la Presse Pontissalienne 216 - Octobre 2017

SPECIAL HABITAT

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La Presse Pontissalienne n°216 - Octobre 2017

“Chaque année, plus d’1 milliard d’euros de Crédit à l’habitat en FranChe-Comté” Le Crédit Agricole Franche-Comté est leader dans le domaine du crédit à l’habitat dans la région. Entretien avec son responsable financement.

Olivier Cassard, responsable du financement de l’habitat

au Crédit Agricole de Franche-Comté.

qués ci-dessus, à accompagner des projets sans apport, ce qui favorise bien souvent le premier achat des jeunes emprunteurs. Nous sommes rares les banques qui acceptent à financer sans apport. L.P.P. : Les primo-accédants sont de retour. Quid des investisseurs locatifs ? O.C. : Ils augmentent. Le montant de prêts accordés aux investisseurs loca- tifs est passé de 10 % en 2015 à 13 % en 2017. L.P.P. : La nouvelle guerre n’est-elle pas celle des assurances de prêt ? O.C. : L’assurance est un élément important. Nos chargés de clientèle passent autant de temps sur le prêt que sur l’assurance lors des entre- tiens. Une bonne couverture assu- rance décès et invalidité est primor- diale dans le cadre d’un financement immobilier. Nous sommes, bien évi- demment, en capacité de proposer des offres avec des degrés de cou- verture adaptés à la situation de chaque emprunteur. En même temps, nous restons ouverts à l’étude des propo- sitions que peuvent nous faire nos clients dès lors qu’ils sont en mesu- re de nous apporter au moins le même niveau de garanties que nous pro- posons. n Propos recueillis par E.Ch.

l a Presse Pontissalienne : Quels taux de crédit proposez-vous en cemoment ? Olivier Cassard (responsable du finan- cement de l’habitat au C.A.F.C.) : Les taux de crédit sur 20 ans en moyen- ne dumarché tournent autour d’1,70% en septembre 2017, contre 1,60 % en septembre 2016 et s’inscrivent à un niveau légèrement inférieur par rapport au début d’année. Les taux proposés en immobilier sur 10 ans sont autour de 1 %, sur 20 ans, de 1,60 à 1,85 % et aux alentours de 2 % sur 25 ans. Les taux de marché à 10 ans “Obli- gation assimilable du Trésor (O.A.T.)” étaient de 0,67 % le 12 septembre dernier, de 1,09 % le 13 mars 2017 et de 0,27 % le 12 juin 2016. Les scé- narios des économistes laissent entre- voir une O.A.T. proche des 1 % fin 2017 et à 1,35 % fin 2018, portée par la fin anticipée du “Quantitative Easing” (rachat massif de dettes publiques et privées) par la Banque centrale euro-

péenne (B.C.E.) en raison de la repri- se de la croissance, sous réserve que l’inflation se confirme. En clair, les taux vont un peu augmenter à terme. L.P.P. : C’est donc le moment d’emprun- ter ? O.C. : Si le prêt à taux à zéro vient à s’arrêter en janvier 2018, oui c’est le moment. Même si ça augmente de 0,3 point, la hausse des taux ne remet- tra pas en cause l’accompagnement des banques. Nous n’avons jamais connu un scénario de taux aussi bas qui a duré aussi longtemps. Nous avons un marché très dynamique depuis le premier trimestre 2017. L.P.P. : Quelle part représente votre banque sur le marché de l’immobilier régional ? O.C. : Plus du tiers des encours habi- tat (montant dû des prêts par les emprunteurs à un instant T) est réa- lisé par le C.A.F.C. C’est la première banque sur ce domaine avec 6,5 mil-

liards d’euros pour un encours mar- ché de 19,3 milliards d’euros (chiffres arrêtés à fin juin 2017). Depuis 2015, le Crédit Agricole injecte, chaque année, plus d’1 milliard d’euros de crédit à l’habitat. L.P.P. : Les rachats de crédits sont-ils tou- jours aussi importants ? O.C. : Le contexte de taux bas a effec- tivement encouragé le rachat de créances entre banques concurrentes Si effectivement il a représenté plus du tiers de l’activité dans certains éta- blissements sur les années 2015 ou 2016, les volumes de rachat de prêts ont sensiblement diminué pour ne représenter plus que 10 à 20 % de l’activité des banques en crédits habi-

tat. Notons que certaines banques, très volontaires sur le réaménagement des prêts, ont su préserver leurs encours et concourir à la satisfaction de leur clientèle. L.P.P. : Peut-on emprunter sans apport financier, ce qui était impensable il y a encore quelques années ? O.C. : La règle générale est d’inté- grer une part d’autofinancement dans le plan de financement d’un projet. Dans une logique de devoir de conseil, nous restons attachés à la capacité de financement de notre client et dès lors, la notion d’apport n’est plus le seul élément discriminant. C’est pour- quoi au C.A.F.C., nous nous autori- sons, sous réserve des éléments évo-

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