La Presse Bisontine 234 - Décembre 2021
16 Besançon
La Presse Bisontine n°234 - Décembre 2021
UNIVERSITÉ
Sexisme et discriminations À la fac, une plate-forme pour “libérer la parole”
passé pour signaler à trois reprises au procureur de la République des “faits graves” qui ont conduit à une mise en examen. L’affaire en question n’est pas encore jugée. La plate-forme disponible sur le site sos.univ-fcomte.fr se déroule en trois étapes : carac- tériser le signalement, détailler le témoignage (qui peut être anonyme), et demander un entretien confidentiel. “La pre- mière des choses est d’écouter, dire à ces personnes qu’on les croit. Leur donner la parole, c’est la moindre des choses que l’on puisse faire” ajoute la prési- dente. Les étudiants ou enseignants peuvent laisser un témoignage de manière anonyme sur le site (mais les services ne pourront pas recontacter la personne) ou non. Il n’est pas non plus néces- saire d’entrer l’identifiant étu- diant pour laisser un message. L’Université ignore encore le nombre de messages qui pour- raient arriver. Des professionnels de santé sont à l’écoute. n E.Ch.
rageuse décision d’arrêter tempo- rairement ces cours, suite à la démission du directeur et de deux autres per- sonnes. Le 9 novembre dernier, l’Univer- sité de Franche- Comté a convié la presse pour pré- senter le dispositif de signalement S.O.S. pour Signa- lement Orienta-
de l’inspection générale de l’édu- cation (I.G.S.R.) a été menée dans la foulée sans que les conclusions ne soient encore connues. Par risque d’atteinte à la sécurité et à la santé des étudiants, la présidente de l’Université de Franche-ComtéMachaWoronoff a donc pris la délicate mais cou-
À disposition des étudiants, du personnel, des professeurs, la plate-forme S.O.S. est mise en ligne pour permettre à toute personne victime ou témoin de violences de les dénoncer. Il peut s’agir de discriminations ou de harcèlement.
P eu avant la création de cette plate-forme visant à accompagner les vic- times de violences sexuelles et sexistes, de discri- mination, de harcè-
de harcèlement moral, sexisme et pressions. L’affaire, impor- tante, a conduit à une suspen- sion des cours entre la fin octobre et le 14 novembre. Une mission
lement ou toute autre forme de violences, l’actualité a voulu que des étudiants de l’école d’ortho- phonie de Besançon et des maî- tres de stage dénoncent des faits
“C’est la moindre des choses que l’on
puisse faire.”
tion Suivi. “Ce dispositif est ouvert à l’ensemble de la com- munauté universitaire : person- nels, étudiants, intervenants exté- rieurs et usagers. Il est ouvert à toute personne s’estimant victime ou témoin de toute forme de vio- lences” déclare MachaWoronoff qui en avait fait une priorité de campagne. Élue en 2020, elle met en appli- cation ce programme “pour que la peur change de camp” dit- elle. L’Université n’a certes pas eu besoin de ce dispositif par le
À l’Université de Franche-Comté, “on veut que la peur change de camp en matière
de violence, harcèlement,
sexisme” expose Macha Woronoff,
Plate-forme pour dénoncer ou témoigner de violences : sos.univ-fcomte.fr
présidente (au centre).
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