La Presse Pontissalienne 291 - Avril 2024
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La Presse Pontissalienne n°291 - Avril 2024
“À l’école, à vélo” : c’est reparti pour un nouveau challenge
Éoliennes de Bel Coster : le Tribunal fédéral a rejeté le projet actuel
qu’il se passe, nous resterons vigilants jusqu’au bout.” Le Tribunal fédéral a en effet estimé que les autorités communales et cantonales n’ont pas correctement examiné les élé ments naturels à protéger, notamment l’avifaune et la protection des eaux. Le dossier d’enquête devra donc être com plété avant que le plan d’affectation puisse, le cas échéant, à nouveau être approuvé par le canton et les communes. “Unecor recte prise en compte de la protection de l’avifaune, ainsi que la protection des eaux, pourrait, selon la Haute Cour, conduire à supprimer ou déplacer une ou plusieurs éoliennes” avance l’association du Haut Doubs. Et si de telles mesures devaient s’imposer, c’est l’équilibre économique complet du projet qui pourrait être remis en cause. Les opposants ont gagné une bataille importante, mais pas encore la guerre contre ce projet d’éoliennes géantes. n
“Ce challenge a été récompensé l’an dernier par le club des Villes et Territoires Cyclables et Marchables”, rappelle Annick Richerand de l’association Selle Vous Plaît.
C’ est un vrai soulagement du côté de Jougne et de l’association Vivre au pied du Mont d’Or qui se bat depuis plusieurs années contre ce projet qu’ils ont toujours qualifié d’aberrant. Dans un premier temps, le Tribunal cantonal vaudois avait rejeté le recours de plusieurs associations opposées au projet (Helvetia Nostra, Paysage-Libre Vaud, S.O.S. Jura) et donc, côté français, de Vivre au pied du Mont d’Or et de la commune de Jougne. C’est donc au niveau supérieur, par le tri bunal fédéral de Berne, que les requérants ont finalement obtenu gain de cause.
D’après l’arrêt rendu le 12 février dernier, “la protection de la nature n’a pas été cor rectement prise en compte lors de l’adop tion du Plan d’affectation communal qui prévoyait l’implantation de 9 éoliennes de 210 mètres de hauteur dans un cadre pay sager et naturel encore préservé” précise Fabien Renard, le secrétaire de Vivre au pied du Mont d’Or qui ajoute : “On est vrai ment satisfait de ce jugement de la plus haute instance judiciaire de Suisse. Si les promoteurs du projet doivent reprendre les procédures à zéro, je pense qu’ils en ont encore pour plusieurs années. Quoi
L’ association “Selle Vous Plaît” se mobilise dans le cadre de l’opération nationale “Mai à vélo” portée par la Fédération des Usagers de la Bicyclette. “En 2022, on s’était retrouvé au centre-ville avec des ani mations autour du vélo. L’an dernier, l’opération s’était tenue au parc des Ouillons. En parallèle, on avait lancé ce challenge “À l’école, à vélo” qui s’adresse à toutes les écoles de la communauté de communes du Grand Pontarlier. On invite les enfants et per sonnels à venir en classe à vélo, trot tinette ou à pied” , explique Annick Richerand en charge de l’opération au sein de l’association. Le challenge “À l'école, à vélo” avait été récompensé par le club des Villes et Territoires Cyclables et Marchables. “Ona reçu le prix des Talents du Vélo Pédagogie.” “Selle Vous Plaît” a déjà organisé ce type de challenge à destination des entreprises, des lycéens et collégiens. Il s’agissait alors à chacun de comp tabiliser les kilomètres. Les entreprises et les établissements les plus actifs se voyaient récompensés. “Pour les écoles primaires, nous avons décidé avec les enseignants et la circonscrip tion d’inspection du 1er degré d’en
Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Alexandre Arbey, Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 La mise en place est très simple, il suffit à chaque enfant venu en mode actif de se comptabiliser dans un tableau puis à l’école de faire remonter les résultats à la fin du mois de mai. En 2023, 14 écoles (six élémentaires et huit maternelles) avaient participé au challenge. Une école avait reçu un label trois roues et 10 autres un label deux-roues. Infine , l’objectif principal de ce challenge est de proposer autant aux familles qu’aux personnels des écoles de se questionner sur leurs mobilités et de les inciter à changer leurs pratiques afin de se tourner davantage vers les mobilités actives. Un second objectif est de faire réfléchir les collectivités à la pacification des cheminements vers les écoles et plus globalement dans les déplacements du quotidien. n glober tous les modes actifs pour venir à l’école et de simplement comptabiliser le nombre de participants. Du coup, le challenge n’est pas un concours entre écoles mais récompense les efforts faits par chaque école. Elles se voient attribuer trois sortes de labels à un, deux ou trois roues en fonction du taux de participation au challenge” , complète Annick Richerand.
Record historique pour l’expo-hommage consacrée à Bébel
L es portes de la Chapelle des Annonciades se sont refermées le 24 mars sur un record de fréquentation : 3 528 visiteurs se sont régalés en découvrant l’exposition
brables mots enthousiasmants ont été inscrits” se félicite Fabrice Hérard, chargé de mis sion aux Amis du musée, l’as sociation organisatrice de cet événement que deux person nalités étaient venues inaugurer : Mathias Moncorgé, le fils de Jean Gabin, et l’acteur et homme de théâtre Antoine Duléry, grand ami de Jean-Paul Belmondo. Un énorme succès populaire pour cet hommage à un des derniers monstres sacrés du cinéma français (photo D.R.).
hommage à Jean-Paul Bel mondo qui avait ouvert ses portes le 8 mars. “Cette expo sition a été un plébiscite des visiteurs comme le prouve le livre d’or sur lequel d’innom
Ces 3 528 visiteurs constituent bien le record absolu des expo sitions des Amis du musée depuis près de quinze ans. Avant cela, l’exposition la plus populaire avait été l’hommage rendu à Bernard Blier à l’occa sion du centième anniversaire de la naissance en 2016, en présence de son épouse Annette et de l’actrice Mireille Darc, qui avait attiré 3 230 visi teurs. Suivie de l’hommage à Lino Ventura en 2019 (3 000 visiteurs), et de l’exposition consacrée à Bourvil en présence de son fils Dominique Raim bourg qui avait drainé 2 896 curieux. Jean-Paul Belmondo reste bel et bien un mythe du cinéma français. n
Éditorial Résilience
appelle cela en un terme un peu pompeux, l’économie symbiotique, ou régénérative des écosystèmes vivants et sociaux. Ces notions ont été théorisées par Isabelle Delannoy, une ingénieure agronome, confé rencière internationale, engagée dans les questions écologiques depuis plusieurs décennies, venue présenter ses travaux à Pontarlier en ce début du mois d’avril. Cette théorie symbiotique, à l’origine de la transformation de nombreuses entre prises dans des secteurs très divers, pour rait donc inspirer les acteurs du tourisme du Haut-Doubs pour assurer leur avenir et en même temps consolider l’écosystème économique de ce territoire qui avait jusqu’ici le confort de pouvoir miser sa réussite presque uniquement sur le produit neige. On change de paradigme et d’époque. L’heure de la résilience est sans doute venue pour tout un pan de l’économie locale. Ce vaste chantier, fût-il ardu, peut aussi être exaltant. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
Doubs, on peut considérer que toute la filière touristique doit se préparer à chan ger de paradigme. Sur cette thématique, le Pays du Haut-Doubs est sans doute précurseur. L’association a lancé une vaste réflexion stratégique sur le tourisme et les loisirs à l’échelle du territoire. Le Pays s’est même associé les services depuis deux ans d’une chargée de mission spé cifiquement dédiée à cette transition enga gée de l’approche socio-économique et environnementale du tourisme local. En ce début du printemps, le Pays accompagne notamment deux acteurs locaux du tou risme, le camping de la Forêt à Levier, et le Golf des Étraches à Pontarlier. Chacune de ses structures a bien pris conscience qu’elle doit anticiper des problématiques, celle de la forêt et de son dépérissement pour la première, celle de l’eau et des risques de pénurie pour la seconde. Avec une priorité : assurer leur développement tout en préservant les ressources. On
C ette saison hivernale 2023-2024 qui se termine sera-t-elle prémonitoire des prochains hivers ? Les spécia listes du climat en sont de plus en plus persuadés. Pour les professionnels du tou risme, les commerçants qui vivent essen tiellement de l’activité neige, ces caprices du temps sonnent comme un avertissement sévère pour la pérennité de l’activité qui les a toujours fait vivre. On focalise souvent sur Métabief parce que c’est, depuis plus de soixante-dix ans, le phare hivernal du Haut-Doubs et le poumon de cette économie blanche. Les témoignages recueillis dans ce numéro montrent toute la détresse de certains professionnels désemparés qui n’ont pas encore trouvé la parade pour pallier ces manques à gagner qui tendent dangereusement à se répéter. Si on élève un peu le regard sur l’ensemble du Haut
Mise en page : Olivier CHEVALIER
Équipe commerciale : Virginie Girardot, Anthony Gloriod.
Crédits photos : La Presse Pontissalienne, L. Albertini-Dubau, Victor Barcus, Antoine Boillon, Château de Joux, Anthony Pouille, P. Planchenault, Rotary Club, Estelle Varezzi. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Avril 2024 Commission paritaire : 0227 D 79291
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