La Presse Pontissalienne 279 - Avril 2023
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La Presse Pontissalienne n°279 - Avril 2023
VIE ASSOCIATIVE Une situation tendue De plus en plus d’animaux, et de plus en plus de frais pour la S.P.A.
L es images du sauvetage d’urgence effectué récemment à Belfort chez un propriétaire de chats de race sont choquantes. La vue de ces animaux faméliques dans un état sani taire pitoyable soulève l’indignation. Comment peut-on en arriver là ? “On a récupéré 25 chats. Ils ont été répartis dans plusieurs refuges et certains sont désormais en convalescence à la maison des Chats rue Pierre Corneille à Pon tarlier. C’était l’ancienne maison d’ha bitation de notre généreux légataire grâce à qui nous avons pu construire en 2015 le nouveau refuge de la S.P.A. de Pontarlier” , constate Florian Ferraroli qui ne compte plus les années à la tête de l’association S.P.A. Pontarlier. Tout comme il ne s’étonne pas que cer tains puissent être aussi cruels. “On a toujours autant d’abandons et de cas de maltraitance animalière à gérer. Le refuge de Pontarlier accueille une cen taine d’animaux avec une cinquantaine le refuge pontissalien de la S.P.A. se désespère toujours du nombre d’abandons et de cas de maltraitances animalières. Avec un taux de remplissage à faire pâlir plus d’un hôtelier,
Morgane l’une des salariés avec Tina, lévrier candidate à l’adoption.
font des virements permanents d’1 euro par mois” , glisse Florian Ferraroli. Une dizaine de bénévoles viennent régu lièrement aider les salariés, sans compter ceux qui prennent un peu de leur temps pour promener les chiens. La S.P.A. de Pontarlier adhère à la Confédération Nationale Défense de l’Animal. Basée à Lyon, cette structure qui regroupe 270 associations et refuges. n F.C. Le refuge de Pontarlier a recueilli quelques chatsvictimes de maltraitance animalière.
dépenses, plus de frais. “On est toujours en difficulté financière et toujours à la recherche de bénévoles pour nous aider à nettoyer les locaux, promener les chiens…” Les sources de financement n’ont guère changé entre les dons, les cotisations, les remboursements des frais d’adoption et quelques subventions. Quelques enseignes acceptent de donner de la nourriture. “Le 14 mai, on organise aussi une vente de fleurs au refuge situé près de la déchetterie. On a également mis en place un teasing qui rassemble actuel lement entre 70 et 80 personnes qui nous
de chiens et quarante chats et quelques rongeurs, lapins, cochons d’Inde…” L’in souciance pour ne pas dire l’irrespon sabilité, le contexte inflationniste, les accidents de la vie : maladie, séparation figurent parmi les causes d’abandon les plus récurrentes. “On peut aussi ajouter des frais vétérinaires irréalistes sans aucun rapport avec le coût de la vie” , poursuit le président du refuge qui emploie aujourd’hui trois salariés à temps plein : Morgane, Francine et Fabien. Qui dit plus d’animaux à entretenir, à nourrir, dit par conséquent plus de
ÉCHANGE
Grenier et Xavier-Marmier
D ésuet le latin ? Pas à Pontarlier. La langue morte a repris de la vigueur depuis quelques années, sous l’impulsion notamment de Les latinistes de Pontarlier attendent leurs amis Turcs Après un séjour passé dans la région d’Izmir en Turquie, les élèves pontissaliens de Grenier et de Xavier-Marmier accueillent les élèves turcs à partir du 24 avril.
viennent un peu moins nombreux que prévu car certaines familles ont été tou chées indirectement par le récent trem blement de terre, ça a un peu bouleversé l’organisation” note Sylvie Glauser. Les encadrants ont concocté un programme orienté nature pour ces jeunes venus d’une ville de plus de 4 millions d’ha bitants. “Nous les emmènerons du côté de Baume-les-Messieurs dans le Jura, puis à Métabief pour la luge d’été. Ils visiteront également une cave à fromage et nous irons à Besançon visiter les prin cipaux musées. Ils passeront également une matinée en cours avec leurs corres pondants” ajoute l’enseignante. Le Latin semble reprendre du poil de la bête à Pontarlier. Une quarantaine de collégiens le pratiquent cette année. “On a doublé les effectifs par rapport à l’an dernier” se réjouit Sylvie Glauser. Selon elle, le latin aurait d’excellentes vertus de remédiation et serait égale ment bénéfique pour les élèves souffrant de dyslexie, “parce qu’en latin, on écrit ce qu’on entend.” Et la mythologie conti nue à fasciner les élèves. Un des comptes Tik Tok très en vogue actuellement chez les jeunes raconte la grande épopée d’Ulysse dans l’Iliade et l’Odyssée. n J.-F.H.
Sylvie Glauser, enseignante de lettres classiques, latin et grec au collège Gre nier et de sa collègue de Xavier-Marmier. Ensemble, elles ont créé le projet “Via latina” dont l’objectif est de créer des ponts entre collégiens et lycéens lati nistes. “Pour bien les motiver, on les a amenés à préparer un échange avec un établissement francophone d’Izmir en Turquie, un endroit que connaissait déjà bien ma collègue de Xavier-Marmier qui avait enseigné dans ce pays” indique Sylvie Glauser. Le rapport avec le latin ? Les vestiges romains situés sur la côte égéenne de la Turquie, notamment Éphèse, la cité antique romaine. Une splendeur que les 26 chanceux élèves pontissaliens ont eu l’occasion d’aller découvrir lors d’un premier échange en octobre dernier. Une dizaine de jours dans la région d’Izmir où les latinistes de Pontarlier étaient hébergés dans les familles des élèves turcs. “Les familles ont fait décou vrir des choses fantastiques à nos élèves” ajoute l’enseignante qui était aussi du voyage. Cette fois, c’est aux élèves pontissaliens d’accueillir leurs homologues turcs. Ils arriveront dans le Haut-Doubs le 24 avril pour une bonne semaine. “Ils
Les jeunes Pontissaliens
avaient eu l’occasion
de découvrir la magnifique cité antique d’Éphèse lors de leur séjour à l’automne.
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