La Presse Pontissalienne 256 - Avril 2021
30 Économie
La Presse Pontissalienne n°256 - Avril 2021
ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE Haut Services à la recherche
Témoignages “Je fais des choses différentes tous les jours”
L’impact du Covid
que cette incitation ne s’applique pas sur l’aide au déménage- ment.” Comme dans toute association intermédiaire, la mission effec- tuée par un salarié mis à dis- position ne peut pas excéder le cadre légal de 24 mois. Haut Services est soutenu par laVille de Pontarlier, le Département et l’État. Ces aides représentent 7 % des recettes de l’association qui fonctionne globalement sur ses propres activités. “En 2020, on a pu s’en sortir grâce aux aides déployées par l’État dans le cadre de la crise sanitaire. Une partie de l’effectif était au chômage partiel.” L’équipe et les membres du conseil d'administration étudient des solutions pour retrouver un niveau d’activité permettant de répondre aux attentes des sala- riés. “On souhaite diversifier nos missions et travailler avec d’au- tres acteurs économiques en ciblant la grande distribution, l’agro-alimentaire, le B.T.P.. On a engagé les démarches sans avoir encore décroché de nou- veaux contrats. Avec d’autres associations, on a juste répondu à un appel d’offres consistant à remettre en état des apparte- ments après déménagement.” n F.C.
d’un second souffle Touchée de plein fouet par les conséquences de la crise sanitaire, cette association intermédiaire est aussi victime de sa discrétion. Éclairages.
D ans le contexte actuel, pas facile de rebondir en étant tributaire à 25 % de l’hôtellerie. “Sur l’an- née 2020, on enregistre une baisse d’activité de 40 % et rien n’a vraiment changé en 2021” , annonce Anne-Laure Tarte- reaux, la directrice de Haut Ser- vices. Fondée en 2005 à Pontarlier, cette association présidée aujourd’hui par Éric Delacroix intervient dans le champ de l’économie sociale et solidaire. Elle met à disposition du per- sonnel auprès de différents types de clientèles : particuliers, entre- prises, associations, collectivités, copropriétés… “Nos salariés sont
ménage, entretien du linge, lavage de vitres aux petits tra- vaux d’intérieur en passant jar- dinage, garde d’enfants de plus de trois ans, nettoyage, brico-
souvent sans emploi. On les aide aussi à se réinsérer en leur confiant des missions de travail assorties d’un accompagnement socio-professionnel et, au besoin, d’une offre de formation” , pour- suit la directrice qui exerce avec deux collaborateurs :Alain Ber- ger chargé de clientèle et Élodie Henriet plus axée sur l’accom- pagnement. Les missions proposées sont diverses et variées. Renfort en entreprise, manutention, entre- tien de locaux, de bureaux, ser- vice, cuisine, plonge ou encore personnel d’étage pour répondre aux besoins des professionnels. Le champ d’action au service des particuliers s’étend du
lage… “On inter- vient de façon ponctuelle ou régulière, sans engagement de durée et bien entendu dans le respect des règles sanitaires actuelles. Les par- ticuliers qui nous sollicitent peu- vent bénéficier de 50 % d’avantage fiscal en sachant
Avec Haut Services, David Derly a renoué avec l’emploi.
D ébarqué dans le Haut- Doubs en 2017 sans un sou, ni logement ni travail, David Derly est reparti de zéro dans une vie marquée par des épreuves. Pas question pour lui de vivre aux crochets de la société. Après des expériences professionnelles sans lendemain, il frappe à la porte du C.C.A.S. “J’ai expliqué ma situation en pré- cisant que j’avais envie de tra- vailler. On m’a orienté vers Haut Services. J’ai rencontréAlain Ber- ger le 8 mars et une semaine A près une vie bien tourmen- tée qui l’obligea à élever seule ses trois enfants, Marie-Ange Pirany a trouvé un emploi à temps partiel qui consiste à accompagner les enfants de l’école Joliot-Curie à la cantine scolaire. “Je fais cela depuis 18 ans. Je suis allé à Haut Services car je cherchais à avoir une acti- vité complémentaire. On m’a pro- posé des missions pour faire du ménage chez les particuliers et de l’entretien dans les entreprises. J’arrive au bout de mon contrat.
Une baisse d’activité
après j’avais des missions à faire.” Ménage, entretien, sortie de containers, David Derly prend tout ce que l’on propose. Avec de solides compétences dans le bricolage et les travaux paysa- gers, il attend avec impatience le début de saison dans les espaces verts. Il espère bien, à terme, trouver un emploi dans une jardinerie. “Pour l’instant, je suis très satisfait de Haut Ser- vices. Ici je me plais bien car je fais des choses différentes tous les jours.” n Plus que du travail, elle admet avoir trouvé à Haut Services un réel soutien administratif et social. “Les papiers, ce n’est pas mon truc… J’ai parfois des passages à vide et quand je viens ici, c’est toujours un coup de bonheur. Ils sont rassurants, bienveillants et nous redonnent confiance en nous. Cela m’a beaucoup aidé pour me relever moralement et financièrement.” n J’aurais bien aimé travailler encore une année pour avoir une meilleure retraite” dit-elle.
de 40 % en 2020.
L’équipe Haut Services avec, de gauche à droite, Élodie Henriet qui s’occupe de l’accompagne- ment socio- professionnel, Anne-Laure Tartereaux la directrice et Alain Berger,
“Ils nous redonnent confiance en nous”
chargé de clientèle.
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