La Presse Pontissalienne 264 - Janvier 2022

Pontarlier 13 29 870 L e C h i f f re ‘ L’ emploi se porte bien dans l’Arc jurassien franco-suisse. La der- nière étude de l’Observatoire statistique de l’Arc jurassien (O.S.T.A.J.) indique qu’entre 2011 et 2018, l’emploi pré- sentiel de l’Arc jurassien affiche une croissance de 6%. Ce qui correspond à un apport de 29 870 emplois supplé- mentaires, entraîné notamment vités présentielles durant cette période” note l’O.S.T.A.J. Si on entre dans le détail de cette étude, on note toutefois que l’emploi se développe forte- ment dans la partie suisse de l’Arc jurassien, avec une crois- sance de 11,2 %. À l’inverse dans la partie française, l’em- ploi a baissé de 2,5 % dans la même période. Le Haut- Doubs pontissalien s’en sort beaucoup mieux avec une hausse de l’emploi de 9,8 % dans l’Aire de proximité Mont d’Or-Chasseron. l par une dynamique forte dans le secteur santé et social, “qui concen- tre 56%de la hausse des emplois des acti-

La Presse Pontissalienne n°264 - Janvier 2022

HISTOIRE Archives municipales À la soupe populaire !

ciée au fourneau économique ou cuisine populaire. L’hiver 1891 semble avoir été particu- lièrement rigoureux dans toute la France. Au point que le gou- vernement de l’époque choisit d’attribuer des fonds de secours au profit de l’assistance publique. Le bureau de bienfai- sance de Pontarlier reçoit ainsi une somme de 1 200 francs. Cette somme sera utilisée pour “la création d’un fourneau éco- nomique qui servira une fois par jour des soupes aux enfants indi- gents des écoles et autres per- sonnes nécessiteuses.” Entre en jeu Cyril Clerc qui a donné son nomà l’école primaire jouxtant le collège Grenier. On doit à ce directeur de l’école com- munale de garçons, le rapport qui spécifie l’organisation et le fonctionnement de cette cantine scolaire. En séance du 25 janvier 1891, le bureau de bienfaisance décide l’installation du fourneau économique aux Halles. Dans un premier temps, la soupe est distribuée directement dans les écoles aux élèves indigents. Soit 8 803 rations servies du 27 jan- vier au 15 avril 1891. Le système est rationalisé à partir de décem- bre, les enfants viennent alors prendre leur repas à la Halle. Repas qui se compose “d’une bonne ration de soupe et unmor- ceau de pain.” Outre la subvention du Bureau

Le développement des accueils périscolaires dans le Haut-Doubs rappelle dans un contexte bien différent que le principe des cantines scolaires ne date pas d’aujourd’hui. Exemple pontissalien paru dans un récent bulletin “Info Archives Pontarlier”.

scolaire de quatre jours, et ce n’est sûrement pas les enfants de l’époque qui s’en plaindront. Trop heureux d’apprécier un

plat aussi consis- tant.Autre temps, autres mœurs… Les Resto du cœur, Le P’tit panier n’exis- taient pas encore à la fin du XIX ème siècle lors de la création de la can- tine scolaire asso-

Le repas est parfois agrémenté d’un verre de vin !

V ive la soupe. Lundi : soupe aux pois. Mardi : soupe aux lentilles. Mer- credi : soupe aux haricots. Jeudi : soupe aux gruaux. Ven- dredi : soupe julienne. Samedi : soupe aux haricots ! Ce menu hebdomadaire servi aux enfants

fréquentant la cantine scolaire de Pontarlier à la fin du XIX ème siècle montre à quel point la soupe occupait une place pri- mordiale dans les repas quoti- diens, surtout en hiver. Ce document rappelle aussi qu’on était loin de la semaine

Pontarlier fonctionnera jusqu’en 1926. Elle renaît en 1934 sous la forme d’une cuisine populaire réservée uniquement aux enfants. La popote est installée aux casernes Marguet. Elle sera en service jusqu’à la guerre. n Sources : Historique de la cantine scolaire rédigé par Cyril Clerc - 1899

de bienfaisance, le financement de la cantine repose aussi sur des dons et legs de particuliers, des produits de fêtes et de lote- ries, de la vente de tickets ou bons de soupes et du produit de quêtes… Le repas est parfois agrémenté d’unmorceau de sau- cisse de montagne et d’un verre de vin ! La première cantine scolaire de

La cuisine populaire reprend du service en

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1934 aux casernes Marguet.

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