La Presse Bisontine 161 - Janvier 2015

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 161 - Janvier 2015

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EN BREF

MAMIROLLE Situation du Vival Des difficultés économiques, mais pas de fermeture Responsable du magasin Vival, Patricia Julien dément les rumeurs de fermeture qui courent sur le compte de son commerce.

Champion Thomas Suranyi,

jeune sportif de haut niveau en canoë-kayak rencontrera des élèves du collège Clairs- Soleils de Besançon le 16 décembre après- midi. Thomas Suranyi est un jeune sportif de haut niveau, soutenu par le Département depuis deux ans. Il pratique le canoë- kayak au “Sport Nautique Bisontin”. En 2013, il a obtenu plusieurs podiums lors des championnats de France cadet sur différentes distances, notamment le titre de vice-champion de France cadet sur 500 m. En 2014, il a remporté la médaille de bronze aux championnats de France de fond junior. Hautbois Concert de hautbois samedi 13 décembre hospitalier régional universitaire Minjoz, dans le hall du bâtiment Minjoz. Concert gratuit ouvert à tous, donné par l’ensemble de Hautbois issu des classes d’Hervé Laurent du Conservatoire à rayonnement régional du Grand Besançon. de 16 heures à 17 heures au centre

E n 2012, une internaute de Mamirolle avait lan- cé un appel à ses congé- nères, via les réseaux sociaux, pour les pousser à aller faire leurs courses dans la seu- le épicerie du village alors confrontée à des difficultés. Le Vival a tenu bon, mais deux ans après cette action de solidari- té, la situation économique du magasin reste précaire. “Chaque semaine des clients me disent : “vous allez fermer bientôt.” Quand on a repris, on nous a rappelé que de toute façon ceux qui ont tenu ce magasin ne sont jamais allés au-delà de trois ans. C’est dur à encaisser quand on se démène comme je le fais pour faire fonctionner ce com- merce” déplore Patricia Julien, la responsable qui a repris l’affaire il y a précisément trois ans le 7 décembre. Malgré le cynisme de certains, elle ne baisse pas les bras, convaincue qu’il y a la place pour une épicerie comme la sien- ne dans cette bourgade d’un peu moins de 2 000 habitants. La proximité de Saône où sont ins- tallés les supermarchés lui com-

plique la tâche,mais elle cherche des solutions pour maintenir un minimum d’attractivité. “Nous sommes devenus relais colis il y a un an. Cela génère un peu de trafic dans le maga- sin. Des gens qui ne nous connaissent pas nous découvrent par ce biais. Depuis peu, j’essaie de faire un peu de discount avec des produits à 1 euro.” La com-

ser son activité. Avant l’été, des problèmes de trésorerie ont contraint la direction à sus- pendre les achats, ce qui a inter- pellé les clients qui circulaient entre des rayons moins appro- visionnés. “Mais depuis, nous avons pu reprendre un rythme normal ou presque” affirme Patricia Julien qui compose avec un chiffre fluctuant pour tenir ses comptes à l’équilibre. Ensui- te, le magasin qui ouvrirait ses portes le dimanche matin, les a fermées après que Super U à Saône a commencé à ouvrir les siennes fin septembre. “Un dimanche, j’ai fait 25 euros de chiffre d’affaires, je me suis dit que ça ne servait à rien d’insister.” Face aux problèmes rencontrés par l’épicerie, la municipalité propriétaire des murs a accep- té de revoir le loyer à la baisse. Patricia Julien compte sur les valeurs du petit commerce telles qu’un service de qualité et de proximité, et sur un sursaut de la clientèle, pour retrouver le chemin de la croissance et se mettre à l’abri d’un dépôt de bilan. “Ma volonté d’y arriver est toujours là.” Son souhait est

merçante vou- drait en finir avec cette idée selon laquelle tout est plus cher dans les magasins de proximité. “Évi- demment, nous ne pouvons pas riva- liser sur tous les produits avec la grande distribu- tion qui a un débit important. Mais on fait tout pour être le plus com- pétitifs possible.” Deux événements sont venus nour- rir la rumeur qui dit que leVival est en passe de ces-

“Être le plus compétitifs possible.”

Patricia Julien devant son rayon de fruits et légumes déclare : “Ma volonté d’y arriver est toujours là.”

de pouvoir vivre décemment de cette épicerie avec sonmari Phi- lippe qui travaille par ailleurs. Aujourd’hui, les difficultés du magasin appellent une autre question. Les problèmes éco- nomiques qu’il rencontre ne sont-ils pas aussi liés au bâti- ment défraîchi où il est instal- lé ? Située à deux pas de l’école, cette structure d’un vert passé, à l’architecture octogonale et qui appartient à lamairie, aurait besoin d’être rénovée pour être plus attractive. Cette galerie

commerciale n’a bientôt plus de commercial que le nom, puisque deux cellules sont désormais occupées, l’une par la biblio- thèque et l’autre par le péri- scolaire. Un médecin s’est ins- tallé à la place du boucher et l’onglerie a fermé ses portes. Il ne reste donc au fond de cette cour fermée qu’un salon de coif- fure et leVival.Mamirolle méri- terait plus de diversité com- merciale pour ne pas devenir une cité-dortoir.

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