La Presse Pontissalienne 267 - Avril 2022

Mouthe - Région des lacs 17

La Presse Pontissalienne n°267 - Avril 2022

MOUTHE

Station intégrée L’exploitation du camping placée sous pavillon Espace Mont d’Or

En reprenant la gestion du Grand Chalet et de la station alpine, Espace Mont d’Or avait également proposé ses services pour reprendre le camping municipal de la source du Doubs.

ce n’est pas franchement le cas du Grand Chalet dont la réouverture impo sait des mises aux normes urgentes. “On a ouvert la piscine l’été dernier pour permettre l’accueil des scolaires et éventuellement des activités aqua ludiques. La commission sécurité a émis récemment un avis positif à la réouverture du Grand Chalet qui se fera en mai.” Avec les quantités de neige tombées cet hiver, quel bilan alpin peut-on dres ser à la station deMouthe ? Si Métabief a retrouvé le sourire, Mouthe ferait plutôt la grimace avec une fréquenta tion mitigée. “C’est dans doute le fait

L e concept de la station intégrée incluant l’exploitation des remon tées mécaniques à la commer cialisation des lits touristiques s’applique désormais à la source du Doubs. Ce scénario en trois actes débute quand la commune de Mouthe décide de solliciter le centre de vacances de Espace Mont d’Or satisfait de sa saison hivernale Le centre de vacances a plutôt réussi sa saison dans un contexte sanitaire peu favorable à l’organisation des classes de neige. “Le début de saison n’a pas été facile jusqu’aux vacances de février. On a aussi subi l’impact du Covid sur le personnel. Au final, on enregistre une fréquentation en baisse de 30 % par rapport à notre meilleur hiver” , annonce Éric Picot. n

Rochejean pour reprendre le bâtiment de la P.E.P. “Au départ, ils voulaient qu’on rachète le bâtiment. On leur a plutôt conseillé d’en faire l’acquisition pour éviter tout risque de voir ce bien partir à la promotion immobilière. On a finalement convenu d’une exploitation sur la base d’un bail emphytéotique de 25 ans” , rappelle Éric Picot, le directeur d’Espace Mont d’Or. Lasse d’éponger les déficits récurrents d’une station au bord de la fermeture, la commune élargit ensuite son par tenariat avec Espace Mont d’Or en lui proposant ensuite l’exploitation de la station alpine. Acte deux du nouveau modèle économique qui se dessine peu à peu à la source du Doubs. “Ce concept de gestion intégrée se retrouve dans de nombreuses stations qui fonctionnent sans argent public avec un seul opéra teur qui a toutes les cartes en main pour arriver à rentabiliser sa station. Et le camping s’intègre dans le modèle économique mis en place par Espace Mont d’Or à la source du Doubs.” Si le camping vient d’être refait à neuf,

Le camping de la source du Doubs ouvrira en mai.

sonnel polyvalent, de la mutualisation. Pourquoi, dans ces circonstances, avec les perspectives de réchauffement cli matique, reprendre la station de Mouthe ? “On sait que c’est un peu l’opération de la dernière chance. Pour nous, il y a encore un coup à jouer. Le site a tous les atouts pour la production de neige artificielle : le froid, l’eau… Cela ne suffira pas. Le salut de la station passe aussi par un réaménagement du front de neige avec des investissements dans les outils de production. Impossible d’être rentable sans lits touristiques disponibles, ce qui sous-entend d’ouvrir le Grand Chalet. On sait que la tran sition climatique sera effective d’ici 15 ou 20 ans, ce qui laisse le temps d’amor tir les investissements engagés dans la neige de culture notamment.” n

Il compte sur la remise en marche du Grand Chalet pour enclencher le mou vement. Depuis quelques années, le tourisme sur le Val de Mouthe s’est dégradé, faute de structures d’accueil et d’une offre de lits touristiques qui correspondent aux potentialités. “Aujourd’hui, tout est à Chapelle-des Bois. C’est bien de vouloir maintenir une station de ski mais pour quel public ? On peut considérer qu’il s’agit cette année d’une saison découverte qui nous a permis de nous familiariser avec le fonctionnement des remontées mécaniques, de la production de neige artificielle” , reconnaît Éric Picot. La fermeture de la piste baby au milieu du camping n’a pas favorisé l’activité de l’école de ski. La gestion intégrée, c’est aussi un per

d’un déficit d’image et d’une communication frileuse. Ajoutez à cela les doutes qui entou raient l’ouverture de la station qui a dû être retardée de quelques jours faute d’avoir validé les procédures de sécurité à temps” , souligne Éric Picot bien conscient qu’il faudra remettre en place une dynamique pour que le site retrouve de l’attractivité sur le plan alpin.

“C’est l’opération de la

dernière chance.”

Le plein d’animations Le 50 ème anniversaire sera célébré du 15 avril au 15 mai dans les deux magasins JouéClub de Pontarlier. Animations, pro motions tous les samedis. Au programme : démonstrations de jeux, tournois de Nerf, de Beyblade et pleins d’autres surprises.

Publi-information 50 ans de passion pour le jouet Depuis l’ouverture en 1972 du magasin de puériculture à l’angle des rues Jeanne d’Arc et Vannolles à Pontarlier, la famille Baudoz qui a rejoint la coopérative JouéClub il y a 45 ans continue de proposer localement une offre de jeux et de jouets. À la grande joie des petits et des grands. Adaptabilité, qualité et proximité.

loppement de l’entreprise au-delà de ces trois points de vente se fera en respectant ces critères, nous souhaitons, en effet, nous inscrire dans une gestion à taille humaine. La réussite de notre entreprise a été initiée parmes parents, qui ont su allier l’accueil client et le choix en magasin, nous avons gardé cette ligne directrice en y ajoutant de nouveaux services tels que les animations, la livraison par exemple. Je remercie les équipes des magasins qui nous ont accompagnés au cours de ces 50 ans, leur implication dans l’entreprise lui a aussi permis de connaître cette belle longévité” apprécient Agnès et Jacques Baudoz aujourd’hui à la tête d’une équipe de 11 salariés. L’adaptabilité se retrouve dans l’évolution de l’offre proposée dans les trois magasins aux mains de la famille Baudoz. Exemple avec les produits Kidulte, cette gamme de jeux et jouets qui s’adresse aux adolescents et aux adultes et qui représente aujourd’hui 20 % des ventes de jouets en France. “La crise sanitaire a accentué la tendance des consommateurs à se tourner vers le commerce local. En tant que membre de la coopérative JouéClub, nous répondons ainsi à cette logique d’être plus que jamais des acteurs de proximité. Dans un prolongement naturel, Arthur notre fils nous a rejoints il y a 3 ans dans la pers pective de prendre le relais d’ici quelques années.” n

‡Marcelle Baudoz, son fils Jacques et son épouse Agnès, et Arthur le petit-fils bientôt prêt à reprendre le relais d’une saga familiale qui dure depuis 50 ans.

D ans le commerce pontissalien, les sagas familiales qui perdurent depuis plus de 50 ans se comptent sans doute sur les doigts de la main. Une question de transmission, de motivation et de capacité à répondre aux attentes d’une clientèle devenue aussi volatile qu’exigeante. Les zones d’activité commerciales et Internet n’étaient pas encore d’actualité en 1972 quand Henri et Marcelle Baudoz décident d’ouvrir à Pontarlier unmagasin de puériculture agrémenté de quelques jouets. Le commerce est alors situé à l’angle des rues Jeanne d’Arc et Vannolles. Quatre ans plus tard, le couple reprend une enseigne his

torique dans la rue de la République, à savoir le Bazar de l’Hôtel de Ville axé uniquement sur les jouets et déguisements. “Mes parents ont géré les deux commerces puis se sont séparés du magasin de puériculture en 1988. Ils avaient une appétence plus forte pour les jeux et les jouets”, explique Jacques Baudoz qui dirige aujourd’hui l’affaire familiale avec son épouse Agnès. Après cinq années sur Paris où il exerçait comme commercial dans l’industrie, ce dernier revient à Pontarlier en 1995 prendre la suc cession dumagasin. “Mon épousem’a rejoint en 1997, dans l’objectif de faire grandir l’en

clientèle” La famille Baudoz étend son rayonnement aux portes du Jura en 2017 en investissant à Champagnole dans la création d’un troisième magasin JouéClub. D’une surface de 650 m 2 ,

treprise”, poursuit celui qui préside depuis 2018 cette coopérative fédérant aujourd’hui 300 magasins. Une taille qui lui vaut d’être leader sur le marché du jouet en France. À Pontarlier, le changement de millénaire correspond aussi au développement de la grande distribution et à l’émergence des zones d’activités commerciales. À commencer par les Grands-Planchants où Jacques et son épouse choisissent de construire en 2002 un second magasin de 800 m 2 toujours dédié aux jouets. “Nous fêtons aussi son vingtième anniversaire cette année. Nous avons déjà procédé à deux évolutions du concept JouéClub pour proposer unmagasin plus adapté à notre

il est implanté sur la zone commerciale. “Dans la cen trale JouéClub, la plupart des sociétaires gèrent entre deux et trois magasins. Pour ce qui nous concerne, nous avons la volonté de rester proche du client et d’offrir le maximum de choix dans les produits. Ainsi le déve

Nous sommes des acteurs de proximité.”

Quatre ans après l’ouverture du premier magasin, Henri et

Marcelle Baudoz ont repris en 1976 le Bazar de l’Hôtel de Ville situé rue de la République à Pontarlier.

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