La Presse Pontissalienne 291 - Avril 2024
Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs
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Mensuel d’information du Haut-Doubs
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Notre nouvelle étoile nordique Lou Jeanmonnot
La biathlète est revenue sur ses terres après une saison 2023-2024 exceptionnelle.
Photo Victor Barcus
Fluidifier le centre-ville Un nouveau plan de circulation est à l’étude p. 10
Le moral des commerçants en berne Métabief après un long hiver sans neige p. 20à24
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2 Retour sur info
La Presse Pontissalienne n°291 - Avril 2024
“À l’école, à vélo” : c’est reparti pour un nouveau challenge
Éoliennes de Bel Coster : le Tribunal fédéral a rejeté le projet actuel
qu’il se passe, nous resterons vigilants jusqu’au bout.” Le Tribunal fédéral a en effet estimé que les autorités communales et cantonales n’ont pas correctement examiné les élé ments naturels à protéger, notamment l’avifaune et la protection des eaux. Le dossier d’enquête devra donc être com plété avant que le plan d’affectation puisse, le cas échéant, à nouveau être approuvé par le canton et les communes. “Unecor recte prise en compte de la protection de l’avifaune, ainsi que la protection des eaux, pourrait, selon la Haute Cour, conduire à supprimer ou déplacer une ou plusieurs éoliennes” avance l’association du Haut Doubs. Et si de telles mesures devaient s’imposer, c’est l’équilibre économique complet du projet qui pourrait être remis en cause. Les opposants ont gagné une bataille importante, mais pas encore la guerre contre ce projet d’éoliennes géantes. n
“Ce challenge a été récompensé l’an dernier par le club des Villes et Territoires Cyclables et Marchables”, rappelle Annick Richerand de l’association Selle Vous Plaît.
C’ est un vrai soulagement du côté de Jougne et de l’association Vivre au pied du Mont d’Or qui se bat depuis plusieurs années contre ce projet qu’ils ont toujours qualifié d’aberrant. Dans un premier temps, le Tribunal cantonal vaudois avait rejeté le recours de plusieurs associations opposées au projet (Helvetia Nostra, Paysage-Libre Vaud, S.O.S. Jura) et donc, côté français, de Vivre au pied du Mont d’Or et de la commune de Jougne. C’est donc au niveau supérieur, par le tri bunal fédéral de Berne, que les requérants ont finalement obtenu gain de cause.
D’après l’arrêt rendu le 12 février dernier, “la protection de la nature n’a pas été cor rectement prise en compte lors de l’adop tion du Plan d’affectation communal qui prévoyait l’implantation de 9 éoliennes de 210 mètres de hauteur dans un cadre pay sager et naturel encore préservé” précise Fabien Renard, le secrétaire de Vivre au pied du Mont d’Or qui ajoute : “On est vrai ment satisfait de ce jugement de la plus haute instance judiciaire de Suisse. Si les promoteurs du projet doivent reprendre les procédures à zéro, je pense qu’ils en ont encore pour plusieurs années. Quoi
L’ association “Selle Vous Plaît” se mobilise dans le cadre de l’opération nationale “Mai à vélo” portée par la Fédération des Usagers de la Bicyclette. “En 2022, on s’était retrouvé au centre-ville avec des ani mations autour du vélo. L’an dernier, l’opération s’était tenue au parc des Ouillons. En parallèle, on avait lancé ce challenge “À l’école, à vélo” qui s’adresse à toutes les écoles de la communauté de communes du Grand Pontarlier. On invite les enfants et per sonnels à venir en classe à vélo, trot tinette ou à pied” , explique Annick Richerand en charge de l’opération au sein de l’association. Le challenge “À l'école, à vélo” avait été récompensé par le club des Villes et Territoires Cyclables et Marchables. “Ona reçu le prix des Talents du Vélo Pédagogie.” “Selle Vous Plaît” a déjà organisé ce type de challenge à destination des entreprises, des lycéens et collégiens. Il s’agissait alors à chacun de comp tabiliser les kilomètres. Les entreprises et les établissements les plus actifs se voyaient récompensés. “Pour les écoles primaires, nous avons décidé avec les enseignants et la circonscrip tion d’inspection du 1er degré d’en
Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Alexandre Arbey, Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 La mise en place est très simple, il suffit à chaque enfant venu en mode actif de se comptabiliser dans un tableau puis à l’école de faire remonter les résultats à la fin du mois de mai. En 2023, 14 écoles (six élémentaires et huit maternelles) avaient participé au challenge. Une école avait reçu un label trois roues et 10 autres un label deux-roues. Infine , l’objectif principal de ce challenge est de proposer autant aux familles qu’aux personnels des écoles de se questionner sur leurs mobilités et de les inciter à changer leurs pratiques afin de se tourner davantage vers les mobilités actives. Un second objectif est de faire réfléchir les collectivités à la pacification des cheminements vers les écoles et plus globalement dans les déplacements du quotidien. n glober tous les modes actifs pour venir à l’école et de simplement comptabiliser le nombre de participants. Du coup, le challenge n’est pas un concours entre écoles mais récompense les efforts faits par chaque école. Elles se voient attribuer trois sortes de labels à un, deux ou trois roues en fonction du taux de participation au challenge” , complète Annick Richerand.
Record historique pour l’expo-hommage consacrée à Bébel
L es portes de la Chapelle des Annonciades se sont refermées le 24 mars sur un record de fréquentation : 3 528 visiteurs se sont régalés en découvrant l’exposition
brables mots enthousiasmants ont été inscrits” se félicite Fabrice Hérard, chargé de mis sion aux Amis du musée, l’as sociation organisatrice de cet événement que deux person nalités étaient venues inaugurer : Mathias Moncorgé, le fils de Jean Gabin, et l’acteur et homme de théâtre Antoine Duléry, grand ami de Jean-Paul Belmondo. Un énorme succès populaire pour cet hommage à un des derniers monstres sacrés du cinéma français (photo D.R.).
hommage à Jean-Paul Bel mondo qui avait ouvert ses portes le 8 mars. “Cette expo sition a été un plébiscite des visiteurs comme le prouve le livre d’or sur lequel d’innom
Ces 3 528 visiteurs constituent bien le record absolu des expo sitions des Amis du musée depuis près de quinze ans. Avant cela, l’exposition la plus populaire avait été l’hommage rendu à Bernard Blier à l’occa sion du centième anniversaire de la naissance en 2016, en présence de son épouse Annette et de l’actrice Mireille Darc, qui avait attiré 3 230 visi teurs. Suivie de l’hommage à Lino Ventura en 2019 (3 000 visiteurs), et de l’exposition consacrée à Bourvil en présence de son fils Dominique Raim bourg qui avait drainé 2 896 curieux. Jean-Paul Belmondo reste bel et bien un mythe du cinéma français. n
Éditorial Résilience
appelle cela en un terme un peu pompeux, l’économie symbiotique, ou régénérative des écosystèmes vivants et sociaux. Ces notions ont été théorisées par Isabelle Delannoy, une ingénieure agronome, confé rencière internationale, engagée dans les questions écologiques depuis plusieurs décennies, venue présenter ses travaux à Pontarlier en ce début du mois d’avril. Cette théorie symbiotique, à l’origine de la transformation de nombreuses entre prises dans des secteurs très divers, pour rait donc inspirer les acteurs du tourisme du Haut-Doubs pour assurer leur avenir et en même temps consolider l’écosystème économique de ce territoire qui avait jusqu’ici le confort de pouvoir miser sa réussite presque uniquement sur le produit neige. On change de paradigme et d’époque. L’heure de la résilience est sans doute venue pour tout un pan de l’économie locale. Ce vaste chantier, fût-il ardu, peut aussi être exaltant. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
Doubs, on peut considérer que toute la filière touristique doit se préparer à chan ger de paradigme. Sur cette thématique, le Pays du Haut-Doubs est sans doute précurseur. L’association a lancé une vaste réflexion stratégique sur le tourisme et les loisirs à l’échelle du territoire. Le Pays s’est même associé les services depuis deux ans d’une chargée de mission spé cifiquement dédiée à cette transition enga gée de l’approche socio-économique et environnementale du tourisme local. En ce début du printemps, le Pays accompagne notamment deux acteurs locaux du tou risme, le camping de la Forêt à Levier, et le Golf des Étraches à Pontarlier. Chacune de ses structures a bien pris conscience qu’elle doit anticiper des problématiques, celle de la forêt et de son dépérissement pour la première, celle de l’eau et des risques de pénurie pour la seconde. Avec une priorité : assurer leur développement tout en préservant les ressources. On
C ette saison hivernale 2023-2024 qui se termine sera-t-elle prémonitoire des prochains hivers ? Les spécia listes du climat en sont de plus en plus persuadés. Pour les professionnels du tou risme, les commerçants qui vivent essen tiellement de l’activité neige, ces caprices du temps sonnent comme un avertissement sévère pour la pérennité de l’activité qui les a toujours fait vivre. On focalise souvent sur Métabief parce que c’est, depuis plus de soixante-dix ans, le phare hivernal du Haut-Doubs et le poumon de cette économie blanche. Les témoignages recueillis dans ce numéro montrent toute la détresse de certains professionnels désemparés qui n’ont pas encore trouvé la parade pour pallier ces manques à gagner qui tendent dangereusement à se répéter. Si on élève un peu le regard sur l’ensemble du Haut
Mise en page : Olivier CHEVALIER
Équipe commerciale : Virginie Girardot, Anthony Gloriod.
Crédits photos : La Presse Pontissalienne, L. Albertini-Dubau, Victor Barcus, Antoine Boillon, Château de Joux, Anthony Pouille, P. Planchenault, Rotary Club, Estelle Varezzi. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Avril 2024 Commission paritaire : 0227 D 79291
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4 L’interview du mois
La Presse Pontissalienne n°291 - Avril 2024
JEUX OLYMPIQUES
L’événement pour le Département
Jean-Claude Thiévent qui sont d’em blée passés devant au relais. Pré sents à la Gare d’eau, ils ont témoi gné de l’importance de l’opportunité Le 25 juin, journée de la flamme Le 25 mars, élus et sportifs étaient présents à Besançon pour présenter les relayeurs de la flamme olympique choisis par le Département du Doubs. Le champion olympique 1992 Fabrice Guy sera de la partie. Séquence émotions.
Enfin, c’est à Guillaume Pétrequin que le duo a passé le relais. Par son investissement, celui qui est joueur de tennis de table à Bavans en départemental, incarne l’engage ment dans sa commune au sein du Souvenir Français. Comme tous les relayeurs, il s’apprête à vivre le 25 juin prochain un grand moment de bonheur. En plus des porteurs du Départe ment du Doubs, il y aura des por teurs choisis par la Ville de Besançon (dont Sandrine Mariot et Awa Sene notamment), et des porteurs choisis par les sponsors privés, Coca Cola, Banque Populaire et Caisse d’Épargne. n A.A.
qui leur est propo sée. “C’est une fierté de pouvoir porter laflamme” savoure la membre de l’équipe de France de goalball (sport de ballon), réfé rente handicap au service des sports du Département du Doubs. “J’attends la sélection para lympique qui tom bera mi-juillet.”
A llumée en Grèce, la mèche de la flamme olympique sera ravivée le 25 juin pro chain à… Maîche et dans 6 autres communes du Doubs choisies par le Département, qui accueilleront son passage. Pile trois mois avant l’événement, le 25 mars dernier, le Département a présenté ses 7 relayeurs à l’occasion d’un événement festif et symbolique à la Gare d’eau de Besançon, après que Besançon a présenté les siens
La grande fête du relais de la flamme.
l’accueil des différents handicaps. Mais aussi sa capacité à propager sur les territoires une formidable énergie festive autour d’animations sportives, culturelles et artistiques.” Populaire et accessible, la grande fête du relais de la flamme dans le Doubs sera une première occasion de rassembler tous les citoyens, quelques avant la cérémonie d’ou verture des Jeux olympiques. Après le champion olympique de 1992, c’est Gwendoline Matos et
il y a quelques semaines (dont San drine Mariot, Awa Sene…). “Lepas sage de la flamme est un des 24 évé nements de Partageons nos sports” a rappelé la présidente du Dépar tement Christine Bouquin. “Avec la labellisation Partageons nos sports-Terre de Jeux 2024, le comité d’organisation des Jeux olympiques et Paralympiques de Paris 2024 reconnaît l’ambition du Département du Doubs d’ouvrir plus largement les milieux sportifs et associatifs à
ÉVÉNEMENT Fabrice Guy “Porter la flamme à Chaux-Neuve, c’est un beau clin d’œil de l’Histoire !” Le 25 juin, Fabrice Guy sera donc un des porteurs de la flamme olympique pour le Département du Doubs. Il a reçu La Presse Pontissalienne pour évoquer ses souvenirs “dorés” avec les Jeux. Interview.
À Turin en 2006, Fabrice Guy avait déjà porté la flamme…
L a Presse Pontissalienne : Quel sentiment éprouvez-vous à l’idée d’être relais de la flamme olym pique pour le Département du Doubs en juin prochain ? Fabrice Guy : Je suis très heureux. Le fait de la porter à Chaux Neuve, dans le pays de mes ancê tres, c’est un beau clin d’œil de
l’Histoire. Au niveau émotionnel, le moment sera fort car mon père est décédé en août 2023 et il aurait été fier de me voir porter la flamme. Et puis porter la flamme en France, quel grand moment ! Je l’avais déjà portée à Turin mais je suis très fier de la porter dans le Doubs.
2006 à Turin et avez été porte-drapeau de la délégation française en 1992 à Albertville : deux moments différents mais immenses émotionnellement ? F.G. : PourTurin en 2006, j’avais été sollicité en tant qu’ancien champion olym pique. À cette occasion, j’avais porté la flamme à Chambéry.
L.P.P. : Cela va raviver des souvenirs, à commencer par votre titre de champion olympique décroché à Albertville en 1992 : quels souvenirs en gardez-vous 32 ans après ? F.G. : Un tel moment, on ne l’oublie pas ! Mais avoir cette médaille d’or, quelle fierté. D’autant plus avec la deuxième place de Sylvain Guillaume. Je me suis rendu la victoire facile car j’avais très bien sauté. Et en fond, j’ai rattrapé mes deux concurrents dès le pre mier tour. J’ai fait un premier tour rapide et lors du dernier tour j’avais 56 secondes d’avance sur Sylvain. J’ai pu apprécier… L.P.P. : Et vos premiers Jeux à Calgary en 1988, quels souvenirs en gardez vous ? F.G. : J’ai adoré Calgary. C’est à cette occasion que je me suis ouvert aux Jeux olympiques. Ce fut un très bon apprentissage. Et puis en tant que jeune skieur nordique, rencontrer tous les autres athlètes fut un moment extraordinaire. On se préparait déjà pour Albertville ! L.P.P. : Pour revenir à votre prochain rôle de porteur de la flamme, il s’inscrit dans une tradition familiale puisque votre père l’a fait à l’occasion des J.O.
de 1968 à Grenoble et votre grand-père a été starter… F.G. : Mon père a été relayeur de la flamme en 1967 à Chaux Neuve, devant la maison fami liale. Mon papa Alain ne s’est jamais trop étendu sur son pal marès sportif mais le fait d’avoir porté la flamme à Chaux-Neuve l’avait beaucoup ému. Quant à mon grand-père André, il était starter à Saint-Nizier-du-Mou cherotte vers Grenoble. Il faisait partie du Comité régional du Massif jurassien et donnait le signal de départ aux sauteurs. Il ne faut pas oublier que mon grand-père fut de ceux qui ont fait construire le tremplin de saut à ski de Chaux-Neuve en 1989, il a poussé pour que la com mune, la communauté de com munes et la Région le fassent. On était quitte d’aller sauter à Autrans ou à Chamonix. Dans la famille Guy, l’équipe de France, cela représente quelque chose : mon père a été en équipe de France de fond et son frère Roland en équipe de France de saut spécial. Moi j’ai mélangé les deux avec le combiné. On a ça dans les gènes !
L.P.P. : Un mot sur votre rôle d’ambas sadeur pour l’association “Objectif Podium”… F.G. : Cette association Objectif Podium, qui est aujourd’hui com posée d’une dizaine de personnes, je l’ai créée avec Yves Blondeau en 2006 quand Vincent Defrasne et Florence Baverel ont gagné aux Jeux Olympiques. Pour aider au développement du ski nor dique. Nous aidons différents sports en Franche-Comté, on aide les sportifs à trouver du tra vail, des stages, de l’argent. Cette association me permet de rester au contact du monde sportif et surtout de transmettre. L.P.P. : Les Jeux, vous les avez aussi connus derrière l’écran en tant que commentateur, encore d’autres moments de bonheur ? F.G. : Oui au final, pour moi les Jeux, c’est 4 en tant que sportif, 2 en tant que préparateur et 3 en tant que commentateur pour France Télévisions, pour le saut, le combiné et le fond. J’ai com menté les trois derniers : Pékin, Pyeongchang et Sotchi, j’ai adoré ! n Propos recueillis par A.A.
“Je suis très fier de la porter dans leDoubs.”
Quant à mon rôle de porte-dra peau en 1992… Là tu te rends compte que tu ouvres la marche devant les sportifs français… En France ! Cela a énormément compté. C’était la preuve que notre discipline du ski nordique était respectée. Et puis comme cette année-là j’ai gagné… En 1992, j’étais sûr mentalement et physiquement. Il y avait beau coup d’émotion car tout le monde attendait l’arrivée de l’équipe de France dans le stade. Je me sou viens de Michel Platini qui allume la flamme, de la présence du président Mitterrand. Un grand moment.
Fabrice Guy, ici avec son dossard et sa médaille de 1992, est impatient de retrouver la flamme.
L.P.P. : Vous avez porté la flamme en
L’interview du mois 5
Zoom Le 25 juin, la flamme olympique traversera : l Pontarlier, terre de champions, au départ du parc du Grand Cours pour une distance de 3,5 km l Chaux-Neuve, terre de nature, au départ de la mairie (1 km) l Maîche, terre de traditions, au départ du château du Désert (2,5 km) l Étalans Gouffre de Poudrey, terre de surprises (300 m) l Montbéliard terre de jeunesse et d’innovation au départ du pont Armand Bremont (5 km) l Baume-les-Dames terre de vélo, au départ du stade de rugby (1,2 km) l Besançon terre de patrimoine, au départ du complexe Léo-Lagrange (5,8 km) l Site de célébration au parc départemental de la Gare d’eau Le 25 juin, ils porteront la flamme au nom du Département du Doubs : l Gwendoline Matos et Jean-Claude Thiévent, Fabrice Guy, Françoise Streit, Guillaume Pétrequin, Mylène Dhote, Joey Cachet
Françoise Streit, Jean-Claude Thiévent, Gwendoline Matos, Guillaume Pétrequin et Mylène Dhote, 5 des 7 porteurs choisis par le Doubs (manquent sur la photo Fabrice Guy et Joey Cachet).
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6 L’ÉVÉNEMENT LOU
La Presse Pontissalienne n°291 - Avril 2024
JEANMONNOT, LA NOUVELLE ÉTOILE NORDIQUE Dans le Haut-Doubs, les amateurs de biathlon, et ils sont de plus en plus nombreux, attendaient depuis longtemps de pouvoir
s’enthousiasmer après avoir soutenu les exploits olympiques de la Saugette Florence Baverel et du Pontissalien Vincent Defrasne. L’espoir renaît 20 ans plus tard avec l’éclosion d’une biathlète de niveau mondial dont les résultats et la marge de progression laissent à penser
qu’on n’a pas fini de vibrer. Retour triomphal et mérité.
l Les Hôpitaux-Vieux Site de la Seigne Retour triomphal de Lou Jeanmonnot dans son fief du Haut-Doubs
Zoom Une saison au top mondial
C’est à la Seigne là où elle s’entraîne depuis toujours que la vice-championne de biathlon a été accueillie (très) chaleureuse ment par ses (très) nombreux supporters. La fierté de toute une région, d’une famille et d’un club qui n’a pas manqué d’associer à la fête les jeunes espoirs de l’Olympic Mont d’Or qui se sont illustrés cette saison skis aux pieds.
Championnat du monde l 1 ère relais mixte simple l 1 ère relais femme l 3 ème sprint
l 3 ème mass-start l 6 ème individuel l 7 ème poursuite Coupe du monde
L ou Jeanmonnot sourire aux lèvres est arrivée à la Seigne sur la lancée d’une fin de saison terminée en boulet de canon, auréolée du petit globe de cristal en mass-start. Tous les éléments étaient donc réunis pour un retour triomphal comme tient désormais à l’organiser son club à chaque fin de saison. “On estime que c’est important que tous nos champions viennent à la rencontre des gens qui les soutiennent pendant toute la saison. Cela permet aussi de répondre aux sollicitations médiatiques, aux séances dédicaces. C’est un beau moment de partage. Après cette opération de com munication, on demande aux gens de respecter la tranquillité de ces champions qui ont besoin de repos, de se changer les idées avant de se projeter dans une nouvelle saison” , justifie Alexandre Rous selet, le président de l’Olympic Mont d’Or. C’est lui qui orchestre cette soirée d’accueil programmée le 20 mars, jour du printemps. Alors qu’en coulisses, la vedette de la soirée attend son tour dans une ambiance qui n’est pas sans rappeler l’entrée des
artistes avant un concert, le président fait monter la pression devant une foule comme on en a rarement vu sur ce site. “Elle-même ne s’y attendait pas” ,confiera après coup Didier Jeanmonnot, un papa sans doute lui aussi surpris par la popu larité de sa championne de fille. Les espoirs du club : Matéo Baud, Marcos Henis, Lilian Tréand, Romane Baud, Alice Feldman et Julien Hauck rejoignent tour à tour Alexandre Rousselet sur la scène, sous les applaudissements du public. Le grand moment approche. Lou Jeanmonnot comme elle l’a déjà vécu plein de fois cette saison se rap proche du podium et vient enfin saluer tous ceux qui suivent la progression régulière de la jeune et discrète biathlète dans l’élite mondiale, confirmant ainsi tout le bien qu’on pensait d’elle. Après Fabrice Guy, Florence Baverel, Vincent Defrasne, le Haut-Doubs a retrouvé une étoile nordique. La communion entre Lou et le public fait plaisir à entendre et à voir. C’est la magie du nordique. Dans les yeux des enfants brille aussi la joie d’avoir une championne à domicile, qui se prêtera plus tard dans la soirée
l 4fois1 ère (Ostersund sprint-poursuite - Soldier Hollow poursuite - Canmore mass-start) l 3 fois 2 ème (Antholz mass start - Canmore sprint-poursuite) l 3fois3 ème (Anthloz individuel - Oslo mass-start - Soldier Hollow sprint) l Par équipe : 3 victoires et une3 ème place. Classement général coupe du monde : l 2 ème dugénéral
Toujours souriante, Lou Jeanmonnot peut désormais - enfin - penser à se reposer avant de repartir sur la préparation de sa saison 2024-2025.
Rousselet a prolongé son discours en annonçant les résultats obtenus au cours de la saison. 10 podiums en Coupe du Monde dont 4 victoires, 2 médailles d’or aux championnats du monde en relais, seconde du classement général en Coupe dumonde, 1 ère en mass-start et 3 ème en poursuite, sans oublier la première place au classement des nations avec une équipe de France qui domine son sujet. De quoi largement mériter la haie d’hon neur composée par les jeunes du club pour accompagner Lou jusqu’à la salle dédiée aux dédicaces. La soirée ne faisait que commencer. n F.C.
au jeu des dédicaces et des selfies. De la patience, il lui en faudra car la file d’attente est longue. Sur scène, Lou répond aux questions d’Alexandre Rousselet. “J’ai vécu une saison incroyable. J’avais 7 ans quand mes parents ont pris ma première licence à l’Olympic Mont d’or. J’aime toujours skier et m’amuser sur la neige. Le biath lon, c’est pour moi une affaire de passion et d’entraînement” , explique celle qui visait en début de saison la 6 ème place au classement général de biathlon fémi nin. Ambitions modestes. Pour bien mesurer le niveau atteint cette saison par la championne, Alexandre
l 1 ère de la mass-start l 3 ème de la poursuite l 4 ème du sprint l 8 ème de l’individuel l 3 ème du relais femme l 2 ème du relais mixte l 1 ère au classement des nations femmes
L’événement 7
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La Presse Pontissalienne n°291 - Avril 2024
Retour en images sur une soirée pas comme les autres
+ d’infos ut-doubs.com +
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Cette photo de famille honore tout un club avec degauche à droite : Matéo Baud, Marco Hei nis, Lou Jeanmon not, Lilian Tréand, Romane Baud, Alice Feldman et Julien Hauck.
Le public était venu nombreux pour saluer Lou et les autres espoirs de l’Olympic Mont d’Or.
Avant de rejoindre la table des dédicaces, passage obligé au milieu de la haie d’honneur.
Lou s’est prêtée avec sérieux et joie à la séance des dédicaces, au grand bonheur de ses plus jeunes supporters.
Globe en main, c’est une Lou Jeanmonnot rayonnante qui descenddu podium.
En coulisses, Lou Jeanmonnot échange avec les médias quelques
minutes avant d’aller saluer la foule.
8 L’événement l Réactions
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Ses proches et ses partenaires “Elle a compris qu’elle n’avait plus de complexes à avoir par rapport aux autres” Si Lou Jeanmonnot éclate aujourd’hui au sommet de la hiérarchie mondiale, elle le doit bien sûr à son talent, son sérieux, à son entourage sportif, familial, et à des partenaires qui croient aussi aux atouts et savoir-faire de la montagne jurassienne.
Jean-Charles Arnaud, Juraflore
J urassien convaincu, Jean-Charles Arnaud le patron des comtés Juraflore sou tient depuis longtemps les espoirs du ski nor dique jurassien, notam ment les biathlètes Quentin Fillon-Maillet et Lou Jeanmonnot. “On est très heureux des résultats de Lou que l’on accom pagne depuis deux ans et demi. Tout ce qui contri bue à faire briller les valeurs, les savoir-faire sur le massif jurassien, m’intéresse. On tient beaucoup à aider les gens du nordique qui ne sont pas assez soutenus par rapport à l’alpin” , estime l’affineur jurassien. n
“C e n’est jamais évident d’évaluer le potentiel d’un champion dans sa jeunesse. La force de Lou réside dans sa progression régulière. Rappelons qu'elle avait terminé 25 ÈME lors de ses premiers championnats départementaux de ski. L’an dernier, elle était 11 ème au général. Comment expliquer qu’elle se retrouve à la seconde place cette saison ? Elle a compris, je pense, qu’elle n’avait plus de complexes à avoir par rapport aux autres. Elle a pris confiance en elle.” n Mickaël Monnin, l’entraîneur de l’Olympic Mont d’Or
Alexandre Rousselet le président de l’Olympic Mont d’Or
“O nadécidé de renouve ler ce ren dez-vous avec le public à chaque fin de saison. Ces rencontres sont importantes tout comme il faut leur laisser le temps de vivre et de s’entraîner sans pres sion. Lou a terminé 11 ème l’an dernier. On a vu de quoi elle était capable. Elle confirme cette saison notamment grâce à sa progression en skis Elle est lancée sur une bonne dyna mique avec ses collègues de l’équipe de France.” n
Didier, Lou et Sylvane Jeanmonnot
L ou a la chance de s’épanouir dans un environnement familial très atten tionné. Didier et Sylvane, ses parents, ne manquent aucune course et s’efforcent d’être le plus souvent à ses côtés. “Aujourd’hui, on voit sa cote de popularité. Elle ne s’attendait pas à un tel accueil. Pour en arriver là, elle a beaucoup travaillé pour élever son niveau à skis grâce aux conseils de son entraîneur national Cyril Burdet. Ella a franchi un cap. Maintenant, il va lui falloir apprendre à gérer la notoriété. Elle est par faitement autonome, on est juste présent pour essayer de la préserver” , souligne Didier Jeanmonnot. n
l Sponsoring Juraflore en première ligne “Avant d’être financier, c’est avant tout un partenariat humain”
Jean-Charles Arnaud le patron de la société Juraflore est un des principaux sponsors de Lou Jeanmonnot. Mais son implication dans le sport va bien au-delà des deux principaux biathlètes du massif.
soutenir la vie de nos villages et de nos secteurs de montagne. Qu’il soit pour les athlètes de très haut niveau ou pour les amateurs, les partenariats que nous engageons sont avant tout humains.” Pour Lou Jeanmonnot, le partenariat suit cette même logique : “Lou habite à quelques kilomètres seulement de la coopérative des Longevilles-Mont d’Or que nous avons complètement réhabilitée. Que nous la soutenions est dans la même logique” ajoute l’ancien directeur de l’I.N.A.O. Bien sûr, la rançon de cette large implication pour Juraflore, ce sont les sollicitations permanentes qu’il doit gérer. “Une demande par jour en moyenne” note M.Arnaud, souvent
contraint de répondre par la négative. Juraflore soutient également d’autres causes, caritatives cette fois, comme ce récent repas qui réunissait près de 800 motards au Fort des Rousses pour la lutte contre la mucovisci dose. Lou Jeanmonnot et Juraflore, c’est une histoire qui a démarré il y a déjà quelques années et qui n’est pas près de s’arrêter. “C’est du long terme !” confirme Jean-Charles Arnaud. “Quand j’ai vu sa première apparition en Coupe du monde où elle part 57 ème et remonte jusqu’à la 26 ème place, j’ai compris qu’on avait affaire à une championne qui serait différente des autres.” Bien vu M. Arnaud ! n J.-F.H.
O n sent une vraie compli cité entre Jean-Charles Arnaud et les athlètes qu’il soutient. Comme Quentin Fillon-Maillet avant elle, Lou Jeanmonnot bénéficie d’un par tenariat (dont le montant n’est pas révélé) avec la société Juraflore, l’af fineur du Fort des Rousses. Pour le patron des caves, ce soutien va bien au-delà d’un simple chèque annuel. “En soutenant les sportifs du massif jurassien, c’est toute la vie d’un ter
ritoire de montagne que nous soute nons” estime Jean-Charles Arnaud. D’ailleurs, le partenariat de Juraflore avec les sportifs locaux va bien au delà du biathlon. L’affineur est éga lement présent dans les sports moins médiatisés du nordique (ski de fond et combiné notamment) et, plus lar gement, soutient une trentaine de clubs de sport du secteur : basket, football, vélo, trail, etc. “Tout cela fait sens poursuit Jean-Charles Arnaud , car soutenir ces clubs, c’est
Lou Jeanmonnnot et son sponsor Jean-Charles Arnaud au Fort des Rousses (photo D.R.).
L’événement 9
La Presse Pontissalienne n°291 - Avril 2024
l Réaction
Puis les J.O. en Italie en 2026 “Le gros globe de cristal en 2025 serait le Graal”
Après son accueil triomphal reçu le 20 mars dernier aux Hôpitaux-Vieux, Lou Jeanmonnot revient sur sa magnifique saison et ne cache pas ses ambitions pour la suite.
L a Presse Pontissalienne : Parlez nous de cette magnifique réception que vous avez reçue aux Hôpitaux Vieux le 20 mars dernier… Lou Jeanmonnot : C’était vraiment un magnifique moment. Je remercie beau coup mon club de l’Olympic Mont d’Or d’avoir organisé cette célébration à l’occasion de sa traditionnelle fête de fin de saison. J’ai été impressionnée car je ne m’attendais pas à voir un mil lier de personnes. J’avais déjà reçu énormément de messages tout au long de l’hiver J’ai pu à cette occasion consta ter l’engouement qu’il y avait derrière moi et derrière tout le biathlon français. Ça m’a fait chaud au cœur. L.P.P : C’était finalement la deuxième très grande émotion après avoir reçu le petit globe de cristal trois jours auparavant ? L.J. : Oui, même si ce n’est pas encore le gros globe, celui que j’aimerais décro cher dans les années à venir, le petit globe est une des plus belles récom penses que l’on peut obtenir en biathlon. Il met en lumière la belle saison que j’ai pu faire cette année. Et forcément il me donne envie d’aller chercher d’au tres globes et d’autres médailles.
L.P.P : Qu’est-ce que cela fait d’être meilleure biathlète française et deuxième mondiale ? L.J. : C’est chouette mais ce n’est pas une fin en soi. Désormais je voudrais décrocher le gros globe de cristal et des médailles olympiques. Sans mes deux courses manquées en début de saison pour cause de Covid, j’aurais peut-être décroché le gros globe. mais on ne va pas vivre avec des “si”. Je n’ai aucun regret car je n’étais pas loin de ce que je pouvais faire de mieux. L.P.P : Cette magnifique saison vous servira pour la quête du gros globe en 2025 et les Jeux Olympiques en Italie en 2026 ? L.J. : Oui, j’ai encore des titres à aller chercher et je n’en demande pas moins. Cette année, j’ai emmagasiné de la confiance pour les années à venir. Le gros globe de cristal en 2025 serait le Graal car celle qui le décroche, c’est sa régularité qui est primée. Et la médaille olympique, je commence à y penser même si ce n’est qu’en 2026. Mais c’est bientôt finalement, c’est dans deux ans. Avec mon coach Cyril Burdet, on prépare cet événement dès maintenant. On va commencer à se préparer en altitude comme à Antholz
Quels progrès pour Lou Jeanmonnot depuis ses débuts en I.B.U. Cup ! (photo archive L.P.P. 2018).
tie. Il a une très grande responsabilité dans ma progression que ce soit tech nique ou physique. Il me permet de me remettre en question et de progres ser. Avec lui, j’ai appris de plus en plus à me faire confiance. C’est un plaisir de travailler avec Cyril. n Propos recueillis par A.A.
L.J. : J’ai beaucoup de monde à remercier, à commencer par mes parents qui sont mes premiers supporters et qui m’ont permis de vivre cette vie-là. Et bien sûr Cyril Burdet qui est mon entraîneur depuis deux ans. Il a tout de suite com pris mon mode de fonctionnement. Ces résultats lui reviennent en grande par
Anterselva le site des Jeux Olympiques 2026, un stade qui est à 1 600-1 700 m. On y pense déjà… L.P.P : Pour finir, un mot sur votre entourage, et notamment votre entraîneur Cyril Burdet, qui comptent beaucoup dans ces bons résul tats ?
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La Presse Pontissalienne n°291 - Avril 2024
VOIRIE
Fluidifier la circulation Le plan de circulation et de stationnement en phase de consultation publique
L e chantier est d’importance et touche aussi le quotidien des Pontissaliens, ce qui explique sans doute cette volonté de les impliquer dans la réflexion. En espérant que les avis les plus pertinents ou faciles à mettre en œuvre soient effectivement pris en compte. La démo cratie participative c’est bien, encore faut-il l’appliquer. “Le cabinet d’études a fait plusieurs diagnostics en vue de fluidifier la circulation à Pontarlier en redonnant des fonctions aux rues. L’un des principes fondateurs consiste à trou ver des solutions qui permettent par exemple d’éviter des courts-circuits. L’exemple le plus connu en venant de la Suisse pour rejoindre Doubs, c’est de traverser le centre-ville plutôt que d’emprunter la rocade. On souhaite aussi améliorer le stationnement, non pas en en créant davantage mais en agissant, autre exemple, sur les durées de stationnement en zones réglementées. Les périmètres de ces zones ne sont pas figés tout comme le renforcement des
La Ville de Pontarlier a recruté en 2022 un cabinet d’études chargé de réviser le plan de circulation et de stationnement (P.C.S.). Ce projet fait l’objet d’une vaste concertation publique où chacun peut émettre des critiques, des suggestions.
Le prochain plan de circulation et de stationnement intègre le traitement des intersections stratégiques comme celle à la jonction des rues de la Libération et de Besançon.
contrôles par les forces de l’ordre. Le parking derrière l’espace Pourny a plus une vocation de parking de covoiturage que le parking situé à l’angle de la rocade et de la rue du Docteur Grenier” , observe Jean-Marc Grosjean, le 1 er adjoint en charge du dossier. Le chantier est vaste et complexe car le moindre changement dans le plan de circulation peut avoir de lourdes conséquences. La méthode s’articule autour de trois axes : traitement des intersections stratégiques, fluidification des axes, et modification des sens de circulation. Sans entrer dans le détail, deux scénarios sont à l’étude pour sou lager le trafic au centre-ville avec l’option d’un contournement par l’ouest en met tant en double sens la rue du Vieux Château ou en organisant un bouclage de circulation du centre-ville en sens horaire, en inversant cette fois-ci le sens de circulation dans la rue du Vieux Château. Chaque scénario a ses avantages et ses inconvénients. Quand on évoque le concept de pacification des axes se pose a le cas de l’îlot Saint-Pierre qui arrive en fin de construction et dont il faudra réguler la circulation entre la rue de Besançon et la rue du Moulin Parnet. Le cabinet d’études soumet également l’idée de passer des rues en sens unique comme la rue Antoine-Patel ou Eugène Droz. Le plan de circulation de Pontarlier doit forcément s’articuler sur la flui dification du trafic sur la rocade, ce qui sous-entend de retravailler les carre fours sensibles comme celui du pont Saint-Claude. Au chapitre du traitement des intersections stratégiques, on pense
immédiatement à l’intersection entre la rue du Lycée et la rue de Besançon ou un peu plus loin le complexe carre four de jonction entre la rue de la Libé ration et la rue de Besançon. “Leplan de circulation doit forcément prendre en compte les modes doux de déplace ment.” Que n’a-t-on pas dit ou entendu dire des difficultés de stationnement à Pon tarlier ? Pour Jean-Marie Grosjean, l’objectif est d’offrir plus de places de stationnement sans en créer de nou velles. “On a assez de places mais les études montrent que 14 % des véhicules occupent 30 % des places. On s’inscrit plus dans un traitement qualitatif pour résorber ces déséquilibres.” Le P.C.S., c’est aussi régler la question de la sécurisation des écoles et des amé nagements à entreprendre pour y par venir. Après un temps de présentation du P.C.S. aux élus, aux associations de quartier, aux commerçants et aux habi tants, une phase
14%des véhicules occupent 30%des places.
d’échanges est prévue entre les parties pre nantes en vue de valider les orientations d’ici juil let. Le second trimestre sera consacré à la trans cription des orientations en opération d’aménage ments et chiffrages par le cabinet d’étude. L’application progressive du P.C.S. se fera à partir de 2025 en incluant des phases de test avant vali dation des aménagements proposés. n F.C.
Pour améliorer le stationnement, on peut agir sur différents leviers : les durées de stationnement, le périmètre des zones réglementées et le renforcement des contrôles.
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ENBREF
LES ÉTRACHES Tourisme durable Les structures touristiques s’imaginent un avenir responsable
Tour du Doubs Le Tour du Doubs arrive le 14 avril au sommet du Larmont. Pour l’occasion, le site sera interdit aux véhicules motorisés. Les moins sportifs auront la possibilité d’emprunter des navettes de bus gratuites pour venir assister aux animations gratuites. Dès 13 h 45 : village partenaires et initiation au biathlon. À 14 heures, diffusion en live de la course sur écran géant. À 15 heures, arrivée de la caravane publicitaire. À 15 h 30, arrivée de la course. Et à 16 heures, protocole. Le parcours : 200 km de parcours au départ de Morteau. Elle traversera le Col du Tounet, Belleherbe, La Longeville, le Col de la République, avant l’ascension du Larmont pour une montée finale de 6 km d'ascension et 256 m de dénivelé positif. Hommage Suite à la disparition de l’acteur français Gérard Barray, le Centre de Ressources Iconographiques des Amis du Musée pour le Cinéma lui rend hommage à travers une exposition d’affiches de ses films. Cette exposition est visible dans le Hall de l’Hôtel de Ville de Pontarlier du 3 au 30 avril. Accès libre. P&MQPMPQPE @ CZYG U[ TR21YW1 DL: CIA=O [G
L a résilience. Sans doute que ce terme sera de plus en plus à la mode quand il s’agira d’évoquer l’adaptation des structures touristiques de notre massif de moyenne montagne à l’évolution du climat. Cet hiver (presque) sans neige est là pour nous rappeler la fragilité d’un modèle économique qui a essentiellement reposé pendant des décennies sur le produit neige. Les acteurs du tourisme en sont bien conscients et préparent donc l’après. Métabief est l’exemple le plus connu. D’autres structures sont également enga gées dans un processus durable. Dans le cadre de la démarche stratégique sur le tourisme et les loisirs menée sur le territoire du Haut-Doubs, le camping de la forêt à Levier et le Golf des Étraches intègrent un programme dit “régénératif” porté par Avenir Montagnes avec le soutien du Com missariat à l’aménagement, au dévelop pement et à la protection du massif du Jura. “L’objectif est d’accompagner ces deux exigences en matière de climat et s’assurer un développement pérenne et responsable. Le Golf des Étraches à Pontarlier, comme le camping de Levier, a intégré un programme dit “régénératif” pour intégrer les nouvelles
Cette démarche est suivie de près par Claire Leboisselier, cheffede projet transi tion Pays du Haut-Doubs Avenir Mon tagnes (photo archive L.P..P).
établissements dans leur développement avec des principes régénératifs aussi bien sur leurs espaces et ressources naturelles, leurs écosystèmes économique et social, et
leurs infrastructures” résume Claire Leboisselier, cheffe de projet transition Pays du Haut-Doubs-Ave nir Montagnes. Les deux établissements ont été ou sont concernés par une pression forte par rapport à leurs ressources
Faire en sorte qu’on maintienne ou crée de l’emploi.
État civil de mars 2024
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