La Presse Pontissalienne 294 - Juillet 2024

Le dossier 27

La Presse Pontissalienne n°294 - Juillet 2024

Les œuvres sont créées in situ, les artistes disposent de six mois pour l’imaginer puis l’installer. Exemple avec la proposition de l’artiste iranienne Golnaz Payani, appelée “La ligne et le lien”.

L’association est composée d’une quinzaine de bénévoles (photos Art en chapelles).

Si toutes les églises sont ouvertes le dimanche, elles le sont un jour sur deux en semaine. Des visites médiatisées sont organisées, sept médiateurs sont embau chés pour l’été. “Les médiateurs donnent des clés de lecture de l’œuvre et expliquent l’histoire de l’église. Ce sont des moments conviviaux, la médiation enclenche la discussion. C’est très apprécié” , poursuit Cathy Hérault. En 2022, lors de la dernière biennale, 2 000 personnes ont parcouru la biennale. Art en chapelles s’ouvre également aux écoles dont certaines classes visitent une église, y compris une classe U.L.I.S. (uni tés localisées pour l’inclusion scolaire). 1000 élèves par biennale découvrent

va tisser la matière qui symbolise le lien qu’on crée. “Mon départ pour la France a eu une influence considérable sur mon travail plastique. J’ai développé mon intérêt pour ce qui était désormais hors de vue, disparu et invisible et j’ai renoué avec mon amour du tissu” , explique-t elle, alors qu’elle a quitté Téhéran en 2009 pour poursuivre ses études en France. L’artiste suisse Gilles Furtwängler - coup de cœur de Cathy Hérault - développe “un travail artistique autour du texte, utilisant les mots comme le déclencheur de sa production visuelle. C’est de cette manière qu’il s’adonne a l’utilisation de médiums tels que le dessin, la peinture et l’impression comme supports plastiques pour ses textes” , ainsi que l’explique Art en chapelles. L’artiste suisse expose à l’église de Châtelblanc. Les autres artistes sont Anne Fischer (Oye-et-Pallet), Gaëlle Cognée (Malpas), Dora Garcia (Malpas) mis à disposition par le F.R.A.C. Franche-Comté, Frédéric Lormeau (Mouthe), Jeanne Tara (Les Pontets), Karim Kal (Gellin), Nicolas Müller (Remoray-Boujeons) et Silvana Mc Nulty (Brey-et-Maison-du-Bois). Deux circuits sont mis en place, de 5 km en moyenne pour découvrir les œuvres.

ainsi l’art contemporain. Si en 2016, au début de l’aventure Cathy Hérault a craint de ne pas convain cre avec son idée de mêler art contemporain et édifices religieux, près de dix ans plus tard, Art en chapelles a planté la graine de l’art contemporain dans le patri moine du Haut-Doubs. Graine qui s’épanouit à chaque biennale. n L.P.

2 000 visiteurs sur les deux mois.

Sur les deux mois, environ 2 000 visiteurs viennent découvrir la biennale d’art contemporain.