Journal C'est à Dire 249 - Décembre 2018

V A L D A H O N - P I E R R E F O N T A I N E

Valdahon

Fausse polémique autour du Parking des Gouttottes ? L’élue Sylvie Le Hir dénonce un “gaspillage de l’ar- gent public” pour la création d’un parking proche de S.I.S. Volée de bois vert.

et le site, et enfin malgré la créa- tion d’une ligne de bus depuis Bau- me-les-Dames pour transporter le personnel, le manque de places de parking sur le site de Valdahon s’est avéré. C’est la raison pour laquelle S.I.S. a sollicité la mairie pour la création de places de par- king le long de la rue des Gout- tottes.” La commune de Valdahon a-t-elle créé un parking privé ou un par- king public ? “Il s’agit bien d’un équipement public mis à la dis- position, entre autres, des employés de S.I.S., société privée. Avec 950 salariés aujourd’hui et 37 000 m2 de bâtiment, SIS paiera chaque année 425 000 euros de taxes fon- lans) et à la communauté de com- mune des Portes du Haut Doubs. N’est-il pas normal qu’une par- tie de ces impôts servent à réaliser des équipements publics au servi- ce des entreprises et naturellement au service également de la popu- lation ?” note M. Parrenin. S.I.S. a investi depuis 10 ans la somme colossale de 33 millions d’euros dans des nouveaux bâti- ments dont 27 millions ces trois dernières années avec une inten- tion très marquée de vouloir fai- re travailler systématiquement des entreprises locales. n E.Ch. cières, 461 000 euros de C.F.E. et 416 000 euros de C.V.A.E., soit un total de 1 302 000 euros d’im- pôts locaux dont 711 000 euros répartis aux 3 communes (Avou- drey, Valdahon et Eta-

de ses écrits. Elle a confondu le maître d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre. Nous sommes tout à fait transparents et je peux assurer que les entreprises ne se sont pas enten- dues car il n’y a pas eu de gros écarts sur les prix” pointe le pre- mier magistrat. Pourquoi ce dépassement alors ? Il est en partie lié au contexte national avec l’augmentation du coût des enrobés qui varient en fonction du cours du pétrole et à la procédure rapide de l’exécution ainsi que des contraintes tech- niques. Quant à l’éclairage public : le surcoût est de 44 %. Valdahon projette toutefois des économies sur le lot terrassement car moins médiaire de son président Chris- tian Parrenin, a souhaité répondre, bien qu’elle n’intervienne pas sur ce chantier. “Depuis 2010, S.I.S. a connu un développement très important pour atteindre aujour- d’hui un effectif de 950 personnes réparti sur 3 sites. Malgré la mutualisation de places de par- king acceptée par le seul magasin Leclerc (Lidl ayant refusé) et le transporteur Franche-Comté Voyages, malgré l’incitation au covoiturage en créant un parking spécifique et proche de l’usine, malgré la création d’une navette de bus entre un parking déporté de m3 de déblais seront à traiter sur la zone. En marché public, comme pour un concert, c’est à la fin du bal que l’on paie les artistes. Suite à ces prises de posi- tion, S.I.S., par l’inter-

M embre de la minorité municipale à Valda- hon, la conseillère départementale Syl- vie Le Hir (LaRem) a publié une tribune dans le magazine de la Ville de Valdahon de novembre où elle dénonce une mauvaise ges- tion de l’argent public. “Mon mes- sage n’est pas contre S.I.S. que je respecte, se défend l’élue. Mais je suis furieuse contre le gaspillage de l’argent public.” Prise de posi- tion ou posture politique ? Elle interroge sur de probables arran- gements entre entreprises. “Que fait la maîtrise d’ouvrage censée négocier et fournir un devis cor- respondant aux coûts réels des tra- vaux ? Quelle est la philosophie des entreprises ? Diminuer le mon- tant du devis pour avoir le mar- ché, sans compter l’entente entre elles ! Un dépassement de ce mon- tant est inacceptable !” L’élue accu- se mais n’apporte pas la preuve.

Une des entreprises actuellement sur le chantier y voit de “la déla- tion gratuite, rapporte son res- ponsable. On se bat tous les jours pour proposer des offres au juste prix. Ce genre de propos est atta- quable” conclut-il. Sur le fond du dossier, Sylvie Le Hir a - en partie - raison : il y a bien un surcoût à de l’ordre de 110 000 euros (hors taxes) sur les premiers lots et non 140 000 euros. Mais impossible avant la fin du chantier d’affirmer que le coût final dépassera l’enveloppe bud- gétée, soit 726 000 euros. Le mai- re de Valdahon Gérard Limat répond sans difficulté lui qui a toujours refusé les avenants sur les précédents chantiers pour jus- tement éviter les dépassements (stade municipal synthétique, lotis- sements…). Il voit dans les pro- pos de la conseillère municipale une “fake news” : “Je laisse à Syl- vie le Hir l’entière responsabilité

“Je lui laisse l’entière responsabilité de ses propos.”

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