La Presse Bisontine 226 - Mars 2021
Le dossier 25
La Presse Bisontine n°226 - Mars 2021
l Besançon Un partenaire de l’allemand BionNTech. R.D.-Biotech est en passe de devenir une référence nationale
Son activité de bio-production de plasmides et d’anticorps, déjà en croissance, connaît un boom depuis la crise sanitaire. La P.M.E. bisontine, en cours d’installation sur Témis Santé, a été retenue dans le plan ”France Relance”.
avec des grands groupes pharmaceu- tiques et des sociétés de biotechnologies en phase de recherche clinique.” Elle s’est rapidement développée au fil des années jusqu’à intégrer Diaclone en 2012 (une autre société bisontine spécialisée dans le développement d’an- ticorps biomonoclonaux). Les deux enti- tés se sont regroupées dans le groupe ”Biotech investissement” avec la par- ticipation, depuis, de diverses autres sociétés. Directement concernée par la crise sanitaire, R.D.-Biotech s’est assez vite retrouvée sur tous les fronts et a mobi- lisé des équipes de recherche sur fond propre. Sa collaboration avec l’entre- prise allemande BioNTech (avec qui elle travaille depuis plus de 10 ans), a aidé au développement du vaccin anticovid Pfizer. Pour répondre à la demande du marché chinois (et sans imaginer encore que les besoins seraient mondiaux), elle a aussi par- ticipé dès janvier à la mise au point de tests de dépistage rapide pour une société belge. ”On fabrique aujourd’hui les anticorps en grande quantité, qui sont la matière première utile à ces tests” , indique Philippe Dulieu. ”On a également fabriqué les protéines du virus par génie génétique, utilisées dans les tests sérologiques.”
Les prochaines capacités de production de R.D.-Biotech permettront de répondre dans des délais plus courts aux besoins nationaux.
“N ous avons saisi la balle au bond. L’épi- démie a conforté nos projets et le crédit donné aujourd’hui à l’approche stra- tégique de l’A.R.N. messager va engen- drer plus de demandes” , résume Phi- lippe Dulieu, le dirigeant de
R.D.-Biotech. Créée en 2002 par cet enseignant chercheur de l’Université de Franche-Comté, cette P.M.E. bison- tine s’est spécialisée dans la production de molécules biologiques (essentielle- ment d’anticorps et de plasmides), uti- lisés dans le diagnostic médical. “Nous travaillons
du Chazal (à côté du laboratoire L.P.A.). Retenue dans le cadre du plan ”France Relance”, la société recevra aussi une subvention significative pour la construction annexe d’un site de bio- production de plasmides. ”On va faire évoluer l’activité pour produire cette fois des lots qui rentre dans la fabri- cation de médicaments, et ne plus se restreindre à la seule recherche clinique.” Le début des travaux est prévu en mai pour une ouverture en 2022, avec la création d’une quinzaine d’em- plois à la clef, qui pourrait monter à 50 d’ici 3 à 5 ans. Au total, les deux bâtiments représentent 10 millions d’euros d’investissements. n S.G.
Elle est aujourd’hui la seule société française à produire ce genre de molé- cules et à préparer de l’A.D.N. plasmi- dique, qui sert notamment à l’A.R.N. messager. Une base qui peut aussi ser-
vir dans les thérapies cellulaires, géniques ou le traitement de cancers. Ce qui laisse supposer encore une forte croissance à l’avenir. C’est dans ce contexte que la P.M.E. quitte ses anciens locaux de la rue Henri Baigue pour rejoindre à la fin mars le site de Témis Santé, sur les Hauts
Bientôt un centre de production de plasmides.
L’épidémie a joué un rôle d’accélérateur dans le savoir faire de l’entreprise.
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