La Presse Pontissalienne 267 - Avril 2022
16 Pontarlier et environs
La Presse Pontissalienne n°267 - Avril 2022
SANTÉ
Conférence le 8 avril Lyme, cette maladie invisible expliquée Nicolas Meyer, ancien bûcheron à Mouthe, vit depuis 25 ans avec la maladie. Il explique son combat le 8 avril, à Besançon, lors d’une conférence organisée par la société Forestière de Franche-Comté avec en invité d’honneur le Professeur Christian Perronne.
dit que mes douleurs étaient dans ma tête, qu’il fallait consul ter un psychiatre. Les médecins ont du mal à identifier cette maladie” raconte-t-il. Son but aujourd’hui : parler de cette maladie. Même s’il a été déclaré positif à Lyme en 1991 puis en 1993, il est compliqué de traiter chaque bactérie. Actuellement sous traitement à cause de nou velles contaminations, notam ment l’été dernier, cet ex-fores tier conseille de ne négliger aucune piqûre… n E.Ch. Le controversé Professeur Perronne Spécialiste mondial de la mala die de Lyme, le Professeur Christian Perronne sera présent à Besançon. Égérie des théo ries complotistes, il s’est fait remarquer durant la crise Covid pour ses propos défendant l’hy droxychloroquine notamment. Il a été démis de ses fonctions de chef de service par l’assis tance publique Hôpitaux de Paris en 2021. n
P etite bête. Grands effets. La tique, les forestiers la connais sent et la craignent : “ Elle a un impact sur les forestiers depuis bien long temps mais elle reste difficile ment identifiable, rapporte Charles Allegrini. Elle peut tou cher n’importe qui se balade en forêt. C’est pour cette raison qu’il faut encore expliquer comment prévenir d’une morsure de tique, comment la traiter, comment la soigner” présente le vice-prési dent de la société Forestière de Franche-Comté. Les symptômes peuvent appa raître entre 3 et 30 jours après la piqûre. Ces derniers sont de la fièvre, un érythème sur la peau, des courbatures “mais pas toujours, rapporte NicolasMeyer. On peut être porteur sain et la maladie se déclarer plusieurs mois voire plusieurs années après la morsure” évoque cet ancien bûcheron et technicien forestier touché par la maladie. C’est pour expliquer et prévenir que la société Forestière de Franche-Comté organise, ven
dement atteint par des douleurs articulaires, neurologiques, de la fatigue… Il doit la mort dans l’âme, à moins de trois ans de la retraite, arrêter sa carrière après 41 années passées en forêt, d’abord comme bûcheron dans les forêts deMouthe (1983-1986), puis enMoselle, et enfin comme technicien forestier au Centre régional de la propriété fores tière (de 2000 à 2021). “Je ne peux plus aller en forêt : une nouvelle piqûre sur les nom breuses que j’ai eues, entre 15 à 20 par an, pourrait avoir des conséquences dramatiques et irréversibles” dit-il. Sa vie est un long combat, celui d’un incompris : il est suivi depuis 25 ans pour des douleurs chroniques. “ On m’a traité de tire-au-flanc parce qu’on ne voyait rien dans les nombreux examens effectués, scanner, I.R.M., sérologies. On m’a encore
dredi 8 avril àMicropolis Besan çon, une conférence sur ce thème (entrée gratuite) avec la présence du Professeur Christian Per ronne, ancien chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital de Garches, spécialiste des maladies vectorielles à tiques et le Professeur Stéphane Gayet, médecin infectiologue au C.H.U. de Strasbourg. Le sujet n’a pas été choisi par hasard. La région est une des plus touchées en France. Durant quatre ans, l’Institut de la recherche agronomique (I.N.R.A.E.) a cherché à com prendre cet acarien mais aussi prévenir la maladie en établis sant une carte de France des zones à risques en recensant 56 000 piqûres. 2 500 ont été analysées. En Bourgogne-Franche-Comté, 43 % des tiques analysées seraient porteuses de lamaladie. L’étude a également permis de découvrir que 15 % des tiques sont porteuses d’une bactérie, 14 % d’entre elles sont porteuses d’un autre agent pathogène. Nicolas Meyer, 59 ans, est lour
Conférence maladie de Lyme, maladies vectorielles à tiques, vendredi 8 avril à partir de 13 h 30 à Besançon Micropolis. Entrée gratuite. Inscription obligatoire : charlesallegrini@orange.fr
Nicolas Meyer, technicien forestier, doit stopper sa carrière plus tôt que prévu en raison de la maladie de Lyme.
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