La Presse Bisontine 234 - Décembre 2021
32 Le Grand Besançon
La Presse Bisontine n°234 - Décembre 2021
PIREY
Élu de 1989 à 2020 Robert Stepourjine a été élevé au rang de maire honoraire Retiré des affaires politiques depuis un an, l’ancien maire de Pirey n’en garde pas moins un œil sur les décisions prises sur sa commune et dans l’Agglomération.
L es plus jeunes Piroulet(te)s n’avaient pas connu d’au- tres maires jusqu’à l’an dernier, date à laquelle Robert Stepourjine a décidé de raccrocher son écharpe tricolore après cinq mandats successifs. “Élu en 1989 au conseil muni- cipal, j’ai été amené à remplacer le maire parti en 1991 et je n’ai plus cessé de l’être jusqu’en 2020” , résume-t-il. Un engagement sur le long terme, en plus de ses fonc- tions à la vice-présidence du Grand Besançon, qui lui ont valu récemment de recevoir une médaille de maire honoraire et une autre du Sénat. “Je suis flatté de ces distinctions. La poli- tique, c’est s’engager au service des habitants, sans en attendre une gloriole ou une rémunéra- tion. Cela s’est montré très épa- nouissant pour ma part. ” Ses années d’exercice l’ont conduit notamment à créer diverses infrastructures à Pirey Fédération Française du Bâtiment (F.F.B.) organise le 2 décembre prochain aux Forges de Fraisans (Jura, à quelques kilomètres de Saint-Vit), ses Trophées régionaux du Logement Innovant et Performant. À cette occasion, les entreprises adhérentes à la F.F.B. Bourgogne-Franche-Comté montreront des réalisations remarquables alliant design, nouvelles technologies et performance énergétique. Le public présent ce soir-là récompensera le projet le plus exceptionnel et Le 3 novembre dernier, une explosion a eu lieu au sein du centre de tri des déchets recyclables du Sybert (tri des bacs jaunes). Cette explosion s’est déclarée dans une presse à compacter les emballages métalliques et a engendré un départ de feu rapidement maîtrisé par les équipes en place. Aucun blessé n’est à déplorer, mais c’est une incivilité qui est à l’origine de l’incident. C’est en effet la compression d’une bouteille d’oxygène, destinée à des activités de soudage, qui a provoqué l’explosion. Ce type de déchets n’a rien à faire dans le bac jaune où seuls sont acceptés les déchets recyclables (emballages, papiers, cartons) rappelle le Sybert. En cas de doute, appelez le 03 81 21 15 60. Trophées Le Pôle habitat de la EN BREF pertinent. Plus de renseignements au 07 50 62 94 07. Explosion
évolution. “J’ai travaillé dans le domaine de l’habitat, de la poli- tique de la ville et des gens du voyage” , résume Robert Stepour- jine. “J’entends encore Robert Schwint (N.D.L.R. : maire de Besançon et président duDistrict de l’époque) me dire : “tu t’occu- peras du logement.” Je lui ai dit que je n’y connaissais rien, il m’a répondu : “moi non plus, tu t’y feras !” Il se souvient du passage délicat en 2001 en communauté d’agglomération et des discus- sions un peu moins âpres au moment de la construction de la communauté urbaine en 2019. “On savait, cette fois, qu’il fallait en passer par là pour exister.” Rétrospectivement, il se réjouit aussi de la conduite de certains dossiers, comme la création des aides locales pour le logement social, privé et les copropriétés, ou la mise en œuvre du pro- gramme de l’A.N.R.U. sur les 408 ou Planoise. Aujourd’hui,
comme le centre polyvalent Saint-Exupéry ou lamaison d’ac- cueil de jour (parmi ses plus grandes fiertés), mais aussi à aménager “des kilomètres et des kilomètres de voirie” , reconnaît- il amusé. “Les premiers trottoirs qu’on avait réalisés m’avaient d’ailleurs valu de me faire engueuler par les anciens !” , se souvient-il.
Robert Stepourjine a marqué la politique locale de son caractère affirmé.
Dans les années quatre-vingt-dix, “il y avait tout à construire ici” comme au niveau de l’Aggloméra- tion, dont il deviendra un des piliers pendant deux décennies. Élu vice-président de ce qui n’était encore que le Dis- trict du Grand Besançon en 1993, il a participé à son
“J’y serais encore, je taperais du poing sur la table.”
de sonConseil de développement participatif. Une partie de son temps libre est aussi partagée avec ses missions bénévoles à Éliad, Soliha et au sein de la société d’économie mixte Loge G.B.M. (née de la fusion de G.B.H. et de la S.A.I.E.M.B.). n S.G.
Jacques et la R.N. 57 à Besançon. “J’y serais encore, je taperais du poing sur la table comme il m’ar- rivait de le faire. Je ne comprends pas qu’on revienne dessus alors qu’ils avaient été votés après maintes études et concertations.” Pas totalement retiré de la vie de la collectivité, il fait partie
Grand BesançonMétropole a en charge de nombreuses compé- tences, “sans doute un peu trop mais la loi est ainsi faite” , note l’ancien élu, qui continue de sui- vre chacun des conseils commu- nautaires en ligne. Certaines décisions le déçoivent comme celles prises sur Saint-
POUILLEY-LES-VIGNES Une nouvelle section sportive Ils concilient études et
pratique intensive du B.M.X.
T antôt sur leurs “bécanes”, tantôt derrière leurs pupitres, ces jeunes pilotes rêvent tous des Jeux olym- piques. Quand d’autres se voient Le collège de Pouilley-les-Vignes accueille depuis cette rentrée douze élèves en section sportive, en partenariat avec le club B.M.X. Besançon. Scolarisés de la 6 ème à la 3 ème , ils bénéficient d’un emploi du temps aménagé.
lisé “Génération 2024” en mai 2019. Dans le même temps, une classe de 5 ème à projet “sport, nature et environ- nement” a été créée et des élèves de 3 ème sont partis en Russie travailler la thématique de l’olympisme. “Il nous manquait la partie performance” , note le principal, qui a été sollicité par le Racing Besançon, mais n’a pu donner suite pour des raisons logistiques. “J’ai eu l’occasion de rencontrer les respon- sables du club de B.M.X. bisontin par l’intermédiaire d’une maman d’élève et on a décidé de monter un dossier
prof ou pompier. Certains ont même fait le déplacement de loin pour suivre cette formation. “Sur les dix garçons et deux filles de cette première promotion, sept viennent du Grand Besançon. Les autres sont originaires du Pays de Mont- béliard, du Jura, de la Haute-Saône et même de Côte-d’Or” , remarque Ludovic Fagaut, principal du collège. Arrivé il y a quatre ans à la tête de l’établissement, il s’était donné comme objectif d’y développer la pratique des langues et le champ sportif.Le collège sera ainsi l’un des premiers à être label-
pour créer une section académique.” Le club, qui performe et se structure, comptait déjà dans ses rangs de jeunes éléments prometteurs comme Lucie Sautour. Remarquée sur des compéti- tions nationales, elle fait du B.M.X. depuis sept ans. “C’est en voyant des jeunes en faire dans ma rue, que cela m’a donné envie.” Actuellement en 3 ème , la jeune pilote a trouvé ici une façon de concilier sa passion et ses cours. “L’emploi du temps aménagé leur permet de s’entraîner une dizaine d’heures par semaine” , note Ludovic Fagaut. “Ils finissent à 14 heures les lundis et mar- dis, enchaînent sur une aide au devoir que nous leur avons spécialement mise en place, avant de rejoindre la piste du club à Rosemont.” Le reste de la semaine est partagé. Quand la sonnerie de l’établissement retentit, les élèves de la section passent ainsi à leur moment de récréation : le B.M.X. Pas si facile toutefois d’enchaîner travail physique et intellectuel. “C’est un rythme à prendre” , reconnaît Nathan Mazinali, qui a dû aussi se faire à l’in- ternat. Comme Léo,Alezio et les autres, il apprécie aussi d’être entre riders. “On se comprend. Alors que dans mon ancien collège, je finissais par saouler les autres avec mon B.M.X.” Parrainée par Léo Garoyan (champion de France, d’Europe et du monde junior en 2018), cette section sportive est associée à celle déjà existante du lycée Jules- Haag. n S.G.
Le champion Léo
Garroyan a remis un de ses maillots dédicacés aux élèves du collège.
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