La Presse Pontissalienne 262 - Novembre 2021

Mouthe - Région des lacs 25

La Presse Pontissalienne n°262 - Novembre 2021

EN BREF

RECULFOZ

Distribution de l’eau dans une pâture Au village, remous autour de l’eau

L’Esperluète Nouveaux horaires au café littéraire L’Esperluète (5, rue Vannolles à Pontarlier). Comme beaucoup d’associations, L’Esperluète subit les conséquences de la crise sanitaire et doit adapter ses horaires. Désormais, l’équipe de bénévoles accueille les lecteurs- consommateurs le jeudi, vendredi et samedi de 10 heures à 18 heures Le café est ouvert à tous. Travaux Des travaux sont engagés rue de Besançon depuis le 2 novembre avec des coupures de circulations pendant une semaine, prévues en journée et en semaine uniquement. Ces travaux sont effectués dans le cadre de la rénovation et de la remise aux normes du réseau d’eau potable. “L’entreprise fait le maximum pour limiter la poussière et le bruit durant les travaux” tient à préciser la Ville de Pontarlier dans un communiqué.

S i l’eau coule de source, la factu- ration, elle, ne suit pas toujours cette pente. Conseiller municipal, Baptiste Bourgeois-Armurier soulève la problématique de dis- tribution d’eau gratuite à Reculfoz, village de 44 habitants, et la dénonce. Pour l’équité, cet élu - qui est contrôleur de gestion dans la vie privée - demande que ce bien commun soit payé par tous, ce que ne conteste pas Jean-Yves Bouveret, le maire, aux affaires depuis juin 2020. “Pour moi, il n’y a plus de sujet car nous lançons les travaux d’une nouvelle cana- lisation et la pose de nouveaux compteurs pour remédier à cela. Tout sera présenté au conseil municipal ce mois-ci” coupe le maire. L’affaire ne concerne pas des milliers de mètres cubes d’eau mais à l’heure où le Haut-Doubs vit des périodes de sécheresse chaque été, le sujet mérite d’être abordé. Le conseiller municipal estime que le temps du constat a trop duré : “J’ai apporté les preuves en octobre 2020 d’une modification d’une installation à la ferme Michaud - ce qui est interdit - avec ajout d’une ligne d’eau et d’un compteur non relevé et donc non facturé. Rien n’a bougé depuis. Que se passe-t-il en cas de fuite ? , interroge Baptiste Bourgeois-Armurier. Sans ma prise de position, la commune n’aurait toujours pas validé de règlement des services de l’eau” dit-il. “Faux, répond le maire. Nous n’avons pas attendu sur lui pour le valider. Même si le prix de l’eau est peu coûteux à Reculfoz (1 euro le m 3 ), faire payer l’eau est une nécessité.” Sur les vingt-cinq abonnés, un seul bran- chement pose souci. Un de trop selon le conseiller. Le branchement en question est un piquage historique alimentant un Un conseiller municipal révèle la présence d’un compteur ni relevé, ni facturé. De l’histoire ancienne selon le maire qui engage la mise en place de nouveaux appareils et dote sa commune d’un règlement.

Parce que les branchements sont très anciens, Reculfoz rénove son réseau d’eau et en profite pour remettre tout à plat (photo A. Poncet).

accord oral avait été conclu entre l’agri- culteur et la commune. Ce dernier qui disposait d’eau non facturée donnait pour information le relevé de son compteur à la mairie. En 2017, pour clarifier la situa- tion, anticiper et permettre la facturation du point de prélèvement dans la pâture, les repreneurs de l’exploitation agricole ont installé dans le regard alimentant leur ferme un deuxième compteur qui comptabilise toute l’eau qui part en direc- tion du Bougnon. Ils paient donc l’eau. Où est alors le problème ? “Un des comp- teurs n’a jamais été vérifié ni comptabilisé, insiste Baptiste Bourgeois-Armurier. C’est le G.A.E.C. qui donne sa consom- mation à la mairie… qui est bizarrement la même qu’en 2020 alors qu’il y a jus- tement eu un ajout de ligne non compté et qu’un abonnement a été supprimé.” Le maire rappelle “que tout sera remis en ordre avec les travaux qui vont être lancés sur le réseau. Nous n’avons pu le faire auparavant car les entreprises retenues ne pouvaient intervenir plus tôt” annonce Jean-Yves Bouveret. Ce dossier a débouché sur deux décisions prises en conseil municipal : la vérification du deuxième compteur situé à la ferme Michaud qui comptabilise toute l’eau partant en direction du Bougnon, et la mise en place d’un compteur sur la bouche à incendie utilisée jusque-là gratuitement par les deux agriculteurs du village. Bref, une fois les travaux terminés, tout sera plus clair à Reculfoz… à l’image de l’eau qui coule au robinet des villageois. n E.Ch.

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ancien bassin pour vaches sur lequel s’est adjoint un autre piquage alimentant les pâtures en direc- tion du Bougnon et une ancienne ferme. Ce dernier est légal : “Il y a plus de cin- quante ans, des auto- risations de prélève- ment pour l’abreuvement des animaux ont été accordés à Raymond Ardiet et Louis Michaud en compen- sation de l’autorisa- tion donnée par ces derniers de construire la station de pompage et de prélever l’eau sur des terrains qui leur appartenaient” explique la commune. Compte tenu de cette autorisation de pré- lèvement pour “droit de puisage”, un

Une gratuité d’abreuvement qui s’expliquait par un vieil accord.

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