La Presse Bisontine 226 - Mars 2021
L’événement 7
La Presse Bisontine n°226 - Mars 2021
l Méthanisation 10 millions d’euros d’investissement Les boues de la station d’épuration encore plus vertueuses
l Forêt Chailluz L’accès aux
Petites Baraques bientôt interdit aux véhicules ?
C e n’est pas un nouvel équipement, certes, mais il vient d’être rénové à hauteur de 10 millions d’euros. Avec sa station d’épuration, Grand Besançon Métropole est la première collectivité de la région à injecter autant de biogaz dans le réseau. Ce biométhane permet de chauffer l'équivalent de 2 200 logements basse consommation donnant ainsi une autre valeur aux déjections des habitants du Grand Besançon qui produisent du biométhane que G.R.D.F. se charge d’odoriser. Le Grand Besançon, l'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée, la Région, et l'A.D.E.M.E. ont financé ce nouveau dispositif qui permet d'obtenir un biogaz de qualité. Ce cercle ver-
D epuis l’arrivée de la nouvelle majorité, la circulation entre la route de Marchaux et le Cul- des-Prés a été coupée dans la forêt de Chailluz. Cet axe servait de shunt à des automobilistes…pas toujours res- pectueux de la vitesse dans une zone jadis limitée à 30 km/h. La Ville avec son Conseil de la Forêt lance une réflexion pour, pourquoi pas, en faire de même du côté des Petites Baraques. “Le problème est un peu dif-
férent puisqu’outre la circulation, nous avons des rave-parties qui s’y déroulent avec la potentialité l’été d’avoir des incendies” indique l’adjointe. Ce projet implique la fermeture de deux routes à la circulation : la route forestière du Fau du Carré et le chemin des Fonds de Chailluz. Le Conseil de la Forêt et la maire doivent trancher ce qui ne sera pas sans reporter le pro- blème à d’autres endroits de la forêt. n
pour arroser ou nettoyer seront prévus ainsi que le confort acoustique, la création de cours et façades végé- talisées...Ces bâtiments seront construits pour supporter le climat de 2070 que les climatologues annoncent “méditérranéen.” L’utilisation du polystyrène - utilisée pour l’isolation extérieure - sera interdite comme les menuiseries P.V.C. ou encore l’utilisation de 0 pertur- bateur endocrinien, la limitation du benzène... For- cément, le coût sera plus important à la réalisation mais seront pris en compte les économies de chauffage. Pas sûr non plus que toutes les entreprises locales puissent d’entrée se lancer. “Nous avons rencontré des organisations professionnelles comme l’ordre des archi- tectes pour leur expliquer nos demandes. Le but : que nos projets diffusent afin que la filière du bâtiment s’adapte en les accompagnant dans des formations par exemple et qu’ensuite les tarifs se stabilisent” explique Jean-Emmanuel Lafarge. Ces efforts sur les bâtiments seront vains si le transport de fret qui représente 55% des gaz à effets de serre ne diminue pas rapidement. “Il demeure le principal levier sur lequel nous devons travailler avec la préfecture, précise le service environnement de G.B.M. On note que les rénovations des anciennes passoires énergétiques des bailleurs sociaux portent leurs fruits à l’échelle de notre territoire” indique Céline Petitjean, chef du service. Les mentalités évoluent comme sur l’éclairage public : 30 communes participent à l’extinction des lampadaires, unemesure qui peut permettre jusqu’à 60%d’économies et évite la pollution lumineuse. Ce qui fait dire àAnne Vignot, lamaire et présidente, qu’il faut valoriser toutes ces actions “qui sont le signe de la modernité.” Soutenues financièrement par le Plan de relance, par les aides régionales, par le Syded, c’est maintenant ou jamais que les collectivités et les particuliers doivent s’engager. Besançon semble dans les clous : entre 2016 et 2020, la ville s’était fixée de réduire de 15% la consom- mation d’énergie dans ses bâtiments : elle est à 17%. Quant à la part de l’énergie renouvelable, l’objectif était de 32%, elle est désormais à 35%. n E.Ch.
tueux réduit le volume de boues et offre une rente non négligeable à la collectivité de l’ordre de 100 000 euros par mois pour le Grand Besançon.À noter que les travaux ont raccordé les riverains de la rue d’Avanne à Velotte au réseau de gaz. n Achats La Ville s’impose des achats socialement et écologiquement responsables B esançon a adopté le S.P.A.S.E.R., pour Schéma d’achat socialement et écologiquement responsable. “Il s’agit d’inclure des clauses sociales et écologiques dans le maximum de nos marchés. C’est acheter éco- responsable” présente Anthony Poulin, adjoint chargé du développement durable. Quelques exemples : pour les produits d’entretien, tendre vers le 100% produits éco-cert, utiliser des produits non testés sur des animaux. Pour des marchés de travaux tels que la restauration des fortifications de Vauban, inclure des clauses biodiversité en visant à adapter le phasage des chantiers aux rythmes biologiques des espèces, des clauses de bien-être animal dans les mar- chés de denrées alimentaires ou de prestations de service traiteur. Besançon veut tendre vers le 0 déchet et également faire l’acquisition de produits de seconde main pour limiter son impact carbone. n Anne Vignot et la présidente de Région ouvrent la vanne de biométhane qui rejoint le réseau “gaz”.
l Travaux
Lutte contre les îlots de chaleur
L’Orangerie : lieu de test pour la désimperméabilisation
B esançon s’en- gage dans la lutte contre les îlots de chaleur en dédiant 1 million par an aux projets de trans- formation des espaces publics, cours d’écoles et de crèches, squares... C’est un enjeu de trans- formation urbaine sur- tout en période de cani- cule. La direction des espaces verts dont le site est situé rue du Puits à Besançon a décidé d’être “cobaye”. Des travaux de désim- perméablisation sont lan- cés. Ils consistent à enle- ver le bitume qui fait office de places de sta- tionnement pour le rem- placer par un matériau naturel. L’objectif est d’analyser sa résistance. En parallèle, des arbres
Fabienne Brauchli, élue en charge de la biodiversité, accompagnée des services, prend connaissance de l’avancée du chantier.
vont être plantés, la façade doit être végéta- lisée. “L’objectif est éga- lement de permettre au cycle de l’eau de retrouver son cours normal” syn-
thétise Samuel Lelièvre, directeur des espaces verts. À chaque projet urbain bisontin, ce ser- vice aura - et a - sa vision à donner. n
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