La Presse Pontissalienne 261 - Octobre 2021

26 Mouthe - région des lacs

La Presse Pontissalienne n°261 - Octobre 2021

ROCHEJEAN

Ferme pédagogique La Batailleuse remet au goût du jour son chalet d’hébergement Fondée en 1980, cette ferme

pédagogique reste fidèle à ses valeurs axées sur l’éducation populaire,

L’équipe actuelle compte 13 salariés. Il en manque un sur la photo de famille.

L e chalet du Souleret qui fera donc l’objet d’une réhabilitation com- plète pour ne pas dire recons- truction est un élément très fort dans l’histoire du C.L.A.J. La Batail- leuse. C’est là où tout a commencé en 1980. Les pionniers qui ont vécu ces débuts ne sont plus en activité et la plupart de ceux qui travaillent aujourd’hui n’étaient pas nés. “C’est parti d’une dissidence au centre de vacances des Sapins de l’Amitié àMéta- bief avec des personnes qui voulaient s’engager dans une activité plus agricole. Ils se sont installés dans une ancienne ferme qui est devenue le chalet du Sou- leret” , résume Julien, l’un des treize salariés de l’équipe. Après l’incendie de 1986, décision est prise de séparer l’hébergement de la partie agricole avec la construction d’une ferme pédagogique moderne et modeste à l’écart du village. Avec une capacité de 55 places, le chalet du Sou- leret a accueilli beaucoup de colonies, de classes découvertes et toute sorte de groupes : public en insertion, en situation de handicap. “On propose des séjours en pension complète, demi-pen- sion ou en gestion libre” poursuit Robin, responsable de la partie animation. Le chalet commençait à montrer des signes de fatigue. Il ne répondait plus aux normes notamment en termes d’ac- cessibilité. “On va lancer un appel à bénévoles au printemps 2022 pour par- ticiper à la démolition du centre d’ac- cueil. Il sera complètement refait en privilégiant des matériaux bio-sourcés. Il y aura une chaufferie à pellets, des entièrement l’ancienne ferme dédiée aujourd’hui à l’hébergement. le respect de l’environnement, le partage. Cette association va prochainement rénover

avait suspendu les visites et fermé le Souleret. On a repris toutes les activités depuis fin mai. On a fait une belle saison estivale ponctuée de multiples petits événements festifs. On a dû mal- heureusement annuler cet été la fête de la Batailleuse qui réunit des cen- taines de personnes. C’est un gros évé- nement très convivial et on ne voulait pas imposer aux gens trop de contraintes sanitaires” , justifie Julien. La parité est presque de mise dans l’équipe de 13 salariés où l’on compte 7 filles. Certains sont là depuis 22 ans, d’autres depuis quelques années voire seulement quelques mois. L’autogestion, la polyvalence, l’entraide sont de mise dans un fonctionnement basé sur le collectif qui laisse peu de place à la vie personnelle ou familiale. Une expé- rience, ou un choix de vie. accroche : Ici, tout est en bio. n F.C.

de plusieurs A.M.A.P. Comme toute structure d’accueil du public, la Batail- leuse a subi l’impact du confinement. “Seul le magasin était ouvert car consi- déré comme un commerce essentiel. On

fournil dédié. Deux boulangères fabri- quent ici pains, biscuits, pizzas. Hormis le comté, toute la production de la ferme est commercialisée sur place, sur les marchés locaux ou par le biais

panneaux solaires.” Un chantier impor- tant à 1 million d’euros. Un autre gros projet est dans les tuyaux. Il concerne la rénovation de l’étable à vaches. La ferme de la Batail- leuse s’étend sur 75 hectares et com- prend plusieurs ateliers. Ici, tout est en bio. Deux salariés, Julien et Fany, gèrent le troupeau laitier : 20 vaches montbéliardes qui produisent 110 000 litres de lait transformés en comté bio à la coopérative des Pontets. “On fonc- tionne en binôme sur chaque atelier.” Sébastien et Mickaël s’occupent du

troupeau d’une quaran- taine chèvres dont le lait est transformé sur place en crottins, bûches et tommes… “On entretient aussi un potager qui sert plus de support pédago- gique qu’à des fins produc- tives. L’activité potagère est souvent confiée aux ser- vices civiques qui sont là pendant six mois.” La Batailleuse, c’est aussi une boulangerie avec un

Ici, tout est en bio.

À la ferme, chaque atelier est géré en binôme et sert de support pédagogique.

Plus d’infos sur https://claj-batailleuse.fr/asso/