La Presse Pontissalienne 257 - Juin 2021

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La Presse Pontissalienne n°257 - Juin 2021

L’histoire d’une héroïne pontissalienne durant la guerre Littérature Ma Chère Louise

Levier Producteurs locaux

U ne bonne dizaine d’artisans locaux sur les 17 inscrits ont bravé la pluie et le froid pour être présents pour le lancement de cette nouvelle initiative due à a la volonté du conseil municipal lévitien d’animer le village en soirée et de mettre en valeur le patrimoine local. Nathalie Sievert, première adjointe en charge du projet, explique comment cette idée lui est venue : “L’année dernière, un maraîcher ne pouvant plus venir sur le marché le mercredi matin, s’est installé sur la place le même jour, mais en fin d’après-midi. Et ça a marché pour lui !” Voilà comment l’idée de ce marché nocturne a germé, ensuite appuyé par un sondage pour connaître le jour favori pour les consommateurs et exposants entre le jeudi et le vendredi. “La réponse a été le vendredi. Les retours sont vraiment positifs. Les commerces autour de la place Bugnet, la fromagerie et la cave, jouent le jeu et restent ouverts pendant le marché nocturne” , précise Nathalie Sievert. Pour soutenir la reprise, les élus offrent la place aux artisans. Seule une participation de 5 euros de Levier a eu lieu le vendredi 21 mai. C’était sans penser aux caprices de la météo ! Le premier marché nocturne a été baptisé ! Attendu autant par les exposants que par les habitants, le premier marché nocturne organisé par la municipalité

est demandée pour avoir accès à l’électricité. Bien qu’en ce premier marché nocturne, la pluie se soit invitée sans discontinuer, la terrasse de la cave s’est remplie et des habitants de Levier et des alentours n’ont pas hésité à braver la météo pour venir faire un tour au marché noc- turne. “Il a été bien baptisé !” , lance au moment de remballer le boucher des frères Thaurin venu du Jura voisin. “Espérons que nous ayons com- mencé par le moins beau temps et que ça s’amé- liorera de semaines en semaine” , ajoute ce couple qui commercialise les produits de leur cueillette du côté de Frasne, pour qui c’était le premier marché ! Pour Hélène Chabod de la ferme du Chat Botté, c’est également le premier marché de l’année, même si la vente directe à déjà repris depuis fin avril. Brigitte Decroocq, de l’association Aqua Africa, a profité de cette occasion, puisqu’elles sont extrêmement rares maintenant, pour vendre de l’artisanat local et africain, afin d’aider le peuple du Burkina Faso : “Nous avons déjà pu construire un puits à grand diamètre, acheter du mobilier pour une école, réaliser un jardin péda- gogique et construire un poulailler. Aqua Africa assure également le parrainage de 22 enfants et organise deux fois dans l’année, lorsque c’est permis, des voyages accompagnés.” Les vendredis soir, il sera également possible de trouver sur le marché des bières artisanales, de la céramique utilitaire et décorative et bijoux, de l’artisanat fait par les bénévoles (tabliers, portes tartes, couette, bijoux, sac zéro déchets), des savons et fromages de chèvres… Nathalie Sievert réfléchit à amener de la musique à cette occasion : “Peut-être que le dernier vendredi du mois l’été, nous pourrions accueillir un orchestre” , suggère l’élue, qui rappelle que cet événement des marchés nocturnes lévitiens durera jusqu’au mois d’octobre. n M.T.

Le roman d’Amélie Hanser, raconte la vie de Louise, jeune domestique et Guillaume, membre d’une riche famille de distillateur, venant tous deux de Pontarlier.

A près une première sépa- ration, Louise part faire sa vie à Dijon. Le 1 er août 1914, la guerre est déclarée. Alors que les hommes partent au front, Louise se retrouve à l’usine pour continuer à faire tourner l’économie. Dans l’in- certitude de la guerre, les pro- tagonistes se battent pour res- ter en vie et enfin se retrouver. Après des débuts dans l’autoé- dition avec une trilogie Fan- taisie, Amélie Hanser signe son premier roman historique aux éditions Nouvelles Plumes. “Au départ,mon histoire n’avait pas spécialement d’ancrage géographique, confie l’écrivaine, mais j’ai voulu offrir àmes per- sonnages un cadre avec des paysages qui me sont familiers.” Amélie Hanser a grandi à Cha- lon-sur-Saône, a étudié l’His- toire à Dijon et Strasbourg pour enfin s’installer en Suisse. “Pontarlier était également un lieu idéal pour parler de dis-

tillerie et de l’interdiction de production de certains alcools durant cette guerre” développe l’autrice qui a déjà publié 5 livres. Cet ouvrage a demandé quatre mois de recherches durant lesquels l’historienne a épluché les reportages, les ouvrages scien- tifiques et les archives. “Pour écrire un livre historique, la documentation c’est primordial. Durant ces recherches, j’ai éga- lement découvert des archives familiales concernant mon arrière-grand-père alsacien qui avait dû changer de nom. Il faut savoir que cette population était souvent discriminée à l’époque” informe la jeune romancière qui tient à retrans- crire la réalité de cette période. Depuis la première parution de “Ma Chère Louise”,Amélie Hanser a écrit un autre livre historique, cette fois-ci à propos du déclin de l’empire Romain, une autre époque durant

laquelle la région faisait parler d’elle avec notamment les Bur- gondes. Ce récit est pour l’ins- tant encore en parcours édi- torial tout comme l’une des deux romances qu’elle a écrites. D’autres projets fusent encore sous la plume d’AmélieHanser, l’écrivaine de 33 ans devrait encore faire parler d’elle. n La jeune écrivaine de 33 ans s’est imprégnée de l’univers du Haut-Doubs.

F.B.

Ma Chère Louise Par Amélie Hanser Aux Éditions Nouvelles Plumes

Livre

Le Jura franco-suisse

Les plus belles randonnées en Montagnes du Jura

Loisirs

Vélos à assistance électrique

Le Jurassic Vélo Tours met du braquet Lancé l’été dernier, ce dispositif de location de vélos à assistance

D ifficile de les prendre à défaut sur des sites jurassiens qu’ils ne connaîtraient pas. Toujours humbles devant cette mon- tagne qui leur a tant apporté d’images, de sen- sations, de rencontres, ces deux sportifs au long cours plus versés dans la contemplation que la performance, capitalisent aujourd’hui leur savoir-randonner dans des guides. Ce livre recense une centaine de circuits dont un tiers sur le versant suisse du massif. “On va du Clos du Doubs au nord au Bugey au sud. On a choisi de travailler par destination en proposant deux balades pour un même site. Il y a en général une petite et une grande sortie. Toutes empruntent des circuits balisés” , explique Jean-Luc Girod qui ne se lasse pas d’arpenter son terrain d’aventure jurassien. Pas blasé du tout et même parfois agréablement surpris de découvrir des secteurs où il avait peu l’habitude de se rendre. “Je connaissais par exemple la petite cité de Saint-Ursanne mais peu les alen- tours. C’est vraiment une belle destination pour randonner.” Tous les sites et les sommets emblématiques du massif jurassien figurent au menu de ce livre où les auteurs nemanquent pas de signaler les spécificités historiques, géologiques, envi- Grands connaisseurs d’un territoire qu’ils ont arpenté à ski, à pied à V.T.T., Jean-Luc Girod et Guy Mazuez nous proposent un nouveau guide de ran- données faisant la synthèse des plus beaux circuits du massif jurassien.

C onçu à l’origine pour valoriser et remettre au goût du jour, la “Route des lacs” dans le dépar- tement du Jura, le Jurassic Vélo Tour ne pouvait guère faire abs- traction des richesses paysa- gères du Haut-Doubs. Les com- munautés de communes de Frasne-Drugeon et des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs ont pris les choses en main pour mettre en place des points de location, trouver des circuits adaptés et alimenter en infor- mations dédiées l’application mobile. “La saison a repris début mai. On travaille toujours avec laMaison de la Presse de Frasne qui gère le point de location de vélos à assistance électrique. À Frasne, le parc comprend tou- reprend du service avec de nouveaux points de loca- tions dans le Haut-Doubs. électrique qui s’adosse à des circuits thématiques et une application mobile

La nouvelle saison du Jurassic Vélo Tours s’annonce riche en

ronnementales, et les anecdotes rattachées à chaque lieu. “On aurait aimé étoffer encore le sommaire mais on était limité par le format.” À l’heure des choix, on garde ce qui nous semble le meilleur. Édité par Glénat, ce guide a déjà trouvé son public et du réassort s’impose déjà dans certains points de vente au rayon randonnées. Jean- Luc Girod se prêtera au jeu des dédicaces le 8 juin à 18 heures au Point Info de Frasne. Il se propose aussi d’accompagner deux randon- nées du livre. Rendez-vous le 12 juin à 8 h 30 rue des Épicéas à Bonnevaux et à 14 heures le même jour sur le parking du grand Étang à Frasne au départ du circuit des tourbières. Inscriptions Point info tourisme 03 81 49 89 46 ou 06 08 83 62 70. n L’opportunité d’arpenter les paysages emblématiques du massif jurassien.

émotions (photo L. Cheviet).

rationnel en 2020, d’autres structures viennent densifier le réseau. À savoir : le magasin Mont Noir Sport à Chapelle- des-Bois, la mairie des Fourgs, la compagnie des Bateaux du lac Saint-Point à Malbuisson. Sept parcours autour des thèmes lacs, cascades, rivières sont associés au Jurassic Vélo Tour sur les deux com’com du Haut-Doubs. L’occasion de découvrir ou redécouvrir le pla- teau des Fourgs, les lacs de Saint-Point et de Remoray, les tourbières de Frasne, Chapelle- des-Bois…Renseignements sur le site : https://www.jurassicve- lotours.fr/. n

jours 7 vélos de différentes tailles. On a investi cette année dans une remorque enfant. La location ouvre les week-ends et jours fériés en mai, juin, sep- tembre. Elle fonctionnera tous les jours pendant l’été” , résume Anabelle Vida, responsable du pôle valorisation et développe- ment des patrimoines et de l’en- vironnement. L’organisation est différente du côté de la communauté de com- munes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs qui travaille avec des collectivités et presta- taires privés pour la location des vélos. Après le magasin Gaby Sport àMétabief déjà opé-

Montagnes du Jura. Les plus belles randonnées Guy Mazuez et Jean-Luc Girod Édition Glénat - Prix 15 euros