La Presse Pontissalienne 256 - Avril 2021

Le dossier 21

La Presse Pontissalienne n°256 - Avril 2021

SNCF Réseau recherche 2 OPÉRATEURS DE MAINTENANCE EN SIGNALISATION FERROVIAIRE (Poste d’aiguillage, Passage à niveaux, signaux…) sur Frasne et Pontarlier Avec ou sans expérience professionnel, Titulaire d’un BAC PRO de spécialité électrique, électrotechnique, automatisme, informatique, MSMA, MEI ou d’un BAC STI2D ou d’un BAC S ou +, vous pouvez prétendre à ce métier.

l Social Association Travail et Vie L’engagement, un moteur pour Mélanie Dulize Mélanie Dulize a troqué son ancienne vie de courtière en assurances pour s’investir dans le domaine social et l’engagement associatif. Sans l’ombre d’un regret.

A l’embauche, vous serez formés, au cours des 18 premiers mois sur un rythme “terrain/centres de formation SNCF” au métier de la signalisation. Titulaire du permis B. Merci d’adresser votre Cv et lettre de motivation à : claudie.joly@reseau.sncf.fr

D ifficile d’imaginer aujourd’hui Mélanie Dulize calculette en main, à évaluer son chiffre d’affaires et ses ratios de ren- tabilité, à s’acharner à remplir des objectifs commerciaux, à convaincre ses clients que ce nouveau produit d’as- surances est le meilleur pour eux. Pour-

tant, c’est bien vers les métiers de l’as- surance qu’avait choisi de se tourner la jeune femme, sans doute aussi pous- sée par la pression familiale, elle qui rêvait déjà petite d’engagement social. “La crise sanitaire a sans doute été le catalyseur de ma décision de changer de vie professionnelle. Il y a eu comme

actions de sa publica- tion qui invitait à confectionner des boîtes de Noël desti- nées aux personnes démunies. “Le succès a été incroyable. Chaque jour, je recevais au moins 150 messages privés auxquels il fal- lait que je réponde. Nous avons atteint le chiffre fou de 260 000 boîtes réalisées aux quatre coins de la France” s’étonne-t-elle encore aujourd’hui. L’enthousiasme de la bénévole ne se tarit pas. En janvier, elle lançait une collecte de chaussettes orphelines au bénéfice d’une association de réinser- tion, en février, elle participait à une action de soutien aux étudiants en pré- carité de Besançon et de Belfort, en mars c’était une collecte pour l’asso- ciation Féminité sans abri dont elle est aujourd’hui la secrétaire nationale. “Dans le Haut-Doubs, la précarité et l’isolement sont une réalité.”

Son temps libre, elle le passe parfois à confectionner des kits d’hygiène pour les femmes. “Je savais très bien que j’étais faite pour le social, ma vocation a été longtemps contrariée” reconnaît- elle aujourd’hui, ravie de ce virage à 180°. Au sein de Travail et Vie, elle voit passer au quotidien la misère du monde. Une soixantaine de personnes différentes poussent la porte de l’as- sociation chaquemois. Pour une douche, poser ses bagages, participer à un ate- lier de réinsertion, manger unmorceau ou seulement y déposer ses soucis. “Dans le Haut-Doubs, la précarité et l’isolement sont aussi une réalité. Les choses sont d’autant plus difficiles à organiser en période de Covid. C’est dur de maintenir le lien quand il y a ces restrictions sanitaires” reconnaît Mélanie Dulize. Même si son nouveau métier n’est pas de tout repos, elle ne reviendrait pas en arrière pour tout l’or du monde. n J.-F.H.

une grosse boule dans le ventre qui s’est soudain dénouée. J’ai dit à mon mari que je ne continuerais pas ce métier de courtière.” Mélanie Dulize est depuis septembre dernier la coordinatrice générale de l’associationTravail et Vie à Pontarlier, l’accueil de jour de la rue Montrieux pour les personnes en grande précarité. Cette reconversion puise ses racines dans les convictions profondes de la jeune femme, et dans son engagement associatif démarré il y a plusieurs années. C’est elle qui est notamment à l’origine de la création d’une section régionale de l’association “Féminité sans abri” qui soutient toute personne en situation de précarité par le don de colis d’hygiène ou de première néces- sité. C’est elle encore qui à l’approche de Noël l’année dernière a lancé un réseau solidaire sur les réseaux sociaux baptisé “Comme une envie de faire autrement” et qui a eu un succès retentissant avec plus de 6 000 abonnés et 500 000 inter-

Mélanie Dulize est la directrice de l’accueil de jour pontissalien

Travail et Vie.

l Culture

Festival de la Paille Béatrice Parreil, une présidente dans la tempête

Elle a pris la présidence de Collectif Organisation, l’association pilote du Festival de la Paille à Métabief, au début de la crise sanitaire. Avec son équipe, elle gère depuis un an les incertitudes. Sans rien lâcher.

M ais quand est-ce que les bénévoles, les salariés et les milliers de festiva- liers de La Paille pourront véri- tablement fêter la vingtième édi- tion de ce festival qui est devenu, avec 24 000 spectateurs sur deux jours, le plus gros événement musical du Haut-Doubs ? Après une édition 2020 annulée, la ver- sion 2021 ne sera à nouveau pas une cuvée normale. “Nous ferons tout pour organiser un festival, sous une autre forme, nous ymet- tons en ce moment toute notre énergie” note Béatrice Parreil. Bénévole depuis plusieurs années, la Parisienne d’origine a été propulsée présidente du Collectif Organisation, l’asso- ciation support de La Paille, en janvier 2020, à deux mois du premier confinement. Sans se douter qu’elle passerait la pre- mière année de son mandat à

gérer la crise. “C’est dans ces moments difficiles qu’on voit la force d’une équipe. Et cette équipe est formidable, elle ne baisse pas les bras, elle s’accroche, je ressens beaucoup de fierté d’être la pré- sidente de cette association” avoue Béatrice Parreil. C’est notamment grâce à ses compétences professionnelles liées à l’accompagnement des entreprises que Béatrice Parreil a acquis sa légitimité au sein

c’est comme ça que je les ai connus, jusqu’au jour où ilsm’ont proposé d’intégrer le conseil d’ad- ministration.” Le début d’une belle aventure pour Béatrice qui a intégré quelques années plus tard le bureau, avant d’accéder l’an dernier à la présidence en remplacement de Sébastien Piganiol devenu directeur de cette association qui s’est impo- sée au fil des ans comme un acteur majeur de l’économie du Haut-Doubs, avec un budget annuel dépassant désormais le million d’euros, près de 400 béné- voles qui gravitent autour de la manifestation en juillet, et tout un écosystème (bar, restau- rants…) qui habituellement bénéficient des retombées de ce week-end festif. Malgré le contexte et les incer- titudes qui planent encore sur la forme que pourrait prendre une édition 2021 contrainte par

Béatrice Parreil,

présidente de l’association Collectif Organisation.

le contexte, Béatrice Parreil n’a pas perdu une once de motiva- tion. “Pour moi, c’est une vraie implication, un investissement en temps, de l’énergie. Je crois plus que jamais à ce projet qui a un réel impact économique et social sur le Haut-Doubs.Malgré la tempête, je suis bien décidée à tenir la barre. Nous avons la chance d’être très bien soutenus par l’État et les collectivités ter- ritoriales et locales, ainsi que

Béatrice Parreil sait qu’au-delà de l’été 2021 se profile déjà 2022. Et elle compte bien être toujours à la tête du Collectif pour vivre, enfin, son premier festival en tant que présidente et pouvoir fêter dignement une véritable vingtième édition de La Paille. “Nous essayons de contourner un mur depuis un an et derrière ce mur, nous reprendrons notre route” promet la présidente. n J.-F.H.

du Collectif Orga- nisation. “Je tra- vaille dans l’ac- compagnement des structures de l’économie sociale et solidaire au sein d’Initiative Doubs- Territoire de Bel- fort. C’est dans ce cadre que l’asso- ciation avait sol- licitéma structure,

par nos partenaires privés. Cette association a un rôle capital pour ce territoire” estime la prési- dente. Bien sûr cet été, les festivaliers ont très peu de chance (pour ne pas dire aucune) de voir Jean- LouisAubert, Iam,ThérapieTaxi ou Claudio Capeo sur la grande scène de La Paille. Malgré tout, Béatrice et ses équipes déploie- ront des trésors d’énergie “pour proposer quelque chose” dit-elle.

“Nous contournons un mur, puis nous reprendrons notre route.”

Made with FlippingBook Digital Publishing Software