La Presse Pontissalienne 261 - Octobre 2021

Mouthe - Région des lacs 27

La Presse Pontissalienne n°261 - Octobre 2021

EN BREF

MÉTABIEF Les 50 ans de l’auberge de jeunesse Aux “Sapins de l’Amitié”, la construction d’un monde nouveau

Gendarmerie La caserne de gendarmerie de Pontarlier s’appelle désormais Caserne Capitaine Paul- Grosjean. Héros de la résistance, Paul Grosjean est né en 1897 à Landresse. Nommé gendarme en 1921, il sera muté à Pontarlier en 1943 avant d’être fait prisonnier puis déporté. Il sera libéré le 6 mai 1945 et poursuivra sa carrière jusqu’à sa retraite militaire en 1947. Déchetterie Horaires d’hiver à la déchetterie intercommunale de Pontarlier. Jusqu’au 31 mars 2022, la déchetterie est ouverte du lundi au samedi de 8 h 30 à 11 h 45 et de 14 heures à 16 h 45. Elle est fermée le dimanche. Travaux Pendant deux semaines, coupures de circulation prévues à partir du 5 octobre dans la rue de Besançon pour cause de travaux, en journée et en semaine uniquement, dans le cadre de la rénovation et de la remise aux normes du réseau d’eau potable et l’installation d’une nouvelle conduite. Des déviations ont été mises en œuvre par les rues adjacentes, excepté pour l’accès aux commerces et aux riverains qui sera maintenu en l’état.

C’est bien plus qu’une maison associative où l’on passe ses vacances. Le C.L.A.J. des “Sapins de l’Amitié” qui a fêté son cinquantenaire s’ouvre aux habitants de Métabief sans renier son passé. Il foisonne de projets.

Jean Betbeder, pionnier de l’aventure des “Sapins de l’Amitié” à Métabief.

Anna et son fils “plantent l’avenir” de cette auberge associative.

J ean Betbeder (84 ans), Francilien d’origine, regarde avec bienveil- lance cette ferme située au cœur de Métabief, en face de l’église, devenue une auberge “de jeunesse”. L’octogénaire fut à l’origine, en 1971, du rachat (pour 25 millions de francs de l’époque, soit environ 265 000 euros) et de la rénovation de ce lieu devenu le Club d’actions et de loisirs de la jeu- nesse (C.L.A.J.) qui a fêté en septembre dernier ses 50 années d’existence. Pour acheter ce bien, une souscription avait été lancée. Chacun pouvait donner “une tuile” équivalente à une journée de salaire. 1 887 tuiles seront collectées. Pendant leurs week-ends et leurs vacances, du printemps 1972 à l’hiver 1972-1973, 600 jeunes bénévoles venus des quatre coins de France rénovent, restructurent et transforment le chalet en “Relais International de la Jeunesse, les Sapins de l’Amitié”. Depuis 1973, la maison “Les Sapins de l’Amitié” accueille avec chaleur et simplicité des groupes, des individus et des familles, dans l’esprit participatif de l’éducation populaire pour un prix défiant toute concurrence (40 euros la nuit). “Quand les gens de Métabief ont vu arriver cette bande de jeunes àMéta-

Anna Lagarde, habitante de Métabief et membre bénévole du club. “On veut l’ouvrir aux personnes du village qui ont des projets ou des activités. Cela

permettra aux gens d’ici de se connaître, de proposer des activités” poursuit-elle. L’auberge porte bien son nom. n E.Ch.

bief dans les années soixante-dix, qui venait de Paris en plus, on nous regar- dait d’un mauvais œil…d’autant plus que nous n’allions pas à la messe. Fina- lement, Métabief nous a adoptés. On a construit un nouveau monde” se sou- vient Jean. Pourquoi ces Parisiens ont-ils atterri à Métabief ? “C’était la station de ski la plus proche de Paris, et parce qu’elle était familiale” dit l’octogénaire qui a porté ce projet post-soixante-huitard. La premièremission des C.L.A.J. consis- tait à abolir la distinction entre loisirs aristocratiques et loisirs populaires, notamment en ouvrant le ski à des jeunes qui n’avaient jusqu’alors vécu leur région que par le camping et la randonnée à pied. Durant vingt ans, la maison a été ouverte uniquement pendant les vacances d’hiver avec une équipe d’ac- cueil exclusivement bénévole. Aujourd’hui, pendant les quatre saisons, une équipe salariée (permanents et saisonniers) est épaulée par des béné- voles de l’association. Lamaison s’ouvre également sur l’extérieur. Désignée “espace de vie sociale” par la C.A.F., la ferme veut devenir “un lieu facilitateur de projets” présente

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Renseignements : www.gite-groupe.com

La rénovation par un groupe de jeunes, au début des années soixante-dix.