à dispo- sition gratuite de ce vélo d’une valeur com- merciale de 2 200 euros. “Nous prévoyons en plus d’encourager la pratique du vélo ou du co-voiturage dans les déplacements domicile-travail en octroyant une prime aux agents. 200 euros par an leur seront attribués s’ils utilisent un vélo au moins 100 jours par an” annonce la présidente de l’exécutif départemental. Cette opération se déploie dans le cadre d’une politique plus large en faveur des modes de dépla- cement doux. La politique cyclable du Département se traduira par un investis- “L’astrolabe, la boussole et la Citadelle”, rien que ça ! C’est ainsi que Frank Monneur (L.R.E.M. candidat malheureux aux der- nières municipales aux côtés d’Éric Alauzet) a intitulé sa lettre aux Bisontins dont le premier numéro a été envoyé il y a quelques jours aux médias notamment et à son réseau de connaissances. À travers cette “adresse aux Bisontins”, l’ex-adjoint socia- liste de Jean-Louis Fousseret compte bien montrer qu’il n’a pas décroché, loin de là, et même qu’il est décidé à revenir sur le devant de la scène politique locale. Ce premier numéro lui donne l’occasion de régler ses comptes avec la nouvellemajorité municipale qui selon lui part à la dérive. Toujours dans la métaphore marine, Frank Monneur estime que “ni la capitaine, ni son équipage ne sont à la hauteur.” Sur le
200 vélos à assistance électrique ont été achetés à la société bisontine Proxy Cycle, les 25 premiers ont été attribués. Au total, le Conseil départemental du Doubs investira 360 000 euros dans l’opération, dans le cadre d’une politique globale de 32,4 mil- lions d’euros sur 6 ans à l’échelle du dépar- tement, consacrée à la politique cyclable. L’engouement actuel autour du vélo à assistance électrique (V.A.E.) est tel que la société bisontine Proxy Cycle n’a pu fournir que 25 vélos pour cette première livraison au Conseil départemental. “Tous les fabricants sont en rupture, la demande est énorme” reconnaît Édouard Lapoire, un des associés de la société basée sur la zone d’École-Valentin. Christine Bouquin, la présidente du Département du Doubs, a donc dû se contenter d’une première livraison de 25 V.A.E., immédiatement attri- bués ce matin à 25 agents de la collectivité. “Ces vélos sont mis à disposition des agents pour leurs trajets domicile-travail,
sement global de 32,4 millions d’euros d’ici 2026. L’objectif principal étant d’at- teindre plus de 2 000 kmd’itinéraires cycla- bles à l’échelle du département, “pour desservir sur tout le territoire les centres- bourgs, les collèges, sur l’ensemble des communautés de communes du Doubs” indique Christine Bouquin. Actuellement, le linéaire cyclable dans le département n’est que de 800 km au total. n destinataires tirés au sort. À gauche, Édouard Lapoire, de la société Proxy Cycle. volet sécurité, M. Monneur réclame même officiellement “la démission de l’adjoint à la sécurité Benoît Cypriani, une erreur de casting” estime-t-il. Même sévérité sur le dossier Les Vaîtes où Frank Monneur traite de “bidule” le G.E.E.C. mis en place par Anne Vignot pour travailler sur l’avenir de ce projet d’éco-quartier. Le Bisontin confirme en même temps son intention de briguer un nouveau mandat prochainement. “Je suis en effet candidat aux élections régionales des 13 et 20 juin prochains” , confirme-t-il. Il le sera sur la future liste L.R.E.M.-MoDem (et peut-être plus large) actuellement en gestation. En attendant, à travers sa tribune qu’il prévoit “à périodicité mensuelle” , Frank Monneur compte ainsi “secouer le cocotier” de la politique locale. n Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser A collaboré à ce numéro : Sarah George Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Mise en page et conception pubs : Alexandra Tattu, Pierre Coulon est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 La présidente Christine Bouquin remet leurs vélos aux premiers
Jacques Moutterlos a renouvelé sa demande auprès d’Anne Vignot de baptiser une place de la ville au nom de “place de la Laïcité”.
Frank Monneur, boussole de la politique locale ?
L e portrait que nous avons consacré dans notre précé- dent numéro au Bisontin Jacques Moutterlos a bien eu l’heur de lui plaire, cependant dans son souci de rigueur, ce dernier tient à préciser que la laïcité, ce n’est s’op- poser aux religions, comme on aurait pu le laisser entendre dans cet article consacré à son engage- ment. “La laïcité n’a rien contre les religions, au contraire elle est là pour les protéger. La laïcité n’est pas antireligieuse, mais elle est anti- cléricale. Elle est opposée au clé- ricalisme. Le cléricalisme, c’est la volonté des religions et en particulier de leur clergé d’intervenir dans les
affaires publiques” précise Jacques Moutterlos qui se dit donc anti-clé- rical mais pas opposé aux religions, partisan lui-même des “adorateurs de Dionysos”, une association qu’il a créée sur Besançon. Poursuivant inlassablement son combat pour la laïcité, il réitère sa demande de créer à Besançon une “place de la Laïcité”. Après une nouvelle relance en fin d’année der- nière, le porte-drapeau bisontin de la laïcité attend toujours une réponse de la maire de Besançon à ce sujet. Sur ce point, Jacques Moutterlos continue à prêcher dans le désert, mais ne veut rien lâcher… n
Le Bisontin sera sans doute candidat aux régionales de juin prochain sur la liste d’union L.R.E.M.-MoDem (photo archive L.P.B.).
Édito
Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
U n an déjà que le sournois virus occupe presque tout l’espace médiatique malgré son invisibi- lité. Et un an aussi qu’on subit un autre virus tout aussi dangereux : la désinformation, voire le complotisme. Nous “fêtons” donc en cette fin d’hiver le premier anniversaire du Covid. Il y a beaucoup à dire sur la façon dont cette crise a été gérée : pénurie de masques, tests perfectibles, politique vaccinale, confinement ou non…Un an que nos diri- geants naviguent à vue… Pouvait-il en être autrement ? Sans doute pas. Et c’est tant mieux. Expliquons-nous. Si la vérité avait été préétablie autour de ce virus inconnu de tous, une ligne de conduite claire et constante aurait été la bienvenue. Printemps
avait été poussé à l’extrême en paralysant la France dans un troisième reconfine- ment ? Que dire enfin de toutes ces thèses complotistes que certains gobent sans aucune hauteur de vue et qui discréditent à la fois la parole politique et le discours des scientifiques, préférant prêter attention à une contre-vérité mille fois répétée sur les réseaux sociaux qu’une vérité devenue inaudible. Dans ce contexte bouleversé, trop d’observateurs et de commentateurs ont oublié le caractère inédit de cette épi- démie qui nous rappelle que nous sommes bel et bien mortels… et que la vie peut être dure, chose que certains avaient peut- être oubliée…Gageons qu’après un an de doutes, l’hiver du Covid laisse enfin la place au printemps, avec sa cohorte de créativité, un regain de sérénité, de recul, une prise de conscience aussi sur notre propre finitude. En somme, la fin d’une certaine arrogance. n
Il n’en est rien. On peut justement se réjouir que les décideurs politiques aient fait varier leur stratégie en fonction de l’évolution des données scientifiques gla- nées progressivement depuis un an. Que n’aurait-on dit si il y a quelques semaines, comme tout le monde s’y préparait, le gou- vernement avait décidé de reconfiner la France alors même que les chiffres récents ont montré (jusqu’à preuve du contraire évidemment) que la pandémie semblait vouloir enfin reculer, en France et même à l’échelle du monde. Les Français (ces “66 millions de procureurs” …) qui étaient en grande majorité hostiles à la vaccination réclament désormais tous à cor et à cri leurs doses. Que n’aurait-on entendu si, conformément à leurs réticences, les pou- voirs publics n’avaient pas commandé les doses ? Quels cris d’orfraie auraient poussé nos concitoyens - et notamment les acteurs de l’économie - si le principe de précaution
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