La Presse Pontissalienne 261 - Octobre 2021

22 Le dossier

La Presse Pontissalienne n°261 - Octobre 2021

l Promotion

Un marché toujours aussi porteur

Les nouveaux programmes collectifs intègrent des logements très haut standing qui offrent le confort d’une belle maison sans les contraintes d’entretien.

Zone frontalière : pourquoi les prix s’envolent ? La pression immobilière est toujours aussi forte sur la bande frontalière. Demande toujours aussi

soutenue, offre qui tend à se raréfier, de quoi offrir de belles opportunités aux promoteurs. Exemple avec Pierre Gelin, le patron d’Intoo Habitat.

A vec une vingtaine de programmes engagés sur tout le Haut- Doubs, le promoteur pontissalien s’impose comme un acteur majeur sur le marché de l’habitat local. L’effet Covid se répercute sur toute la bande fron- talière avec ces exigences d’es- paces extérieurs. “Le confinement a changé la donne. On ne vend plus un logement sans une ter- rasse. On a adapté nos pro- grammes à ces nouveaux besoins” , explique Pierre Gelin. Pour répondre à l’augmentation

de la demande, il n’a pas hésité à valoriser rapidement des réserves foncières initialement prévues pour durer sept ou huit ans. Un pari qui va se traduire par la mise en marché de plu- sieurs centaines de biens neufs. Cette réserve foncière s’est construite sur le sentiment des propriétaires de terrains de ven- dre aumeilleur prix des terrains constructibles qui ne le seront plus forcément lors de l’applica- tion du schéma de cohérence ter- ritoriale (S.C.O.T.). “Le foncier tend encore à se raréfier. Faute

sur le neuf risque aussi d’accé- lérer la remise à niveau de l’an- cien. Plutôt une bonne nouvelle. PierreGelin regrette que leHaut- Doubs ne soit pas plus en zone de défiscalisation avec des dis- positifs comme la loi Pinel. “C’est un frein. Les investisseurs partent sur les grandes villes qui sont encore bénéficiaires. Sur le Haut- Doubs, on répond donc à une demande en résidence principale.” Quand on l’interroge sur l’intérêt d’acquérir un bien avec des niveaux de prix aussi élevés, Pierre Gelin estime que cette tendance sera toujours à la hausse. “C’est toujours un bon placement même si cela repré- sente de gros budgets.” n

ros. “Chaque immeuble est coiffé par des appartements très haut de gamme qui offrent le confort d’unemaison sans les contraintes d’entretien. Ces biens sont acquis par des propriétaires de grosses maisons, en retraite ou sur le point de l’être. Ils vendent leurs biens et disposent alors d’un bud- get important.” Cette effervescence immobilière s’inscrit aussi dans la perspective d’éviter la nouvelle norme R.T. 2020 qui entrera bientôt en vigueur. Le pari d’Intoo s’avère payant avec des niveaux de réser- vation rassurants. “Les banques exigent 50 % de contrats d’enga- gement validés avant le premier coup de pioche.” Ce dynamisme

de lotissements en nombre suf- fisant, on constate un renchéris- sement des biens existants. Le prix de certaines belles propriétés a progressé de 70 000 à 80 000 euros en moins d’un an sur la zone Métabief ou à Pontarlier” , poursuit le promoteur. Les contraintes environnemen- tales notamment avec des espèces protégées comme la Gagée jaune bloquent plusieurs projets contribuant ainsi à la raréfaction de l’offre. Intoo Habi- tat a donc accéléré sa dynamique de construction en misant sur des collectifs intégrant pour la plupart des logements de très haut standing dont les prix dépassent parfois lemillion d’eu-

Le promoteur Pierre Gelin d’Intoo Habitat a fait le pari de réaliser plusieurs gros programmes immobiliers simultanément pour répon- dre à une forte demande de logements qualitatifs.

Chère vue sur le lac l Secteur lac Saint-Point Un cadre de vie privilégié La frénésie immobilière atteint sans doute son paroxysme autour du lac Saint-Point où les prix s’envolent avec des transactions qui tendent à se négocier en ligne. Réalité virtuelle.

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Les acheteurs privilégient les biens avec vue sur le lac. Ici aux Grangettes.

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L a crise sanitaire n’a semble-t-il pas eu d’incidence négative sur le marché immobilier autour du lac. Bien au contraire, il semble que l’effet inverse se soit produit. L’envie d’espace, le télétravail ouvrent de nouvelles perspectives dans les secteurs déjà réputés pour leur cadre de vie. “On n’a pas senti de fléchissement d’activité en 2020. On voit arriver une nouvelle clientèle citadine, le plus souvent des grandes villes, qui réserve les biens uniquement à partir des annonces diffusées en ligne” , observe Adrien Pellegrini, constructeur et promoteur immobilier très actif autour du lac. C’est la course au terrain et encore plus avec vue sur le lac. Comptez au moins 250 euros le m 2 pour du terrain viabilisé. Sur ce marché porteur, les promoteurs optimisent encore l’em- placement avec des petits collectifs. Covid oblige, ils ont révisé leurs plans pour offrir les terrasses ou jardinets qui font désormais partie des exigences des nouveaux habitants du Haut-

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Doubs. Les programmes sont commercialisés très vite, en tout cas bien avant d’être sortis de terre. Ce qui surprend même les banques toujours frileuses à accompagner des projets de façon si précoce. “En trois mois, on a vendu aux Gran- gettes un programme comprenant un collectif de 22 logements et sept parcelles individuelles.”

Avec ou sans pose Neufs ou existants

Promotion Pellegrini intervient sur tout le Haut-Doubs et le Jura voisin. Pour retrouver le même niveau de prix qu’au lac, il faut soit cibler la ville de Pontarlier, soit se rap- procher au plus près de la fron- tière. “On viabilise un lotissement de huit parcelles à Jougne. Les prix du terrain varient entre 200 et 250 euros le m 2 . On a un projet similaire à Rochejean avec une fourchette de prix variant entre 170 et 200 euros le m 2 .” n

Une nouvelle clientèle citadine.

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