La Presse Pontissalienne 256 - Avril 2021
Mouthe - Région des lacs 23
La Presse Pontissalienne n°256 - Avril 2021
EN BREF
LES LONGEVILLES-MONT D’OR Pas d’abandon Le projet O’Barth est toujours dans les tuyaux
Résidence D’après les derniers chiffres de l’ambassade de France en Suisse, la Suisse accueille la première communauté française à l’étranger. Hors binationaux franco-suisses, 140 000 Français résident en Suisse (dont 135 000 avec un permis de séjour d’une durée supérieure ou égale à un an), majoritairement pour y travailler. Inversement, près de 200 000 Suisses sont établis en France - première devant l’Allemagne -, profitant d’un marché immobilier moins tendu tout en conservant souvent un emploi dans leur pays d’origine. Chèques énergie 234 813 ménages de la région B.F.C. ont reçu à partir de début avril une aide au paiement de leurs factures d’énergie. Le montant moyen de ce chèque est de 150 euros. Pour le Doubs, 41 558 chèques ont été envoyés pour un montant global de près de 6 millions d’euros avec un montant moyen de 143,59 euros. destination des expatriés suisses
Qu’advient-il du projet de valorisation porté par Robert Droz-Bartholet à l’heure où la com’com des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs cherche à exploi- ter un gisement voisin pour alimenter en eau potable une partie de son territoire ? Éléments de réponse.
Ce schéma permet de visualiser au premier plan la source qui compte exploiter la com’com et sur la droite la source O’Barth (auteur R.D.-B.).
B ien des choses se sont passées depuis le 18 jan- vier 2000, jour où Robert Droz-Bartholet pénétrait pour la première fois à l’intérieur du tunnel du Mont d’Or. Cette date marque en quelque sorte le baptême du projet O’Barth. Un projet au goût d’inachevé car la source n’a toujours pas été exploitée. Ce dont ne désespère pas pour autant le découvreur de cette eau de source de mon- tagne. “Pour les spécialistes, il s’agit d’une eau bicarbonatée, calco-magnésienne avec des caractéristiques assez proches de l’eau d’Évian, par exemple” , précise Robert Droz-Bartholet qui a dépensé beaucoup d’énergie pour ne pas dire plus dans cette aventure. Passionné par l’histoire du tunnel du Mont d’Or, il se met à récu- pérer tous les documents afférant à la construction de cet ouvrage par la compagnie P.L.M. Jusqu’au jour où ce pharmacien
croise dans son officine de Méta- bief un Monsieur Chopard-Lal- lier entrepreneur dans le B.T.P. qui effectue alors des travaux sur les canalisations du tunnel. “Il m’a proposé de visiter le chan- tier. On s’est donné rendez-vous le 18 janvier 2000.” En pénétrant dans le tunnel, celui qui s’intéresse beaucoup à l’hydrogéologie, découvre par hasard le ruissellement qui va changer sa vie. “Cela méritait une étude qualitative qui pouvait être confiée à un étudiant en phar- macie. J’ai alors repris contact avec un de mes profs pour lui soumettre cette idée.” Comme la proposition n’a pas abouti, Robert Droz-Bartholet l’a reprise à son compte. Avec une rigueur toute scienti- fique, il va effectuer de multiples prélèvements. “La qualité variait d’un ruissellement à l’autre sauf à un endroit assez précis situé à 1 130 m de l’entrée du tunnel côté France. On se trouvait là en
Robert Droz-Bartholet avait donc annoncé le bon scénario mais semble-t-il dans l’ordre inverse. Une partie de l’eau duMont d’Or sert à produire de l’énergie, la com’com s’engage pour exploiter la seconde source et l’O’Barth aurait tendance à stagner. “ Quand la priorité a été donnée à l’alimentation en eau potable, je me suis retiré. Mais le projet n’est pas abandonné” , confirme Robert Droz-Bartholet qui ne perd pas espoir de valoriser qua- litativement sa source. D’autant plus que le contexte actuel très porté sur l’économie locale, durable, écologique lui sera sans doute beaucoup plus favorable. n F.C.
nauté de communes des lacs et montagnes duHaut-Doubs” , com- plète Robert Droz-Bartholet, sug- gérant ainsi qu’il n’y a pas d’in- compatibilité entre les deux projets. Son scénario initial s’organisait entre trois étapes en commen- çant par la valorisation quali- tative de l’O’Barth puis l’exploi- tation de l’autre source qui dispose d’un gisement plus important à même d’alimenter en eau potable une partie des villages au pied du Mont d’Or. Le troisième étage consistait à valoriser autrement l’eau inuti- lisée en provenance des deux sources comme le fait aujourd’hui la société Orbe-Énergie qui tur- bine l’eau sortant du tunnel.
présence d’une eau de source.” D’autres analyses confirment que ce gisement mériterait un projet d’embouteillage. Il sollicite alors Pierre Chauve, l’hydrogéo- logue qui donne un avis favorable au projet en 2004. Sans entrer dans les subtilités géologiques, l’O’Barth n’est pas alimentée directement par de l’eau de surface, ce qui lui confère cette stabilité qualitative. Le nom du projet mérite aussi une explication car en surface la source se trouve pile à l’inter- section entre la droite du tunnel et une ligne imaginaire entre les chalets Barthod et la Barthelette. “Cette source se trouve aussi dans un aquifère différent du gisement que compte exploiter la commu-
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