Journal C'est à dire 226 - Novembre 2016

L A P A G E D U F R O N T A L I E R

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Conférence transjurassienne 30 000 euros au service des petits projets de coopération

Tourisme Une troisième réédition du Guide du Routard Jura franco-suisse en 2017

de 30 000 euros fait donc l’ob- jet d’une convention triparti- te entre la préfecture de Région, le Conseil régional Bourgogne- Franche-Comté et Arc Juras- sien qui rassemble les cantons du Jura, Berne, Neuchâtel et Vaud. Il aura fallu des mois de travail pour aboutir à ce dis- positif qui revêt un caractère assez expérimental. La conven- tion porte sur 15 mois, suite à quoi un bilan sera réalisé pour prolonger ou pas ce soutien. Le cadre d’intervention stipule que ce fonds sera utilisé seulement sur la thématique du vivre ensemble en ciblant les projets associatifs sur l’aire de rayon- nement opérationnel de la Conférence Transjurassienne. En revanche, l’événement qui découle de ces partenariats devra se tenir sur l’un des quatre territoires de coopéra- tion adossé à la frontière. Le montant du projet ne devra pas dépasser 35 000 euros. Les frais de transport et de bouche seront soutenus à hauteur de 500 euros. L’aide ne dépasse- ra pas 50 % du montant global avec un plafonnement à 6 000 euros. Un formulaire sera mis en ligne sur le site de la C.T.J. en décembre à destina- tion des demandeurs. Derniè- re précision, ce dispositif n’est pas redondant avec l’existant puisqu’il touche une cible qui n’était pas éligible aux fonds Interreg. n

L’État français, la région Bourgogne-Franche-Comté et, côté suisse, Arc Jurassien vont alimenter un fonds de 30 000 euros destiné à soutenir les actions de coopé- ration axées sur le vivre-ensemble. Une première.

C ette belle réussite célèbre des échanges particulièrement constructifs entre des acteurs institutionnels et un éditeur. D’abord le fruit d’une convergence d’intérêts. “Tout est parti de la Région Franche-Comté qui avait proposé en juin 2012 ce projet repris et vali- dé ensuite au niveau de la C.T.J. L’idée intéres- se les responsables du Guide du Routard qui cherchaient à développer une collection de guides transfrontaliers” , explique Guillaume Millot, adjoint au Commissaire du massif du Jura. La préparation du guide a duré près d’une année avec la mise en place d’un comité de pilotage transfrontalier, l’écriture de la convention entre les différents partenaires, le choix des périmètres. “Le Routard était parti sur une juxtaposition de territoires de part et d’autre de la frontière. La C.T.J. a alors suggéré de mutualiser la démarche en la recentrant sur une approche transfronta- lière.” S’ensuit une phase d’échanges riches et intenses pour aboutir à un découpage plus homo- gène avec des zones associant par exemple le Val de Morteau à l’agglomération urbaine du Doubs ou encore Pontarlier à l’aire Mont d’Or-Chas- seron. “La mutualisation n’était possible par- tout. On a cherché à l’appliquer à bon escient.” Le financement du projet procède d’un parte- nariat public-privé franco-suisse. Côté France, la Région Franche-Comté et l’État par le biais du collectif Montagnes du Jura ont abondé au budget qui impliquait aussi des acteurs tou- Avec 36 000 exemplaires diffusés depuis sa sortie fin 2013, la bible des bourlin- gueurs dans sa version jurassienne sans frontière fait un carton. Une démons- tration de savoir-faire franco-suisse.

L’ enquête menée entre mai 2015 et avril 2016 par le Forum transfron- talier avait permis d’identifier environ 70 petites coopérations franco-suisses sur l’aire de la Conférence Transjurassienne. “Sur les 42 actions analysées, 53 % relèvent de la culture, 33 % concernent le sport et le touris- me. Inversement, on observe peu de petites coopérations liées à la formation, à l’économie, à l’environnement” , explique Alexandre Moine, professeur de géographie à Besançon et président du Forum trans- frontalier. Si la culture est à l’honneur, elle l’est dans toute sa plura- lité : littérature, théâtre, musique, archéologie, beaux- arts, cirque… Ces échanges ne se focalisent pas seulement au monde associatif. Ils s’organi- sent aussi dans une dynamique privée ou institutionnelle. À la différence des coopérations Interreg concentrées pour l’es- sentiel entre Besançon et Neu- châtel, les petites coopérations se fixent autour de la frontiè- re en se concentrant princi-

palement sur les deux aires de coopération Belfort-Delémont et Morteau-La Chaux-de-Fonds. Le contraste est flagrant mais logique car il s’organise sur le mode de la proximité. Ces petites coopérations souf- frent également d’un manque de moyens évident qui pourrait remettre en cause leur péren- nité dans la durée. Plusieurs pistes ont été avancées pour venir à leur secours : création d’un glossaire des acteurs trans- frontaliers, mise en place de couloirs francs de coopération et de circulation lors d’événe- ments ponctuels et surtout apporter des financements sans tomber dans le chemin de croix administratif et réglementai- re. Le message a semble-t-il été bien entendu à la tête de la Conférence Transjurassienne. “Le fonds petits projets trans- frontaliers va voir le jour avec une somme de 30 000 euros. C’est un acte fondateur pour ce territoire” , annonce Christiane Barret, préfète de Région Bour- gogne-Franche-Comté et qui co- préside à ce titre la Conféren- ce Transjurassienne. Ce fonds

L’édition 2015 sera réactualisée au printemps 2017.

ristiques présents sous forme d’encarts publi- citaires. Au final, 90 000 euros ont été réunis dont la moitié en provenance du privé. Diffusé en décembre 2013, le Guide du Routard “Jura franco-suisse” a été tiré à 18 000 exemplaires. Il a fait l’objet d’une réédition en 2015 avec un tira- ge identique. La troisième version sortira en février 2017 nous indique-t-on au Guide du Rou- tard. Au-delà des chiffres, ce projet de coopération met aussi en évidence les complémentarités dans l’offre touristique transfrontalière et l’intérêt de raisonner un territoire en faisant abstraction de la frontière là où l’on retrouve de fortes simili- tudes culturelles, naturelles et paysagères. Sans oublier, pour l’anecdote, que la Suisse reste l’une des rares pays en Europe où l’on peut encore passer un poste-frontière et voir des douaniers en chair et en os. Les enfants adorent. n

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