La Presse Pontissalienne 290 - Mars 2024
16 Pontarlier et environs
La Presse Pontissalienne n°290 - Mars 2024
paysages du Haut-Doubs qu’il s’est illustré. “Le musée possédait déjà quelques tableaux de Pierre Bichet et les œuvres majeures léguées qui ont été utilisées par l’exposition sont aujourd’hui au musée. Cette donation sera effec tive dans l’année 2024, après passage chez le notaire. À la demande des héritiers, ces œuvres seront valorisées en ligne dans le catalogue collectif des collections des musées de France “Joconde”. C’est une référence incontournable.” Daniella Thiébaud-Fonck rap pelle qu’une réflexion sur le stockage des collections figure au menu du schéma directeur immobilier mené sur l’ensemble des bâtiments communaux. “La directrice du musée et son équipe ont travaillé sur un programme de mise en réserve et de valori sation des collections. Ce qui sous-entend de gérer les autres donations comme le fonds Stai nacre qui a besoin d’être inven torié et numérisé.” n F.C. Zoom 449 œuvres l 11 peintures majeures dans la carrière de l’artiste l 394 lithographies l 8 gravures sur cuivre l 2 livres de lithographies tirées à part l 18 dessins représentant le château de Joux l 18 carnets de dessins l 1 pierre lithographique l 1 plaque de cuivre l 2 plaques de zinc
CULTURE
La valeur du fonds Bichet estimée à 115 450 euros 449 œuvres de Pierre Bichet intégrées dans les collections du musée
Bichet, les deux enfants du pein tre se sont rapprochés du musée” , note Daniella Thiébaud-Fonck, l’adjointe à la culture. Le projet d’acquisition, selon le terme juridique d’usage, a alors été présenté le 30 novembre en Commission Scientifique Régio nale d’Acquisition et à la Direc tion Régionale des Affaires Cul turelles de Bourgogne-Franche-Comté. Dans le détail, cette donation comprend 449 œuvres réalisées par le peintre entre 1946 et 2007. Elles ont été conservées dans
l’atelier de l’artiste par la famille. Le décès de Suzanne Bichet, épouse de Pierre en 2022, a incité les fils et ayant droits à proposer ce don. “C’est une façon de faire partager la collection au grand public, de la mettre sous la protection du musée qui aura pour mission d’entretenir et de valoriser ce patrimoine” , poursuit l’élue. Les œuvres sélectionnées s’in tègrent tout à fait dans la stra tégie développée par le projet scientifique et culturel du Musée de Pontarlier, voté par le conseil municipal le 9 juillet 2018 et approuvé par le Service des Musées de France du ministère de la Culture le 19 mai 2019. Ces œuvres rendent compte du parcours de cet artiste régional du XX ème siècle et de la diversité de création artistique foison nante de cette période. Elles s’inscrivent également dans la continuité de l’œuvre des artistes fondateurs du Salon des Annon ciades, qui constitue l’essentiel du fonds de peinture comtoise du Musée. Ce salon qui a contribué à la renommée de Pontarlier a sans doute été déterminant dans la vocation de Pierre Bichet qui a grandi dans la maison familiale située juste en face de la cha
pelle, à l’angle de la rue de la République et de la rue Sainte Anne. Exposant depuis 1954, Pierre Bichet devient l’un des plus fervents animateurs des Annonciades avant d’en prendre la présidence en 1967. L’artiste pontissalien fut aussi un fidèle compagnon du vulcanologue Haroun Tazieff avec qui il effec tua de multiples voyages en tant que cadreur et opérateur de prises de vues pour différents films sur les volcans. Il participa aussi activement dans les années 70-80 aux campagnes de fouilles des tumulus de la plaine de l’Arlier dont les ves tiges sont aujourd’hui présentés au sous-sol du
Les héritiers du peintre qui a su si bien reproduire les paysages du Haut-Doubs ont fait don de 449 œuvres dont l’intégralité du fonds de lithographies au musée municipal qui aura la charge d’entretenir et de valoriser ce nouveau fonds très riche.
P ierre Bichet reste une valeur sûre sur le plan de l’attractivité. La preuve : l’exposition qui lui a été consacrée du 1 er juillet au 7 janvier a attiré 6 450 visi teurs, soit la meilleure fréquen
tation enregistrée au musée municipal de Pontarlier depuis 2012. “Cette exposition a confirmé l’intérêt du public vis à-vis de l’artiste et conforté ce projet de donation. Suite à cet événement, Jean-Luc et Vincent
“À la demande des héritiers, ces œuvres seront valorisées en ligne dans le catalogue col lectif “Joconde” des collections des musées de France”, explique Daniella Thiébaud-Fonck, l’adjointe à la culture.
musée. Artiste
“Cette donation sera effective dans l’année 2024.”
touche à tout, Pierre Bichet s’est forte ment investi dans la créa tion du musée municipal de Pontarlier, officiellement inauguré en 1982. Sur le plan pictural, c’est surtout dans la repré sentation des
EN BREF
LA CLUSE-ET-MIJOUX Circulation Fermés à l’idée de fermeture La R.N. 57 doit être fermée quatre mois
Premiers sapins La Communauté de Communes des Portes du Haut-Doubs en partenariat avec la L.P.O. propose vendredi 22 mars de 18 h 30 à 21 heures une sortie nature “À l’écoute de la nuit” sur la commune des Premiers Sapins. Immergez-vous dans le monde nocturne et de sa faune caractéristique à travers une balade ludique, à la lueur de vos sens, guidé par un expert naturaliste. Sortie gratuite. Nombre de places limité. Inscription obligatoire au 03 81 65 15 15 ou sur contact@portes-haut-doubs.fr Fleurs Doubs Tourisme a organisé le mois dernier son palmarès des villes et villages fleuris. Parmi les communes “3 fleurs”, on trouve Métabief. Les fermes fleuries ont également été récompensées. Parmi les fermes en activité, une a décroché le 1er prix ex aequo : le G.A.E.C. du Séquoia à Arçon. Dans la catégorie fermes anciennes, le 1er prix revient à Claudine Brenet de La Cluse-et-Mijoux, le 2ème prix à Odile Chabot d’Aubonne. Dans la catégorie Fruitières Fromageries, le 1er prix a été attribué à la Fruitière du Toit du Doubs aux Fourgs, le 2ème prix à la Fromagerie de Gellin et le 3ème prix à la Coopérative de la Brune-la-Marre à Maisons-du Bois-Lièvremont.
de mai à septembre au niveau de La Cluse-et-Mijoux. Les usagers et socio-professionnels font le point. Et la grimace.
Luc Saintoux de l’Auberge du Château de Joux n’est pas le seul à regretter ces multiples fermetures de la R.N. 57.
À La Cluse-et-Mijoux, la fermeture de la R.N. 57, programmée du 2 mai au 17 septembre pour la réfection de canalisa tions d’eau, ne passe pas. Un collectif de commerçants, d’ar tisans et de professionnels de santé s’oppose à cette coupure qui s’étendra du pont jusqu’au milieu du village. “Nous avons déjà eu une coupure de juillet à novembre dernier pour refaire le pont de la Tuilerie qui permet de franchir la rivière la Morte” regrette Luc Saintoux, le patron de l’Auberge du château de Joux qui s’exprime au nom d’un collectif de commerçants et de professions médicales du secteur qui a lancé une pétition le 16 février dernier sur change.org. Une pétition qui a récolté plus de 830 signatures à ce jour. “À l’Auberge, nous avions déjà perdu 50 % de notre
chiffre d’affaires, le boulanger 30 %… Il aurait été bien que les décideurs de ce projet (élus du Grand Pontarlier, respon sables des travaux) nous consultent pour que l’on orga nise nos fermetures de 2024. On nous dit que rien n’est encore décidé mais nous connaissons des entrepreneurs ou des employés du service des
Eaux qui ont déjà les dates du chantier.” Luc Saintoux regrette surtout de ne pas avoir été assez consulté. “Nous ne sommes pas contre les tra vaux mais contre le fait d’avoir été mis devant le fait accompli. Nous
Crispation exacerbée concernant le cœur de l’été.
arrêt embêté, il ira consulter dans une autre ville.” La non-officialisation du projet, aussi, pose question. “Nous essayons d’avoir des informa tions claires et précises mais c’est difficile” confirme Frédéric Deleule, le vice-président de l’Office du tourisme du Pays du Haut-Doubs. “Il n’y aura pas que les commerçants de La Cluse-et-Mijoux qui seront impactés mais tous ceux du Grand Pontarlier. Nous avons
voulons interpeller les déci deurs du Grand Pontarlier et leur demander s’ils ont fait une étude sur l’impact économique de ces travaux. Nous nous demandons s’il n’y avait pas d’autres solutions comme la circulation alternée, le travail de nuit, ou repousser ces tra vaux de canalisations à 2025. Pour l’instant, on nous écoute mais on ne nous entend pas. Et là je ne parle pas que pour moi. Si un médecin est sans
l’impression qu’il y a la poli tique du Grand Pontarlier d’un côté et les acteurs du tourisme de l’autre. Nous voudrions que les élus nous disent clairement pourquoi ils font ces travaux à ces dates-là. Le gros point de crispation est sur les trois semaines de fermeture totale entre fin juillet et début août. Il aurait mieux valu faire ça en septembre pour nos com merçants.” n A.A.
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