La Presse Pontissalienne 267 - Avril 2022
Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs
3 €
AVRIL 2022
Mensuel d’information du Haut-Doubs www.presse-pontissalienne.fr
N° 267
DES CONSÉQUENCES CONCRÈTES SUR L’ÉCONOMIE DU HAUT-DOUBS GUERRE EN UKRAINE
L’immobilier est un des secteurs les plus touchés (photo d’illustration).
l’événement en pages 6 et 7
p. 12
frontaliers
Comment Pontarlier et le Haut-Doubs gèrent l’accueil des réfugiés guerre Le dossier en p. 20 à 25
Le franc suisse presque à parité Un pouvoir d’achat en hausse de 10% pour les frontaliers
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2 Retour sur info - Pontarlier
La Presse Pontissalienne n°267 - Avril 2022
L’inflation pour tous…
À Frasne, “la fête du ski pour clôturer une belle saison”
C hers lecteurs fidèles de La Presse Pontissalienne, chers abonnés, chers dif fuseurs et buralistes, fidèles également depuis vingt ans à notre rendez-vous mensuel de parution. Partout hélas, on le constate, et cette affirmation n’a jamais été aussi vraie que depuis le déclenchement de cette affreuse guerre en Ukraine, à nos portes, les prix de consommation sont fortement orientés à la hausse. Ces cinq dernières années, nous avions fait le choix de ne répercuter aucune hausse des tarifs que les
fournisseurs nous imposaient déjà (papier, impression, transport…) sur le prix de vente de La Presse Pon tissalienne. Mais les toutes récentes flambées du prix des matières pre mières ne nous laissent d’autre choix que de passer le prix facial de La Presse Pontissalienne de 2,80 à 3 euros. Après cinq ans de stagna tion, ce choix s’avère indispensable à la poursuite de notre mission de vous informer au plus juste et de suivre au plus près la riche actualité du Haut-Doubs. Merci de votre com préhension et de votre fidélité. ■
D ans le Haut-Doubs, la page de l’hi ver est définitivement tournée. Enfin presque. Le Comité départemental de ski du Doubs organise, en partenariat avec le ski-club de Frasne-Drugeon, la soirée “Coupe du Doubs”, le 15 avril à la salle des fêtes de Frasne (18 h 30). Il s’agit de récompenser les skieurs qui se sont illustrés tout au long de la saison en ski de fond, alpin, biathlon, combiné nordique. La saveur est particulière : voilà deux ans que les pratiquants étaient privés de cet événement en raison de l’épidémie. “C’est la fête du ski qui clôture une belle saison où nous avons eu assez de neige pour concourir” , s’enthousiasme Jean-Jacques Comte, du club organisateur en partenariat avec le Comité départemental. Tous les clubs locaux seront présents, de Damprichard jusqu’à Chapelle-des Bois, et toutes les catégories, soit près de 450 personnes. Porté par les résultats du biathlète juras sien Quentin Fillon-Maillet lors des Jeux
Le prix du papier devrait augmenter encore de 25% en 2022… (photo D.R.).
Les deux absinthes ont décroché l’argent à ce prestigieux concours.
Olympiques de Pékin (5 médailles, un record dans une olympiade), le ski se porte plutôt bien dans le département.
Au club de Frasne-Drugeon par exemple, l’effectif des jeunes licenciés est en aug mentation, avec 90 enfants. ■
Le Projet Alimentaire Territorial du Grand Pontarlier se met à table
L es contours de cette grand messe de l’alimentation locale qui s’inscrit dans les dimensions sociale, économique et environnementale du dévelop pement durable se précisent à l’échelle du Grand Pontarlier. Tous les acteurs étaient réunis le 21 mars à la salle des fêtes d’Hou taud pour le séminaire de lance ment d’un dispositif qui pro grammé en cinq étapes, soit cinq semestres jusqu’en janvier 2024. Éditorial Guerre
“Ce P.A.T. arrive au bon moment, celui d’une prise de conscience collective. Sa mise en place coïn cide avec l’élaboration du P.L.U.I.H. qui intègre des éléments de zonage à préserver au niveau agricole, forestier et environne mental. Le Grand Pontarlier peut servir de locomotive à d’autres P.A.T. à l’échelle du Pays du Haut Doubs” , estime Patrick Genre, le président de la com’com du Grand Pontarlier.
La méthode s’articule en deux phases. La première va servir à établir un diagnostic partagé de l’agriculture et de l’alimentation. Chaque participant a été invité à s'inscrire dans l’un des quatre groupes de travail thématiques : foncier, circuits courts, restaura tion-approvisionnement local et sensibilisation-éducation. Le diag nostic servira de support à l’éla boration d’actions opérationnelles à court, moyen et long terme. ■
Quatre groupes de travail vont établir un diagnostic partagé du premier P.A.T. du Haut-Doubs.
pragmatiques, cyniques diront certains, et directement liées à la santé même de notre pays. La guerre en Ukraine fait chaque jour des dizaines de morts. Elle est aussi en train de déstabiliser en pro fondeur l’économie des pays d’Europe occidentale beaucoup trop dépendante d’une part des matières premières en provenance de l’Ukraine et de la Russie (parlez-en aux paysans d’ici), et d’autre part aux combustibles russes, gaz et pétrole notamment, que la guerre (et la spéculation) fait flamber. Les consé quences de cette guerre se feront cer tainement sentir jusque dans le Haut Doubs où bon nombre d’entreprises (de la construction par exemple) commencent déjà à payer les pots cassés. Après la pandémie de Covid, la guerre en Ukraine sera sans doute la crise de trop pour de nombreux acteurs locaux de l’économie. Un enlisement du conflit serait en cela catastrophique. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
même fil invisible qui unit les peuples d’un bout à l’autre de l’Europe. La spon tanéité des actions de solidarité tranche d’ailleurs affreusement avec le manque d’entrain que l’Europe avait mis (l’Al lemagne exceptée) à accueillir les réfugiés syriens que bombardait encore le même Poutine venu en renfort de son homo logue dictateur à la tête de la Syrie. Saluons cette fois-ci l’élan spontané qui ne faiblit pas depuis un mois partout en France et jusque dans le Haut-Doubs, de Maîche à Mouthe en passant par Morteau et Pontarlier, pour venir en aide aux Ukrainiens persécutés dans leur pays par de l’aide matérielle directe, et remercions toutes ces familles qui ont ouvert leurs bras aux réfugiés dont beaucoup devraient encore arriver ces prochaines semaines dans notre pays. C’est ici le cœur qui parle. Mais si ce conflit semble nous concerner plus direc tement aussi, c’est pour des raisons plus
Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Sarah George, Magalie Michel-Troutet. Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Conception pubs : Alexandra Tattu. Équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod. est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645
“I ls pourront couper toutes les fleurs, ils n’empêcheront jamais la venue du printemps” disait le poète chilien Pablo Neruda. Poutine pourra raser tous les bâtiments d’Ukraine, il ne pourra pas éradiquer l’âme ukrainienne ni soumet tre son peuple. Ce qu’il avait commis en Crimée en 2014, puis en Géorgie en 2008, presque dans l’indifférence géné rale, avouons-le, il ne pourra pas le repro duire sur l’ensemble du territoire ukrai nien, un pays plus vaste que la France. Où s’il finit par y parvenir, ce serait au prix d’une mise au ban définitive de la scène internationale. Contrairement aux plus anciens conflits régionaux évo qués plus hauts, cette guerre en Ukraine nous concerne directement. D’abord parce que sur le plan humain, c’est le
Crédits photos : La Presse Pontissalienne, M. Prêtre, J. Panconi, Studio 2021.
Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Avril 2022 Commission paritaire : 0227 D 79291
4 L’interview du mois
La Presse Pontissalienne n°267 - Avril 2022
TOURISME
80 000 euros d’investissement
“Le O Doubs Mobile symbolise la volonté de l’office d’aller au-devant des touristes”
Au sortir d’un hiver particulièrement bien enneigé, Sébastien Populaire le président de l’office de tourisme du Pays du Haut-Doubs dresse un bilan d’activité forcément encourageant. Il se projette sur la suite de la saison qui s’annonce riche en projets.
S.P. : Au niveau de l’office, on enregistre une forte augmentation des contacts à distance, + 17 % par rapport à février 2021 et + 40 % par rapport à Noël 2021. Les gens anticipent de plus en plus. C’est sans doute une conséquence de l’effet Covid et un changement com portemental dans la façon de préparer son séjour. Le nombre de visites physiques dans nos bureaux reste stable. Les réser vations en ligne concernent aussi les activités, d’où l’importance d’être en capacité de répondre aux sollicitations sur tous les supports. L’office de tourisme Pays du Haut-Doubs ne fonctionne pas qu’aux heures d’ouverture des bureaux. La fréquentation du site Internet a pro gressé de plus de 35 % par rapport aux années précédentes. Cela prouve au moins que l’outil répond aux besoins de la clientèle. L.P.P. : Au final, un sentiment positif au sortir de cet hiver ? S.P. : Tout à fait positif. L.P.P. : La fin des contraintes sanitaires se fait elle déjà ressentir ? S.P. : Les établissements qui reçoivent des groupes enregistrent une recrudes cence des demandes pour des classes vertes ou des seniors. Le phénomène concerne aussi des sites touristiques.
L a Presse Pontissalienne : Comment carac tériser cet hiver 2021-2022 sur le plan tou ristique ? Sébastien Populaire : C’est un hiver positif avec un enneigement précoce et persis tant qui a permis aux stations de fonc tionner jusqu’à la mi-mars.
gistré 24 jours de beau temps au mois de janvier avec de la neige et du froid. Des conditions idéales pour pratiquer les sports d’hiver. L.P.P. : Et pour les vacances de février ? S.P. : C’est le carton plein. On frôlait les 100 % sur l’ensemble du Haut-Doubs. Sur Pontarlier, on notait par exemple 22 points d’occupation supplémentaire. Ces éléments statistiques reposent sur une offre de 250 hébergements, c’est représentatif. S.P. : Oui, le ressenti des socio-profession nels est positif sur l’ensemble de la saison même si on note des nuances. Exemple : l’engouement observé l’hiver dernier sur le ski de randonnée s’est forcément tassé avec la réouverture des stations alpines. Inversement, la pratique autour des raquettes se maintient. C’est aussi le signe d’une diversification dans les pra tiques hivernales. Tous les sites ont bien tourné, qu’ils soient alpins ou nordiques. On a de bons retours des loueurs de matériel qui s’adaptent à l’évolution des modes de location. Quand les gens vien nent en ski, ils ont de plus en plus ten dance à vouloir s’équiper en totalité sur place que ce soit avec les skis ou les tenues vestimentaires. Cette tendance se vérifie aussi en été avec la location sur place des vélos électriques. L.P.P. : Un hiver idéal en quelque sorte ? S.P. : Il subsiste deux zones d’ombre au tableau au niveau des groupes avec pas mal d’annulations en décembre notam ment. L’autre point négatif concerne la restauration qui souffre d’une pénurie demain-d’œuvre. Certains établissements sont contraints d’ajuster leurs périodes d’ouverture en fonction des ressources humaines. Cela génère malheureusement de l’insatisfaction parmi la clientèle. Pour autant, le bilan dans les hôtels et les restaurants reste positif mais contraint. L.P.P. : Les clients préparent-ils différemment leurs vacances ? L.P.P. : Tous les acteurs de la neige sont-ils satis faits ?
S.P. : Oui, n’oublions pas que les stations alpines étaient fermées tout l’hiver à cause de la crise sanitaire.Avec l’arrivée de la neige en décembre, on avait déjà des taux d’occupation variant entre 80 et 85 % sur les secteurs Métabief-Mont d’Or, Mouthe, Les Fourgs. On observe aussi une hausse significative à Pontar lier, Montbenoît, Levier, Frasne. Tout est lié à la présence de la neige. On a enre
L’office de tourisme a reçu le 31 mars le coup de cœur du jury au prix de l’innovation touristique organisé par la région Bourgogne-Franche-Comté.
L.P.P. : Difficile de comparer avec l’hiver précé dent ?
fait le choix d’investir dans un véhicule qui permettra d’aller au-devant des vacanciers. L’idée étant avec cet office de tourisme mobile d’être au bon endroit, au bonmoment. Ce projet a trois finalités. Il servira à accueillir et informer les visi teurs. C’est un outil de promotion et d’animation sur tout le territoire et son bassin de chalandise. Le 31 mars dernier, ce projet a reçu le coup de cœur délivré par le jury du concours de l’innovation touristique organisé par la Région Bour gogne-Franche-Comté. L.P.P. : À quoi va ressembler ce véhicule ? S.P. : Le véhicule choisi est un Renault master d’occasion. Il est aménagé par l’entreprise Wapi Camper basée à Hou taud. Il sera équipé de panneaux solaires et l’intérieur sera réalisé avec du bois du Massif jurassien. Le visuel sera aussi réalisé par Rouge Poisson, une société gérée par Jenny et Amandine, deux gra phistes et illustratrices de la région. Ce camion sera équipé en food-truck, ce qui permettra de faire déguster les spécialités régionales. On recrute actuellement un animateur. L.P.P. : Vous avez bénéficié de subventions ? S.P. : Le montant global du projet s’élève à 80 000 euros dont la moitié est prise en charge par le Commissariat auMassif. Le reste est supporté par le biais des cinq com’com qui apportent leur contri bution financière à l’office de destina tion.
Les réservations de séjour pour cet été por tent davantage sur des clientèles individuelles dans des meublés de tourisme et des rési dences. Plus étonnant, on voit ici ou là des clients qui se projettent déjà sur l’hiver 2023. Globalement, la fréquen tation estivale progresse sur le Haut-Doubs. On connaît les charmes naturels de ce territoire. On se rend compte aussi qu’il a aussi des atouts gastronomiques et cul turels qui renforcent son attractivité. L.P.P. : Des nouveautés à signaler au niveau de l’office de destination ? S.P. : Oui, on finalise le projet O Doubs Mobile. L’office de tourisme a
“Le carton plein pour les vacances de février.”
“C’est un hiver positif”, résume Sébastien Populaire au sortir d’une saison marquée
par des conditions d’enneigement exceptionnelles sur le Haut-Doubs.
L.P.P. : Les contours de l’office de destination se concrétisent peu à peu deux ans après avoir été porté sur les fonts baptismaux ? S.P. : Oui. On vient d’ailleurs de ter miner la fusion avec la clôture des associations rattachées aux anciens offices de tourisme. On est aussi en train de recruter les trois saisonniers pour renforcer l’équipe en place pen dant les vacances d’été. On a développé les échanges avec les nouvelles équipes élues à la tête des com’com. Après ce travail de communication, on leur proposera la feuille de route de l’office de destination jusqu’en 2026. L’objectif étant de passer un contrat d’objectif avec les cinq communautés de com munes. L.P.P. : Tous ces projets vont-ils impacter le fonctionnement de la structure au jour le jour ? S.P. : C’est clair.Avec le ODoubsMobile, on continuera à adapter les horaires d’ouverture des bureaux physiques en fonction de la saisonnalité. On sou haite travailler sur d’autres formes d’accueil, notamment sur les réseaux pour s’adapter aux pratiques des clients. Cette logique d’aller au plus près justifie le transfert en février de l’ancien bureau d’accueil de l’office de tourisme des Fourgs sur le site de la Coupe qui sert aujourd’hui de point de départ à de nombreuses activités : randonnée, ski nordique… n Propos recueillis par F.C.
6 L’ÉVÉNEMENT
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L’ÉCONOMIE DU HAUT-DOUBS VICTIME COLLATÉRALE DE LA GUERRE
Le transport, les travaux publics, l’immobilier, les filières agricoles : il n’y a quasiment pas un pan de l’économie, et donc des entreprises locales, qui n’est pas touché par les conséquences de la guerre en Ukraine et la flambée des prix qu’elle provoque. Tour d’horizon.
l Métabief
Des conséquences sur les chantiers L’immobilier dans la plus grande incertitude L’envolée des prix cumulée à des retards de chantiers dus aux conséquences du Covid donne beaucoup de motifs d’inquiétudes aux professionnels de l’immobilier. Exemple à Métabief.
faire la demande des promoteurs et à leur proposer des délais rai sonnables. À tel point que cer taines entreprises de gros œuvre en provenance d’autres régions, et parfois avec unemain-d’œuvre étrangère et des matériaux venus des pays de l’Est, se posi tionnent en ce moment pour des chantiers à réaliser dans leHaut Doubs. La guerre en Ukraine ne fait que renforcer les difficultés avec des prix qui s’envolent. Sachant que les coûts de construction représentent en moyenne 50 % du prix final d’un programme immobilier ((le reste étant lié à des coûts d’architecte, maître d’œuvre, mais surtout d’études, d’expertise, de contrôle, etc.). “Je pense d’ailleurs que ce sont les excès de réglementation qui font aussi gonfler les prix de l’immo bilier” glisse un promoteur local. Ni la Fédération française du bâtiment, ni la Fédération de la promotion immobilière ne sont actuellement en mesure, loca lement, d’avancer la moindre hypothèse sur la durée de cette flambée des prix. Les construc teurs duHaut-Doubs ne peuvent plus compter sur des bardages en mélèze, l’importation du
Jean-Marie Seguin a déjà commercialisé une bonne partie de ce nouveau programme à Métabief. Il doit faire face
L e programme est sédui sant, avec ses 24 loge ments de bon standing au cœur de la station de Métabief, et la commercialisation va bon train avec déjà plus d’une quinzaine d’appartements pré vendus. Jean-Marie Seguin, le promoteur de ce programme immobilier qui devrait être livré dans moins de deux ans aurait de quoi afficher un large sourire. Sauf que… Covid et guerre en Ukraine sont passés par là. Explications. “La situation est très complexe : d’un côté on a des entreprises qui sont débordées de travail parce que la période Covid a entraîné des retards, et de l’autre elles peinent à répondre aux appels d’offres car elles sont souvent incapables de donner des prix, tellement ils évoluent vite en ce moment” résume le professionnel qui mène plusieurs programmes actuellement dans le Haut-Doubs. La crise sanitaire a en effet eu
un effet pervers sur la bonne marche des chantiers. Même si les entreprises de gros œuvre ont rapidement repris le travail au moment du premier confine ment, l’absence de certains sala riés pour cause de Covid ajoutée à une lenteur inédite des procé dures administratives (ralentie également à cause de l’absen téisme dans les services) a plombé les délais de délivrance des permis et par conséquent de réalisation des chantiers. “Si
aujourd’hui à la hausse des prix du chantier.
bien que cette année, les entre prises sont débor dées et leurs car nets de commandes pleins.” Terrassiers, maçons, couvreurs, charpentiers… Même les plus gros acteurs du Haut Doubs ont le plus grand mal à satis
Plus de bardage en mélèze, il venait de Sibérie.
nent à manquer” ajoute Jean Marie Seguin, obligé de renoncer à ce genre d’équipements pour certains de ses programmes. Prochainement, les tarifs à des tination des particuliers devraient être révisables et en partie indexés à la hausse des matières premières. Mais cette spirale infernale n’est bonne pour aucun acteur de la filière.
“En trente-cinq ans de métier, c’est la première fois qu’on voit ça” soupire le promoteur qui doit affiner au plus juste son projet de Métabief pour parve nir à le livrer dans des délais raisonnables… et sans y laisser des plumes. La quadrature du cercle. n
mélèze sibérien est stoppée. Cer tains fournisseurs de tuiles alle mands ou autrichiens ont arrêté temporairement leur production à cause de l’explosion des prix du gaz servant à fabriquer les tuiles. Même chose pour le bois de charpente avalé par la demande chinoise depuis plu sieurs mois déjà. “Même les com posants pour la domotique vien
J.-F.H.
L’événement 7
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l Vuillecin 9 500 l de gasoil par jour Le secteur des transports paie le prix fort
l Travaux publics Loiget-Lonchampt à Bulle “Pour nous,
c’est 2 000 euros de plus par jour” La hausse du coût des matières premières impacte directement la bonne marche de cette société de T.P. et maçonnerie qui emploie une trentaine de salariés.
D ans cette société employant une cinquantaine de salariés, on s’en doute, le poste carburant est une des principales dépenses à l’an née. “C’est tout simplement le deuxième poste de dépenses après la masse salariale” résume le patron Christian Colinet.Avant la crise ukrainienne, le carburant repré sentait entre 25 % et 30 % des dépenses de l’entreprise de Vuillecin. “Aujourd’hui, c’est plus de 40 %.” Les chiffres donnent le vertige. Chacun des 50 camions composant la flotte des Transports Colinet consomme chaque jour 190 litres de gasoil, soit 9 500 litres consom més quotidiennement. Sur une année, ce sont 2,2 millions de litres qui sont néces saires au bon fonctionnement de l’entre prise. Soit au tarif actuel de 2 euros le litre, plus de 4millions d’euros de dépenses. Mais pour Christian Colinet, le prix du gasoil “n’est que l’arbre qui cache la forêt” dit-il. Le prix du matériel de transport (camions et remorques) est également en train de s’envoler. “Tout ce qui est lié au gaz et au pétrole comme l’acier et le plastique qui composent notre matériel est impacté. Sur ce poste, le surcoût est de 25 %.” Et c’est toute la stratégie de renouvellement de sa flotte qui est perturbée. “Le renou vellement de notre matériel avait déjà été entravé à cause du Covid, si on repousse encore d’un an, ce n’est pas dix, mais vingt ensembles qu’il faudra changer l’année suivante, c’est impossible” constate Christian Colinet. Bien sûr, le secteur du transport a été sou tenu par un plan récent de 400 millions d’euros à l’échelle nationale, bien sûr les transporteurs répercutent une partie des Le transport routier est un des secteurs d’activité qui est le plus perturbé actuellement. Illustration concrète à Vuillecin, aux Transport Colinet.
L a Presse Pontissalienne : Quels sont les effets directs de la situa tion pour votre entreprise ? Jordan Lonchampt : Nous subissons un surcoût de 2 000 euros par jour en ce moment, essentiellement à cause de la hausse du prix des car burants. Nous avons un parc de 25 machines, entre les camions qui roulent au gasoil routier et les engins au G.N.R. Sachant qu’on passe entre 2 000 et 2 500 litres par jour, le calcul est vite fait. Le G.N.R. est passé de 0,70 euro avant la crise à 1,40 euro en cemoment… L.P.P. : Comment répercuter ces hausses ? J.L. : Entre le moment où on signe un devis et sa réalisation, il se passe entre 6 et 8 mois. Il est impossible de revoir un devis signé
il y a 8 mois quand on démarre un terrassement aujourd’hui. Les clients ont leur financement, tout est engagé, c’est impossible de réviser nos prix. L.P.P. : À plus long terme, c’est un vrai risque pour la santé de votre entreprise ? J.L. : Nous avons beaucoup de tra vail, de commandes. Mais si la situation perdure, c’est une addi tion de 500 000 euros pour nous au bout d’une année, ce n’est pas tenable. Et je ne parle même pas des autres matières premières comme l’acier qui compose nos treillis soudés. Nous venons d’en racheter deux semi-remorques pour éviter une rupture d’appro visionnement. n Propos recueillis par J.-F.H.
Les Transports Colinet, c’est une flotte d’une cinquantaine de camions, avec à la tête de l’entreprise Christian Colinet.
mêmes se retrouvent en difficulté à cause de l’augmentation des coûts du transport.” Un transport qui représente en moyenne 8 % du prix final d’un produit. Beaucoup de transporteurs puisent en ce moment dans leurs fonds propres pour tenter de passer ces turbulences. Pour l’instant, le retour au calme n’est pas annoncé… Une autre conséquence plus insoupçonnée de la guerre vient dérégler encore plus le secteur du transport en Europe. La plupart des entreprises polonaises (un pays qui a fait du transport routier un de ses fleurons) employaient jusqu’ici, faute de main-d’œu vre polonaise suffisante, des conducteurs ukrainiens ou biélorusses. Cette situation crée une tension supplémentaire dans le monde du transport international. n
augmentations du carburant à leurs clients, mais on est loin du compte. L’indice C.N.R. (convention nationale route) sur la base duquel est calculée l’indexation des prix du carburant est bien loin du coût réel des hausses. “Le scénario est le même pour les pneumatiques avec du noir de caoutchouc qui vient de Russie, pour les jantes alu dont le prix s’envole également, les plaquettes de frein, les huiles, les puces électroniques…” Avant le Covid, une puce (ces fameux semi conducteurs) valait 2 euros. La même puce vaut 20 euros aujourd’hui… “Dans un seul camion, il y a 1 000 puces” note Christian Colinet. Au final, le coût d’un ensemble routier (camion plus remorque) coûte entre 170 000 et 180 000 euros désormais, contre 130 000 euros il y a un an et demi. Du coup, les transporteurs n’ont d’autre choix que de “prendre notre part à l’effort national, pour protéger au mieux nos clients qui eux
J.-F.H.
Pour la société Loiget-Lonchampt, la facture est salée…
l Agriculture La filière porc Un réel impact sur l’agriculture du Doubs
déjà 64 % des charges en 2020 et maintenant on est à plus de 70 %. C’est vrai que la cotation ne permet pas de compenser l’augmentation des coûts de protection. L’État verse déjà une aide pour limiter cet écart qui risque de s’amplifier avec la crise ukrainienne” , confirme Claire Legrand, direc trice d’Interporc Franche-Comté. Ici ou là en France, des éleveurs commencent à mettre la clef sous la porte, las de travailler à perte. Pour mesurer l’impact que pour rait avoir cette guerre si elle venait à perdurer, il faut savoir que l’Ukraine est le 4 ème pays exportateur de blé et de maïs au monde et le 1 er exportateur de tournesol. n
intégrant les 15 à 17 centimes de plus-value accordés aux produc teurs de porc comtois.” Cet éleveur engraisse environ 5 200 porcs par an. Ce qui repré sente 1 800 tonnes d’aliments. “Une hausse de 10 %, c’est 18 000 euros de charges supplé mentaires. On supporte de plus en plus mal ces pertes de renta bilité qui ne font que creuser la trésorerie.” Cet éleveur est sans doute vin dicatif, ulcéré de constater la réus site des I.G.P. Morteau et Mont béliard sans partager les bénéfices. Pour autant, la filière porcine est très dépendante de la disponibilité et du prix des céréales. “L’aliment représentait
Envolée des cours du gaz, des carburants, des céréales, des engrais : aucune filière agricole n’échappe au séisme. Exemple avec la filière porcine sérieusement mise à mal.
D ans une filière fortement tributaire du coût de l’ali ment, la crise ukrainienne arrive au plus mauvais moment pour les éleveurs porcins du Doubs. L’intervention de l’État est attendue et des répercussions de prix semblent inévitables. “O n perd déjà 20 à 30 euros sur chaque porc charcutier. On ne ressent pas encore l’impact immédiat de la crise mais c’est sûr, on va se ramas ser des hausses sur l’aliment. Sur
les 12 derniers mois, on en a déjà subi plus d’une quarantaine” , s’inquiète Joël Bassignot, éleveur à Villers-Chief sur les premiers plateaux du Haut-Doubs, très remonté du traitement réservé aux éleveurs de porcs comtois. Calculette enmain, il estime qu’il faudrait qu’il touche entre 1,70 et 1,80 euro par kg pour compen ser la hausse des coûts de pro duction. “On se situe actuellement entre 1,45 et 1,50 euro le kg en
La crise ukrainienne va impacter le coût de l’aliment et laisse entrevoir un risque de pénurie si le conflit persiste (photo Studio 2021).
8 Pontarlier ROUTE
La Presse Pontissalienne n°267 - Avril 2022
Des habitants mécontents Aménagement de la R.N. 57 : colère au pied du Larmont
rains du Larmont, elle regrette de n’avoir pas pu en débattre lors de la réunion publique qui s’est tenue le 12 mars au théâtre Blier à Pontarlier. “On n’a pas eu l’opportunité de s’ex primer. On avait des choses à dire” , confirme Gilles Frenois, le président de l’association qui s’interroge toujours sur l’intérêt de dépenser 20 millions d’euros pour gagner 14 minutes sur le temps de trajet. Les études tech niques ne sont pas toujours des vérités. Personne n’a oublié les fameux feux intelligents censés fluidifier le carre four des Rosiers et qui n’ont servi à rien. 200 000 euros gaspillés pour aucun bénéfice tangible. Autre point technique qui titille les Riverains du Larmont, cette double voie qui aboutit à la sortie du rond point Malraux sur une voie simple empruntant la rocade actuelle. “Le projet de terre-plein central sur la trois voies complique non seulement la cir culation des riverains mais on se demande comment pourront faire les pompiers, les ambulances ou les forces
L’association des riverains du Larmont s’interroge encore sur le bien-fondé de la mise en trois voies de la R.N. 57 entre les Rosiers et l’entrée de Pontarlier. Ces aménagements grignotent aussi les terrains d’aisance des riverains.
E n faisant l’acquisition de la mai son la plus proche de la R.N. 57 rue André de Chenier, Nadine Renault et son époux ne se dou taient pas que leur jardin allait dimi nuer d’un tiers de sa surface, soit 76 m 2 réquisitionnés par l’État au profit du rond-point qui verra le jour sur l’ancien parking du garage Peugeot. “On avait choisi ce bien pour son grand jardin qui a fait l’objet d’un aménagement paysager. Au fil des ans, on a complè tement rénové la maison. On s’y sent bien et on n’a aucune envie de partir” , explique Nadine Renault. Adieu l’amé nagement paysager. Fini les parties de foot avec les petits enfants. La construction du mur anti-bruit comme l’indemnisation proposée pour cette amputation sont loin de com
penser les désagréments au quotidien voire la dépréciation de la propriété Renault. “Quand on pense qu’on a dû demander l’avis des Bâtiments de France en faisant nos travaux car on est situé dans le périmètre classé du domaine de Sandon !” La construction d’un terre-plein central sur toute la longueur des trois voies obligera également cette riveraine à devoir aller jusqu’au rond-point des Rosiers pour revenir chez elle en venant de Pontarlier. Bonjour la galère à l’heure des bouchons… Nadine Renault n’a pas manqué de consigner ses observations dans le cadre de l’en quête publique associée à cet aména gement. Enquête publique qui s’est terminée le 31 mars. Avec d’autres adhérents de l’association Les Rive
Gilles Frenois, le président de l’association Les Riverains du Larmont et Nadine Renault, riveraine de la R.N. 57 qui devra céder un tiers de son jardin pour la réalisation du rond-point sur l’ancien parking Peugeot.
pointe. “On sait déjà à quel point c’est compliqué aujourd’hui” , note Nadine Renault en connaissance de cause. Gilles Frenois qui est aussi conseiller municipal d’opposition à Pontarlier rappelle : “Au niveau politique, on a toujours milité pour le développement des transports publics et le covoiturage et s’opposant à ce projet qui ne résout rien… ou si peu.” n F.C.
de l’ordre quand ils devront sortir rapidement de Pontarlier aux heures de pointe.” La réalisation d’une double voie piétonne et cycliste de chaque côté de cette trois voies va sécuriser les déplacements sur cet axe à forte circulation. Elle compliquera aussi la sortie des riverains qui devront fran chir cette double voie et attendre ensuite qu’on veuille bien les laisser passer sur la R.N. 57 aux heures de
État civil de février 2022
20/03/2022 – Enzo de Willy JOOST, polisseur et de Mireille TCHOUNKEU, sans profession. 21/03/2022 – Roxanne de Sébastien PETETIN, bou langer et de Noémie SIMON, couturière. 22/03/2022 – Mia de Landry SIMONIN, serveur, bar man et de CamilleMORLON, vaguemestre, assistante de communication. 22/03/2022 – Tony de Jean-Pierre MONNIER, agri culteur et de Mélanie SAGE, comptable. 21/03/2022 – Eden de Florian BOUCARD, agriculteur et de Elise CHEVROTON, comptable. 22/03/2022 – Lia de Doniphan MOLLARD, respon sable de production et de Joy SALOMON, assistante administrative. 22/03/2022 –Mathéo de Quentin DUCOS, électricien et de Malyka BOUNEB, responsable de magasin. 22/03/2022 – Luna de Jérémy KUDER, transitaire et de Elodie CANAL, ingénieur. 23/03/2022 – Malone de Clément PRUVOT, ouvrier et de Tsulianne YAM, ouvrière. 23/03/2022 – Elisa de Laurent VEAUX, chef de projet et de Cindy CÔTE-COLISSON, médecin généra liste. 22/03/2022 – Gabriel de Pierre CERESA, ingénieur et de Elise MAIRE, infirmière. 24/03/2022 –Gaspard deNicolas JACQUEL, ingénieur et de Anne VIRELY, dentiste. 23/03/2022 – Hyllona de Steven MICHELIN, méca nicien automobile et de Caroline GIROD, opératrice en horlogerie. 22/03/2022 – Maïna de Christophe LE GUILLOU, vendeur en poissonnerie et deMélannie LANSEAUME, employée de commerce. 23/03/2022 – Juliette de Aurélien JOUBERT, ouvrier maroquinier et de Angélique SEEL, ouvrière maro quinerie. 23/03/2022 – Efehan de Emre KOÇAK, ouvrier de scierie et de Ayse KABADAYI, agent de service hos pitalier. 25/03/2022 – Natanemde Erik SOLLERET, chauffeur de bus et de Azeb BAYU, employée de maison. 25/03/2022 – Ryan de Kamel TLILANI, médecin anesthésiste et de Nadia KARAM, radiologue. 26/03/2022 – César de Baptiste MARTHEY, galva noplaste et de Pauline CLERC, esthéticienne. 24/03/2022 – Soane de Dorian CASSARD, directeur de travaux et de Amélie MATHIS, infirmière en soins généraux. 25/03/2022 – Giulia de Quentin MILOT, militaire et de Prisca LENDORMY, vendeuse. 26/03/2022 – Martin de Benjamin MULET, artisan et de Pauline LARESCHE, assistante de gestion. 29/03/2022 – Taïana de Gerald DUBIA, militaire et de Sonia SCHEFFER, assistante maternelle.
27/03/2022 – Pharel de Ludovic THUILLIER, ouvrier et de Yvette FUTUKA, assistante en soin de santé communautaire. 30/03/2022 – Jules de Simon RAMOS, mécanicien auto et de Lucille GILLÉ, vendeuse. 31/03/2022 – Kylian de Steven QUENTIN, boulanger et de Laetitia RAVO, vendeuse. 30/03/2022 – Almira de Halil OZDAMAR, électricien et de Kader CENGIZ, sans profession. 30/03/2022 – Justin de Christopher PASQUIER, agri culteur et de Léonie AUDUBERTEAU, agricultrice. 30/03/2022 – Swann de Hugo GONDART, opérateur et de Adeline GONIN, aide-soignante. DéCèS 26/02/2022 – Guy BALLERY, 78 ans, retraité, domicilié à Geraise (Jura), époux de Jocelyne ROY. 27/02/2022 – Jean GAGLIARDI, 84 ans, retraité, domi cilié à Les Fourgs (Doubs), époux de Myriam DELA FORGE. 01/03/2022 – Olga MOURACHKO, 92 ans, retraitée, domiciliée à Levier (Doubs), veuve de Jean SOMA. 01/03/2022 – Colette BERREUR, 94 ans, retraitée, domiciliée à Frasne (Doubs), veuve de Louis MAG NIN. 02/03/2022 – André MARMIER, 92 ans, retraité, domicilié à Frasne (Doubs), veuf de Jeanne CUINET. 04/03/2022 – Rose LOCATELLI, 73 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs). 04/03/2022 – Daniel DEMONTROND, 81 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux deNicoleQUERRY. 05/03/2022 – Georges CORDIER, 78 ans, retraité, domicilié à Cerniebaud (Jura), époux de Mireille PEL LETIER. 07/03/2022 – JacquesMIGNOT, 77 ans, retraité, domi cilié à Pontarlier (Doubs). 08/03/2022 – Liliane MARENGHI, 76 ans, retraitée, domiciliée à Doubs (Doubs), épouse de Pierre BOT TON. 08/03/2022 – JeanGALLAND, 95 ans, retraité, domicilié à Reugney (Doubs), époux de Susane VIAUX. 10/03/2022 – Denise MAILLEFER, 76 ans, retraitée, domiciliée à Doubs (Doubs), veuve de Georges DEVIL LERS. 10/03/2022 – AntoineMAGAN, 86 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Christiane MARTEAU. 10/03/2022 – Françoise GUÉNAUT, 70 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Jacques LAMAZE. 10/03/2022 – NicoleCLERC, 86 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de André BAUD. 11/03/2022 – Renée BÔLE-BESANÇON, 78 ans, retrai tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Gérard BERNARDET.
12/03/2022 – Roger MOUTENET, 91 ans, retraité, domicilié à Onglières (Jura), époux de Lucette OLI VIER. 13/03/2022 – Jean-Pierre ANCIAUX, 78 ans, retraité, domicilié à Nozeroy (Jura), veuf de Anne-Marie JAVAUX. 13/03/2022 – Marthe CUINET, 92 ans, retraitée, domi ciliée à Dompierre-les-Tilleuls (Doubs), veuve de Pierre BEUQUE. 12/03/2022 – Simonne BRUTILLOT, 96 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Gilbert MOREL. 12/03/2022 – Denise VERNEREY, 89 ans, retraitée, domiciliée à Fallerans (Doubs), veuve de Marcel BÉLIARD. 11/03/2022 – Christiane ROUX, 64 ans, retraitée, domi ciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire. 14/03/2022 – Yvonne DA RIVA, 82 ans, retraitée, domi ciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Jean ZELTZMAN. 15/03/2022 – Louis CAPELLI, 79 ans, retraité, domicilié à Labergement Sainte Marie (Doubs), époux de Marie CORNALI. 16/03/2022 – René BAUD, 81 ans, retraité, domicilié à Évillers (Doubs), époux de Geneviève BAUD. 18/03/2022 – Pierre BÉLIARD, 89 ans, retraité, domicilié à Aubonne (Doubs), veuf de de Bernadette PAILLARD. 19/03/2022 – Andrée ROUSSEAU, 83 ans, retraitée, domiciliée à Bonnevaux (Doubs), veuve de Jean VUIL LAUME. 20/03/2022 – Bernadette DÉVAUD, 98 ans, retraitée, domiciliée à Malpas (Doubs), veuve de Guy MAHIER. 21/03/2022 – Roger MOULLET, 94 ans, retraité, domicilié à Foncine-Le-Haut (Doubs), veuf de Marie MICHAUD. 22/03/2022 – Etienne SCHELL, 79 ans, retraité, domicilié à Le Russey (Doubs), époux de Claire GAUME. 22/03/2022 – Fabrice JEANNEROD, 45 ans, ambu lancier, domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire. 25/03/2022 – Marie RONDOT, 80 ans, retraitée, domi ciliée à Le Bizot (Doubs), célibataire. 25/03/2022 – Anne LECLERCQ, 52 ans, sans profession, domiciliée à Villers-Le-Lac (Doubs), épouse de Frédéric DUPUIS. 28/03/2022 – Pierre ANDRÉ, 77 ans, retraité, domicilié à Houtaud (Doubs), époux de Emilienne LECLERC. 25/03/2022 – GérardBRENET, 89 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Jeanne BOLLE-RED DAT. 28/03/2022 – François VUILLEMIN, 65 ans, retraité, domicilié à Longevilles-Mont-d’Or (Doubs). 31/03/2022 – DeniseROLET, 78 ans, retraitée, domiciliée à Déservillers (Doubs), épouse de Léon LAMY. 01/04/2022 – Marie-Madeleine CUENOT, 86 ans, retraitée, domiciliée à Noël-Cerneux (Doubs), veuve de Jean CHAPOTTE.
15/03/2022 – Amine de Huissem KHEDHER, ouvrier et de Yosra FERCHICHI, assistante d’approvisionne ment. 15/03/2022 – Rachel de Pierre-Alain HADJEB, chargé d’affaires et de Jessica POULTAIT, sans profession. 14/03/2022 – Malone de Jonathan LARMURIER, élec tricien et de Elodie TOUSSAINT, aide soignante. 17/03/2022 – Clarisse de Florian LOCATELLI, respon sable boucherie et de Laurette BOZON, infirmière. 16/03/2022 – Hugo de Alexandre VUEZ, pâtissier et de Audrey VISSIERES, technicienne. 16/03/2022 –Meïleen de Jean-François QUAGLIOZZI, téléconseiller et de Cindy SZORAD, employée de commerce. 17/03/2022 – Yanaé de Dimitri BASSET, spécialiste qualité et de Nadia KRASNICI, sans profession. 17/03/2022 – Stela de Enea HYSKA, réceptionnaire magasinier et de Alexandra VAZQUEZ, serveuse, secrétaire. 20/03/2022 –Mathis de Stéphane DORMOY, technicien de production et de Tiphany VALLEY, secrétaire juridique. 18/03/2022 – Ibrahim de Yassine MATOUK, ingénieur et de Chaïma AÏT BAALLA, technicienne laboratoire. 17/03/2022 – Lou de Matthieu COTTON, responsable rénovation véhicules anciens et de Pascaline BULLE, infirmière. 18/03/2022 – Malone de Nicolas SACCO, carreleur et de Roxane MEURET, sans profession. 18/03/2022 – Tino de Aurélien BRETILLOT, peintre en bâtiment et de Céline DORNIER, collaboratrice en assurance. 19/03/2022 – Soën de Jonathan BAHA, boulanger et de Camille CALDEÏ, préparatrice de commande, agent de sécurité. 20/03/2022 – Enzo de Bastien BOLLE-REDDAT, opé rateur et de Julie BOLE-RICHARD, contrôleuse de pièce. 19/03/2022 – Hakki de Ramazan KÖSE, ouvrier scierie et de Serife ÖZER, aide-soignante. 19/03/2022 – Jules de Antoine PUGIN, chauffeur cana lisateur et de Vanessa ATHIMON, enseignant.e 21/03/2022 – Jeanne de Vincent FAIVRE, fromager et de Camille MESNIER, technicienne de laboratoire. 20/03/2022 – Hugo de Jean-Jacques COMTE, gérant de société et de Cécile MARGUET, comptable. 20/03/2022 – Margot de Gérald POURCELOT, agri culteur et de Laureen MESSELET, commerciale. 20/03/2022 – Augustin de Ludovic BUFFET, infogra phiste et de Camille VIENOT, assistante juridique. 18/03/2022 – Léana de Yannick SIMON, éducateur spécialisé et de Pauline DUNON, orthophoniste. 20/03/2022 – Gustave de Pierre COLARD, conducteur de travaux et de Laura SALVI, chargée de communi cation.
04/03/2022 – Gaspard de Yoann JANICOT, vendeur et de Anaëlle MOREL, assistante qualité. 06/03/2022 – Gabriel de Jean-Michel ROUSSELET, plombier chauffagiste et de Sarah POLITO, assistante administrative. 07/03/2022 – Martin de Olivier DHOTE, ouvrier en fro magerie et de Claire ANDRÉ, infirmière. 07/03/2022 – Vaiana de Jessy LADEIRA SARAIVA, maçon et deMegane BATISTADE FIGUEIREDO, agent des services hospitaliers. 07/03/2022 – Angèle de Thomas BELIARD, boulanger pâtissier et de Jessica JEANPETIT, vendeuse en bou langerie. 06/03/2022 – Elly de Adrien ZLOBINSKI, plâtrier peintre et de Charlène MARIA, chargée de gestion locative. 08/03/2022 – Céleste de Anthony DUGOIS, gérant de commerce et de Julie PABLO, gérante de com merce. 08/03/2022 – Deona de Lorent AHMETI, ouvrier en bâtiment et de Desara ADEMOVIQ, sans profession. 09/03/2022 – Isaac de Alexis GUÉRIN, agent de sécurité et de Charlotte GRUT, agent de sécurité . 10/03/2022 – Evan de Anthony PARRIAUX, spécialiste mineur conducteur d’engin et de Rachel TISSOT, assistante maternelle. 12/03/2022 – Thelma de Lionel GRISOT, vétérinaire et de Marthe WOYGNET, vétérinaire. 11/03/2022 – Timoty de Olivier BARTHOULOT, méca nicien et de Masha GUIBELIN, conducteur d’engin. 11/03/2022 – Gustave de Thibault CHEVALIER, res ponsable logistique et de Noémie MOREL, pharma cienne. 11/03/2022 – Lou de Romain QUERRY, fromager et de Léa GROSJEAN, assistante comptable. 12/03/2022 – Rémi de Emmanuel NICOLIER, méca nicien agricole et de Pauline ROSSIER, déclarante en douane. 12/03/2022 – Alma de Thibault ESACLIER, ingénieur et de Laetitia FLORIN, designer. 13/03/2022 – Emy de Julien BETOULLE, menuisier et de Tiphanie CHAUVEAU, tonnelière. 11/03/2022 – Lina de Nihat SENOL, sans profession et de Tugba ÇEKEREK, sans profession. 13/03/2022 – Arthur de Gaël BOUCARD, ingénieur méthode et de Anne BARBAN, responsable qualité sécurité environnement. 14/03/2022 – Pablo de Bryan RODRIGUEZ, pizzaiolo et de Laura TOURNIER, coiffeuse. 14/03/2022 – Mia de Philippe ALEX, couvreur zingueur et de Stessy CUCUEL, vendeuse. 15/03/2022 – Capucine de Thomas DEMEY, infirmier et de Marine VIEILLE, infirmière.
NAISSANCES 23/02/2022 – Ayden de Nicolas BART, agriculteur et de Clarisse ROUX, agricultrice. 24/02/2022 – Maël de Mathieu COURLET, agriculteur et de Maud DROZ-BARTHOLET, assistante commerciale. 23/02/2022 – Erika de Jérôme SCHENK, infirmier et de Jessalyn JOHNER, infirmière assistante. 25/02/2022 – Zacharie de Vincent CARRENO, surveillant en collège et de Sophie LETONDAL, infirmière. 24/02/2022 – Nélya de Rachid TAMOUD, conseiller commercial et de Rajae BENCHAOUI, assistante res sources humaines. 26/02/2022 – Lola de Alan MURGIA, conducteur d’engin et de Elisa DEVILLE, sans profession. 26/02/2022 – Jules de Paul MUSARD, gendarme et de Marine HACQUARD, secrétaire. 26/02/2022 – Noah de Guillaume GEHIN, assureur et de Siham HAMDAOUI, contrôleuse qualité. 27/02/2022 – Gabin de Ronan GRÉGOIRE, formateur horloger et de Sophie BRONQUARD, professeur des écoles. 01/03/2022 – Élie de Olibo DJOUKOUEHI, ouvrier et de Bérénice SERRE, adjointe qualité. 26/02/2022 – Andrea de Grégory RUIZ, technicien de service en électro-ménager et de Aurélie VERNANCHET, agent territorial spécialisé des écoles maternelles. 26/02/2022 – Hanna de Jonathan VERNIER, carrossier et de Julia DELAYE, employée libre-service. 03/03/2022 – Amélia de Ruben PEREIRA FERREIRA, mécanicien et de Isabel MAGALHAES RODRIGUES COSTA, employée de commerce. 01/03/2022 – Sacha de Pierre ROUSSILLON, chef de chantier et de Carole FUMEY, adjointe administrative. 01/03/2022 – Nils de Loris ARBEZ, ingénieur dans le bâtiment et de Pauline SERDET, technicienne de labo ratoire. 27/02/2022 – Paul et Manon de Florian FELLER, ins tallateur sanitaire et de Elodie BESAND, infirmière. 01/03/2022 – Mya de Julien ROLOT, aménageur de véhicules de loisir et de Dounia HOULAIHEL, assistante administrative. 02/03/2022 – Lilian de Léa SIGRAND, caissière. 02/03/2022 – Kuzey de Aptil DUMLU, maçon coffreur et de Yurdagül TOKUS, sans profession. 04/03/2022 – Cillian et Cali de Benoit CUCHE, chauffeur polyvalent et de Eve COURCIAT, assistante dentaire. 06/03/2022 – Judith de Nicolas VERDOT, informaticien et de Anais SAUGE, responsable d’agence. 07/03/2022 – Lily de Rodolph DEVILLERS, infirmier et de Valérie LADERVAL, aide-soignante. 04/03/2022 – Ribal de Aboulgasim MOHAMMED ADAM, sans profession et de Alaa OMER ADAM.
10 Pontarlier
La Presse Pontissalienne n°267 - Avril 2022
COMMERCE Un turn-over important au centre-ville “Ce printemps s’annonce décisif”
Selon les secteurs, l’activité des commerces du centre-ville pontissalien est irrégulière depuis le début de l’année. La Ville instaure les samedis piétons une fois par mois à partir d’avril et multiplie les animations en lien avec les associations de commerçants.
pour attirer et vendre.” Malgré ce contexte, les chiffres de la vacance des locaux commerciaux demeu rent assez faibles au centre-ville pon tissalien, de l’ordre de 6,6 %, lorsque d’autres villes équivalentes affichent 12 %. L’analyse des fermetures et des ouvertures de commerces (lire par ail leurs) confirme l’attractivité pontissa lienne. Peu de locaux demeurent vacants. À l’inverse, le turn-over est élevé : “Il faut tout faire pour que les magasins qui sont ouverts travaillent et puissent s’en sortir” convient Bertrand Guinchard. Pour cela, Pontarlier a - en 2018 et 2019 - mis en place des politiques commer ciales en validant en 2019 la gratuité de l’occupation du domaine public, a
“C ompliqué et irrégulier.” Voilà comment l’adjoint au commerce Bertrand Guinchard définit l’état du commerce de cen tre-ville pour le premier trimestre 2022. Certains secteurs s’en sortent bien, à l’image des magasins de sport qui ont
Taxer les locaux vacants ? “Ce n’est pas la solution” I l existe, rue de la République, des locaux commerciaux vides dont certains depuis plusieurs années. Ces boutiques sont détenues par des privés. La Ville a-t-elle déjà réfléchi à taxer les locaux vacants comme le font certaines villes ? “Nous y avons déjà pensémais la réponse est non. Encore une fois, il faut faire pour que les commerces qui sont là travaillent, puissent s’en sortir et fassent du chiffre” répond l’adjoint au commerce. n
Bertrand Guinchard, adjoint au commerce à Pontarlier (photo archive L.P.P.).
ou encore déployé des chèques-cadeaux. “Ce printemps s’annonce décisif pour le commerce, convient Bertrand Guinchard.
travaillé en étroite collaboration avec l’association Commerce Pontarlier Cen tre pour mettre en place des animations,
réalisé un bel hiver, quand d’autres, comme les vête ments traditionnels de prêt à-porter, connaissent des difficultés. “Ce qui inquiète les consommateurs, c’est leur perte du pouvoir d’achat face aux hausses du coût de la vie, estime l’élu. L’habillement compte sur sa nouvelle collection
Quatre samedis piétons à venir.
TÉMOIGNAGE Boutique Manhattan Ceux qui croient au centre-ville
Julien Donier-Meroz du magasin Manhattan n’a pas hésité entre un local en centre-ville ou un en zone.
Samedi piéton et chasse aux œufs, samedi 16 avril L es animations commerciales lancées par l’association Commerce Pontarlier Centre sont de retour samedi 16 avril,
S on précédent commerce était situé dans une “grande” galerie commer ciale, à Besançon-Châ teaufarine. Lorsqu’il a prospecté pour ouvrir une boutique d’ac cessoires de mode, bijoux, fan taisie, accessoires pour cheveux et cosmétiques à Pontarlier, sa ville, Julien Donier-Meroz n’a pas réfléchi longtemps : “J’ai été approché pour m’installer dans un local en zone, à Houtaud, mais mon activité ne correspond pas à ce type de clientèle. La mienne correspond au centre ville, un endroit où l’on se balade, où l’on flâne. En galerie mar chande, vous êtes également moins libre, notamment sur les ouvertures” explique le co-gérant.
Installé depuis le 9 octobre au 43, rue de la République, le magasin Manhattan concept Store a remplacé un local vide depuis plusieurs années, jadis occupé par le magasin Z puis Pantashop. “Le centre-ville de Pontarlier est dynamique, il y a du passage. Nous avons fait une très belle ouverture jusqu’à décembre, relate le commerçant. Depuis janvier et février, on note une baisse qui s’explique par la conjoncture. Les familles privi légient les achats importants avant de se faire plaisir. La période des baptêmes,mariages… va débuter.” Dans ses projets : ouvrir une autre boutique, à Morteau… toujours en centre ville. n
Altitude en version dématérialisée. Au delà de 100 euros d’achat, les clients pour ront tenter leur chance, place d’Arçon. À noter l’opération fête des mères (du 23 au 28 mai) avec des distributions de chèques-cadeaux aux clients venus ache ter dans les boutiques, en partenariat avec la Banque Populaire. Autres événe ments : opération fête des pères (19 juin), les greniers Saint-Pierre (dimanche 3 juil let), la braderie des commerçants de la ville (16 juillet), la grande braderie (6 août). n
avec la chasse aux œufs de Pâques, qui avait disparu depuis quatre ans. Des ani mations commerciales et des ateliers flo raux seront proposés par l’association, place d’Arçon. De la rue de la Gare à la rue de République devant la mairie seront piétonnes ce jour-là. Samedi 14 mai, autre samedi piéton avec 5 000 euros (en bons d’achat) à remporter par tirage au sort et lancement de la carte
Julien Donier-Meroz, co-gérant du magasin Manhattan store, ouvert depuis octobre rue de la République.
OUVEAUTÉS À PARTIR DU 26 MARS revivez la Saline royale d’Arc-et-Senans autrement ! Avec le nouveau parcours de visite numérique et ludique. N L u Patrimoine mondial . Tour du monde des sites UNESCO. useum d’architecture. ’œuvre de Claude Nicolas Ledoux. u. Nouvelle exposition permanente repensée par Utinam. d, visite en réalité augmentée. ablette tactile immersive. T
L’invention d M Une Mémoire du lie Histopa
f © ICONEM mmersi Pavillon i
M useum d’architecture © DR
Histopad © Yo an Jeudy
Saline royale 2
5610 ARC-ET-SENANS - www.salineroyale.com - 03 81 54 45 45
avec le Fonds européen de développement régional (FEDER)
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