Journal C'est à Dire 175 - Mars 2012

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D O S S I E R

Parti Socialiste

Les socialistes du Haut-Doubs en ordre de marche Réunis au Russey pour une présentation du program- me de François Hollande, les militants du P.S. du Haut- Doubs croient en leur can- didat. Ils ont débattu âpre- ment en attendant leur venue à Morteau, le 2 avril.

L orsque Nicolas Bodin est arrivé dans la salle d’honneur de la mairie deRussey le 14mars der- nier, il n’a pu s’empêcher de remarquer que le portrait de feu Robert Schwint (ex-maire P.S. de Besançon et du Russey) trônait en face de celui du président de la République. Une anecdote que Gilles Robert, conseiller général du canton et maire du village ne démentira pas. Environ 30 personnes, âgées pour la plupart, avaient répon- du à l’appel du P.S. local qui organisait le “rendez-vous du changement” mercredi 14 mars. Objectif : présenter les 60 points de François Hollande et répondre aux (nombreuses) questions des militants. Pierre Magnin-Fey- sot, Karine Grosjean (anima- trice fédérale de campagne) et Liliane Lucchesi, candidate aux législatives sur la 5 ème circons- cription étaient sur le gril. Et les questions ont fusé : “Habi- tant de Maîche, je me deman- de quel est le programme de François Hollande sur les pri- sons, l’insertion…On ne voit rien dans son programme qui l’explique” dit ce retraité qui a notamment œuvré à la création d’une association d’insertion à Maîche. Karine Grosjean reprend alors la feuille de rou- te de François Hollande et confir- me qu’il y a bel et bien un point le premier secrétaire fédé- ral du Parti socialiste a relevée, preuve que le Haut-Doubs n’est pas qu’une terre de droite.

Gilles Robert, Pierre Magnin-Feysot, Karine Grosjean (animatrice fédérale de campagne), Nicolas Bodin et Liliane Lucchesi expliquent le programme de François Hollande.

sur les prisons… “mais qu’il n’est pas détaillé.” Une mili- tante d’ajouter : “Oui, il faut des emplois jeunes et des profs… et aussi que les élus soient moins payés.” Ce feuillet édité sur le compte de campagne du P.S. rappelle les engagements de Hollande : “Comment redresser a Fran- ce, rétablir la justice, redon- ner espoir aux nouvelles géné-

rations ?…” avec des chiffres et notamment ramener les finances publiques à l’équilibre. Débu- té à 20 heures, le dialogue à bâtons rompus s’est terminé après 22 heures… avec cette information lâchée à l’assistance, celle d’une réunion-débat du Parti à Morteau, avec les grands cadors de la politique locale. Marie-Guite Dufay (présidente de la Région Franche-Comté), Denis Sommer (vice-président

en charge de l’économie) et sans doute le maire de Besançon Jean-Louis Fousseret sont annoncés… sur les terres d’Annie Genevard, l’adversaire de toujours. E.Ch.

À Morteau le 2 avril.

Benoît Hamon, le conseil du grand frère Mobilisation

Ils ne sont pas là uniquement pour coller des affiches. Les jeunes ont des idées et veulent peser dans le débat. Benoît Hamon, porte-parole du P.S. en visi- te à Besançon, a rappelé aux jeunes leur mission.

Benoît Hamon, ici avec Barbara Romagnan (candidate à Besançon), aux jeunes socialistes : “Chaque voix compte.”

“P our mener la campagne, oui, nous avons assez de jeunes…” déclare Nicolas Bodin, secré- taire départemental du P.S. Le Doubs comptabilise 1 100 mili- tants P.S. “et beaucoup de gens qui adhèrent mais qui ne sont pas militants” indique-t-il. La bataille des chiffres est un argument que s’opposent les partis. Le P.S. (comme l’U.M.P.) peut compter sur ses jeunes. Pauline Pernin fait partie de la jeune garde, prête à se lever

tôt pour François Hollande. Elle est la présidente du Mouve- ment des jeunes socialistes (M.J.S.) du Doubs. Comme les autres adhérents, elle a pu écou- ter Benoît Hamon et ses conseils : “Faites de cette cam- pagne comme si elle se jouait à une voix près. L’U.M.P. a des moyens que nous n’avons pas. Nous n’avons pas TF1 ou les grands médias avec nous mais c’est vous qui la gagnerez cet- te élection” a précisé le porte- parole. De quoi galvaniser les troupes.

Les jeunes socialistes font du “boîtage” pour leur candidat.