La Presse Pontissalienne 303 - Avril 2025

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

AVRIL2025 - N° 303 - 3 €

Mensuel d’information du Haut-Doubs - www.presse-pontissalienne.fr

La ressource en eau plus que jamais menacée

P. 22 Saison en demi-teinte et nouveau directeur La feuille de route du nouveau directeur de la station est claire : poursuivre la transition. Métabief

Le dossier

P. 24 À 32

Le “manger local” gagne du terrain

Les particuliers, comme les collectivités ont de plus en plus recours aux circuits courts.

Doubs, Loue, zones humides… Quasiment plus aucun cours d’eau n’est en bon état dans notre région.

P. 14 50 propositions pour la vie des frontaliers La députée alsacienne et ancienne ministre Frontaliers

Lire P. 6 et 7

Brigitte Klinkert a conduit une mission parlementaire dédiée aux problématiques rencontrées par les frontaliers.

sur les cuisines (1) -30 Jusqu'à

de la pose o erte (2) 100 % Jusqu'à

%

sans frais (3)(5) 20 x Payez en

cuisines

DU 15 AVRIL AU 19 MAI 2025 Pontarlier Rue Pierre Dechanet Zone commerciale Les Grands Planchants

Exemple pour un crédit accessoire à une vente de 4000€ sur 20 mois (4)(5) . TAEG xe : 0%. Mensualités de 200€. Montant total dû : 4000€. Un crédit vous engage et doit être remboursé. Véri ez vos capacités de remboursement avant de vous engager.

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2 Retour sur info

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Des ateliers cuisine au service de la santé des seniors

Le nouveau challenge de Guillaume Thieriot à Métabief

par un parcours linéaire, faire carrière. Je raisonne par rapport à des intuitions et je suis attiré par des projets qui ont du sens. J’aime être confronté à d’autres réalités” dit-il. Guillaume Thieriot n’a donc pas vrai ment le profil d’un directeur de station de ski, c’est peut-être cela qui a fait la diffé rence. “Il y aura toujours des éléments de ski à Métabief mais en parallèle, il y a une suite à inventer, à construire. Comment se projeter vers la transition ? Métabief peut garder cette longueur d’avance. C’est un défi passionnant, plein d’enjeux” , observe le nouveau directeur qui prend ses fonctions le 15 avril. Philippe Alpy se réjouit de travailler avec une telle personnalité. “J’ai été sensible à sa curiosité pour la culture. Il fait du théâtre, notamment de la mise en scène. C’est un profil intéressant pour l’avenir de Métabief. Il faut casser le moule et on a grandement besoin d’un nouveau chef d’orchestre.” Plusieurs chantiers figurent déjà au menu du nouveau directeur : engager une réflexion d’urgence sur les statuts du Syndicat, l’or ganisation managériale, la question des partenaires… ■

D écriée, portée aux nues, la station de Métabief ne laisse personne indif férent. Un peu comme Marseille ou le P.S.G. au foot, toutes proportions gardées.

“62 candidats ont postulé au poste de directeur de la station”, annonce Philippe Alpy. Comme sans doute tous les membres de la commission chargée d’étudier les candidatures, le président du S.M.M.O. a sans doute été surpris qu’une personne comme Guillaume Thieriot vienne se perdre dans le Haut-Doubs. Avec un C.V. d’enfer. Le parcours de ce Franco-Brésilien de 53 ans force le respect tout en soulignant une envie de relever sans cesse de nouveaux challenges. Directeur de cabinet en Région P.A.C.A., directeur général adjoint à Avignon. Conseiller “coopération et action culturelle” au ministère des Affaires étrangères, chef de projet “Conférence Océan des nations” au secrétaire d’État à la Mer. Olivier Thieriot est un globe-trotter qui n’hésite pas non plus à diriger le centre culturel France Mozambique en Guinée-Bissau ou à partir une année au Brésil exercer en journaliste free-lance. “Je n’ai jamais été intéressé

Philippe Alpy, le président du S.M.M.O., travaillera désormais avec Guillaume Thieriot, le nouveau directeur de la station.

Du partage naît un lien profitable à chacun.

P our répondre aux risques de dénutrition ou de fragilité men tale susceptible d’affecter les personnes âgées vivant à domicile, le Contrat local de Santé Pays Hor loger-Pays du Haut-Doubs organise en partenariat avec le lycée Tous saint-Louverture des ateliers cuisine intergénérationnels à destination des personnes de plus de 60 ans. Quatre séances ont eu lieu le mardi après midi du 18 mars au 8 avril au lycée Toussaint-Louverture. 4 à 10 % des personnes âgées souffrent de dénu trition. En effet, avec l’avancée de l’âge, certains seniors peuvent res sentir une perte d’appétit qui conduit parfois à une réduction de l’alimen tation. L’organisme est alors affaibli et c’est l’autonomie de la personne âgée qui peut être dégradée. En parallèle, près d’une personne âgée de plus de 75 ans sur deux vivant à domicile est sujette à des phéno mènes de lassitude, épuisement ou de fatigue.

L’objectif de ces ateliers est de redé couvrir les bonnes pratiques en nutri tion à travers des moments convi viaux, de partage et de transmission culinaire. Ces ateliers visent aussi à réunir jeunes et moins jeunes. Ils sont animés par Séverine Courgey Robert, diététicienne nutritionniste. À chaque séance sont réalisés une entrée, un plat et un dessert. La première séance du 18 mars a réuni les lycéens de la filière Accom pagnement et Service et Soin à la Personne. Au programme, il s’agissait de revenir sur les idées reçues via un quiz “La nutrition après 60 ans.” Suite à cette mise en bouche, les élèves et les seniors ont cuisiné des mini-croissants apéritifs, du pain de saumon et des verrines fruitées. Un rendez-vous intergénérationnel fruc tueux à tous points de vue, très for mateur pour les jeunes et qui a aussi permis aux seniors de partager des astuces culinaires. ■

Des jeunes et des seniors embarqués dans la même aventure

L e voyage “Part’âge” restera sans doute une expérience intergénérationnelle inou bliable pour les 15 élèves de la M.F.R. de Pontarlier qui sont partis quatre jours à Cabourg avec 17 seniors. “On a répondu à un appel à projet lancé par la M.S.A.” , explique Manon Bau doz, formatrice à la M.F.R. qui a encadré ce projet avec sa col lègue Amélie Martinet. Les 15 élèves préparent un C.A.P. services à la personne et vente en milieu rural. Ils ont acti vement préparé ce projet basé sur l’échange. Chaque jeune Éditorial Nuance

se sont montrés très respectueux lors de ces visites mémorielles” , apprécie Christine, l’une des seniors emballée par ce séjour en Normandie. Retour aux saveurs locales le second jour pour découvrir le matin, les secrets de fabrication des spé cialités fromagères locales : Liva rot, Neufchâtel et l’après-midi, une cidrerie. Puis découverte des falaises d’Étretat le lende main. “On a jamais eu le temps de s’ennuyer même si on n'a pas tout compris quand il s’agis sait de communiquer sur les réseaux sociaux. Tik Tok, ce n’est

pas mon truc” , admet Gilles, senior qui était du voyage avec son épouse. Au-delà des bons moments, Manon Baudoz constate : “Le fait de créer du lien intergéné rationnel permet de casser les préjugés sur les personnes âgées. Certains jeunes étaient assez réticents avant d’effectuer ce voyage et, au final, ils se sont beaucoup investis.” La suite du Part’âge : chaque élève devra présenter devant un jury une vidéo sur les animations inter générationnelles en s’inspirant du voyage. ■

avait un senior de cœur et vice versa. “C’était super intéressant. On a pu découvrir plein de choses et on est prêts à repartir” , témoigne Caroline, 15 ans, assez enthousiaste en évoquant cette expérience qu’elle n’est pas près d’oublier. Tout le groupe était logé dans un village vacances à Cabourg. Rendez vous avec l’histoire le premier jour pour une visite des plages du Débarquement, des cime tières de soldat tombés au com bat et du Mémorial de Caen. “On a été très agréablement sur pris par l’attitude des jeunes qui

nauté juive en France donne la nausée. Et dans ce contexte où la moindre réaction qu’on attend d’un chef est de battre sa couple devant un tel dérapage passible de sanctions pénales graves, M. Mélenchon ne trouve d’autres parades que l’attaque en règle de ceux qui tentent de lui faire prendre conscience de la dérive autoritaire dans laquelle il sombre, son parti avec. En ayant le culot de retourner l’argument contre ceux qui s’offusquent de la méthode. Un procédé bien connu dans les régimes autoritaires. Et qu’on ne dise pas que sa formation n’appartient pas aux extrêmes car il en a désormais tous les attributs, le rejet de l’autre et le culte du chef en premier. Dans le contexte international comme dans le débat fran çais, l’outrance ne fera jamais une bonne politique. L’époque imposerait plus que jamais le temps de la réflexion pour abor der avec sérieux les défis actuels. On n’en est loin… ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

négocier ensuite un accord dont il sortira forcément gagnant. Sans encore se rendre compte que sa méthode nuira en premier lieu aux concitoyens qu’il dirige. On évoque dans la même veine un Vladimir Poutine dont l’art de la nuance consiste cette fois à écraser un peuple voisin en tentant aujourd’hui de reprendre le plus de terrain possible pour pouvoir, quand bon lui sem blera, négocier un accord de paix avec l’Ukraine qu’il aura entre-temps ruiné et qu’il compte bien tenter reconquérir un jour. Si on associe Jean-Luc Mélenchon à ces deux maîtres du monde qui font vaciller la sécurité en imposant systéma tiquement les rapports de force à toute discussion, c’est que lui non plus - mais comme quelques autres sur l’échiquier politique français - serait bien inspiré d’apprendre à manier l’art de la nuance en politique. La dernière sortie de route de son parti concernant les caricatures antisémites visant clairement la commu

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité: 03 81 67 90 80 E-mail: redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645

D onald Trump, Vladimir Poutine, et on peut aisément y associer ici en France Jean-Luc Mélen chon : le monde politique semble avoir définitivement basculé dans le monde des outrances, des provocations et de la violence. “Le regard moderne sait voir la gamme infinie des nuances” affirmait en son temps Guy de Maupassant pour sou ligner la capacité de certains - son héros du roman Le Horla en l’occurrence - à saisir les subtilités du monde qui nous entoure. C’était il y a près de 150 ans et cette apologie de la nuance semble bien périmée de nos jours. On cite Donald Trump dont l’art de la nuance consiste, comme il le faisait quand il était promoteur immobilier à New York à tenter d’étrangler son interlocuteur (ici les autres pays avec ses droits de douane délirants) pour mieux

Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni.

Mise en page : Olivier Chevalier Conception pubs : Éloïse Perrot.

Équipe commerciale : Maëliss Aumaitre, Anne Familiari, Anthony Gloriod.

Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Doubs Tourisme - Laurent Cheviet, Xavier Ducordeaux, Ch. Pallot - Zoom, P.N.R.H.J., S.M.M.O. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N.: 1298-0609 Dépôt légal : Avril 2025 Commission paritaire : 0227 D 79291

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4 Pontarlier et le Haut-Doubs

La Presse Pontissalienne - Avril 2025

LES FOURGS

71 jours d’ouverture

Une saison en pente douce Fermée depuis la fin des vacances d’hiver, la petite station des Fourgs a, comme tout le monde, bien profité des conditions de neige exceptionnelles à Noël avant de poursuivre la saison avec les moyens du bord.

A bondantes chutes de neige, soleil éclatant pen dant les vacances de Noël, touristiquement parlant, on avait rarement connu de telles conditions dans les stations jurassiennes. Si l’épi sode ne s’est pas prolongé par la suite, il restera dans toutes les mémoires des professionnels du ski. “On a ouvert l’espace débutant, à savoir le tapis rou lant et le téléski école le week end avant Noël. Cela précédait le grand boom des vacances. La neige est arrivée au bon moment et en quantité suffisante pour ouvrir les trois domaines de la station aux Rangs, à la Meuse et aux Granges Berrard. Ce cadeau de Noël a fait beaucoup de bien au moral. Dès que les conditions sont propices, on voit que les gens se ruent sur le ski” , constate Mathieu Lancia qui exploite la station des Fourgs avec deux associés, Martin Dotal-Pons et Anouck Béliard. La suite fut plus chaotique avec une activité qui se concentre

atteint mais se concentre avant tout sur le site des Rangs et notamment l’espace débutant. Rassurant et étonnant aussi de voir que les parents investissent encore dans l’apprentissage du ski pour leurs chérubins. On ne va pas s’en plaindre, surtout pour les écoles de ski. “Comme on manquait parfois de neige au sommet des Rangs, on a fait les démarches pour pouvoir ins taller à arrêt intermédiaire sur le grand téléski.” Avec le yoyo des températures lié au dérèglement climatique, les exploitants des stations de moyenne altitude sont devenus des experts du damage et de la production de neige artificielle. “On note parfois des variations de température de plusieurs degrés entre le bas et le haut des pistes alors qu’il n’y a que 60 m d’altitude de différence.” Ouverte pendant les congés scolaires, la station des Fourgs fonctionne seulement le mercredi, le week end hors vacances. “Selon les besoins, on peut aussi ouvrir

essentiellement sur le site des Rangs, le seul équipé d’une ins tallation de neige artificielle. L’occasion de saluer la mémoire de Roland Bulle-Piourot, parti l’automne dernier, et qui fut l’ac tif artisan de cet équipement. Le site de la Meuse a fermé début janvier et celui des Granges Berrard trois semaines plus tard. “On constate toujours le phénomène de désengagement des locaux qui ne voyant pas de neige chez eux, à Pontarlier ou

“Avec l’envolée des coûts de l’énergie, on cherche de plus en plus à optimiser le fonctionnement des téléskis”, observe Mathieu Lancia, l’un des trois associés de la station des Fourgs.

ailleurs, pensent qu’il n’y en a plus nulle part. C’est assez classique” , poursuit Mathieu Lancia. Cet hiver à la sta tion des Fourgs, on enregistre 71 jours d’ouverture en sachant que la durée d’une saison moyenne varie entre 70 et 75 jours. L’objectif semble donc presque

“On voit que les gens se ruent sur le ski.”

le succès des escape-games numériques qui permettent au public de se lancer dans des chasses au trésor avec ou sans neige. Satisfaction du côté du restaurant du Snabeudzi qui avait été repris par les trois associés. “Cela permet d’avoir une offre complète autour du ski” , estime l’exploitant en signa lant qu’une éventuelle réduction du domaine alpin aux Fourgs n’est pas à l’ordre du jour. n F.C.

avec le meilleur enneigement de la décennie contrarié pas les restrictions sanitaires. Puis 70 jours d’ouverture en 2021-2022, 30 jours en 2022-2023 et 9 jours aux forceps l’hiver dernier. “Il ne faut pas se voiler la face. Une petite station comme la nôtre permet d’être très réactif en sachant, malgré tout, qu’on ne peut rien faire avec 10 cm de neige alors qu’à 30 cm c’est bon.” À défaut d’un enneigement continu, Mathieu Lancia note

occasionnellement en semaine pour répondre à une demande. Avec l’envolée des coûts de l’éner gie, on cherche de plus en plus à optimiser le fonctionnement des téléskis.” Les hivers se suivent et ne se ressemblent pas pour les trois jeunes associés qui ont repris la station en 2015-2016. Bientôt 10 ans et pas une saison iden tique à l’autre. Après quelques années correctes, la grande déception de la crise du Covid

Pontarlier 5

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SOLIDARITÉ

Bilan 2021-2025

Le mandat de toutes les solidarités pour l’unité locale de la Croix-Rouge Les activités de la Croix Rouge n’ont cessé de se développer et de se diversifier au cours de la période 2021-2025 qui correspond au mandat du bureau de l’unité locale de la Croix Rouge de Pontarlier. Bilan et perspectives avec Yves Leclerc, le président qui a choisi de se retirer.

Après six ans à la tête de l’unité locale de la Croix Rouge, Yves Leclerc a décidé de se retirer pour se consacrer à des projets plus personnels.

dente tenait en trois pages. L’unité locale sera alors sur tous les fronts: transport des per sonnes sans moyens de dépla cement pour la vaccination Covid, distribution de l’aide ali mentaire en plein confinement, accueil des Ukrainiens. Les acti vités vont se multiplier: Croix Rouge sur roues, Mobilités, Vesti’Boutique, espace Parents B.B., gestion de la maraude auprès des S.D.F. Cette diversi fication s’opère aussi en complé ment des activités existantes: secourisme, cours de français, réveillon solidaire. En six ans, le budget est passé de 12 000 euros à 200 000 euros. Aujourd’hui l’unité locale, c’est plus de 200 bénévoles, soit 19 équivalents temps plein. Le pré sident n’a pas hésité à monter au créneau pour solliciter le sou tien de l’État, des collectivités territoriales, des com’com. Avec plus ou moins de réussite. “À l’échelle du pays du Haut-Doubs, seulement trois interco sur cinq nous soutiennent alors qu’on leur demandait seulement 1 500 euros par an.”

A Après avoir exercé comme secrétaire au sein d’un C.H.S.C.T. univer sitaire à Lyon, Yves Leclerc décide en 2016 de venir passer une retraite tranquille à Doubs en espérant profiter de son temps libre pour entretenir sa maison. “L’ancien président de l’unité locale m’avait alors sollicité pour venir m’occuper de l’informatique deux heures par mois. J’ai accepté.” Sans le savoir, il met le doigt dans l’engrenage

L’équipe du mandat s’est consti tuée autour de ce leader incon testable qu’est Yves Leclerc qui reconnaît être à l’origine de la dynamique qui marquera ce mandat 2021-2025. “Il faut qu’elle perdure avec d’autres per sonnes. J’ai fait six ans à la tête de cette unité et j’ai annoncé mon départ depuis plus de six mois.” À son arrivée aux commandes de l’unité locale en 2019, il a développé une feuille de route sur 20 pages alors que la précé

d’un engagement qui ne cessera de s’amplifier. Il entre au conseil d’administration provisoire constitué en 2018 suite à la démission complète du bureau. “Je suis arrivé avec un regard neuf dans la structure et avec une expérience professionnelle m’incitant à être plus vigilant sur les conditions de travail. C’est pour ça, par exemple, que le local qu’on a loué à Houtaud est de plain-pied pour faciliter l’accueil des secouristes.”

autre au dispositif. On a toujours eu comme objectif d’apporter de la rationalité dans le fonction nement. En optimisant par exem ple la distribution de l’aide ali mentaire sur des points de distribution à Levier, Mouthe plutôt que de faire du porte à porte.” Yves Leclerc a cherché à faire rentrer la Croix Rouge dans la société. L’activité de l’unité locale de Pontarlier a même été citée en exemple par la Croix Rouge nationale qui vient parfois tour ner des vidéos dans le Haut Doubs. Que va-t-il advenir après son départ ? Certains estiment qu’actuellement personne au sein de l’unité locale n’a la com pétence ou l’envergure pour le remplacer. “Seule certitude, il y a aura un avant et un après” , confie un bénévole. n F.C.

Ce mandat qui s’achève est aussi marqué par le recrutement de Rosa-Maria à l’accueil et Vincent Dominé, chargé de mission Mobi lités. “On intervient quand les personnes n’ont pas d’autre solu tion. L’accès aux soins, c’est plus de 90 % des mobilités. En 2024, cela représente 54000 km par courus, soit 1 950 allers-retours et 254 heures de bénévolat” , résume le chargé de mission mobilités. L’unité pontissalienne dispose maintenant d’un parc de 15 véhicules pour mener à bien ses missions. Une des évo lutions notables à mentionner au cours de ce mandat réside les relations entre la population et la Croix Rouge. “Tout n’est pas gratuit. C’est normal que la Croix Rouge rende service mais il faut aussi que les gens parti cipent d’une manière ou d’une

POLITIQUE En quête d’un nouveau label Pontarlier est-elle toujours la ville la plus sportive de France ? Ce label décroché en 1997 avait eu un vrai retentissement. Mais comme ce concours n’existe plus, Pontarlier tente de décrocher une autre distinction : le label “Ville active et sportive”. À l’époque, en 1997, c’était le journal L’Équipe qui distri buait les bons points

fonction de la pertinence de son dossier. “Ce label, je le vois non seulement pour valider notre politique en matière d’équipements et de pratique sportive, mais aussi et peut être surtout pour donner à notre ville des orientations et des perspectives pour les années futures défend Philippe Bes son. On peut se dire que c’est un label de plus parmi d’au tres, mais celui-ci a du sens pour nous. Et cela valorise aussi tout le travail effectué par nos services au long de l’année.” Le dossier pontissalien qui devait être déposé avant le 7 avril sera analysé pendant plusieurs mois par la commis sion qui rendra son verdict à l’automne. Pontarlier mise sur ses 57 infrastructures et équi pements sportifs ainsi que sur ses 59 clubs sportifs pour convaincre le jury. Sur le plan de la pratique sportive, l’ag glomération de Pontarlier a des arguments à faire valoir : sur les 27 000 habitants de la C.C.G.P., il y a 12 000 titulaires d’une licence sportive. Si Pon tarlier décroche ce label, il lui sera remis lors d’une cérémo nie officielle nationale qui se déroulera au mois d’octobre. n J.-F.H.

Comme L’Équipe n’organise plus ce challenge, nous avons décidé de nous aligner pour obtenir le label de “Ville active et sportive”, décerné par l’as sociation nationale des élus du sport sous le patronage du ministère des Sports, de la Jeu nesse et de la Vie Associative. Le dossier est en cours d’ins truction” développe Philippe Besson, l’adjoint pontissalien au sport. Et même si une partie de l’op position pontissalienne estime que ce genre de label ne sert à rien, la municipalité défend ce dossier dont les résultats seront connus en septembre. Pontarlier pourra ainsi décro cher entre 1 et 4 lauriers en

ranchand Salle Monique T rock/chanson française reprennent des tubes pop/ 5 musiciens, tous chanteurs, HUSH Concert Vendredi 4 avril à 20h

tion-hn.fr anima comite Renseignements et inscription : 1 place de la Mairie ranchand Salle Monique T organisé par la Pive ement et l’économie autr pour imaginer l’argent Un film, et surtout un échange L’ARGENT AUTREMENT Ciné-échanges Vendredi 11 avril à 20h L

et Pontarlier avait décroché ce titre de “ville la plus sportive de France”. La capitale du Haut-Doubs avait ainsi pu capitaliser longtemps sur cette distinction. À tel point qu’au jourd’hui, la Ville souhaiterait retrouver une telle marque de notoriété. “Seulement, ce concours organisé par L’Équipe n’existe plus… On avait décro ché en 2016 le titre de ville la plus sportive de Bourgogne Franche-Comté, au grand dam de Besançon et de Dijon, et nous souhaitions concourir à nouveau pour le titre national.

tion-hn.fr anima comite Inscription : 1 place de la Mairie

-Neufs et s’abonner ! des Hôpitaux cher Mairie echer Illiwap, r tion la commune, télécharger l’applica e les actualités de Pour suivr bonner !

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L’engagement de Pontarlier pour le sport mérite un label selon la municipalité (photo archive L.P.P.).

6 L’interview du mois

Avril 2025

RESSOURCE EN EAU

Daniel Gilbert

“Il n’y a pratiquement plus de rivières en bon état en Franche-Comté” Enterrement de la Loue, mortalité piscicole, assec estival du Doubs, plan rivières karstiques… Régulière ment, la problématique de l’eau refait surface et engendre questions et angoisses. Daniel Gilbert, scientifique et professeur d’écologie, fait le point sur l’état des rivières et de la ressource en eau dans le département.

D aniel Gilbert, vous êtes pro fesseur d’écologie à l’Uni versité de Franche-Comté, spécialiste des zones humides, notamment des tourbières. Quel regard, en tant que scientifique, portez-vous sur l’évolution de la ressource en eau dans le département ? Daniel Gilbert : Globalement, il y a un problème physique d’écoule ment des eaux, un problème chi mique de pollution des eaux toxiques et de pollution des eaux d'éléments nutritifs, et un pro blème biologique avec des orga nismes qui meurent et sont éven tuellement remplacés par des espèces invasives. Le point crucial, le plus important, concerne la vitesse de l’écoulement des eaux. C’est la face cachée du cycle de l’eau. La nature a besoin d’eau, elle fait tout ce qu’elle peut pour retenir l’eau. Il faut que l’écoule ment de l’eau soit le plus lent pos sible pour maintenir la vie. Trop d’eau n’est pas gênant pour la nature, plus d’eau, c’est la mort.

méga-bassines. L’essentiel des eaux se trouve dans les sols et les zones humides. Vous avez participé à Ornans, à un débat organisé le samedi 22 mars à l’occasion de la manifestation L’enterrement de la Loue pour alerter sur la mortalité piscicole. Quel est l’état de nos deux rivières emblé matiques, la Loue et le Doubs ? D.G. : La Loue, au départ, est en bien meilleur état que le Doubs. Elle est moins affectée par les acti vités humaines et les apports industriels. Mais la Loue est une rivière très emblématique en Europe pour sa richesse piscicole. Mais c’est une rivière qui est obèse. L’eau est polluée avec des conta minants toxiques (des molécules, des hydrocarbures, ce qu’on utilise dans nos maisons, les métaux). Et il y a les éléments nutritifs. Les végétaux ont besoin de trouver un engrais, de l’azote et du phos phore. Cet engrais peut être chi mique ou organique. Toutes les plantes en ont besoin mais s’il y en a trop, il y a eutrophisation.

La nature est créée pour retenir l’eau. Que fait l’homme ? Quand l’eau tombe, il fait tout pour qu’elle parte le plus vite possible à la mer. L’eau en serpentant va aller trois fois moins vite, par exemple. Résul tat : quand les pluies sont de plus en plus fortes, on accélère le cycle de l’eau. Quand on se rapproche de la mer, on arrive à des inonda tions gigantesques. Il y a ce qu’on appelle l’aléa cli matique, il va pleuvoir de plus en plus fort. On n’y peut plus grand chose malheureusement. Et puis, il y a ce qu’on appelle la vulnéra bilité : on n’est pas du tout adapté à ce changement climatique. Depuis les années 1970, on a détruit les paysages hydriques français, on a détruit la capacité des paysages français à retenir l’eau. Donc quand il pleut, il y a des inondations, quand il ne pleut plus, il y a des sécheresses. Il faut mettre en place une réflexion sur la rétention d’eau dans les sols et les zones humides. Attention, la rétention d’eau, ce n’est pas les

Comme la production agricole est plus intensive qu’avant, il y a plus de déjections de vaches, plus de fourrage, plus d’engrais chimique. Ça fait pousser les végétaux mais il y a des pertes. Une partie de cette nourriture pour plantes déborde et se retrouve dans le cours d’eau, comme l’eau de pluie part trop facilement dans les rivières. Or, la Loue est une rivière avec peu d’éléments nutritifs natu rellement, elle a une eau claire, oxygénée. Le fond devrait être relativement clair mais les sédi ments se gavent d’azote. C’est un phénomène progressif depuis les années 60-70. Le système biolo gique en quelque sorte vomit. Il y a tellement de pollution organique que les poissons tombent malades et meurent. Quand on voit la mor talité piscicole, ça fait longtemps que c’est trop tard. On ne peut pas enlever du jour au lendemain les éléments nutritifs. Il faut des décennies pour revenir à un état écologique normal. C’est dur pour les agriculteurs, ils font des efforts,

mais ils ne verront les résultats que dans 10-15 ans. Le Doubs est-il dans la même situation ? D.G. : Le Doubs a la même problé matique voire pire, il est en bien plus mauvais état. Globalement, les rivières comtoises sont en mau vais état. Il n’y a pratiquement plus de rivières en bon état en Franche-Comté. Elles le sont plutôt dans le Jura en altitude. Ou par exemple, l’Ognon dans sa partie vosgienne. Les rivières se dégra dent parce que les paysages hydriques sont abîmés. Les pay sages hydriques ont aussi la faculté, quand l’eau s’écoule len tement, d’épurer avant d’arriver à la rivière. C’est le double effet Kiss cool : quand on a un système d’écoulement des eaux en bonne santé à l’échelle du paysage, on a à la fois une régulation du débit et une auto-épuration qui fait que les rivières sont en meilleur état. La reconstruction des paysages hydriques va prendre des dizaines d’années. Mais c’est une question de survie, ce n’est pas une question de “oh, c’est mignon pour les éco logistes.” Soit on est capables de remettre en état le paysage hydrique, soit tout le monde le paiera cash. D.G. : C’est tout : le cours d’eau, la forêt, les cultures. Quand il pleut beaucoup et que vous passez dans un champ labouré, l’eau forme une énorme rigole. Avant, c’était une petite zone humide avec un ruis seau temporaire. Tous ces sys Qu’entendez-vous exactement par pay sage hydrique ?

tèmes-là sont ultra-importants dans le fonctionnement général de l’eau. S’il y a une petite pollution, et que ça passe dans le ruisseau temporaire, ça épure. On a détruit tout ça. Quand il pleut, ça part à la rivière très vite alors que ça devrait être retenu. Dans notre système agricole, c’est une gêne, ça coûte de l’argent. Quel levier avons-nous ? D.G. : C’est un problème global qui ne peut être traité que globalement à l’échelle du territoire. Attention, l’essentiel de l’eau n’est pas celle que vous pouvez mettre dans un verre. L’essentiel de l’eau, c’est l’eau verte, celle qui humidifie les sols, qui se trouve dans les zones humides, dans les plantes. On ne peut pas la toucher. Par exemple, quand on soulève une pierre, on voit que c’est un peu humide même en plein été, c’est de l’eau verte. Et c’est l’eau, de loin, la plus impor tante. Tant qu’on ne s’occupera pas de l’eau verte, l’eau bleue aura des problèmes et on en aura de moins en moins. Le problème de l’eau, c’est la chaleur et le vent, pas la pluie. Plus il fait chaud, plus l’eau s’évapore, moins elle arrivera à la rivière. C’est la raison pour laquelle le Doubs ne coule plus régulièrement en été. Non pas parce que le Doubs aurait un problème magique à un endroit donné mais parce que l’eau verte tout autour de la rivière sur des kilomètres devrait rester et s’écou ler dans la rivière, ce qui fait qu’il y avait de l’eau. Elle s’évapore avant même d’arriver dans le cours d’eau parce qu’il fait plus chaud.

Zoom Quel bilan pour le Plan rivières karstiques ?

I l y a deux ans, le plan Rivières karstiques était lancé. Son objectif : retrouver une qualité des eaux des rivières karstiques et préserver la ressource tout en intégrant les enjeux du

changement climatique. Le 20 mars, la Pré fecture, le Département, l’Agence de l’eau, les E.P.A.G.E. Haut-Doubs Haute-Loue et Doubs Dessoubre ont constaté les travaux effectués

sur la Rêverotte à Bretonvillers, menés par l’E.P.A.G.E. Doubs Dessoubre. D’un montant de 450 000 euros, ils ont permis d’effacer des barrages qui retenaient la pollution, d’enlever des buses pour permettre aux poissons de remonter et de reméandrer à la source. L’eau s’épure beaucoup plus facilement. “Le plan Rivières karstiques a permis la mobilisation de moyens financiers importants avec des résultats significatifs notamment au niveau des mises en conformité des fromageries dans la gestion de leurs effluents” , a souligné le préfet Rémi Bastille. Depuis 2022, 20 millions d’euros de subventions ont été financés par l’Agence de l’eau dans le périmètre du plan Rivières karstiques pour la réduction des pollutions et la restauration des fonctionnalités des milieux naturels. Le Dépar tement a apporté 6 millions d’euros d’aides départementales et a soutenu 42 millions de travaux pour améliorer l’eau potable et l’assai nissement. Il accompagne aussi les agriculteurs pour limiter la tension sur le réseau d’eau et les intrants agricoles dans le sol, notamment avec l’arrêt de subvention pour les systèmes tout lisier. n

Le 20 mars dernier, le Préfet, accompagné des présidents des E.P.A.G.E. Haut-Doubs Haute-Loue et Doubs Dessoubre, du Département et de l’Agence de l’eau, a pu observer les travaux effectués sur la Rêverotte à Bretonvillers.

L’interview du mois 7

avril 2025

affaiblir la protection juridique, lever certaines contraintes réglementaires des zones humides, notamment celles qui ne sont plus en mesure de remplir leurs fonctions spécifiques essentielles. Cette proposition de loi vise à faciliter les extensions de bâtiments agricoles, et les projets d’aménagements de col lectivités). Cette loi d’une stupidité sans nom va accélérer la destruction des zones humides. C’est un suicide. Cela va créer des problèmes d’irri gation, de sécheresse, d’eau potable dans le futur. Les zones humides sont une assurance vie pour le futur. Au niveau local, néanmoins, plusieurs actions sont menées avec notamment le Plan Rivières karstiques (voir ci-contre), les aides de l’Agence de l’eau, le reméandrement de ruis

conscience que ce sont eux qui devront régler les crises de l’eau et des pol lutions. Quant aux tourbières, si on les restaure, on arrête d’émettre du carbone. 5 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales est causé par des tourbières non restaurées, plus que le trafic aérien mondial. Il n’y a aucun endroit en France où on a autant restauré qu’à Frasne avec un programme ambitieux, coordonné qui pense le système globalement. À la fois la restauration de la tourbière, le reméandrement des cours d’eau, le développement de nouvelles tech niques, etc. C’est un écosystème de restauration unique de cette ampleur là pour les tourbières de montagne. Les tourbières vont permettre de gar der de l’eau dans le Haut-Doubs à une période de réchauffement clima tique catastrophique, elles vont sauver l’alimentation en eau potable dans les années à venir. Il est absolument indispensable de continuer, même d’accélérer les restaurations des zones humides. C’est une question de vie ou de mort. Malheureusement, on a des personnes politiques nationales qui ne comprennent pas ça. En termes d’environnement, on a 25 ans de retard. Il y a 25 ans, les connaissances étaient très largement solides pour qu’on agisse. Avant, les politiques écoutaient un peu les scientifiques. Aujourd’hui, ils font surtout le contraire de ce que les scientifiques prouvent. n propos recueillis par L.p.

Le karst a toujours été là et avant, il y avait de l’eau. La chaleur évapore de façon très marquée les paysages parce qu’il fait plus chaud et parce qu’on a des pratiques culturales qui défavorisent la rétention d’eau. On va très rapidement vers un problème d’eau en France. Et dans le massif jurassien, c’est pire puisque le karst ne garde pas l’eau. Si on ne diminue pas la vulnérabilité de nos paysages à la perte d’eau, il n’y aura plus d’eau dans nos rivières. Et moins il y a d’eau, plus elle est de mauvaise qualité car on concentre les polluants. Quelles solutions à notre échelle ? D.G. : Ce que les agriculteurs sont en train de faire : diminuer la charge bovine. Il faut restaurer les zones humides partout où on peut le faire, ralentir le cours d’eau par le reméan drement. Dans le Haut-Doubs, réin staurer les haies pour couper le vent qui assèche. Les haies font partie de la reconstruction du paysage hydrique. Il faut absolument recons truire ces paysages hydriques. On perd un peu d’argent en le faisant immédiatement mais on en gagne beaucoup dans le futur. C’est qui est terrifiant, c’est de voir des élus natio naux qui aggravent le problème, on va vers de très grandes catastrophes de l’eau parce qu’on est incapable d’aller dans le bon sens nationale ment, pire, on l’aggrave (N.D.L.R. : des sénateurs ont déposé une propo sition de loi en octobre 2024 qui va

seaux comme celui de la Tanche à Morteau ou de la Rêverotte, la restaura tion des tourbières dans le Haut-Doubs, que vous connaissez bien avec notamment le Programme européen Life Climat tour bières. D.G. : Je suis moins inquiet au niveau local. Les Agences de l’eau sont une des inventions les plus intelligentes en France. On a été les premiers à penser à l’échelle du bassin. Les préfets prennent

“Les zones humides, une assurance vie pour le futur.”

daniel gilbert est professeur d’écologie à l’université marie et Louis pasteur.

PubLi-inForMation Spécialisé dans les métiers du sport, ce centre de formation créé par un Bisontin a intégré ses nouveaux locaux zone Lafayette à Besançon. Des portes ouvertes sont organisées samedi 19 avril. Le centre de formation perf form inauguré

L’ histoire de Perf Form est avant tout celle d’un constat. Après plusieurs années pas sées dans le milieu du sport professionnel, son fondateur Jérémy Guyen a pris conscience d’une réalité préoccupante : de nombreux sportifs, souvent dès leur plus jeune âge, consa crent toute leur énergie à leur disci pline, sans toujours envisager un plan B en cas d’échec ou de blessure. Faute d’accompagnement adapté, ils se retrouvent trop souvent démunis

face au marché du travail. C’est ainsi qu’est né Perf Form, avec une ambition claire : “Permettre à chacun d’acquérir des compétences reconnues, valorisables bien au-delà des terrains. Mais notre engagement ne s’arrête pas au sport. L’apprentis sage, au cœur de notre modèle, est un formidable tremplin vers l’emploi et la réussite professionnelle” indique Jérémy Guyen. La mission de Perf Form est d’établir un lien fort entre formation et entre

Jérémy Guyen, P.D.G. de Perf Form, entouré de son équipe.

et Pontarlier, Montbéliard, qui englobe Belfort, et Colmar, avec une future extension à Mulhouse. En 2025, sensible à cette cause, Perf Form organisera des actions de sen sibilisation à la prévention et au dépistage du diabète, en développant des actions spécifiques d’activité phy sique pour lutter contre cette maladie. Un combat qui tient à cœur le fon dateur de Perf Form. Insertion et inclusion guident les pas d’un centre de formation qui s’est donné pour mission d’offrir aux jeunes les clés de leur réussite. n

prises locales, tout en valorisant l’in clusion, l’égalité des chances et l’ex cellence professionnelle. Depuis sa création en 2021, Perf Form a vu son nombre d’apprentis augmenter de manière significative, pas sant de 7 apprenants à près de 100 à la rentrée d’avril. C’est un parcours fulgurant qui témoigne de l’adéquation de son offre de formation avec les besoins du marché. Perf Form est implanté sur trois sites majeurs : Besançon, qui couvre Vesoul

prise, en travaillant main dans la main avec des acteurs économiques, des clubs sportifs, des associations

et des institutions locales. “Car c’est bien en associant enseignement et immersion professionnelle que nous préparons les talents de demain, en leur offrant des perspectives concrètes et adaptées aux besoins du marché.”

L’apprentissage, un trempLin vers L’empLoi et La réussite.

Perf Form affirme son ancrage ter ritorial en développant des formations répondant aux exigences des entre

14, rue Lafayette - Bât. B BESANÇON Tél. : 03 81 25 73 15 Mail : perf.form.groupe@gmail.com

PORTES OUVERTES le 19 avril de 9h à 14h

Inscription

Les partenaires institutionnels sont venus nombreux inaugurer les nouveaux locaux du centre de formation.

Centre de formation

8 L’ÉVÉNEMENT

Avril 2025

Le Doubs, terre de vélo

La pratique sportive ou loisir du vélo, route ou V.T.T., fait partie depuis longtemps des habitudes sur les routes et chemins du Doubs. Notre département est aussi un terrain de compétition avec l’organisation prochaine du Tour du Doubs et de la Classic Grand Besançon et la réception, du côté de Pontarlier, d’une étape du Tour de France cet été. Pour être à la hauteur des ambitions sportives du département, le Doubs a éga lement décidé d’accompagner le nouvel essor la discipline en investissant massi vement pour le développement du vélo, sous toutes ses formes (photo d’introduction Laurent Cheviet - Doubs Tourisme).

l Économie

D’ici la fin du mandat 32 millions d’euros pour développer le vélo dans le

A u rayon vélo, le Doubs a décidé de changer de braquet. Pour le mandat en cours, c’est une enveloppe de 32,4 millions d’euros que la collectivité territoriale a décidé d’investir pour développer les infrastructures et promouvoir la pra tique du vélo, que ce soit dans l’aména gement d’itinéraires sur routes, de bandes et pistes cyclables, ou de chemins de V.T.T. “Depuis 1993 que le département avait accueilli les championnats du monde de V.T.T., on sait qu’on est une vraie terre de V.T.T., mais on avait eu un peu tendance à l’oublier. D’où ce plan ambitieux de développer de la pratique qui concerne le V.T.T., mais aussi toutes les autres formes de vélo” résume Béatrix Loizon, vice-présidente du Département en charge du tourisme. Après une phase de réflexion qui a réuni les collectivités, les socio-professionnels, les vendeurs de cycles et les sportifs, un état des lieux a permis de confirmer, que oui, beaucoup de circuits étaient devenus obsolètes et que le maillage du territoire était largement perfectible, Le Département a alors établi une feuille de route qui déroule 25 actions de déve loppement : aménagements, créations

Afin de promouvoir la discipline vélo, le Département du Doubs investira plus de 32 millions d’euros durant le mandat. Le Doubs est aussi une terre de compétition, qui accueillera coup sur coup le Tour du Doubs et la Classic Grand Besançon ce mois-ci.

d’itinéraires, transition touristique, communication, etc. “Concernant le V.T.T., on veut montrer qu’ici, le V.T.T. est partout, pour tous et pour tous les temps” résume M me Loizon. Une “team ressources” a été créée au sein du Dépar tement en lien avec l’Espace nordique jurassien (E.N.J.) afin d’aller travailler au plus près les besoins auprès des com munautés de communes du Doubs, avec à la clé l’embauche récente d’un salarié dédié à cette mission, Damien Mathieu. Chaque mois, une newsletter rend d’ail leurs compte de ce que ce dernier a réa lisé. “Nous programmerons en juin une réunion spécialement consacrée au déve loppement du V.T.T. dans le Doubs avec tous les acteurs concernés” annonce Béa trix Loizon. De son côté, Doubs Tourisme a édité une nouvelle carte avec 25 circuits V.T.T. et gravel. Des actions de sensibi lisation auprès des jeunes sont égale ment au programme. Côté vélo de route, même ambition : pouvoir offrir aux pratiquants des pos sibilités d’évoluer sur l’ensemble du département avec l’aménagement pro gressif d’un dispositif d’aide à la réali sation de circuits : les points-nœuds. Planifier un parcours en fonction de ses

envies du jour, ou de ses capacités phy siques, de la distance souhaitée, et éviter de devoir parcourir l’intégralité d’une boucle, c’est le principe de ces “points nœuds”. D’apparence compliquée, le fonctionnement est pourtant très simple : des panneaux sont posés aux intersec tions des routes du département et sur chacun de ces panneaux est indiqué un numéro correspondant à un carrefour (entre 1 et 100). Ce système de jalon nement de carrefour en carrefour renvoie le cycliste à d’autres intersections numé rotées, et ainsi de suite. “Le vélo pour tous, c’est le principe de ces points-nœuds. Une phase expérimentale a été testée sur les secteurs Frasne-Drugeon et Baume les-Dames-Rougemont en 2022. Comme les retours ont été excellents, le Dépar tement s’est engagé à couvrir l’intégralité de son territoire de ces points-nœuds d’ici 2027” annonce Florence Rogeboz, vice-présidente du Département en charge des infrastructures. Les prochains secteurs aménagés seront, courant 2025, la communauté de com munes du Pays de Maîche et le secteur de Levier (com’com Altitude 800), puis à l’automne 2025 le secteur Loue-Lison. Avant de poursuivre en 2026 par la

Le réseau points-nœuds sera complété cette année au secteur Loue-Lison (photo Doubs Tourisme - Laurent Cheviet).

L’événement 9

Avril 2025

l Tour de France

Le 26 juillet prochain

Le ticket de la double chance pour l’étape pontissalienne du Tour Christian Prudhomme le directeur du Tour de France était présent le 8 mars dernier à l’hôtel du Département pour “officialiser” cette 20 ème étape de la Grande boucle qui s’annonce capitale à plus d’un titre.

À un jour près, cette arri vée dans le Doubs se déroulait le 25 juillet. Au grand désespoir de Christine Bouquin, la présidente du Conseil départemental qui pourra se consoler en se disant que pour le 26 juillet, 13 com munes du Doubs seront traversées par le peloton. Les superstitieux y verront un signe d’espoir. “C’est une fierté que tu nous aies accordé cette belle étape” , annonçait Chris tine Bouquin en remerciant le patron du Tour de France. L’étape entre Nantua et Pontarlier fait 185 km dont 50 km sur les routes du Doubs. Une opportunité unique de montrer au monde entier une partie des paysages et du patrimoine du département comme la vallée de la Loue, le château de Cléron, les paysages verdoyants du Haut-Doubs… “On va mettre en avant la fierté du sport, la fierté d’être ensemble, la fierté d’être ce que nous sommes. De par son positionnement à la fin du Tour, son profil relativement accidenté, cette 20 ème étape pourrait être capitale et pas seulement car elle arrive à Pontarlier, capitale du Haut-Doubs. Ce sera avant tout la fête, le partage et un clin d’œil extraordinaire sur le Doubs” , pronostique Christine Bouquin en expliquant que le département com’com du Val de Morteau, celle du plateau du Russey, pour ter miner en 2027 par couvrir les Portes du Haut-Doubs, et la com’com Entre Doubs et Loue (Montbenoît et alentours). “Le Doubs sera le seul département de France à couvrir tout son ter ritoire” ajoute M me Rogeboz. Dans ce budget global de 32 mil lions d’euros, le Département du Doubs apporte aussi sa contribu tion aux collectivités locales qui le sollicitent pour les soutenir dans l’aménagement d’itinéraires modes doux. Car ce plan global est aussi destiné, outre les loisirs, “à faciliter tous les types de dépla cements à vélo : domicile-travail, école et déplacements du quoti dien.” Enfin, le département a initié la création d’ici la fin du mandat de quatre itinéraires d’intérêt dépar temental à vélo : Pontarlier-Val lorbe, Besançon-premier plateau (secteur Saône), Émagny-Rouge mont (vallée de l’Ognon) et Mor teau-Montbéliard. n J.-F.H. Doubs

ainsi que le Tour du Doubs. “On installera un compte à rebours J - 100 qui égrène les jours jusqu’au 26 juillet. 2025 célèbre aussi le 40 ème anniversaire du Tour du Doubs.” Pour marquer l’événe ment et éviter que toutes les courses arrivent à Pontarlier, le parcours du Tour du Doubs sera inversé, partant de Pontarlier pour arriver à Morteau. Le Tour de France 2025 se veut également vertueux, du moins pour cette 20 ème étape. “Nuits Saint-Georges où s’était disputé un contre-la-montre l’été dernier va nous donner des éléments déco ratifs qui étaient installés le long du parcours. C’est la même chose avec Morteau qui a accueilli une étape du Tour de France femmes et qui nous prêtera aussi du maté riel.” Devant autant de motivation

des uns et des autres, Christian Prudhomme est ravi. “C’est très plaisant de ressentir une envie qui traduit aussi une pugnacité à accueillir le Tour de France. On était déjà à Morteau l’an dernier et si on revient c’est tout sauf un hasard. Le Tour de France est la plus grande épreuve itinérante au monde. Le succès du Tour de France, c’est le décor.” Chacun apporte sa contribution, y compris Jérôme Hennebique, le directeur du service communi cation du Département du Doubs qui a conçu l’affiche de cette 20 ème étape. Pour le Département et la Ville de Pontarlier, le ticket d’en trée pour accueillir une étape s’élève à 168 000 euros. Et même, la conjoncture économique ne semble dissuader les territoires à postuler. “Chaque année, on a

postulait depuis une dizaine d’an nées pour accueillir une étape. C’est donc Pontarlier qui décroche le pompon pour cette 112 ème édition de la grande boucle. Ce sera la 8 ème fois que la capitale du Haut Doubs sera ville-étape. “C’est un honneur, une joie, une fierté mais aussi une grande responsabilité d’accueillir cette épreuve. Les ama teurs de courses de vélo se sou viennent sans doute du fameux coup de Pontarlier en 2001 avec une échappée qui aurait dû dis qualifier tout le peloton” , observe Patrick Genre le maire de Pon tarlier qui n’a pas ménagé sa peine pour s’accorder les faveurs de Christian Prudhomme. Cette arrivée pontissalienne sera l’aboutissement d’un véritable fil jaune d’animations sportives et culturelles autour du vélo orga nisées bien avant le 26 juillet. Et pas seulement à Pontarlier car les douze autres communes du Doubs traversées seront forcément mobilisées. La seule étape en Bourgogne-Franche-Comté pré sente aussi l’originalité d’être sur une commune frontalière. “On attend beaucoup de Suisses à Pon tarlier le jour J”, poursuit le maire de Pontarlier avant d’évoquer deux autres événements d’am pleur qui auront lieu le 20 avril : le championnat de France de tarot pour le cyclocross ? Le député bisontin Laurent Croizier en fait un de ses actuels chevaux de bataille en plus haut lieu et voit déjà Besançon comme terre d’ac cueil d’une épreuve qui pourrait, peut-être, intégrer le programme supplémentaire des J.O. d’hiver en 2030 : le cyclo-cross. Avec son site de la Malcombe dés ormais réputé à l’échelle mondiale, et la relative proximité de Besançon avec l’arc alpin français qui accueil lera les J.O. 2030, l’idée fait son chemin. “J’ai récemment interpellé la ministre des Sports pour lui sou mettre cette idée, elle s’est montrée très intéressée” assure Laurent Croi zier. Et même si pour l’instant l’idée fait un peu sourire du côté des Alpes, elle est une piste sérieuse. Laurent Croizier compte bien conserver une longueur d’avance sur ce dossier. Selon nos informations, il a rédigé un courrier à l’attention de Michel Barnier et d’Edgar Grospiron pour les inviter à venir visiter le site de la Malcombe. Affaire à suivre… n Besançon aux J.O. 2030

Patrick Genre le maire de Pontarlier, Christian Prudhomme le patron du Tour de France et Christine Bouquin la présidente du Département : les organisateurs de l’étape du 26 juillet étaient réunis pour officialiser l’événement.

pas de la mettre sous bulle. D’ici le 26 juillet, on fera aussi quelques travaux d’aménagement en sup primant quelques îlots de circu lation et en “rabotant” un rond point sur une bande d’1,5 m. Les travaux se feront avec l’État. Le programme d’animation n’est pas encore finalisé mais on peut quand même annoncer qu’il y aura trois autres zones d’animation au cen tre-ville” , précise le maire de Pon tarlier. n F.C.

pratiquement 300 candidatures pour les étapes. On ne ressent pas du tout une baisse d’attractivité. En revanche, on constate que c’est plus compliqué les courses de moindre importante” , note Chris tian Prudhomme. L’arrivée de l’étape pontissalienne se fera sur la rocade à hauteur de la gare. “Le portique d’arrivée sera au niveau de chez Midas. On posera 2 km de barrière depuis le Buffalo. Signalons aussi que la ville restera accessible. Il ne s’agit

l Course

Le 20 avril

L’arrivée du 40 ème Tour du Doubs sera jugée à Morteau Une fois n’est pas coutume, la

L e Haut-Doubs, terre de vélo ? Pour Michel Vardanega, ce territoire au relief montagneux méritait large ment d’accueillir une belle course cycliste. Il met son projet à exécution en préparant en 1985 une course régionale à étapes. La première édition du Tour du Haut-Doubs a lieu en 1986. Autre constante, elle se termine toujours à Pontarlier. Au départ, le Vélo Club de Morteau Montbenoît coorganisait cette course avec le Vélo Club de Pontarlier avant de reprendre seul le gouvernail même si les cyclistes pontissa liens donnent toujours un coup de main dans les préparatifs et le jour J. Premier changement en 1989 quand le Haut-Doubs s’efface au profit du Tour du Doubs. “Thierry Gouvenou, l’actuel directeur technique du Tour de France a remporté cette course nationale dans les années qua tre-vingt-dix” , se souvient Fabien Vardanega, neveu de Michel, vice-président du V.C.M.M. et coresponsable du Tour du Doubs. Nouvelle évolution en 1999 avec un Tour du Doubs transformé en course d’un jour accessible aux pros et aux amateurs. Dans cité horlogère sera le terminus de cette course née de l’imagination féconde en matière de vélo du regretté Michel Vardanega, figure historique du Vélo Club Morteau Montbenoît, club toujours à la manœuvre avec 250 bénévoles et coureurs mobilisés dans l’organisation de cette course professionnelle programmée le 20 avril.

2 500 et 3 000 mètres de dénivelé. Le Tour du Jura arrive au sommet du Mont Poupet. La Classic Grand Besançon au sommet de la côte de la Malate à Montfaucon (voir en page suivante). L’arrivée mortuacienne se fera rue Aris tide-Grappe vers les gymnases. “Avec de tels profils, il y a très peu de chances d’avoir des arrivées au sprint. On est typiquement sur des courses de puncheurs.” Le choix de dévoiler le parcours du Tour du Doubs le 25 mars à 18 h 25 n’a rien d’un hasard. Le Conseil départemental est d’ailleurs un partenaire à part entière de cette 40 ème édi tion. Une belle récompense est promise au coureur qui passera en tête au 25 ème kilo mètre. La symbolique du 25 n’a pas de limite. “Sans dévoiler tous les secrets du parcours, on peut quand même signaler qu’il a été conçu en partenariat avec les ser vices du Département dans le but de valoriser quelques trésors du patrimoine du Doubs.” Impossible d’évoquer cette course sans pré senter la structure organisationnelle qui présente l’originalité de reposer uniquement sur un club. “Avec Jura cyclisme pour le Tour du Jura, on est les seuls clubs français à porter des courses de ce niveau” , souligne Fabien Vardanega qui partage la corespon sabilité de l’organisation avec Jean-François Ducrot le président du V.C.M.M. Les deux responsables s’intègrent dans un comité restreint de cinq personnes où l’on retrouve Valérie Perrenoud responsable adminis trative, Didier Faivre-Perret pour le tracé et Jason Roy, correspondant des équipes. Ce comité restreint s’appuie sur 25 res ponsables de secteur et la base du triangle repose sur 250 bénévoles et compétiteurs du club. Fédérateur à plus d’un titre. n F.C.

la nomenclature des courses cyclistes, c’est une Classe 2. La montée en gamme s’est poursuivie jusqu’à la formule actuelle. “On est désormais en Classe 1.1 U.C.I., ouverte uniquement aux coureurs professionnels. Le Tour du Doubs est devenu une des 18 manches de la Coupe de France qui s’étale cette année du 2 février au 11 octobre. Toutes les équipes françaises ont l’obligation d’y participer”, complète Fabien Vardanega. Vingt équipes de 6 coureurs seront au départ de la quarantième édition qui s’élan cera donc de Pontarlier. Le parcours de 197 km est tracé, comme d’habitude, par Didier Faivre-Perret, une des gloires du V.C.M.M. Le tracé complet ne devait être révélé que le mercredi 25 mars, histoire de ménager le suspense. Quelques forma tions étrangères sont attendues, à com mencer par l’équipe Visma-Lease où court un certain Jonas Vingegaard même si la présence du vainqueur du Tour 2023 n’est pas à l’ordre du jour. De grands champions ont disputé l’épreuve à l’instar de Thibaud Pinot qui avait terminé second en 2023. Si le format course d’un jour reste d’actualité, le Tour du Doubs fait partie depuis 2022 d’un triptyque associant le Tour du Jura qui aura lieu le jeudi 18 avril, puis la Classic Grand Besançon le lendemain avant le Tour du Doubs proprement dit le 20 avril. “C’est intéressant d’avoir trois courses qui s’enchaînent. C’est un challenge sportif très attractif dans la perspective des grandes courses à étapes du printemps et de l’été: Tour de Romandie, Tour d’Italie, Tour de France. La plupart des équipes s’alignent sur les trois courses mais pas for cément toujours avec les mêmes coureurs.” Les trois courses font en moyenne entre 185 et 200 km. Elles offrent aussi entre

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