La Presse Pontissalienne 291 - Avril 2024

18 Pontarlier et environs BULLE

La Presse Pontissalienne n°291 - Avril 2024

Javaux-Laithier à la conquête des chantiers S.N.C.F.

Sociétés Javaux-Laithier

“Je pense qu’on est né

au bon endroit”

La Presse Pontissalienne : Comment se portent vos affaires ? Frédéric Laithier : On a fait une bonne année 2023 dans le transport comme dans les granulats. L.P.P. : Qu’est-ce que cela représente en chiffre d’affaires et en personnel ? F.L. : On réalise globalement 13 millions d’euros de chiffre d'affaires. Javaux-Lai thier Transport emploie 50 salariés avec une flotte de 50 camions et Javaux-Lai thier Granulats 5 personnes. Suisse et du pouvoir d’achat encore très élevé dans le Haut Doubs. Entretien Associé avec son épouse Nadège Javaux à la tête des entreprises Javaux-Laithier Transport et Javaux Laithier Granulats, ce patron tire encore profit de sa proximité avec la

F.L. : Je suis plutôt confiant. On a fait un bon démarrage au premier trimestre, c’est encourageant. Pour les gabions par exemple, on a déjà vendu en trois mois autant qu’au dernier semestre 2023. L.P.P. : Comment expliquez-vous cette dynamique ? F.L. : Il y a sans doute plusieurs raisons. Avec la météo clémente, les chantiers dans le B.T.P. ont pu commencer plus tôt. Autre facteur important, je pense à la qualité des gabions que nous fabriquons. On est très attentif sur ce point car on trouve un peu de tout sur le marché du gabion, du bon mais aussi du moins bon. Si on réalise de bonnes ventes, c’est aussi grâce à l’investissement de l’équipe com merciale. L.P.P. : Vous profitez aussi du dynamisme écono mique local ? F.L. : Tout à fait. On est dans la bonne région, proche de la Suisse avec un pouvoir d’achat intéressant. Je pense qu’on est né au bon endroit.

L.P.P. : Quoi de neuf chez Javaux-Laithier en 2024 ? F.L. : On a décidé d’investir dans une cen trale photovoltaïque de 3 500 m 2 àBulle qui couvrira aussi une extension de bâti ment de 1 800 m 2 . On sera en autocon sommation pour un tiers de la production et le reste sera revendu à un opérateur. L’agrandissement des locaux permettra de couvrir des activités qui se faisaient jusqu’à présent en plein air. On souhaite améliorer les conditions de travail du personnel. C’est aussi une façon de décar boner. La construction de la centrale et du bâtiment débutera en fin d’année. L.P.P. : Vous cherchez aussi à vous positionner sur le développement durable ? F.L. : Oui pour ce qui concerne nos activités. On projette aussi de mettre en place une activité de recyclage de matériaux de construction issus du B.T.P. Cela répond aux attentes d’une clientèle soucieuse d’utiliser tout ou partie des matériaux de recyclage. Ce projet représente un investissement d’1 million d’euros avec des demandes de subventions en cours d’examen. L.P.P. : Que pensez-vous du trafic et des chantiers sur la R.N. 57, vous qui faites beaucoup de transport sur Suisse en acheminant notamment du ballast sur les chantiers ferroviaires ? F.L. : C’est un passage obligé pour nos transports locaux vers la Suisse. On regrette forcément le manque d’infra structures pour circuler dans le Haut Doubs et je ne vous cache pas qu’on est toujours inquiets des chantiers prévus cet été à La Cluse-et-Mijoux et à moyen terme avec la mise en trois voies de la R.N. 57 entre les Rosiers et Pontarlier. n Propos recueillis par F.C.

F rédéric Laithier et Nadège Javaux étaient bien entourés pour accueillir le 29 mars dernier Maxime Chatard le directeur régional de S.N.C.F. Réseau. Étaient présents sur le site de Javaux-Laithier Granulats à Bulle : le sénateur Jean-François Longeot, la sénatrice Annick Jacquemet, le sous-préfet Nicolas Onimus, le conseiller départemental et maire de Frasne Philippe Alpy et le premier adjoint de Bulle Michel Gresset. “Chaque année, on transporte près de 300 000 tonnes de ballast sur les chantiers ferroviaires en Suisse. On travaille très peu avec la S.N.C.F. On voulait savoir s’il peut y avoir des synergies” , justifie Frédéric Laithier. Avant de lui répondre, Maxime Chatard tenait à rappeler l’importance des investissements engagés dans la modernisation du réseau ferré régional. “Cela représentait 300 millions d’euros en 2022, 400 millions l’an dernier et cette année, on reste sur la même trajectoire qu’en 2023. La Bourgogne Franche-Comté est dans le top 3 des régions les plus performantes en termes de régularité. Depuis ce printemps, on travaille sur la modernisation de la ligne des horlogers. On a déjà traité 35 km en 2021 et là, on refait 22 km sur les 75 km de cette ligne dont certains composants ont entre 70 et 90ans.” Pour se positionner sur les marchés S.N.C.F., l’entreprise Javaux-Laithier doit comme toutes les autres être référencée, ce qui n’était pas encore le cas. “C’est la première étape pour obtenir des commandes, précise Maxime Chatard. Javaux-Laithier peut également regarder dans quelle mesure elle pourrait travailler avec des entreprises ferroviaires pour acheminer le ballast sur les chantiers.” Une piste à explorer pour le couple de dirigeants qui peine à développer davantage l’activité sur Suisse. “On ne peut pas mettre autant de ballast qu’on aimerait sur Suisse car on subit des pressions à la fois des carriers français et d’un lobbying suisse”, estime Frédéric Laithier. n Une véritable “task force” composée d’élus, parlementaires, représentant de l’État et de la S.N.C.F. était présente le 29 mars à Bulle pour visiter les installations Javaux-Laithier Granulats.

L.P.P. : Quelles sont les perspectives 2024 ?

“En trois mois, ona vendu autant de gabions qu’au cours du second semes tre 2023”, indique Frédéric Laithier plutôt optimiste sur l’année 2024.

SALON

Concours général agricole Les produits anisés du Haut-Doubs dans le haut du panier

Les spécialités du Haut-Doubs ont à nouveau brillé au dernier salon de l’agriculture à Paris. Marie Beneux, directrice du G.P.P.R., dresse le bilan d’une édition 2024 réussie pour ses produits.

nier (Les Fourgs) et la distillerie Les Fils d’Émile Pernot de La Cluse-et-Mijoux.” Au total, la région Bourgogne Franche-Comté a décroché 337 médailles pour ses produits et pour ses vins à l’occasion du Salon (107 pour les produits et 230 pour les vins de Bourgogne et du Jura). Un chiffre important. “C’est une belle performance” apprécie Marie Beneux. “Carce Concours général agricole conti nue à avoir une portée pour les producteurs et pour les consom mateurs. S’illustrer au Salon, c’est s’offrir une reconnaissance sur les marchés.” Des distinctions qui font de ces produits des fleu rons de notre région et un gage de reconnaissance à venir en vue de leur commercialisation. Car le consommateur, dans les rayons, recherche l’étiquette labellisée Concours général agri cole. En 2024 encore, il va être

D epuis sa création, le Concours général agri cole récompense et valo rise les meilleurs pro duits du terroir français, en décernant les médailles d’or, d’ar gent et de bronze. Il encourage les producteurs, soutient leur développement économique, contribue à la formation des filières professionnelles et fournit aux consommateurs des repères pour les aider dans leur choix. Le Concours général agricole a pour mission d’encourager les producteurs impliqués dans l’ex cellence et plus généralement de promouvoir auprès des consommateurs une alimenta

tion de qualité issue de l’agri culture et de l’élevage français. Cette année encore, les produits francs-comtois et bourguignons s’y sont distingués au Salon de l’agriculture. “Le concours s’est très bien passé” apprécie Marie Beneux, la directrice du G.P.P.R., l’outil d’animation des “bonnes choses” de la région Bourgogne Franche-Comté. “Comme tous les ans, nos fromages et salaisons se sont distingués. Pour nos pro duits sous appellation, nous avons un nombre de médailles qui illustre bien leur qualité. Prenons l’absinthe qui s’est dis tinguée grâce à la distillerie Guy (Pontarlier), la distillerie Aymo

Maëlle Olivier, Chloé Gardes et Sylvie Maurutto, des services communication et édition de la Région.

337 médailles pour ses produits et pour ses vins à l’occasion de ce Salon 2024. n

récompensée aux concours. Au total, la Région Bourgogne Franche-Comté aura décroché

particulièrement bien servi puisque la région a été particu lièrement active et largement