La Presse Pontissalienne 275 - Décembre 2022

Pontarlier et environs 15

La Presse Pontissalienne n°275 - Décembre 2022

LA CLUSE-ET-MIJOUX

Née le 21 novembre 1922

Marie Lucas, la centenaire du village bon pied, bon œil

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E n lui proposant de venir la chercher en side-car pour l’emmener à la salle des fêtes partager le repas des classes, Dominique Rousselet savait très bien que cela n’allait pas l’effrayer. Seule coquetterie, avec le caractère bien trempé qui est le sien, elle refusera de mettre le casque pour ne pas se décoif fer. Ne tenant absolument pas à s’ex primer sur sa prime jeunesse, Marie Lucas fixe le curseur de ses origines à son évacuation dans le Jura pendant la Seconde Guerre Mondiale. Elle a alors 17 ans et se retrouve finalement placée dans une ferme à Fraroz, dans le secteur de Nozeroy. “Oui, j’en ai bavé même si c’est à cette époque que j‘ai rencontré Armand, mon futur mari qui était originaire d’Onglières.” Fromager de formation, il va tra vailler avec son épouse dans plu sieurs ateliers locaux. Le chapitre et les troubles musculo-sque lettiques, cette année, le fil conducteur de notre action autour du handicap concerne la santé mentale. Depuis plu sieurs années, nous nous bat tons pour lever les préjugés autour du handicap au sein de notre structure et pour expli quer que le handicap et le tra vail ne sont pas deux notions incompatibles” indique Lucie Louvet, la responsable de la communication d’Habitat 25. “Habitat 25 s’est engagé dans le maintien dans l’emploi des collaborateurs touchés par un handicap. La motivation est avant tout de capter ou de conserver des talents et des compétences” ajoute Laurent Gaunard, le directeur général d’Habitat 25. Les collaborateurs de l’agence pontissalienne d’Habitat 25 ont pu ainsi participer à un atelier sophrologie et à un jeu en ligne sur la santé mentale. En matière d’accueil de per sonnes handicapées, l’entre prise dépasse ses obligations. En 2021, 16 collaborateurs étaient concernés, représentant 14 emplois à temps plein, pour une obligation réglementaire de 10. n J.-F.H.

On vieillit plutôt longtemps et en bonne santé au pied du château de Joux, la preuve avec cette mamie pleine de tonus pratiquement autonome qui cuisine, conduit, jardine, nage…

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courses ou aller nager à la piscine. “Mon fils travaille dans le sport. Il m’a toujours poussé à faire des activités physiques. J’ai appris à nager à 64 ans en arrivant au club du 3 ème âge. Il y avait une sec tion d’apprentissage de la nata tion.” Depuis, Marie Lucas ne compte plus les participations à la tra versée du lac Saint-Point où elle remportait très souvent le trophée de la longévité ! Ski, parapente, montgolfière, rien ne l’arrête. Au quotidien, elle continue à jardiner, rendre visite à ses amis et tenir sa maison. Marie Lucas a bien de la chance. n F.C.

ans” , note l’alerte centenaire qui s’est toujours plue dans ce quartier où les habitants avaient l’habitude de se retrouver les uns chez les autres. Autre temps, autres mœurs. Si quelques nonagénaires ont per mis d’entretenir assez longtemps ces relations de bon voisinage, Marie Lucas est la seule à avoir franchi le cap séculaire. Sa gen tillesse lui vaut d’être toujours bien entourée, par sa famille, des amis. “J’ai trois petits-enfants et trois arrière-petits-enfants” , confie celle qui avait passé sur permis de conduire en 1953. Elle conduit toujours et se déplace au village ou à Pontarlier pour faire ses

fromager se terminera 25 ans plus tard à Sarrageois. Entre temps, le couple aura deux enfants : un garçon et une fille âgés respectivement aujourd’hui

de 77 ans et 69 ans.Armand intè gre ensuite la cor poration des che minots. La famille vient s’installer à La Cluse-et-Mijoux dans la maison de garde-barrière située le long de la voie ferrée. “J’ai fait la garde-bar rière pendant trois

Ski, parapente, montgolfière, rien ne l’arrête.

Quand Dominique Rousselet est venue chercher la doyenne en side-car pour le repas des conscrits, Marie Lucas n’a pas hésité à prendre place dans le panier.

INSERTION Semaine du handicap Habitat 25 sensibilise à la question du handicap Depuis plusieurs années, l’organisme public multiplie les actions destinées à lever

ASSOCIATION

Des dizaines de fidèles

L’Atelier musical recherche des salles L’association qui orga

I ls font danser les seniors tous les dimanches. Pour certains d’entre eux, c’est devenu un rendez-vous incontournable qu’ils ne manqueraient pour rien au monde. Jusqu’à récemment, tout petit monde se retrouvait au Komplex à Pontarlier dans une salle où ils pouvaient guin cher à leur aise au son de l’ac cordéon et des musiciens. Mais depuis que le Komplex a réalisé des travaux et complété ses acti vités de loisirs, l’association “Ate lier musical” s’est retrouvée orpheline de salle.Alors elle com pose tant bien que mal entre les différentes communes du Haut Doubs pour trouver des salles des fêtes équipées de parquet pour les danseurs. Le 11 décem bre, c’est à la salle des fêtes d’Houtaud que les danseurs se retrouveront pour un après-midi animé par Benoît Chabod. Le des salles depuis qu’ils ne peuvent plus venir au Komplex à Pontarlier. nise des thés dansants tous les dimanches dans le Haut-Doubs est confrontée à la difficulté croissante de trouver

les préjugés sur le handicap. Son agence de Pontarlier est également concernée.

D es immersions dans l’entreprise de per sonnes en situation de handicap, des confé rences, mais aussi des serious games, des ateliers sophrologie et yoga, des informations sur

la démarche de reconnaissance du statut de travailleur han dicapé… Le bailleur social Habitat 25 qui emplois 174 col laborateurs a fait de la pré vention et du handicap un de sesmarqueurs. “Après le cancer

Les danseurs ont besoin de salles munies d’un parquet (photo d’illustration).

nier relativise pourtant les dif ficultés : “Si un dimanche on n’a pas de salle, alors on ne fait pas.” Mais pour certains, cette situa tion est devenue difficile à gérer. “Il faut qu’on alerte nos élus locaux afin qu’ils nous aident à trouver la possibilité de louer des salles plus facilement” invite Noël Sauge, un des fidèles par ticipants à ces rendez-vous domi nicaux. L’Atelier musical fait danser des personnes âgées entre 55 ans pour les plus jeunes, jusqu’à 92 ans pour le plus ancien partici pant. n

18 décembre, ils se réuniront aux Granges-Narboz, avec le musicien Hippolyte. Le premier semestre 2023 est en bonne partie bloqué. Mais pour le reste de l’année, c’est encore l’incertitude. “À chaque thé dansant, nous accueillons une bonne centaine de personnes, dont beaucoup de fidèles, et tou jours avec un orchestre différent. Mais c’est vrai que nous rencon trons de plus en plus de difficultés pour trouver des salles” constate Jean Bressand, le président de cette association créée il y a une bonne dizaine d’années. Ce der

Mi-novembre, Marie-Ange, à gauche, collaboratrice d’Habitat 25 au service comptabilité,

a accueilli, en immersion professionnelle, Lucie, à droite, dans le cadre du Duo Day.