La Presse Bisontine 203 - Novembre 2018

BESANÇON 12

La Presse Bisontine n°203 - Novembre 2018

Centrale de réservation : encore le bin’s L’Agglomération devrait demander la réin- ternalisation de la centrale de réservation Kisio (filiale de Kéolis) qui ne marche pas du tout. Le responsable est Kéolis. n

Après les ratés, Ginko revoit sa copie GINKO Transports Retards, bus bondés, arrêts non réalisés et chauffeurs qui se trompent d’itinéraires ont causé d’importantes perturbations sur le réseau périurbain. Face à la grogne, l’Agglomération promet pour le 5 novembre un retour à la normale.

C inq semaines après la rentrée scolaire, le réseau périurbain des bus Ginko patinait encore ! Le Grand Besançon en tant qu’organisateur des transports a-t-il fait dans le low-cost pour expliquer les couacs en série ? “Pas du tout, nous n’avons pas pris de risques avec les prix. Il faut que le service soit rendu, peu importe si ça coûte plus cher aux transporteurs et à la rentrée des vacances de la Toussaint, tout va rentrer dans

Zoom Pénalités

financières pour les transporteurs B ien qu’elle n’ait pas voulu nous donner le montant des pénali- tés, l’Agglomération confirme qu’elle inflige une amende financière aux transporteurs (Monts Jura, Trans- dev, S.P.N. Ex-R.D.T.D.) avec lesquels elle a contractualisé. “Elle est impor- tante et c’est une première” dit un res- ponsable qui demande aux utilisateurs de faire un retour sur les dysfonction- nements. Plusieurs causes expliquent cette pénalité : l’impréparation des transporteurs, les problèmes de chaî- nage (technique employée pour orga- niser et prévoir rationnellement les tâches quotidiennes des véhicules et des conducteurs) et une méconnais- sance des circuits. n

Michel Loyat, en charge des transports à l’Agglomération : “On ne se satisfait pas de cette rentrée. Tout va rentrer dans l’ordre après les vacances de la Toussaint.”

l’ordre” répond Michel Loyat, vice-président en charge des transports au Grand Besançon. Comme il l’avait fait lors du conseil d’aggloméra- tion du 27 septembre face aux élus communau- taires, il fait amende honorable sur les ratés : “Oui, la rentrée s’est mal passée sur la périphérie même si cela ne concer- ne qu’une petite partie des 700 trajets quotidiens. Mais c’est toujours trop et nous ne nous conten- tons pas de cela. Ce fut la mauvaise surprise sui-

L’affaire a pris une tournure politique.

n’avaient été enre-

gistrés. L’affaire a pris une tournure politique avec la virulente critique, justifiée, de Ludovic Fagaut (Les Républicains) face à des collégiens abandonnés à des arrêts de bus ou obligés de voyager debout faute de place. Sur ce point, politique, M. Loyat y voit “de la déma- gogie” et maintient sa position. Pour- quoi ? La requête de l’élu (d’opposi- tion) et aussi principal de collège a en effet été largement partagée par d’autres élus et des parents d’élèves. “La loi n’interdit pas de faire voyager des gens debout, même en périphérie. Pour autant, nous ne pouvons pas nous satisfaire de cela. Je préfère avoir un autocar avec 20 places vides qu’un bus bondé car cela n’incite pas les personnes à prendre le bus. Nous avons revu des trajets et demandé des doublements de bus, que l’Agglo paiera” , répond M. Loyat. Un chauffeur doit prendre un enfant à l’arrêt, même si toutes ses places assises sont prises. “Laisser un collégien sur le bord de la route n’est en effet pas tolérable” dit M. Loyat. Pour un bus de 60 places, 20 places debout sont disponibles dit la régle- mentation. L’Agglo ne souhaite pas se contenter de cela. Elle a prévu des améliorations avec effet à la rentrée de laToussaint, période où tout devrait rentrer dans l’ordre. Pour la Ville, la ligne 3 sera renforcée avec l’arrivée de 5 bus articulés. Côté positif : une augmentation de 42 % de la fréquence sur cette ligne, hausse que les services n’expliquent pas, et une augmentation de 3 % sur l’ensemble du réseau.Après les paroles, place aux actes avec ces changements. Il était temps. n E.Ch.

te à des comportements anormaux, des dysfonctionnements !” poursuit-il. Depuis la mise en place du réseau Gin- ko en 2002, jamais de tels problèmes

Les changements au 5 novembre l Ligne 61 (Pirey-Serre-les-Sapins- Franois”). Le Grand Besançon avoue s’être trompé sur cette ligne qui n’of- frait pas une bonne correspondance pour les lycéens notamment de Vic- tor-Hugo. Le problème est réglé depuis le 17 septembre. l Ligne 86 (Pugey-Larnod). Un dou- blement pour le bus de 16 h 15 Besan- çon-Larnod sera effectif dès le 5 novembre. l Ligne 53 (Saint-Vit-Besançon). Pour les utilisateurs vers le lycée Victor- Hugo, l’arrivée de 7 h 45 à Micropolis est régulièrement fréquentée (10 per- sonnes debout). Il y aura un doubla- ge du bus. l Ligne 65 (Devecey-Témis). Les élèves étaient nombreux pour le bus de 7 h 45 causant de nombreux retards. L’Agglo décide de doubler les bus sur cette ligne pour que les élèves arri- vent à temps au lycée Ledoux. Mise en place le 5 novembre. l Ligne 68 (Cussey-Geneuille-Les Auxons). Elle arrivait avec du retard à Témis. L’horaire sera modifié au 5 novembre avec un avancement de 5 minutes. l Les Auxons. Une offre supplémen- taire a été mise en place. Renseignements sur les ajustements : www.ginko.fr

Pétition et mobilisation sur le Plateau de Saône L’Agglomération a supprimé le bus de 9 heures conduisant les élèves au collège de Saône, créant une désorganisation. Les parents d’élèves dénoncent une sur- capacité, des bus en retard, une désorganisation pour le collège de Saône qui doit accueillir davantage d’élèves le matin en étude. 344 élèves sont concernés. La pétition demande un rendez-vous à Michel Loyat. Elle avait recueilli 250 signa- tures le 24 octobre. n

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