Journal C'est à dire 213 - Septembre 2015

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28 septembre 2015 N° 213

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

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BAISSE DES DOTATIONS, COMMUNES EN DANGER, INTERCOMMUNALITÉS… AU BORD DE LA CRISE DE “MAIRE”

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S O M M A I R E

Bohard au sommet de son art. L’aubergiste de Villers-le-Lac a remporté le Tor des Géants en Italie. Une course extrême qui le pro- pulse au rang de référence internationale. (page 6) Travaux au collège de Villers. Le toit du collège de Villers-le-Lac est en travaux. En attendant une rénovation complète que tout le monde attend depuis plusieurs années. (page 8) Halte aux dépôts sauvages ! Depuis quelques mois, les dépôts sauvages d’or- dures se multiplient sur le Plateau du Russey. (page 29) Polémique à Familles Rurales. Un syndicat dénonce le gel des salaires alors que cette association disposerait d’un “trésor de guer- re”. Des négociations sont en cours. (page 42)

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R E T O U R S U R I N F O

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Prix de l’immobilier : + 4,1 % pour l’ancien à Morteau

ÉDITORIAL Fondamentaux Voilà le grand retour de la dictée à l’école ! Plutôt, l’annonce du grand retour de la dictée. Car au-delà de cet effet de manche de la ministre de l’Éducation Nationale, il faut désormais que ce point qui ne figu- re pas explicitement dans la nou- velle mouture du conseil supérieur des programmes soit clairement ajouté pour qu’on y croie vraiment. L’intention est là, c’est déjà un grand pas. La ministre a enfin compris que le galimatias pondu dans la pre- mière mouture de la réforme n’aurait fait qu’aggraver le problème. Cette première mouture où par exemple, au lieu de nommer “ballon” un bal- lon on parlait de “référentiel bon- dissant” et plutôt que de parler de nager dans une “piscine”, les adeptes du jargon administratif par- laient plutôt de “milieu aquatique profond standardisé”. Oubliée donc cette soupe bureaucratique, la ministre a heureusement souhaité revenir à l’essentiel après avoir tou- ché le fond de l’absurdité. Retour annoncé des fondamentaux de l’apprentissage donc, et il est temps. L’abandon de ces méthodes rudi- mentaires au fil des dernières décen- nies a incontestablement fait bais- ser le niveau global des élèves, tout le monde s’accorde maintenant à le dire. Des chercheurs ont sou- mis des élèves à une même dic- tée en 1987, puis en 2007. Le résul- tat est affligeant : les élèves de 5 ème avaient en 2007 un niveau com- parable à celui des élèves en CM2 vingt ans plus tôt. Le constat est pire en zone sensible où ce sont les élèves de 3 ème qui atteignaient le même niveau que ceux de fin de primai- re vingt ans plus tôt. L’autre constat récemment mis en lumière est que les outils numériques, que d’aucuns voudraient généraliser dès la mater- nelle, ne sont pas les meilleurs fac- teurs d’apprentissage pour les élèves. On ne va pas remonter aussi loin que ces lettres de poilus, relues récemment, qui montrent qu’à 18 ou 20 ans, les jeunes de l’époque, qu’ils soient paysans ou ouvriers, maniaient la langue autrement mieux que nos enfants aujourd’hui. Il ne s’agit évidemment pas de revenir aux apprentissages en cours au temps de Jules Ferry. Mais pour fai- re du neuf et du mieux, il faut par- fois avoir l’humilité de puiser dans ce terreau ancien tout ce qu’il a enco- re de fertile. Les fameux savoirs fon- damentaux ne sont pas ringards, ils sont au contraire bâtisseurs d’avenir pour les “apprenants” d’aujourd’hui que sont nos enfants. Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Septembre 2015 Crédits photos : C’est à dire, Foxazik, L. Gattaud, M. Maugain, P. Mollier, M.J.C., Simonin, N. Zorzi.

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abor- dés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Tourbières du Mémont : le chalet enfin démonté

fasse pas sur les terres” ajou- tait la C.P.E. Le permis de construire ce petit chalet de 28 m 2 avait été délivré en mai 2008 avec un intitulé un peu cocasse : “Bâtiment à usa- ge de laboratoire nécessaire à la mise en valeur des res- sources naturelles” , alors qu’il ne serait rien d’autre qu’une plate-forme pour “poser des chaises longues et faire des barbecues” commentait la Commission qui se félicite aujourd’hui de l’issue de cet- te affaire. “Le propriétaire avait été poursuivi au pénal. Le démontage a enfin été effec- tué” commente avec satisfac- tion l’association de défense de l’environnement. Il aura quand même fallu plus de cinq ans pour se résoudre à res- pecter la loi.

eux. Fustigeant la gestion socia- liste au passage avec “la dette multipliée par 3 en 10 ans quand l’investissement a baissé de 10 %” , la tête de liste régionale y est allée de son refrain contre “les baisses de dotations, les réformes venues d’en haut, bâties à la hâte, qui ont malmené les territoires, la destruction systé- matique des réformes de la pré- cédente majorité.” On en pas- se et des meilleures… Un point n’a cependant pas été tranché ce jour-là, celui de la personne qui sera désigné tête de liste pour le Doubs. Deux étaient toujours en lice : le maire de Pontarlier (non encarté) Patrick Genre et Valère Nedey (Les Républicains). Réponse début octobre au plus tard promettent les états- majors. Pour le neuf, le prix médian est resté stable sur l’année écou- lée avec un prix médian de 2 880 euros du m 2 . Le prix du ter- rain à bâtir pour l’ensemble du département du Doubs a aug- menté de 4,1 % pour passer à 54 000 euros. Selon la chambre interdépartementale, cette ana- lyse par secteurs “révèle de forts contrastes qui témoignent d’un marché encore désorienté. Il semble que l’envie d’accéder à la propriété des acquéreurs a eu raison de leur crainte de l’avenir, qui prédominait en 2014. Les pri- mo-accédants sont de retour sur le marché, encouragés par une hausse de leur pouvoir d’achat immobilier en raison de la bais- se des prix conjuguée à des taux d’intérêt historiquement bas.” lier (+ 6,2 %) et Morteau (+ 4,1 %) toujours pour l’ancien. En sens inverse, des baisses de prix plus significatives l’ont été sur les communes d’Ornans-Valdahon (- 20,2 %) et la périphérie de Montbéliard (- 11,1 %).

I l a fait une - rapide - visite du Haut-Doubs samedi 5 sep- tembre dernier pour lancer offi- ciellement la campagne des élec- tions régionales des 6 et 13 décembre prochains pour la droite désormais unie. Avant son discours devant un bon millier de sympathisants réunis à la sal- le des fêtes, Nicolas Sarkozy a fait une petite halte gustati- ve devant la mairie de Gilley où les sociétaires de la fruitière à comté lui avaient préparé une petite séance de dégustation. Il fut donc question d’A.O.C., d’A.O.P., de comté et de la fin des quotas laitiers. Mais para- doxalement, le discours le plus accrocheur fut celui de François Sauvadet que les Haut-Doubiens (et les Doubiens tout court) ont découvert pour la plupart d’entre Les prix médians pour les appar- tements anciens sont recensés sur le secteur Mont d’Or et Lacs (2 260 euros le m 2 ), puis Pontar- lier (2 190 euros le m 2 ), Morteau (2 060 euros) où ils sont large- ment supérieurs au prix médian du département (1 640 euros). Le prix médian sur Besançon est de 1 660 euros. Par contre, les prix médians sur Montbéliard et Baume-les-Dames sont bien inférieurs (1 010 à 1 060 euros). Des hausses de prix sur un an ont été constatées sur Pontar- L es notaires de Franche- Comté ont présenté jeudi 24 septembre leur 14 ème Observatoire de l’immobilier du département du Doubs. Leur ana- lyse reflète avec une grande pré- cision le marché de l’immobilier et sa tendance. Sans surprise, la bande frontalière fait encore parler d’elle. Alors que les prix baissent dans des secteurs com- me Besançon ou Montbéliard, ils augmentent toujours à Morteau et Pontarlier.

L’ affaire remonte à six ans. La Commission de pro- tection des eaux de Franche-Comté (C.P.E.) avait alors assigné en justice le mai- re de la commune du Mémont en vue d’annuler le permis de construire qui avait été accor- dé à un particulier pour édifier un chalet d’agrément au beau milieu des tourbières. Il est vrai que ce petit chalet en rondins posé au bord de l’eau donnait des airs de Scandi- navie à l’endroit, situé à l’écart de la commune du Mémont. Mais ce paysage de carte postale aurait été idyllique s’il n’y avait pas ce petit problè- me : le chalet en question avait été construit en toute impunité, en pleine zone natu- relle protégée, malgré ce per- mis de construire délivré par la commune. Le tribunal admi- nistratif avait eu beau annu- ler ce permis de construire dans un jugement remontant à septembre 2009, le pro- priétaire avait refusé obsti- nément de le démonter. Six

ans après, il s’est enfin réso- lu à appliquer les décisions de justice. Car la très tenace Commission de protection des eaux (C.P.E.) avait por- té plainte à la gendarmerie pour “poursuite d’une construction sans permis.” “Nous voulons la remise en état du terrain et que cette construction sans permis valable disparaisse. Notre objec- tif est purement environne- mental” disait il y a cinq ans la C.P.E. qui n’a eu aucun scru- pule à demander la destruction pure et simple du chalet : “Ça se fait sur les plages avec les paillotes illégales. Il n’y a aucu- ne raison pour que ça ne se

Nicolas Sarkozy en reconquête dans le Doubs

Le chalet incriminé a été démonté cette année (photo archive Càd).

Nicolas Sarkozy est venu lancer la campagne des régionales de décembre et motiver ses troupes.

V A L D E M O R T E A U

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Villers-le-Lac Pourquoi les collégiens ont-ils été interdits de bus ? Le bus scolaire ramenant à 16 heures les élèves de primaire a refusé l’accès aux collégiens qui ont dû patienter une heure pour prendre le car qui leur est réservé. Colère de quelques parents. Mise au point de la mairie.

I ls ont un passe-droit. “Mais à crier au loup, on risque de le perdre !” regrette Dominique Mollier, maire de Villers-le-Lac. La commu- ne, très étalée en superficie, bénéficie depuis un an d’un avan- tage que peu d’autres villages ont en matière de transport sco- laire. La régie de transports du Doubs (gérée par le Conseil départemental) accepte que la navette scolaire des enfants du primaire transporte les collé- giens qui sortent des cours à 16 heures alors qu’un bus leur est dédié à 17 heures A une seu- le condition : que ces collégiens n’embêtent pas les “petits” C.P. L’an dernier, la mairie a dû notamment demander à un poli- cier municipal de monter dans le bus pour mettre un peu d’ordre. Il n’y a pas eu de sou- ci majeur. Sauf ce vendredi 11 septembre où les collégiens n’ont pas été

autorisés à prendre le bus de 16 heures Ils ont donc patien- té une heure, dehors, en atten- dant “leur” bus qui démarre à 17 heures “Mon enfant est res- té une heure à attendre, au bord de la route ! Nous n’avons pas été prévenus. Heureusement que mon enfant à la chance d’avoir un téléphone portable… Il a pu nous prévenir” déclarait ce papa, en colère. L’explication de ce refus est simple. Le chauffeur de bus habi- tuel étant en arrêt-maladie. Un remplaçant a pris sa place. Voyant ces collégiens, il a pris cette décision après accord de sa direction, laquelle a oublié qu’un accord tacite était passé entre la régie de transports et la mai- rie. Les jeunes, âgés entre 11 et 14 ans sont restés à quai. “J’ai bataillé avec le Conseil départe- mental pour bénéficier de ce pas- se-droit qui permet aux collégiens de prendre les places qui sont

vides dans le bus des primaires car c’est interdit dans les autres communes. C’est une entorse qui va dans le bon sens. Cela leur simplifie la vie et évite de traî- ner les rues. Mais là, il y a eu un concours de circonstances” ajou- te l’élue. Les parents de collégiens ont crié au loup trop vite ? Sans dou- te. Depuis, la mairie assure que tout est rentré dans l’ordre. E.Ch. Étude Près de 20 000 personnes ont participé à lʼenquête organisée par lʼUniversité de Neuchâtel sur les mots et les expressions uti- lisées par les habitants du Doubs, Savoie, et des cantons suisses. Cʼest à dire avait consacré un article dans son numéro de juin. Une nouvelle enquête est com- mandée : “Le soir, est-ce que vous “dînez” ou est-ce que vous “soupez” ? Quand vous êtes au volant de votre voiture, met- tez-vous votre “signofile”, votre “clignotant” ou votre “clignoteur” pour indiquer que vous allez tour- ner ?” Un nouveau lien est mis à disposition : www2.unine.ch Transports En voiture Mʼsieurs Dames ! Les transports en commun dans le Doubs du Moyen Âge à nos jours, une exposition à voir jusquʼau 26 novembre auxArchives dépar- tementales du Doubs à Besan- çon (quartier Planoise). À travers photos, cartes, documents écrits ou modèles réduits, du XIIème siècle à aujourdʼhui, les Archives départementales présentent quelques aspects de lʼhistoire des transports en commun dans le Doubs : du développement des réseaux à leur exploitation, de la diligence au T.G.V. en pas- sant par le tacot, de lʼindicateur des chemins de fer à lʼaire dʼautoroute. Site internet : http://archives.doubs.fr Cinéma Soirée spéciale au cinéma lʼAtalante de Morteau samedi 24 octobre à 20 heures Raphaël Jacoulot viendra présenter son film “Coup de chaud”. Pascal Binétruy, critique à Positif, ani- mera la soirée. En bref…

Imbroglio autour du bus de ramassage scolaire à Villers-le-Lac.

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Morteau La Poste de Morteau fermée jusqu’en novembre Plusieurs bureaux de Poste du Doubs vont fer- mer provisoirement leurs portes pour travaux. Les syndicats s’inquiètent.

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L es bureaux de Poste de Morteau,Ornans et Pon- tarlier ferment tour à tour leurs portes pour plusieurs semaines de travaux. Le bureau de Morteau est fer- mé jusqu’au 5 novembre, Ornans sera fermé du 7 octobre au 25 novembre et Pontarlier du 13 de billets ne fonctionnent pas et les opérations financières ne sont plus assurées sur placemais délo- calisées sur les bureaux de proxi- mité. Unusager deMorteaudevra par exemple se rendre à Villers- le-Lac pour effectuer ce type d’opérations. Pour les syndicats, “La Poste ne remplit plus ses missions de ser- vice public.” Selon Jean Ratel, représentant C.G.T. de La Pos- te, “l’idée de cette automatisa- au 28 novembre. Objec- tif de l’opération : l’automatisation des bureaux. Durant cette période,les distributeurs

tion est de mettre de moins en moins de personnel dans les bureaux de Poste.” À court ter- me, la C.G.T. demande ins- tamment que “des solutions transitoires soient mises en pla- ce pour que les usagers puissent réaliser leurs opérations pos- tales et notamment financières

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“La Poste ne remplit plus ses missions.”

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par Internet et ne sont pas for- cément motorisés. Les syndi- cats demandaient l’installation de bureaux provisoires, ils n’ont pas été entendus pour l’instant. Pour la suite, le syndicat affir- me que “La Poste supprime des emplois pour les remplacer par des automates. Deux emplois ont été par exemple supprimés dans un bureau bisontin récem- ment. On peut s’attendre à ce qu’il y en ait d’autres ailleurs.”

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V A L D E M O R T E A U

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Villers-le-Lac Patrick Bohard

au sommet de son art L’aubergiste du Chauffaud a remporté le Tor des Géant en Italie. Un exploit. Il est venu à bout des 330 km et 24 000 mètres de dénivelé positif après 80 heures d’effort et 2 h 04 de sommeil. Cela laisse des traces.

S ur la route menant à l’auberge de la Roche au Chauffaud, un “bravo Patrick” est inscrit à la peinture orange sur le goudron. Les amis et supporters de Patrick Bohard ont voulu graver dans l’asphalte l’exploit réalisé par ce Jurassien d’origine (il est natif de Foncine-le-Haut) devenu à 51 ans l’une des stars des trails longues distances. Ces félicitations rap- pellent ô combien l’athlète d’1,73m - arrivé en 1989 au Chauffaud - a puisé au fond de lui et de ses 63 kg. Vainqueur le 16 septembre après 80 heures d’effort et 2 h 04 de sommeil en trois jours du Tor des Géants disputé dans la Val- lée d’Aoste en Italie, Patrick est encore exténué une semaine après sa victoire. Après l’équivalent d’un parcours Mor- teau-Valence à pied, il peine à se lever pour ouvrir la porte de sa demeure au Chauffaud. Ses jambes sont dures et rem- plies d’eau. En quelques jours, son corps a repris 10 kg (en eau). Il doit donc se reposer et évi- ter toute complication qui pour- rait être dangereuse pour la san- té. Mais l’homme se connaît.

C’est à dire : Mesurez-vous votre exploit ? Était-ce une galère ? Patrick Bohard : Non, je ne réalise pas, même si j’ai reçu beaucoup de message de félici- tations que je n’ai pas encore pu tous lire. Je m’attendais à arri- ver complètement fracassé. Hon- nêtement, j’ai perdu mes jambes au 300 ème km (il en restait 30 en descente). Je finis avec 25 minutes d’avance sur le second et je peux dire que j’ai traversé cette course dans le plaisir. J’ai géré. La course s’est déroulée comme je l’avais calculée. Càd : Quels sont ces calculs ? P.B. : Je savais que je ne devais pas dépasser 150 pulsations par minute (rythme cardiaque) pour

Patrick Bohard, se repose chez lui au Chauf- faud, après son exploit retentissant au Tor des Géants.

terrain diabolique.

moi je ne le veux pas. Je pro- gresse encore à 51 ans mais le jour où je perds mon niveau, j’arrête. Je fonctionne au plai- sir. Et mon métier à l’auberge me plaît, j’aime ça. Càd : Derrière l’exploit, cer- tains peuvent s’interroger : y a-t-il du dopage ? P.B. : Aux organisateurs, je leur ai fait part de mon regret qu’il n’y ait pas de contrôle anti-dopa- ge à ce niveau-là. Il y en a dans d’autres courses. J’ai déjà été contrôlé. Une athlète a derniè- rement été contrôlée positive. Je regrette également que nous ne disposions pas de balises G.P.S. car c’est dangereux. Je

remercie en tout cas ma femme (Virginie) qui a réalisé mon assis- tance, n’a pas dormi plus que moi, a parcouru 1 000 km en voi- ture pour me suivre ! Càd : L’acteur touristique que vous êtes aura-t-il retrouvé l’énergie pour poursuivre l’organisation de la G.T.J. 200 à ski de fond que vous aviez mise sur pied ? P.B. : C’est déjà reparti. Cette course de ski de fond longue dis- tance partira le 4 mars de Giron (Ain) pour arriver au Meix-Lagor. Nous allons passer de 80 à 120 équipes. Elle s’appellera G.T.J. 200 Marcel-Petite car ce par- tenaire a voulu s’associer.

Càd : Vous l’ex-chanteur et guitariste qui a fait des pre- mières parties de Noir Désir ou des Infidèles acceptera-t- il de pousser la chansonnet- te face à ses amis pour mar- quer cette victoire ? P.B. (ries) : Non. Tout le mon- de veut que je ressorte mes cas- settes. C’est du passé même si nous avons tourné durant 7 ans avec le groupe Lucky Lou entre 1980 et 1987 pendant la grande période du rock. Je vivais de la musique. Je me suis lan- cé ensuite dans le classique (vio- lon et flûte traversière) mais j’ai tout planqué… Propos recueillis par E.Ch.

Càd : La météo n’a pas épar- gné les concurrents… P.B. : Nous avons mis beaucoup plus de temps que les précé- dentes éditions car il a plu, même neigé sur certains sommets

ne pas dépenser trop d’énergie. J’ai été le pre- mier à dormir au niveau des favoris au km 100. J’avais prévu un casque de chantier pour

(3 200 mètres). La nuit, dans le brouillard, on ne voyait rien. On per- dait 30 minutes à chaque descente.

“Certains en vivent mais moi je ne le veux pas.”

Càd : Vous entrez dans la légende de l’ultra-trail. Sou- haitez-vous en faire votre métier ? Le pourriez-vous d’ailleurs ? P.B. : Certains en vivent mais

m’endormir vite dans un camp de base. Ça a marché. J’ai dormi trois fois 25 minutes et une fois 15 minutes Je m’étais également dit qu’il ne fallait pas chuter. J’ai évité les grosses chutes. C’est un

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V A L D E M O R T E A U

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Montlebon Quelle nouvelle vie pour le Pavillon France après Milan ? Le Pavillon France construit par l’entreprise Simonin pour l’exposition uni- verselle de Milan sera déconstruit après le 31 octobre. Où sera-t-il remon- té ? Pas au Qatar mais en France a dit le ministre de l’Agriculture. Le Jura qui s’est positionné s’y est pris trop tard.

L’intérieur du bâtiment réalisé par l’entreprise Simonin pour l’exposition universelle, en lamellé-collé.

L es avis sont unanimes.À l’exposition universelle de Milan 2015, la Fran- ce en amis plein les yeux aux visiteurs avec son “magni- fique” pavillon. Un écrin moder- ne, esthétique, technologique, où les produits de l’agriculture française étaient présentés. Des- siné par l’agence X-TU de Paris, le pavillon France de 35 mètres de long, 55 mètres de large et 12 de hauteur a été entièrement fabriqué par l’entreprise Simo-

C’est à dire : L’exposition uni- verselle à Milan se termine. Les qualificatifs décrivant votre pavillon sont dithy- rambiques. Au-delà des com- mentaires, qu’est-ce que cela apporte à l’entreprise ? Dominique Simonin : Une excellente image, qui je le pen- se, peut rester pendant une dizai- ne d’années ! Cela nous aidera pour nos projets à l’export car le marché français est difficile (N.D.L.R. : ce qui n’empêche pas la société de livrer fin septembre

nin de Montlebon. Un défi tech- nique. Un défi humain. “Beau- coup de nos salariés ont fait des heures supplémentaires. Il a fal- lu respecter les contraintes de temps. Nous avons mis trois mois pour ce projet. Une équipe à Milan a été mobilisée” explique Dominique Simonin, fondateur de l’entreprise avec ses frères (Jean-Marie, Joseph et Louis), qui assure aujourd’hui un rôle de conseil de cette société repri- se en 2009.

pe est restée exclusivement sur place à Milan. Techniquement, cela restait difficile mais c’est notre métier que de répondre à des demandes d’un architecte designer . Il a fallu que nos équipes travaillent les week-

appel d’offres pour la reprise du bâtiment. Il a haussé les épaules. Il y a des candidats. Ce ne sera pas le Qatar comme cela a été balancé. Le bâtiment devrait res- ter en France. Càd : Le Jura par la voix de la conseillère régionale Bri- gitte Monnet a déclaré vou- loir qu’il soit installé à Jura- parc (qui a brûlé). Le mai- re de Lons-le-Saunier a éga- lement emboîté le pas. Pour notre filière bois régional, ce serait un bon point ? D.S. : Ils sont un peu en retard pour se pointer ! Cela fait un an qu’on leur dit que ce serait bien pour Juraparc. J’en avais éga- lement discuté avec le maire de Mouchard. J’ai également ren- contré une équipe de sénateurs lors d’une visite. Ils ne nous ont

rien demandés.

Càd : Quel est le prix d’un tel ouvrage ? D.S. : Je ne peux vous répondre. Le même bâtiment en métal aurait coûté plus cher. Encore une fois, nous ne sommes pas les propriétaires : nous sommes là pour le monter et déconstruire. La déconstruction prendra même plus de temps que la construc- tion : il faudra une logistique parfaite. Sans les fichiers infor- matiques, on ne peut pas remon- ter la structure. Càd : Si un tel chantier était à refaire… D.S. : On le referait ! Cela a mon- tré également que les scieries du secteur ont su répondre pré- sentes. Propos recueillis par E.Ch.

une charpente pour un gymnase à Paris). Je pense que c’est une bel- le image pour la Fran- ce, la région, notre forêt, notre technologie. Grâ- ce à cette réalisation, on

ends, de nuit. Elles ont été souples, conscien- cieuses. Càd : La véritable question qui se pose désormais est le

“Nous ne sommes pas propriétaires de l’ouvrage.”

devenir de ce bâtiment. Sera- t-il vendu au Qatar comme cela a été avancé ? D.S. : Nous ne sommes pas pro- priétaires de l’ouvrage mais lorsque j’ai rencontré Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture (N.D.L.R. : l’État est proprié- taire), je l’ai un peu provoqué pour lui dire qu’il y aurait un

peut dire que notre secteur a rat- trapé son retard par rapport aux Allemands ou aux Suisses. Càd : Qu’a représenté ce mar- ché pour vous en matière de travail, de défi technique ? D.S. : Cela a mobilisé notre bureau d’études et trois mois et demi de travail dont une équi-

Les salariés de l’entreprise Simonin sont passés à d’autres réalisations, aussi techniques.

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V A L D E M O R T E A U

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Villers-le-Lac La toiture du collège en cours de rénovation

L es travaux de rénova- tion de la toiture du col- lège de Villers-le-Lac démarrent. Ils s’achèveront le 31 octobre selon le Conseil départemental qui finance cette opération dont le coût est établi à 63 228 euros T.T.C. La reprise de la couver- ture de l’établissement scolai- re qui accueille 210 élèves n’est pas un luxe pour Dominique Mollier, maire de la commune. Le toit couvert d’un matériau souple de type shingle a mal vieilli en trente ans et les infil- trations sont nombreuses. Un état de décrépitude jugé inac- ceptable pour l’élue qui a vou- lu remédier à cette situation dès le début de son mandat. “Je me suis rendue au Conseil dépar- temental avec des photos de la toiture” raconte Dominique Mol- lier qui pensait avoir obtenu gain de cause au terme de sa démarche. “En janvier dernier, j’ai reçu un courrier de Clau- de Jeannerot (alors président du Conseil général du Doubs) m’expliquant que les travaux de rénovation de la toiture allaient être engagés. Or, au moment du changement de majorité au L a société Swisswave Euro- pe de Villers-le-Lac n’a plus d’activité depuis cet été. La ligne téléphonique est coupée et les locaux qu’elle occu- pe sur trois étages, au-dessus du musée de la montre rue Pier- re-Berçot sont déserts. Selon nos informations, les neuf salariés qui travaillaient encore là ces derniers mois ont été licenciés ou reclassés. La plate-forme européenne du service après- vente et de distribution de com- posants de la marque horlogè- re suisse Ebel, n’est plus que l’ombre d’elle-même depuis que la crise sévit. C’est le contexte économique qui aurait conduit la maison-mère à suspendre l’activité de Swisswave dont le chiffre d’affaires est passé de 4,16 millions d’euros en 2009 (environ 17 salariés) à 986 000 euros en 2014. À ce jour, malgré les difficultés, l’entreprise n’a fait l’objet ni d’un redressement judiciaire, ni d’une liquidation. Elle est plu- Installée à Villers-le-Lac, la plate-forme européenne de service après-vente de la marque horlogère Ebel n’a plus d’activité depuis cet été. Les locaux sont vides, mais l’entreprise res- te locataire.

Le Conseil départemental a engagé la réfection du toit du collège de Villers-le- Lac. Une bonne nouvelle pour la mairie qui attend cette fois le projet de restruc- turation global de l’établissement scolaire qui avait été annoncé pour 2008.

Département, on m’a appris que les 92 000 euros promis par Mon- sieur Jeannerot pour le chan- tier n’avaient pas été inscrits au budget” raconte-t-elle. Pas d’argent, pas de projet. Agacée par cette fausse promes- se, elle a donc fait appel à Denis Leroux et à Jacqueline Cuenot- Stalder, les nouveaux conseillers de Villers-le-Lac devant la nou- velle majorité, afin que celle- ci honore l’engagement de l’ancien président, et ce malgré le basculement politique. La requête de Dominique Mollier a été acceptée puisque les tra- vaux de rénovation démarrent en ce moment. “Je suis cela de près. En plus du toit, la porte principale doit être changée ain- départementaux du canton de Morteau, pour qu’ils défendent les intérêts du collège

si que quelques huisseries.” Ce chantier ne serait qu’une étape préalable à la restruc- turation complète du collège de Villers-le-Lac, un projet atten- du depuis 2008 mais qui devrait se concrétiser en 2020. “Le col- lège est primordial pour la com- mune. Je fais tout pour le main- tenir. Les 210 élèves qu’il élèves d’autres communes contrairement à Morteau” indique Dominique Mollier qui attend cette fois la restructura- tion globale de l’établissement scolaire. Elle avait été chiffrée en 2008 à 10 millions d’euros. Le prochain projet sera pro- bablement différent de celui pro- posé il y a sept ans. accueille ne sont que des enfants de Vil- lers-le-Lac. Nous ne drainons pas les

La déception d’une fausse promesse.

Villers-le-Lac Swisswave Europe cesse son activité mais conserve ses locaux

La toiture du collège Jean-Claude Bouquet - Val de Morteau à Villers-le-Lac n’a pas résisté au temps.

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te stratégique pour Ebel, car elle permet à la marque hor- logère suisse d’avoir un pied dans l’Union Européenne, ce qui facilite les échanges commer- ciaux avec les autres pays. De son côté, la municipalité s’est mise en quête d’un nouveau locataire pour l’étage de 300 mètres carrés qui sera libéré à la fin du mois de janvier.

Swisswave loue les locaux jus- qu’au 31 janvier 2016” annon- ce le maire Dominique Mollier.

tôt en sommeil en atten- dant des jours meilleurs. C’est d’ailleurs pour cet- te raison que les locaux de Villers-le-Lac n’ont pas

Au-delà de cette date, l’entreprise devrait rédui- re la voilure. Elle resti- tuera un étage (le second) à la commune mais

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été rendus à la municipalité qui en est propriétaire. “Il n’y a plus personne sur le site. Néanmoins,

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V A L D E M O R T E A U

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Villers-le-Lac Ils sont prêts pour le Téléthon

À deux mois de l’événement des 4 et 5 décembre prochains, le comité de pilota- ge du Téléthon à Villers-le-Lac est en marche. Objectif : faire aussi bien qu’en 1999 quand la commune avait accueilli la manifestation la première fois.

dent du comité de pilotage. Le Téléthon 2015 aura des accents franco-suisses puisque “Les Brenets sont d’accord pour participer en organisant la tra- ditionnelle marche qui sera donc franco-suisse” ajoute M. Mollier. L’ouverture du Téléthon le ven- dredi sera d’ailleurs rythmée par les enfants des écoles de Vil-

O ubliée l’édition 2007 qui avait laissé un goût amer avec des dépenses dispropor- tionnées par rapport aux recettes. Cette année, le nou- veau comité d’organisation veut revenir aux fondamentaux, ceux qui avaient fait de l’édition pré- cédente à Villers-le-Lac, en 1999,

un vrai succès populaire et financier pour l’A.F.M. Oubliés aussi les onéreux chapiteaux, c’est dans la salle des fêtes de la commune que tout se pas- sera avec une bonne quinzaine de stands aménagés à l’intérieur. La salle, et des employés muni- cipaux, seront mis à disposition par la commune. La réunion de

mobilisation qui s’est tenue le 18 septembre dernier a permis de lancer officiellement l’organisation de cette édition 2015. “Tout le monde est très motivé pour faire une très belle édition. Nous avons eu une bon- ne centaine de personnes à cet- te réunion de lancement” se réjouit Patrice Mollier, le prési-

Une monnaie virtuelle, le “Lacou” (en référence à Lac-ou- Villers, l’ancien nom de Villers- le-Lac) sera émise pour le week- end. “On est prêts” assure Patri- ce Mollier qui va continuer à mobiliser ses troupes pendant les deux prochains mois. J.-F.H.

commerces du Val de Morteau qui les vendent. “C’est un sac

lers et des Brenets. Autre défi que nous pouvons déjà dévoiler : la tentative de fabri- quer le plus grand foie gras du monde, pas

qui se plie et se range au fond d’un sac à main. Nous avons eu cette idée parce qu’à par- tir du 1 er janvier 2016, les sacs en plastique

Une monnaie virtuelle, le “Lacou”.

moins de 30 mètres, par le chef étoilé Jacques Barnachon, ven- du ensuite, bien sûr, au profit du Téléthon. Parmi les anima- tions déjà calées, il y a le repas choucroute-accordéon pour les anciens le samedi à midi. Pour le reste, de nombreuses anima- tions musicales sont déjà pré- vues avec des groupes qui vien- nent bénévolement. Plusieurs sociétés de musique, dont la Fra- ternité et L’Harmonie Union et Progrès devraient d’ailleurs jouer ensemble pour l’occasion. Il est possible de soutenir d’ores et déjà la cause du Téléthon 2015 en achetant des sacs de courses à l’effigie de cette édi- tion 2015, dans les nombreux L e 19 septembre, lors du forum des associations qui se tenait aux Fins, le club de base-ball de la M.J.C. de Vil- lers-le-Lac a fait sensation avec son tunnel de frappe où tout un chacun pouvait prendre en main une batte pour taper dans la bal- le. Une animation inattendue qui a permis de faire découvrir ce sport collectif à beaucoup de per- sonnes et en particulier aux jeunes. Le club espère que cet engouement se concrétisera par des adhésions nouvelles. Car actuellement,“Les Merlins” sont huit joueurs venus de tout le Val de Morteau. “Dans notre club, le base-ball se pratique dès l’âge de 9 ans pour les garçons com- me pour les filles” rappelle Rodolphe Maire, qui coache le groupe avec Bastien Mollier. Le Le club de base-ball de Vil- lers-le-Lac espère recruter de nouveaux joueurs pour élargir son effectif. Il est éga- lement dans l’attente d’un terrain de jeu aux Fins.

seront interdits dans les grandes surfaces” note Patrice Mollier.

Les sacs de course Téléthon 2015 sont déjà en vente dans les commerces

du Val de Morteau.

Villers-le-Lac “Les Merlins” recrutent

Le comité de pilotage est prêt à relever le défi de ce Téléthon 2015.

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base-ball permet de développer des qualités telles que l’adresse, les réflexes, la précision, la stra- tégie et l’esprit d’équipe. Malgré cet effectif réduit, mais motivé, “Les Merlins” de Villers- le-Lac font partie des quatre clubs de la ligue de Franche-Comté de base-ball avec Besançon, Dole et Montbéliard. Les joueurs du Haut-Doubs sont régulièrement engagés dans des compétitions régionales et inter-régionales de base-ball et de softball (une dis-

cipline sœur). Ce club sportif qui dépend de la M.J.C. a été créé en 2004 par Ernesto De La Rosa dont le fils Dane, joue au base-ball à un niveau professionnel aux États- Unis. Les bases sont donc solides. Ce qu’il manque aux “Merlins” pour qu’ils prennent leur envo- le, c’est un terrain pour prati- quer ce sport collectif. “Nous n’avons pas d’espace de jeu, c’est ce qui nous freine dans notre déve- loppement local” estime Rodolphe Maire. Le club s’entraîne sur le terrain en sable de la Griotte. En hiver, il joue dans le gym- nase de Villers-le-Lac. Ce problème d’infrastructure est peut-être en train de se régler. Des discussions sont bien engagées avec la mairie des Fins et le club de foot qui accepterait de partager le terrain du Bas- de-la-Chaux avec “Les Merlins” afin qu’ils puissent s’entraîner et jouer dans de bonnes condi- tions.

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Villers-le-Lac Bienvenue au Café-Théâtre du Val

En bref…

Renseignements au 06 72 74 97.67 cafe-theatreduval@outlook.com

Télévision Lʼémission de France 2 “Nʼoubliez pas les paroles” sera en sélection à Besançon le mercredi 7 octobre à 14 heures. Les candidats doi- vent au préalable sʼinscrire sur france2.fr via ce lien : http://inscription.noplp.tv/ ou appeler au 06 15 65 11 90. Une fois au téléphone, les can- didats devront passer une pré- sélection en chantant une chanson de leur choix. Si le niveau du candidat correspond au niveau minimum attendu, il sera convoqué par mail pour se rendre au casting et ren- contrer lʼéquipe. Les critères de sélection : avoir une bon- ne connaissance en paroles de chansons françaises, être dynamique et souriant, avoir un bon niveau vocal. Logement Au 1 er juin 2015, le canton de Neuchâtel recensait 169 locaux vacants - soit une aug- mentation de la surface vacan- te de 6 % - et quelque 1 200 logements vacants. Malgré une notable détente et 229 logements vacants supplé- mentaires en une année, le marché du logement cantonal se trouve toujours en situation de pénurie.

L e cercle des troupes de théâtre s’élargit dans le Val de Morteau. Marion Bel et Karine Schmitz viennent de créer àVillers-le-Lac le “Café-Théâtre du Val”. Inutile de chercher derrière ce nom un lieu de proximité entre les acteurs et le public où l’on viendrait prendre un verre tout en se lais- sant distraire par le spectacle qui se joue sur scène. Le C.T.V. est une association. Elle débarque avec un concept Marion Bel et Karine Schmitz font du théâtre amateur depuis plusieurs années. Elles viennent de créer leur propre troupe à Villers-le- Lac, dont le style est direc- tement inspiré de celui du café-théâtre.

Karine Schmitz et Marion Bel évoluent dans un registre théâtral fait d’humour noir et de sous- entendus.

plutôt novateur qui rompt avec les habitudes du théâtre de boule- vard auquel nous ont habitués les troupes du Haut- Doubs. Le style de Marion Bel et de

“Une approche du théâtre plus moderne.”

l’habitude de monter sur scène pour se muer dans la peau d’un personnage inattendu. “Plus on est de fous, plus on rit” s’amuse Marion Bel. Pendant les pro- chains mois, le C.T.V. va répéter. L’objectif pour les deux fonda- trices de la troupe est de monter un spectacle pour mai 2016. Elles ont dans l’idée de le présenter pour commencer dans des lieux

qui permettent de retrouver l’ambiance du café-théâtre. C’est le cas par exemple à la Guim- barde à Morteau où elles se sont déjà produites. “Nous avons lan- cé plusieurs pistes pour jouer dans différents endroits sur le secteur et en Suisse voisine. Si nous avons des opportunités pour jouer dans des salles plus grandes comme le théâtre de Morteau, nous les

saisirons” poursuit Marion qui préfère monter sur les planches alors que Karine est davanta- ge attirée par la mise en scène. Les deux jeunes femmes qui ont derrière elles plusieurs années de pratique de la comédie sont désormais pressées d’amuser le public du Haut-Doubs avec leur théâtre. T.C.

et décalé que l’on recherche. En cela, notre approche du théâtre est plus moderne” explique Marion Bel. La jeune troupe est installée à Villers-le-Lac. Depuis le 9 sep- tembre, elle répète tous les mer- credis soir au petit gymnase à 20 h 30. Les adultes qui veulent tenter l’aventure sont les bien- venus qu’ils aient où non

Karine Schmitz est différent, ins- piré du café-théâtre justement, tout en restant amateur. “Nous jouons des saynètes qui durent entre 4 et 15 minutes. On est sur du second degré et de l’humour noir. C’est ce côté à la fois drôle

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