La Presse Bisontine 182 - Décembre 2016

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 182 - Décembre 2016

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CHALEZEULE

Interview “Ce projet devrait servir de locomotive à la zone” Le nouveau restaurant Mc Donald’s, en cours d’aménagement sur

la Z.A.C. des Marnières à Chalezeule, ouvrira ses portes le 20 décembre. C’est le troisième du genre à Besançon. Entretien avec Nicolas Blanc, gérant des enseignes de Châteaufarine et Gray.

160 personnes

pourront être accueillies en salle. En heure de pointe, les autres restaurants du Grand Besançon reçoivent jusqu’à 200 clients.

L a Presse Bisontine : Pourquoi avoir choisi ce lieu d’implanta- tion ? Nicolas Blanc : Le projet était en gestation depuis 2000. Diverses vicissitudes ont empêché sa réa- lisation plus tôt. Il y a d’abord eu un premier aménageur pour cette zone d’activité puis un nou- veau, qui a repris toute la consul- tation à zéro. Sur ce terrain (N.D.L.R. : à proximité de Car- refour, au rond-point en venant de Besançon), il y avait égale- ment des maisons d’habitations et différents propriétaires. Mais il nous paraissait évident de nous installer sur cette zone, après Valentin et Châteaufari- ne, même si elle était encore le parent pauvre avec l’absence de grandes enseignes et les diffi- cultés d’accessibilité de l’époque. Nous avons toujours eu ce ter- rain en tête : visible de la rou- te, proche du centre commercial et en entrée d’agglomération, et nous n’avons rien lâché. C’est un projet auquel on croit et qui va sans doute servir de locomo- tive.

N.B. : Nous sommes sur un nou- veau concept de cuisine et une décoration originale, faite de pierre et de bois, qui n’existe pas dans nos autres restaurants (N.D.L.R. : l’enseigne de Valen- tin est gérée par son père).Avec un positionnement plus haut de gamme. Désormais, les ham- burgers vont être faits à la com- mande et plus préparés à l’avan- ce pour des raisons de qualité et pour minimiser les déchets et le gaspillage. Ce concept, appe- lé le “Made for you”, vient d’être lancé en France dans quelques restaurants dont un à Dijon. Ce sera le premier à Besançon.Aux États-Unis, cette pratique est courante en raison du service continu, mais chez nous c’était plus difficile à appliquer à cau- se des gros pics d’activité aux heures de repas. L.P.B. : Cela veut-il dire qu’il faudra attendre plus ? N.B. : Il y aura peut-être un peu moins de rapidité de services.

L.P.B. : Où en est le chantier aujour- d’hui, et les recrutements ? N.B. : Il a commencé fin août avec plusieurs entreprises locales qui ont l’habitude de travailler avec nous. Elles étaient environ 25 sur le chantier. Nos bâtiments ont des spécificités et nous devions répondre dans le même temps au cahier des charges assez strict de la Z.A.C. et au P.L.U. Nous répondons aux normes R.T. 2012 et nous avons notamment installé une pompe à chaleur et des filtres pour rédui- re les nuisances olfactives éven- tuelles. Le recrutement est toujours en cours, nous avons utilisé la méthode innovante de recrute- ment par simulation. Une qua- rantaine de personnes seront employées en contrat partiel de 24 heures. La moitié est déjà partie en formation pendant six semaines. Il y a eu aussi de la promotion interne pour l’équi- pe de direction : sept personnes en C.D.I. à temps plein. L.P.B. : Qu’y aura-t-il de nouveau dans ce restaurant ?

Il y aura aussi un bar à salades où l’on pourra choisir ses ingré- dients et de nouvelles glaces grâ- ce à un “Ice corner”, installé dans nos cuisines. L.P.B : À quand la fontaine à boissons comme chez les concurrents ? N.B. : Nous nous y refusons en restant fidèles à notre travail de longue haleine autour de la lutte contre l’obésité. Nous fai- sons beaucoup de recherches pour réduire les taux de sucre et de graisse en indiquant notam-

ment les calories, en dévelop- pant une gamme bio et en offrant un fruit à croquer tous les pre- miers mercredis du mois. Sachant que l’obésité est aussi liée à un problème de sédenta- risation. Les jeux pour enfants seront ici en intérieur, intégrés au restaurant, pour plus de confort. L.P.B. : Quid de l’investissement ? N.B. : Lourd,et c’est la seule répon- se que je pourrai faire :)… n Propos recueillis par S.G.

autres restaurants bisontins. Ce nouveau concept apportera aus- si et surtout des produits com- plémentaires. Une plus grande variété de sandwiches dans une gamme “Signature”.Quatre nou- veaux hamburgers qui seront amenés à évoluer, mais dont on ne peut pas dévoiler la recette pour l’instant. Ces produits seront encore plus copieux et plus qualitatifs à partir de 13 euros le menu. Pour le reste, nous serons sur la même gam- me de tarifs qu’habituellement.

Suivant ce que cela don- ne, nous pourrons l’étendre ou non aux

Raphaël CALLIER (Successeur de Me Bernard HUTIN) 2 rue des Frères Lumière 25000 BESANCON SERVICE NÉGOCIATION & EXPERTISES

TRANSPORTS Changement de gouvernance Les bus scolaires seront toujours à l’heure… …mais la facture pourrait évoluer. Au 1 er janvier prochain,

Sûrement et pour longtemps

la Région reprend au Département la compétence “transport” des écoliers et des lignes intérieures.

D ans le Doubs, le transport scolaire est gratuit… sauf dans le Grand Besançon où les parents d’élèves doivent souscrire à l’abonnement Diabolo devenu Pass 4-17 ans (176 euros par an), sujet largement contro- versé. Avec l’arrivée de la Région comme nou- velle autorité de gestion des transports en 2017, cela va-t-il changer ? Pour le cas du Grand Bisontin, non. Pour les habitants d’autres communautés de communes, oui. La Région se fixe un objectif : “L’engagement

tuité est maintenue, les parents d’élèves devront en 2018 souscrire à des frais de dos- sier là où la Région est compétente. Le mon- tant ? “Tant que nous ne connaissons pas les charges, je ne peux répondre. Il y aura des discussions. Le début de convergence s’ap- pliquera à la rentrée 2018.” Jusqu’au 1 er septembre, le Doubs conduira toujours les élèves pour le compte de la Bour- gogne-Franche-Comté. Ensuite, la Région prendra le relais. “Le transport dans le Doubs est le plus complexe car il y a des lignes inté- rieures Mobidoubs, car il y a une régie à reprendre…, admet Michel Neugnot. Atten- tion, je n’ai pas dit qu’il était difficile.” “Nous laissons à la Région une régie des transports qui fonctionne bien… Le préfet devra rendre un arrêté d’ici la fin décembre sur les mon- tants rétrocédés. On ne transfère pas une coquille vide puisque la régie s’autofinance et permet ses rachats de bus” commente Phi- lippe Gonon, vice-président au Conseil dépar- temental du Doubs. Quid des salariés ? “Les 160 emplois de la régie seront repris ! Il serait inadmissible que la Région se batte pour sau- vegarder 450 emplois à Alstom Belfort et fas- se dans le même temps disparaître cette régie” conclut Michel Neugnot. À la rentrée scolai- re prochaine, les bus seront bien au rendez- vous. n E.Ch.

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est le suivant : chaque dépar- tement à une qualité de servi- ce. En Côte-d’Or, il y a par exemple un bon accompagne- ment scolaire dans les bus, dans la Nièvre, il y a la meilleure dis- tance, c’est-à-dire que les bus vont chercher les enfants jusque dans les hameaux…Notre enga- gement est de tendre vers l’amé- lioration du service sur l’en- semble du territoire. Nous réaliserons un tableau des indices de performance de chaque réseau. Notre objectif étant d’aligner vers le haut” commenteMichel Neugnot, vice- président à la Région en char- ge des Transports. Si la gra-

“Les 160 salariés repris.”

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