La Presse Pontissalienne 272 - Septembre 2022

28 Mouthe - Région des lacs

La Presse Pontissalienne n°272 - Septembre 2022

LABERGEMENT-SAINTE-MARIE Le collège Sainte Jeanne-Antide enfin inauguré La cérémonie s’est tenue au début de l’été en présence des élus et de l’ensemble de la communauté éducative de cet établissement refait à neuf. Un pari sur l’avenir.

3,360 millions d’euros

“Le coût des mises aux normes a été déterminant dans le choix de repartir sur du neuf”, justifie Michel Vermot le président de l’organisme de Gestion de l’Enseignement Catholique Sainte Jeanne-Antide.

C eux qui connaissaient le collège dans sa version précédente ris quent d’être surpris en décou vrant comment il se présente actuellement. L’expression “faire table rase du passé” prend ici tout son sens. L’établissement qui a ouvert ses portes à la rentrée 2019 est tout neuf. Il méri tait bien une vraie inauguration,

laquelle a été retardée sur fond de Covid.

Tous s’accordent aujourd’hui à recon naître l’intérêt de repartir sur du neuf. “Les premiers échanges sur ce projet remontent à 2015 quand se posait déjà la question de la mise en accessibilité. Le coût des mises aux normes s’élevait à 1,5 million d’euros sans compter la rénovation des toitures avec une esti

cinéma. Le chantier n’a pas échappé à quelques caprices de la nature notam ment en périodes de fortes précipita tions, obligeant les ouvriers à évacuer l’eau. Le déménagement a débuté à partir de juin 2019 pour une mise en service à la rentrée 2019. Tout n’était pas encore achevé. L’établissement comprend 12 salles de classe, une salle à manger, un C.D.I., des locaux admi nistratifs. Autofinancement, dons, emprunt, vente de la maison Monnot ont permis de financer le montant des travaux. Le coût total s’élève à 3 360 000 euros pour un bâtiment de 1 700 m 2 . Cette rénovation renforce l’attractivité du collège dont l’effectif progresse chaque année pour varier entre 230 et 240 élèves scolarisés ici de la mater nelle à la 3 ème . n

Le chantier a été confié au Groupe 1 000 et sa mise sur plan à l’architecte Rachel Thuriet. Le permis de construire, déposé en mairie en sep tembre 2017, sera finalement accordé en février 2018. Une partie des classes est transférée dans la maison Monnot. Pas facile néanmoins de faire des tra vaux sans perturber la vie de l’établis sement. La kermesse de l’école n’est

mation variant entre 50 000 et 80 000 euros” , rappelle Michel Vermot, prési dent de l’organisme de Gestion de l’En seignement Catholique Sainte Jeanne Antide. Ces travaux importants ne permettaient pas, pour autant, de résoudre les difficultés inhérentes à la configuration des locaux, vétusté de certains lieux, coût de chauffage… Après mûres réflexions, décision a été prise de dépenser utile dans du neuf. À quel endroit ? Plusieurs options ont été étudiées. “On avait même envisagé de s’installer près du lac de Remoray mais on se situait alors en zone humide. La solution de reconstruire sur place s’est finalement imposée même si cela signifiait près de 220 000 euros de tra vaux de déconstruction et de désamian tage.”

pas déprogram mée. Elle a lieu dans l’ancien gym nase. Les anciens bâti ments sont peu à peu démolis. Non sans une certaine nostalgie comme ce fut le cas pour l’an cien théâtre et

L’établissement comprend 12 salles de classe.

Les locaux sont désormais modernes, lumineux et accueillants à l’image du C.D.I.

REMORAY-BOUJEONS Festival du palmier Le jardin partagé retrouve ses disciples

à faire comme un abri pour y stocker le matériel en installant un système de récupération d’eau de pluie. “Ce jardin, c’est un peu une utopie” , sourient Marysette, Jean et Marion. n F.C. Marion, Marysette et Jean s’occupent du jardin partagé de Remoray qui mobilise une quinzaine de personnes se retrouvant sur place une fois par semaine. Le Festival du Palmier L’association Arborescence organise cet événement le samedi 24 septembre à partir de 10 heures au jardin partagé. L’occasion d’associer la Mai son du patrimoine pour des visites de l’ancienne cure de Remoray. Un festival placé sous le signe du végétal en présence de maraîchers et apiculteurs avec troc de graines, concours de cuisine, concerts, petite restauration, buvette… n

Situé juste derrière la Maison de Patrimoine, cet espace potager cultive sa double vocation nourricière et sociale. Un lieu de partage absolu au sens propre comme au figuré.

L e retour aux valeurs essentielles gagne aussi du terrain dans le Haut Doubs où certains s’or ganisent pour mettre en place des actions qui soient à la fois utiles, agréables et bonnes pour l’homme et la planète. L’idée du jardin est partie d’un collectif d’habitants qui ont formé l’associationArborescence. “On est structuré en plusieurs commissions : énergie-transport, art et culture, gestion des déchets et jardin partagé” , détailleMary sette Jan qui s’occupe plus spé cifiquement de ce jardin avec deux collègues Jean et Marion. La commune a prêté le terrain où ont été mis en culture les pre miers carrés en 2019. Le jardin partagé est resté en jachère en 2020 sur fond de crise sanitaire. Il a repris forme en 2021 tout en retrouvant véritablement des couleurs au printemps dernier. Ses concepteurs l’ont imaginé en forme semi-circulaire avec

différents cercles de culture. “Chaque cercle a sa thématique : fleurs, légumes, petits fruits, plantes aromatiques. On l’ex ploite dans une démarche de per maculture. On privilégie les plantes locales car c’est souvent ce qui pousse le mieux. On utilise des variétés rustiques, anciennes, oubliées sans exclure des variétés adaptées aux changements cli matiques.” Dans ce jardin où tout est per

mis, l’équipe qui mobilise une quin zaine de fidèles, a choisi cette année de développer le système de paillage pour limiter l’assè chement et l’inva sion des mauvaises herbes. “L’entre prise d’aménage ment paysager Biesse nous a donné les copeaux de bois. Ici, l’ap

“On l’exploite dans une démarche de perma culture.”

vaient pas se déplacer.” Les adeptes du jardin partagé fonc tionnent par le biais d’un groupe WhatsApp. “On se retrouve sur site au moins une fois par semaine.” Il reste encore pas mal de choses

L’an dernier, une partie de la récolte a servi à la confection d’une soupe de courges et pommes de terre dégustée lors d’une soirée au jardin. “On a même effectué des livraisons chez les personnes âgées qui ne pou

prentissage se fait à l’usage. On n’est pas toujours d’accord. Cer tains sont contre l’arrosage, d’au tres estiment qu’il faut le mini mum nécessaire. Bref, on débat souvent et tant mieux” , poursuit Marysette Jan.

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