La Presse Pontissalienne 276 - Janvier 2023

Pontarlier 13

La Presse Pontissalienne n°276 - Janvier 2023

ÉDUCATION Rue de la Libération La première cour d’école non genrée de Pontarlier ? La Ville a lancé une grande consultation pour la réhabilitation de la cour de l’école Joliot-Curie. Élèves, parents, enseignants et même habitants du quartier seront sollicités.

L e C h i f f re

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C’

mis en œuvre “au cours de l’année 2024.” Pour mener à bien cet inédit projet collaboratif, la Ville de Pontarlier s’est adjointe les services du réseau Canopé, le réseau public de formation des ensei gnants qui viendra en appui technique et de conseil. Cette première en appel lera sans doute d’autres. “Si ce premier projet se solde par un succès, nous le dupliquerons sur d’autres cours d’école” confirme Olivia Guyon. n J.-F.H. grande région, grâce notam ment au Haut-Doubs et à Besançon, le département du Doubs est un des deux seuls (avec la Côte-d’Or) à avoir gagné des habitants sur les huit départements que compte la région. La Bourgogne Franche-Comté compte désor mais 2 801 695 habitants. C’est 19 000 de moins qu’en 2014, conséquence d’un solde naturel désormais déficitaire. Depuis 2015, le vieillissement de la population régionale conduit à un nombre de décès supé rieur à celui des naissances. l

est désormais la population offi cielle du Grand Pontarlier avec ses

dix communes autour de Pon tarlier (la capitale du Haut Doubs passe, elle, de 17 413 à 17 738 habitants entre les deux derniers recensements de 2014 et de 2020). La population du Grand Pontarlier a gagné 1 432 habitants entre les deux recen sements. C’est la plus forte hausse des principales intercommunalités de Bourgogne-Franche Comté. Au sein de la

“R endre cette cour adaptée aux besoins et aux attentes de chacun” , tel est l’objectif de la muni cipalité de Pontarlier à travers ce projet piloté par l’adjointe à l’Éducation Olivia Guyon. Pour la Ville, cette démarche participative est une grande première, qu’elle pourrait bien reproduire si le

de place aux jeux de ballon, souvent l’apanage des garçons, et offrant davan tage d’espaces communs pour créer plus de mixité. Besançon l’a initié l’an dernier sur une de ses écoles, estimant que la cour de récré illustre trop la séparation des sexes au sein de l’école… “Nous ne vous interdisons rien, confirme Olivia Guyon. Le concept de cour non genrée fera partie des propo sitions que nous ferons, mais c’est bien les usagers de la cour qui décideront de sa future physionomie” insiste l’élue pontissalienne. Ce processus de consultation se dérou lera en plusieurs phases. D’abord ce sont les élèves qui ont été consultés pour imaginer leur cour d’école de demain. Ensuite, les enseignants seront interrogés, puis les parents, et “même les gens du secteur à travers la maison de quartier, car on peut très bien ima giner que cette cour devienne à usages mixtes, et donc accessible aux gens du quartier comme lieu de loisirs ou de repos quand l’école ne fonctionne pas. Cela fera aussi partie des propositions.” Au cours de cette phase de consultation

succès est au rendez-vous. Cette cour d’école traditionnelle, dépourvue d’ar bres, a été ciblée pour notamment devenir un îlot de fraîcheur permettant de lutter contre les effets du réchauf fement climatique. Mais la démarche va beaucoup plus loin, et peut-être même jusqu’à en faire une cour dite non genrée, c’est-à-dire laissant moins

qui s’étalera sur plusieurs semaines, toutes les suggestions seront les bien venues et feront l’objet d’un grand “kackathon” en mars prochain, sans doute le 8. “Ce jour-là, nous constitue rons des équipes qui proposeront cha cune un projet à la fin de la journée et les meilleurs seront retenus” ajoute M me Guyon. Ensuite, ces meilleures propositions fusionneront pour établir des préconisations aux architectes, paysagers, designers et constructeurs de la cour. Le projet de rénovation sera

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La cour de l’école Joliot-Curie sera transformée en fonction du souhait de ses usagers actuels et futurs (photo Ville de Pontarlier).

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