La Presse Pontissalienne 294 - Juillet 2024

6 L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n°294 - Juillet 2024

Bars, restaurants, épiceries de village : ils y croient encore

l Montperreux Un emplacement stratégique “L’école est finie”, le nouveau café-bar-épicerie en quête de visibilité Installé en lieu et place de “Chez Bigool” à l’entrée de Chaudron, ce commerce de proximité marque l’aboutissement d’une reconversion, celle d’Angélique Meignan qui souhaitait donner du sens à ce qu’elle faisait.

Jeunes ou moins jeunes, du métier ou en reconversion, ils sont encore quelques-uns à vouloir créer ou reprendre ces commerces villageois avec l’espoir de proposer beaucoup plus qu’une boisson ou un article d’épicerie. À travers ces commerces, c’est un point de rencontre, un lieu d’animation qui reprend vie. C’est aussi un projet personnel qui se concrétise. Illustrations.

immobilières et familiales stabilisées vient l’heure de l’accomplissement per sonnel. “J’avais besoin de donner du sens à ce que je faisais. La graine a germé en prenant la forme d’un commerce dans l’alimentaire. Je voulais créer un nouveau service, un lieu de rencontre qui n’existe pas sous cette forme autour du lac.” Cette réflexion aboutit au moment où la commune de Montperreux lance un appel à projets pour occuper sa nouvelle acqui sition. Trois dossiers ont été présentés, deux ont été retenus : le café-bar-épicerie d’Angélique Meignan et le salon de toi lettage canin de Justine Dumont qui exerce désormais dans une autre partie de sa propriété communale. La patience est de mise. Entre la signature et l’ou verture de son commerce, il aura fallu attendre deux années en incluant les travaux à la charge de la nouvelle gérante pour agencer son espace d’accueil de 60m 2 . “La commune a pris à sa charge les aménagements extérieurs et la réali sation de la terrasse répondant aux normes accessibilité” , poursuit la commerçante en signalant qu’elle avait ouvert une petite buvette éphémère durant l’été 2023 sur l’ancien terrain de boule jouxtant la maison. Cette action menée en atten dant la fin des travaux lui a permis de constater l’attractivité d’un débit de bois son autour du lac en la confortant ainsi dans sa démarche. “Je ne sais pas encore si cela va marcher mais je ne voulais pas le regretter.” Pourquoi baptiser son com

merce L’école est finie ? “Pour moi c’était comme une évidence. Derrière ces mots, il y a un côté récréatif, une envie de partage et de détente.” Seul petit bémol, s’il interpelle, ce nom n’évoque pas d’emblée un bar, un point de rencontre. D’où les efforts de commu nication et surtout de signalétique qu’il lui reste encore à entreprendre pour mieux se faire connaître. En épicerie, l’offre s’inscrit entre le dépan nage du quotidien et la suggestion tou ristique. On retrouve toute la palette des produits régionaux : salaisons, fromages, boissons anisées, quelques fruits et légumes, de la cosmétique. Sur la partie café-bar, la gérante avait récupéré la licence IV de “Chez Bigool”. Elle est aussi équipée pour faire du snacking : cookies, crêpes. Sans oublier les glaces artisanales fabriquées à Pontarlier par la boulange rie-pâtisserie Pfaadt. Angélique Meignan étudie toute propo sition d’animation en phase avec l’esprit du lieu. Elle a déjà organisé un atelier scrapbooking, des après-midi jeux de société, des ventes éphémères d’articles de seconde main. “J’ai prévu d’organiser un brunch par mois. Le premier aura lieu le 7 juillet. Suivi d’une vente de vête ments de seconde main pendant le week end du 14 juillet.” L’École est finie peut aussi servir de support, de lieu d’accueil pour des événements privés : anniversaire, apéritif, séminaire…” n F.C.

I l n’y a pas de hasard dans la vie et l’histoire de ce nouveau café-bar-épi cerie à Chaudron marque la jonction entre deux projets. D’abord la volonté communale de maintenir quelques com merces en place sur son territoire. Ce qui s’est traduit par le rachat de l’impo sante maison qui abritait jadis le garage Gagelin puis le café-snack Chez Bigool. Une opération menée dans la perspective d’ouvrir des cellules commerciales et d’aménager également un logement et des salles communales. Le parcours d’Angélique Meignan prend racine en Mayenne, sa région natale. Avec son diplôme d’ingénieur qualité, elle se voit proposer à la sortie de l’école un poste dans l’industrie pharmaceutique à Neuchâtel. Elle saisit l’opportunité et vient vivre dans la cité neuchâteloise où elle rencontrera son futur mari. “C’était très agréable. On est venu dans le Haut Doubs et plus précisément à Chaudron quand on a voulu concrétiser un projet immobilier” , explique Angélique Meignan qui va aussi s’investir dans le monde associatif et la vie locale tout en conti nuant à travailler dans l’agroalimentaire sur Neuchâtel. Une fois les priorités

Angélique Meignan la gérante de L’école est finie a choisi de mettre en avant les produits régionaux et l’artisanat local dans l’épicerie où l’on peut aussi s’approvisionner en fruits et légumes. “Je fais aussi dépôt de pain !”

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