La Presse Pontissalienne 291 - Avril 2024
Pontarlier et environs 19
La Presse Pontissalienne n°291 - Avril 2024
L ’ h u me u r
TRANSPORT Vallorbe-Pontarlier Les frontaliers veulent plus de trains le soir Pour encourager les frontaliers qui travaillent sur Lausanne à prendre le train, la Région doit augmenter le niveau de service en fin de journée entre Vallorbe et Pontarlier. C’est ce que demandent les usagers avec l’appui des élus locaux.
trains complémentaires” le soir entre Vallorbe et Pontarlier “au minimum à18h23et19h23.” En fin d’année dernière, il a interpellé la Région, qui a la compétence du transport ferro viaire. Sollicités à leur tour, les élus locaux lui ont emboîté le pas pour que la collectivité territoriale se saisisse du dossier et apporte une solution à un problème qui, a priori , n’est pas insoluble. “C’est un dossier qui me préoccupe. Si on veut que les gens uti lisent les transports, il faut adapter le service” insiste le sénateur Jean François Longeot qui a demandé à Marie-Guite Dufay, la présidente de Région, d’examiner avec attention “une nécessaire amélioration de la desserte Pontarlier-Vallorbe.” Brigitte Prêtre, maire de Saint-Antoine, monte également au créneau. “On nous dit que nous, élus, nous devons prendre conscience de la population qui ne cesse d’augmenter, que nous devons faire le nécessaire au niveau des héber gements, école, collège, lycée, salle de sport, etc., mais pas grand monde s’in quiète de la mobilité. Nous routes actuelles ne suffisent plus” écrit-elle. La Région a reçu le message. Mais la solution qu’elle propose n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Elle étudie “lafai sabilité de l’adaptation horaire d’un train T.E.R. permettant une liaison vers Pontarlier au départ de Lausanne à 17 h 02. En fonction des résultats de l’étude, cette modification pourrait intervenir en 2025” indique dans un courrier du mois de décembre Michel
Flux
L a fermeture de la R.N. 57 pour le second été consécutif alimente toutes les conversations dans le Haut-Doubs. Plus encore que l’objet légitime de la rénovation du réseau d’eau potable à l’origine des tra vaux dont personne d’ailleurs ne conteste le bien-fondé, c’est surtout l’idée de
agace les automobilistes et les routiers. C’est aussi grillé pour les amateurs du tour du lac à vélo qui devront eux aussi trouver un itiné raire de délestage ou alors s’accommoder d’un trafic soutenu et pas très agréable à respirer. Cette déviation montre aussi à quel point la vie du Haut-Doubs est tri butaire de cet axe structurant s’il en est. l
A lors qu’une pétition est en cours pour demander l’aménagement du poste de douane de Jougne afin de fluidifier le trafic fron talier aux heures de pointe, d’autres voix s’élèvent pour plaider la cause du transport en commun comme solution aux bouchons routiers qui encombrent la R.N. 57. Le train, plutôt que la voiture est une alternative qui fait son chemin auprès des travailleurs frontaliers las de perdre du temps sur la route. Il suffit de lire les commentaires qui accompagnent la pétition en question. “Je serais le plus heureux des hommes d’avoir une possibilité d’une liaison Pontarlier-Vallorbe à des horaires com patibles avec les heures de travail hel vétiques” écrit Laurent. “Des trains S.V.P. !” tambourine Mathieu. Des trains, il y en entre Pontarlier et Vallorbe, et Frasne et Vallorbe. Le ser vice existe, mais il ne répond que par tiellement aux besoins. Ce qui pose problème, ce sont les horaires du soir.
“Seulement deux trains permettent de relier Vallorbe à Pontarlier. Ils quittent la gare de Vallorbe à 16 h 52 et à 17h23” observe Jean-Christophe. Employé à Lausanne, il lui est impos sible d’arriver à temps à Vallorbe pour attraper la dernière correspondance pour Pontarlier, sauf à quitter le bureau avant 16 heures et sauter dans le train de 16 h 33, à Lausanne, pour Vallorbe.
devoir passer par le lac ou par Frasne qui
Les horaires des trains du soir sont donc incom patibles avec ceux de beaucoup de frontaliers du bassin d’emploi de Lausanne. Ils se rési gnent finalement à pren dre leur voiture jusqu’à la gare de Vallorbe pour embarquer dans un train suisse. La solution proposée par des usagers comme Jean Christophe consiste à mettre en place “deux
“C’est un dossier quime préoccupe.”
Neugnot, vice-président de la Région en charge des mobilités. Les usagers devront s’accommoder de cette évolution si toutefois elle devait se concrétiser. Selon nos informations, la Région est confrontée à plusieurs difficultés qui l’empêchent d’aller plus loin. Le problème est d’ordre technique. Il paraît compliqué d’ajouter de nou veaux trains et de modifier les horaires sur cette ligne frontalière. Le second problème est d’ordre financier. La col lectivité n’aurait pas la capacité finan
cière de mettre en place de nouvelles plages horaires. Soucieux de faire pro gresser le dossier et afin que chacun puisse prendre la mesure des enjeux du transport ferroviaire transfrontalier, Jean-François Longeot demande l’or ganisation d’une table ronde, dans le Haut-Doubs. Il invite la Région à échan ger et à fournir l’ensemble des éléments d’appréciation de la situation. Pour l’instant, les demandes du sénateur sont restées lettre morte. n T.C.
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