La Presse Pontissalienne 274 - Novembre 2022

Pontarlier 13

La Presse Pontissalienne n°274 - Novembre 2022

PONTARLIER

Association Travail et Vie

Un accueil de jour pour les victimes de violences conjugales Au 8, rue Montrieux, l’association Travail et Vie a ouvert un second accueil de jour réservé aux femmes victimes de violences conjugales. Le lieu, sécurisé, leur permet de souffler, de se reposer et d’effectuer des démarches administratives.

Mélanie Dulize et Claude Bouffet de l’association Travail et Vie présenteront l’accueil de jour pour les victimes de violences conjugales le 18 novembre, lors de portes ouvertes.

C’ est un lieu qui n’existait pas sur Pontarlier. Les victimes de violences conjugales se retrouvant le plus souvent esseulées et isolées. Et pourtant en 2020, dans le Haut-Doubs, 70 appels au 115 ont été recensés, un chiffre en augmentation. Face à ce constat, l’association Travail et Vie a effectué de gros travaux pour aménager dans son bâtiment 8, rue Montrieux, un second accueil de jour, dédié celui-ci aux victimes de violences conjugales. Ces dernières peuvent y accéder par une entrée indépendante et sécurisée, de manière totalement anonyme. “L’accueil de jour est une solution pour répondre aux besoins primaires des victimes, explique Méla nie Dulize, coordinatrice générale de l’association. Lorsqu’elles appellent le 115, il y a seulement quelques places d’hébergement. Sinon, elles sont ins tallées à l’hôtel. Mais comment faire à

manger ? des lessives ?” Sur plus de 100 m 2 et deux étages, l’ac cueil de jour se compose d’une grande salle de vie où il est possible de cuisiner, d’un salon pour se relaxer ou pour les siestes des enfants, d’une salle de bain spacieuse pensée également pour les bébés, et d’un bureau dédié aux par

times de violences conjugales. “À 17 heures, l’accueil de jour ferme, c’est un crève-cœur de les faire partir, soupire Claude Bouffet. On réfléchit sur la suite logique de l’accueil de jour, pour trouver un toit sécurisé, même provi soire.” En attendant, ce nouvel espace dédié peut permettre aux victimes de vio lences de pousser plus facilement la porte de l’association et y trouver un abri. Il est à découvrir le 18 novembre lors de portes ouvertes. n L.P. Renseignements : Portes ouvertes du nouvel espace dédié aux victimes de violences conjugales, le 18 novembre, 8 rue Montrieux.

réuni près de 3 000 euros. L’association est en attente de signature pour une convention avec l’Agence régionale de santé. “C’est pour nous une reconnais sance, relève Claude Bouffet. À travers l’A.R.S., nous pourrons tenir une per manence à la maison de santé pour les victimes de violences conjugales. La prise en charge sera faite par un méde cin, un psychologue, une personne de Travail et Vie. L’association pourra également diriger vers la maison de santé les femmes venues à l’accueil de jour.” Travail et Vie assure aussi des permanences santé dans leurs locaux pour les deux accueils de jour. Alors qu’elle fête ses 30 ans, l’associa tion a ressenti le besoin de s’ouvrir à d’autres activités. Elle est en pleine réflexion pour trouver des solutions d'hébergement pour les femmes vic

qu’elles ne repartent pas” , souligne Claude Bouffet, président de l’asso ciation. Le projet a vu le jour grâce à un appel à projet via France Relance. Travail et Vie y a répondu et a été lauréat. L’État, via France Relance, finance ainsi environ 40 % du projet budgété à 200 000 euros. Le Département du Doubs et la fondation A.F.N.I.C. ont accordé des subventions. Celles de la Région et la communauté de communes du Grand Pontarlier devraient égale ment suivre. Dès le début, l’association Travail et Vie a été portée par un élan de soli darité. Des particuliers ont fait don du mobilier, les usagers de l’accueil de jour existant ont participé à la réno vation de certains meubles. Une cam pagne de financement participatif a

tenaires de l’association : psychologues, assistantes sociales, médecins, etc. “Notre accueil de jour pour les personnes en très grande précarité et sans toit n’était pas propice pour des victimes trau matisées, surtout avec des enfants. Bien souvent, si une solution pérenne n’a pas été trouvée dans les dix jours, 60%des femmes hébergées à l'hôtel repar tent chez elles. Notre but est de les soutenir pour

70 appels au 115 en 2020

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