Journal C'est à Dire 249 - Décembre 2018
M O N T B E N O Î T E T L E S A U G E A I S
Montbenoît
Chronique d’un éboulement précipité Le mur de soutènement de la R.D. 431 qui passe derrière l’abbaye de Montbenoît n’a semble-t-il pas supporté la densité d’un trafic routier sur cette route assez fré- quentée. Réparation complète programmée au printemps.
L’ éboulement a eu lieu le lundi 3 décembre entre 17 h 30 et 18 h 30 sans causer d’accident corporel, ce qui aurait tout à fait pu se produire dans ce créneau horaire. Au 11 décembre, la brèche assez spectaculaire s’éta- lait sur une dizaine de mètres autour du périmètre rapidement sécurisé par le Service Terri- torial d’Aménagement de Pon- tarlier. Ce dont se félicite Gilles Magnin-Feysot le maire de Mont- benoît plutôt rassuré par la réac- tivité du service. Comme quoi, la proximité peut s’avérer pro- fitable.
Des travaux de stabilisation vont être engagés rapidement pour contenir l’éboulement du mur.
tion du mur l’été dernier. Une intervention était prévue au prin- temps 2019” , explique le servi- ce routes et infrastructures du S.T.A. de Pontarlier.
permettra au printemps pro- chain, on reprendra ce mur sur le principe d’une reconstitution à l’identique car il s’inscrit dans le périmètre protégé de l’abbaye. Techniquement, on va réaliser un mur poids en béton armé sur lequel on posera le parement en pierres tel qu’il se présente depuis la construction du mur.” Cet incident ne devrait pas retar- der le programme de rénovation de l’abbaye. “On va devoir envi- sager ces travaux sans pouvoir bloquer la R.D. 437” , signale Gilles Magnin-Feysot qui pré- side également le syndicat du pays de Montbenoît propriétai- re de l’abbaye. n F.C.
S’il repose sur les dépendances de l’ab- baye, le mur fait néanmoins partie intégrante de la R.D. 131, d’où l’interven-
Les conditions cli- matiques de l’année 2018 avec ces épi- sodes de fortes pré- cipitations entre une sécheresse qu’on
Sur le principe d’une reconstitution à l’identique.
pourrait qualifier d’historique ont sans doute accéléré le pro- cessus d’éboulement. La remise en état va s’opérer en deux phases avec dans un pre- mier temps des travaux de sta- bilisation engagés rapidement pour éviter que l’éboulement ne s’amplifie. “Dès que le temps le
tion du Département qui a mis en place un alternat, provisoi- re. Quelles sont les causes de l’éboulement ? “Beaucoup de déviations ont été transférées sur cette route qui supporte une cir- culation plus soutenue que d’ha- bitude. On avait déjà remarqué un tassement et une déforma-
Arçon
Le vent de la confiance souffle sur
le premier parc éolien du Haut-Doubs
E i si le projet était retoqué ? Quelle serait alors la straté- gie d’Engie Green qui porte ce projet en terre saugette. “Tout dépendrait de la nature du refus en sachant qu’il est possible de dépo- ser un recours dans les quatre mois qui suivent ce refus” , souligne Christelle Simothe, chef de projets éoliens dans cette société filiale d’Engie. Laquelle a déjà construit et exploite un parc de 701 éoliennes. Une issue à laquelle Alain Girardet le maire d’Arçon ne croit guère. “En plei- ne transition énergétique, le contexte n’a jamais été aussi favorable. D’autre part, rien n’a été négligé dans la pré- paration de ce dossier” , explique le mai- re très confiant pour la suite. Ce pro- jet constitue une aubaine pour Arçon qui sans rien demander s’est vu pro- poser par Engie Green la construction d’un parc éolien avec les avan- tages associés. À savoir, selon les informations relevées dans le dossier de synthèse préparé par Engie Green pour la campagne de concertation préalable : “Les communes d’accueil ainsi que la communauté de communes percevront une taxe fiscale liée à l’implantation des éoliennes. En se basant sur la loi de finances en vigueur en 2018, cette taxe s’élèverait en moyenne à 5 800 euros par éolienne et par an pour chaque com- Ce projet comprenant sept éoliennes à construire entre Arçon et Maisons-du-Bois-Lièvremont semble plutôt bien engagé. Il res- te désormais au préfet à valider l’autorisation environnementale unique. Verdict attendu à l’au- tomne 2019 pour un objectif de mise en service courant 2020.
Les sept éoliennes seront implantées sur la crête boisée séparant la vallée du Doubs du pla- teau de Bugny-La Chaux-de-Gilley (photos Engie Green). D’une puissance unitaire de 2 MW, chaque éolienne comprend un mât de 100 m de hauteur et des pales de 55 m de long.
consommation électrique, hors chauf- fage, de 14 000 foyers pour une puis- sance totale de 14 MW. Le coût total du projet est estimé à 17,5 millions d’euros, ce qui intègre les éoliennes, les fondations, le génie civil ainsi que la totalité des travaux de construction du parc. Qu’en est-il du vent sur ce secteur ? Pour Christelle Simothe aucun doute, “on est sur une zone avec un réel poten- tiel éolien. Ce choix d’implantation ne relève en rien du hasard.” Selon les résultats donnés par le mât de mesu- re installé sur site, les niveaux de vent moyens enregistrés à 100 mètres sont compris entre 5,7 et 5,8 mètres par seconde. La productibilité calculée en nombre d’heures dépasse la moyen- ne nationale puisque les éoliennes pro- duiront annuellement environ 2 600 heures équivalentes pleine puis- sance, contre 2 200 heures pour la moyenne nationale. Tout a été étudié pour réduire l’impact
mune d’accueil et à 10 800 euros par éolienne et par an pour la communauté de communes du canton de Montbe- noît. Le département du Doubs rece- vrait également une partie des recettes fiscales estimées à plus de 6 000 euros par éolienne par an. S’ajoute aussi une indemnité liée à l’utilisation des che- mins communaux s’élevant à 2 000 euros par éolienne par an, au pro- rata du nombre d’éoliennes installées sur chaque commune.” Soit pour Arçon où seront implantées quatre éoliennes une rente annuelle de 31 200 euros. Plutôt intéressant pour une commune qui va inves- tir plus de 2 millions d’euros dans la rénovation de son école. Le parc se situerait sur la mon- tagne séparant la vallée du Doubs au plateau de Bugny-La Chaux-de-Gil- ley. La taille maximale des éoliennes sera de 155 m en bout de pales. Chaque éolienne a une puissance unitaire de 2 MW et produira l’équivalent de la
de ce parc sur le paysage, la biodi- versité ainsi qu’au niveau des nuisances sonores. Une attention particulière a été portée vis-à-vis du milan royal et des chauves-souris. À cet effet, les éoliennes sont par exemple équipées de caméras d’effarouchement et d’ar- rêt des éoliennes au moindre risque de collision. Le projet induirait une sur- face totale de défrichement de 2,5 hec- tares qui ferait l’objet d’une compen- sation forestière et écologique.
D’autres mesures d’accompagnement sont envisagées : parcours pédagogique de randonnée pédestre ou V.T.T. Ce pro- jet fera aussi l’objet d’une enquête publique avec un commissaire enquê- teur nommé par le tribunal adminis- tratif et qui se déplacera pour enre- gistrer les doléances des habitants. La démarche s’applique pour Arçon et Mai- sons-du-Bois-Lièvremont mais aussi dans les communes situées à moins de 6 km de site à vol d’eau. n F.C.
“Il y a un réel potentiel éolien.”
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