La Presse Pontissalienne 256 - Avril 2021
Montbenoît et le Saugeais 27
La Presse Pontissalienne n°256 - Avril 2021
GILLEY
Football L’ex-pro, devenu entraîneur, au repos forcé
Il fut défenseur de l’A.J. Auxerre et du P.S.G. dans les années quatre-vingt-dix. Recruté en novembre dernier pour diriger l’équipe première d’Entreroches, Stéphane Mahé n’a quasiment jamais pu entraîner ses joueurs…
S téphane Mahé pensait avoir définitivement tourné la page du football. Il a fallu un coup de fil, celui du président d’En- treroches, pour reprendre le chemin des pelouses, comme entraîneur cette fois.Après une riche carrière de défen- seur au sein de l’A.J. Auxerre (1989- 1995) dirigée par un certain Guy Roux, à Paris où il n’a pas gardé d’impéris- sables souvenirs (1995-1996) sous la houlette de Luis Fernandez, au Stade Rennais puis en Écosse au Celtic Glas- gow où il a terminé sa vie de footballeur professionnel en 2003, Stéphane Mahé s’est reconverti entraîneur comme beaucoup d’autres joueurs. Neuf années durant lesquelles il a dirigé des “petits” clubs comme Saint-Père-de-Retz (Loire- Atlantique), Saint-Nazaire, puisVesoul jusqu’en 2017. À chacun de ses pas- sages, Stéphane a gravi les échelons avec l’équipe qu’il dirigeait. Déçu par son expérience vésulienne, le coach décide d’arrêter, de tout plaquer. “Je n’avais plus la flamme” dit-il. Arrivé dans la région de Pontarlier où
il suit son épouse pour raison profes- sionnelle, il retrouve une ancienne connaissance : Jean-Luc Courtet, l’en- traîneur du C.A. Pontarlier. Pour Sté- phane Mahé, c’est clair, le foot est der- rière lui… jusqu’à ce fameux appel de Jean-François Nicolet, le président de l’E.S. Saugette Entreroches. “Jean- François a trouvé les mots et nous sommes tombés d’accord pour que j’en- traîne l’équipe première pour une sai- son…” raconte Stéphane, assis dans le clubV.I.P. de l’E.S. Saugette, à Gilley. Arrivé en novembre 2019, Stéphane
Stéphane Mahé, l’entraîneur d’Entre- roches, est actuellement en chômage partiel.
n’a finalement pas le temps de trouver ses marques : “Après quelques matches, on arrive à mars 2020 : le confine- ment et la relégation. Ce fut une grosse frustration. Je n’avais pas relevé d’une certaine manière le défi et je ne voulais pas partir comme cela” raconte-t-il. Embauché par le club dont l’équipe au niveau
Dirigé par Guy Roux, Luis Fernandez.
district (1 ère division), le coach est aujourd’hui au chômage partiel. Quand reprendront les entraînements ? Les matches ? Personne ne peut le dire. Bien sûr, l’ex-défenseur qui a joué une Coupe d’Europe avec les Auxerrois n’est pas là pour faire d’Entreroches une équipe de niveau national. Avec 300 licenciés, sa mission est d’aider à la structuration et à la formation. “J’es-
saie d’être honnête avec les joueurs, de les respecter pour qu’ils se fassent plaisir à l’entraînement après leur journée de travail, et enmatch” souligne Stéphane. Il se souvient d’une anecdote à son arrivée, quand les équipes pou- vaient encore s’affronter. Entreroches venait de perdre sur sa pelouse… ce qui n’avait pas empêché les joueurs d’entamer la troisième mi-temps au
club avec quelques verres de Pont’. Ici, ce n’est pas Paris,mais c’est le Saugeais. L’ex-professionnel a compris que la cohésion comptait plus que tout. C’est encore plus vrai durant cette période où la question pour tous les clubs est de préserver le lien avec ses adhérents pour espérer les revoir au coup de sifflet. n E.Ch.
GILLEY
150 patients par jour Une nouvelle phase de travaux à la maison médicale À l’initiative des professionnels de santé de Gilley, la maison médicale
La vaccination se poursuit La campagne de vaccination en cabinet médical a démarré début mars “avec entre 30 et 60 patients vaccinés chaque semaine” note le D r Wattelier. Jusqu’à la fin du mois, cette vaccination en cabinet était réservée aux plus de 75 ans sans souci de santé majeur, et aux plus de 50 ans présentant un facteur de co-morbidité. n
s’apprête à accueillir de nouveaux arrivants. L’exemple réussi d’une implanta- tion durable dans ce qu’on appelle aujourd’hui les “déserts médicaux”.
L e Docteur François Wat- telier, installé à Gilley depuis 2012, a profité du départ récent des deux kinésithérapeutes qui se sont installés en face, et du déména- gement de l’A.D.M.R. dans les locaux de l’ancienne boulangerie au centre du village, pour reprendre et entièrement réno- ver plus de 150 m 2 de locaux dans la maison médicale de Gil-
Grâce à ce réaménagement, la maison médicale de Gilley aura la possibilité d’accepter de nou- veaux patients, ce qui était éga- lement devenu impossible avant l’arrivée du D r Feillet-Rochette. “La population du secteur aug- mente régulièrement, il était devenu nécessaire de renforcer l’offre médicale et donc les équi- pements qui vont avec. Dans les futurs locaux qui seront opéra- tionnels au plus tard mi-mai, nous créons quatre bureaux médicaux et paramédicaux et nous agrandissons également le secrétariat. Cet agrandissement nous permettra aussi de travail- ler avec des assistantes médi- cales.Nous travaillons également avec une infirmière de santé publique du réseau “Asalée”. C’est elle notamment qui gère lamise en place de la vaccination et des tests anti-géniques. Ces travaux permettent vraiment de compléter l’offre de santé locale” se félicite le D r Wattelier. Dans ce projet, la mairie de Gilley a “joué un rôle de facilitateur très appréciable.” Outre les trois cabinets médi- caux, la maison médicale sau- gette abrite également un ortho- phoniste, une dentiste et deux
ley. “Nous étions deux médecins, le Docteur Christophe Podevin et moi-même, nous sommes dés- ormais trois avec l’arrivée récente du Docteur Pauline Feillet- Rochette qui deviendra bientôt notre associée. Il nous fallait plus de place. Ces travaux nous permettront de créer de nouvelles salles de consultation notam- ment” résume François Watte- lier.
Le Docteur François Wattelier au milieu du chantier qui doit être terminé fin avril ou début mai.
infirmières. La pharmacie est accolée au bâtiment et un pro- thésiste dentaire officie égale- ment sur place. La maison
vée d’une troisième praticienne n’aurait sans doute pas été pos- sible” ajoute le porteur de projet. Plus de 150 personnes passent chaque jour la porte de l’espace médical de la rue des Fauvettes. La maison médicale de Gilley est devenue le centre névral- gique des soins pour tout le Sau- geais. Samodernisation est d’au- tant plus importante que le secteur, avec le Val de Morteau, a été officiellement classé “désert médical” par les autorités de santé il y a quelques mois. n J.-F.H.
Une politique de santé adaptée aux territoires ruraux
médicale de Gil- ley est l’illustra- tion parfaite d’une politique de santé adap- tée aux terri- toires ruraux. “Il est clair que sans l’existence de cette maison médicale, l’arri-
La maison médicale de Gilley est adossée à la pharmacie du village.
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