La Presse Pontissalienne 290 - Mars 2024
Pontarlier et environs 17
La Presse Pontissalienne n°290 - Mars 2024
POLITIQUE La France mauvaise élève “Cette question de l’apprentissage de la lecture est un scandale d’État” La députée mortuacienne Annie Genevard vient de boucler une mission d’information sur l’apprentissage de la lecture. Le niveau des élèves entrant au collège n’a jamais été aussi bas.
La députée, ancienne enseignante, en visite dans une école de Pontarlier avec le maire Patrick Genre.
pas été formés. Il faut aller beau coup plus loin. L.P.P. : Dans votre rapport co-écrit avec votre collègue Renaissance Fabrice Le Vigoureux, vous préconisez 35 mesures. Quelles sont les priorités absolues selon vous ? A.G. : Il faut commencer par mieux former les enseignants à l’apprentissage de la lecture. Ce sont les jeunes professeurs eux-mêmes qui sont deman deurs d’une formation plus pro fessionnalisante sur cette ques tion. L’apprentissage de la lecture est noyé dans l’appren tissage du français alors qu’il faudrait un enseignement spé cifique. Autre priorité : la méthode utilisée n’est pas la bonne. On sait pertinemment, et les scientifiques l’ont encore prouvé, que la méthode sylla bique est la plus efficace. Les enseignants ont utilisé un temps la méthode globale, qui a fait des ravages chez les élèves fra giles. Puis ils se sont mis à pra tiquer une méthode mixte entre
L a Presse Pontissalienne : Les résultats de plusieurs enquêtes officielles font état d’un nouveau recul des performances des élèves français en matière de lecture. Inquiétant ? Annie Genevard : C’est justement parce que je vois bien que cette question n’avance pas depuis des années que j’ai demandé à l’Assemblée de mener cette mis sion d’information. Ce sujet ne peut pas rester comme cela sans qu’on le traite vraiment. Près de la moitié des élèves qui arri vent en 6 ème n’ont pas le niveau requis en lecture. Cette question de l’apprentissage de la lecture est un scandale d’État. Non seu lement le niveau ne progresse pas, mais il y a une dégradation au fur et à mesure des évalua tions. Sur cette question, on ne
les deux, et on soumet ainsi l’en fant à des stratégies qui se concurrencent. Il faut une méthode syllabique basique, basée sur des textes simples et déchiffrables. Il faut mettre la priorité au décodage en C.P. avec des supports adaptés et des temps distincts, et à un rythme soutenu pour que l’élève ne s’en nuie pas non plus. Et l’appren tissage de la syntaxe, de la gram maire, du vocabulaire, doit se faire sur d’autres supports et à d’autres moments de la semaine. L.P.P. : D’autres priorités ? A.G. : Il faut réhabiliter le livre objet dans notre société. Les temps de lecture partagés avec les parents, c’est capital. Il faut aussi renforcer les bibliothèques dans les écoles, certains élèves
met pas en œuvre la bonne stra tégie. L.P.P. : Des mesures ont pourtant été prises comme le dédoublement des classes. C’est encore insuffisant ? A.G. : Il faut prendre des mesures radicalement différentes. On peut affirmer que les résultats du dédoublement des classes ne sont pas au rendez-vous d’autant que cette mesure ne concerne
ne voient jamais aucun livre à la maison. Et les études les unes après les autres démontrent que le numérique perturbe les apprentissages. Une autre prio rité, ce sont les manuels sco laires. Dans certaines écoles, il y a des vrais manuels, dans d’au tres pas du tout, certaines ont des manuels récents, d’autres non. Il faut impérativement uni formiser et labelliser les manuels de lecture. Nous avons aussi des préconisations pour les enfants allophones, qui parlent une autre langue maternelle, en inci tant les parents à apprendre eux-mêmes la langue française et à leur ouvrir l’école. L.P.P. : Comme d’autres missions d’in formation, ne craignez-vous pas que celle-ci tombe aux oubliettes ?
A.G. : Non, je sais que le Premier ministre partage ces préoccu pations. Et ce rapport parlemen taire a déjà eu une traduction concrète puisque le gouverne ment s’est engagé à ce que les manuels soient labellisés par une commission indépendante composée d’enseignants et de scientifiques. La question de la formation des enseignants, c’est également dans les tuyaux. Je pense qu’on a été entendus et on sera bien présents pour suivre cette question de très près. Cela fait des années que je me bats sur ces questions, c’est ma grande priorité. C’est un devoir absolu pour le système éducatif français d’être meilleur dans l’apprentissage de la langue française. n Propos recueillis par J.-F.H.
“Il faut réhabiliter dans notre société l’objet-livre.”
qu’une minorité de classes, celles en zones d’édu cation priori taire. Et ce dédoublement supposerait une pédagogie adap tée à laquelle les professeurs n’ont
WENGER NICOLAS
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Le commerce est dans les gènes de la famille Violette nes de la famille Violette
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