Journal C'est à dire 226 - Novembre 2016
É C O N O M I E
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Le Russey 1 000 m² de plus pour le Super U Réorganisation de la surface de vente, confort d’achat, mise en valeur des produits frais, service drive, restauration self-service, parking couvert… Lætitia et Pierre-Alain Fesselet répondent ainsi aux nouvelles exigences de la clientèle et font évoluer leur com- merce, comme l’emploi local.
tèle en lui apportant un meilleur confort d’achat et de fidéliser une nouvelle clientèle, jusqu’ici ponc- tuelle, qui s’étend sur une zone de chalandise allant de Maîche à Villers-le-Lac.” A cet agrandissement qui sera opérationnel dès l’été prochain succédera une autre tranche de travaux permettant de couvrir une centaine de places du par- king actuel. “Les clients pour- ront ainsi aller de leur voiture au magasin et vice-versa sans se mouiller en cas de pluie ou de neige. C’est appréciable par exemple quand on a des enfants, mais pour tout le monde en géné- ral” conclut Lætitia Fesselet qui avec son frère poursuit la saga commerciale familiale dans un magasin qui compte déjà 63 sala- riés et embauchera encore à l’is- sue de ces travaux. n D.A.
O uverte depuis 2005 dans la zone commer- ciale des Rondeys, la grande surface Super U s’est inscrite dans l’histoire familiale de la famille Fesselet au Russey. Alors aux manettes, le papa Alain a, depuis, cédé la direction à ses deux enfants Læti- tia et Pierre-Alain qui comme lui ont l’ambition d’avancer et de ne pas se reposer sur leurs lauriers : “Nous avons obtenu l’autorisation d’agrandissement
en 2012 déjà” confie Lætitia. Le projet a donc eu le temps de mûrir avant de sortir de terre aujourd’hui. “Nous gardons bien entendu la structure actuelle avec notamment la devanture origi- nale avec ses fresques” précise Lætitia Fesselet. Avec 2 200 mètres carrés de surface de ven- te et 5 cellules commerciales, le magasin va passer à une autre échelle dès l’été prochain en pas- sant à 3 200 m². Mille mètres carrés supplémentaires pour
Lætitia et Pierre-Alain Fesselet poursuivent le développement de l’entreprise familiale.
quoi faire ? “Nous allons dans un premier temps agrandir notre point chaud qui va devenir un véritable self- service répondant ainsi aux attentes de clients qui doivent
aux nouvelles habitudes de consommation” confirme la res- ponsable. “Nous allons particu- lièrement faire évoluer notre pré- sentation de produits frais tant au niveau des fruits et légumes
manger rapidement le midi.” C’est en effet sur ce que pensent et veulent les personnes qui fré- quentent les grandes sur- faces et la leur en parti- culier que les Fesselet se
que de la boucherie-char- cuterie et du fromage” détaille-t-elle. Autre habitude désormais bien ancrée, les courses faites pour vous et reti- rées en magasin via le dri-
De nouveaux
emplois à la clé.
sont appuyés pour planifier leurs travaux : “Le magasin va être redimensionné et réaménagé en fonction de cela, conformément
ve. Les travaux vont permettre de faciliter et développer ce ser- vice. “Notre but est commercia- lement de consolider notre clien-
Le point chaud deviendra un self-service.
Voilà à quoi ressemblera le futur Super U après les travaux.
Une nouvelle marque “B.F.C. Bois Bûche” arrive sur le marché Bois Cet hiver, on pourra se chauffer avec du bois estampillé Bourgogne-Franche-Comté. Pour garan- tir une qualité de production et une transparence dans la commercialisation, quelques entreprises régionales ont choisi de s’engager.
Christelle Rousselet (à droite), délé- guée générale d’Aprovalbois qui porte la marque en collaboration avec l’A.D.I.B., fai- sait une pré- sentation aux profession- nels le 18 octobre dernier en Haute-Saône.
C haque année, environ 3,5 millions de stères sont consommés en région. Le bois de chauffage reste l’énergie renou- velable la plus utilisée locale- ment et “les particuliers ont des appareils domestiques de plus en plus performants qui néces- sitent un bois sec et calibré pour fonctionner de manière optima- le et limiter les émissions de par- ticules” , remarque Laura Rou- velin, chargée de mission Apro- valbois. La naissance de cette nouvelle marque, lancée il y a un mois par l’interprofession au sein de l’entreprise Trans Pro Bois en Haute-Saône, doit ainsi per- mettre de donner au consom- mateur une meilleure lisibilité. Garante de plusieurs critères comme l’essence, la longueur,
l’origine ou l’humidité du com- bustible vendu qui seront indi- qués au moment de la com- mande et sur la facture. Elle ambitionne aussi de favo- riser la production locale en misant sur la qualité. Seuls des
note Henri Petite, qui étudie pour l’instant les pour et les contre. En s’engageant autour du cahier des charges, chaque professionnel pourra notamment bénéficier d'outils commerciaux et de com- munication, en contrepartie de cotisations sur le volume com- mercialisé. Mais le principal avantage, pour eux, est l’inté- gration au premier réseau de professionnels “France Bois Bûche” dont dépend la nouvel- le marque régionale. Précisons qu’elle était déjà développée en Bourgogne depuis 2011. À ce jour, seules sept entreprises sont effectivement engagées dans la démarche dont Trans Pro Bois qui est pour l’heure l’unique adhérente en Franche-Comté. Il reste donc du chemin à fai- re. n
d’hui, on produit du bois à per- te” , reconnaît Henri Petite de la S.A.R.L. Petite Frères à Batte- nans-les-Mines, qui assistait au lancement officiel de la marque. “Avec le marché parallèle et la pression de l’affouage, c’est un
feuillus, reconnus pour leur bon pouvoir calo- rifique, pourront être commercialisés sous ce label. “En Bourgogne-
peu comme si on essayait de vendre des frigos aux esquimaux !” Surtout orientée vers les grossistes, l’entreprise
60 % des volumes sont vendus hors région.
doubiste ne réalise que 20 % de son activité autour du bois de chauffage. Une activité com- plémentaire qu’elle a lancée il y a trois ans et qui a bien du mal à se développer au vu du contex- te et de la météo défavorable, avec “des hivers cléments.” Cette marque pourrait donc apporter la respiration atten- due. “En théorie, cela pourrait nous amener plus de clients” ,
Franche-Comté, on trouve du bois partout, donc les prix ne sont pas tirés vers le haut et plus de 60 % des volumes sont ven- dus hors région à des profes- sionnels revendeurs” , constate Laura Rouvelin. Reste à convaincre les produc- teurs et négociants en bois de chauffage de la région, dont les activités sont peu tournées vers la vente aux particuliers. “Aujour-
Chaque année, environ 3,5 millions de stères sont consommés en région pour du bois de chauffage.
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