La Presse Pontissalienne 272 - Septembre 2022

Mouthe - Région des lacs 27

EN BREF

Un colloque les 14 et 15

Exposition Exposition “Carte blanche à Steven Grah” à la chapelle des Annonciades de Pontarlier jusqu’au 11 septembre. Entrée libre tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h. Des œuvres de l’artiste sont également exposées sur la façade de l’Hôtel de Ville dans le cadre de Reg’arts sur la ville. Ciné-piscine 10 septembre à 21 heures avec la projection du film “Le Grand Bain”, au bassin du centre aquatique. Fauteuils gonflables, eau chauffée à 32 °C, bonne ambiance et crêpes salées attendent les cinéphiles. Réservation obligatoire au 03 63 24 98 64. Comice Après deux années de report, la commune de Montperreux et l’association du comice de Montperreux 2020 sont heureuses d’organiser le comice agricole du canton de Pontarlier le samedi 17 septembre. Il se tiendra entre les villages de Chaon et de Chaudron. Soirée “Aquaciné” à l’Aqua2Lacs de Malbuisson samedi

D’ores et déjà, un nouveau chan tier est prévu l’année prochaine sur le massif du Risoux. L’archéo logie dans le massif du Jura a de l’avenir. n L.P. Inscription gratuite mais obligatoire avant le 15 septembre sur archeo jura2022@sciencesconf.org octobre prochains U n colloque se tient le 14 et 15 octobre à Pontarlier por tant sur les actualités de l’archéologie du Haut-Jura trans frontalier. L’objectif est de pré senter les résultats des travaux menés depuis 15 ans sur les reliefs jurassiens, de chaque côté de la frontière dont le Mont d’Or. Ces travaux permettent de docu menter les “formes d’occupation humaine et les dynamiques d’ex ploitation du milieu dans cette région” , selon le site dédié au colloque. Approches historiques ou paléoenvironnementales, le colloque brosse toutes les périodes chronologiques de l’aire géographique transfrontalière, de la Préhistoire aux époques modernes et contemporaines. n

Valentin Chevassu (au centre) et son équipe s’attellent à dater l’occupation de cette cabane rustique ruinée.

Valentin Chevassu, archéologue et responsable des fouilles qui ont lieu les deux premières semaines de septembre sur le massif. Si le groupe d’étudiants, bénévoles et archéologues a ressorti de la terre du mobilier - clous, céramiques, verre, datés a priori du XVII ème et XVIII ème siècle à confirmer - il se concentre sur l’émergence d’une cabane rustique. “On dégage les pierres pour comprendre celles qui sont de l’éboulis, on les retire pour

arriver au sol d’occupation” , expliqueValentin Chevassu. L’enjeu est de dater cet habitat pour amener une chronologie sur l’occupation des alpages. Les premières constatations laissent présager une datation aux alentours du XVIII ème siècle. “Il y a le même genre de cabanes dans d’autres mas sifs montagneux. Là, on va recons tituer le plan de l’habitat” , poursuit l’archéologue. L’année dernière, des prospections

sur le massif avaient été menées. Les relevés topographiques avaient permis de montrer des traces de fours à chaux, de charbonnières et d’une quinzaine de cabanes et habi tats ruinés. “Certaines étaient occu pées récemment jusqu’au XX ème siè cle, d’autres sont plus érodées donc plus anciennes” , souligne Valentin Chevassu. Ces cabanes n’avaient jamais fait l’objet d’études. De manière générale, les sommets du Haut-Jura ne sont pas souvent

sources de recherches archéolo giques, la faute à l’accessibilité et à l’environnement fait de pâturages et de forêts. “En 1991, il y avait eu une fouille sur le sommet du Mont d’Or, une céramique de l’âge de bronze avait été découverte” , remet l’archéologue. Après deux semaines de fouilles, la cabane mise au jour est recou verte. Car “la meilleure protection, c’est encore de les enterrer” , sou ligne Valentin Chevassu.

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