La Presse Pontissalienne 255 - Mars 2021

Le dossier 21

La Presse Pontissalienne n°255 - Mars 2021

l Pontarlier Du retard sur la troisième tranche La zone des Gravilliers est toujours aussi attractive Les demandes de terrain n’ont pas faibli en 2020 sur cette zone d’activité pratiquement pleine qui répond aux besoins des acteurs locaux et voit converger de nouveaux métiers.

L e service économie du Grand Pontarlier n’a pas chômé en 2020. “On a encore reçu beau- coup de demandes en 2020 sur la seconde tranche et on commence déjà à être sollicité sur la troisième tranche” , constate Bertrand Guinchard, le vice- président à la C.C.G.P. en charge de l’économie, en déplorant que l’aména- gement de cette dernière tranche ait pris du retard. La crise sanitaire n’a semble-t-il pas freiné le remplissage des zones d’acti- vités duGrand Pontarlier. La collectivité qui avait gardé sous le coude deux grandes parcelles sur la seconde tranche songe maintenant à les scinder en deux, pour avoir sous lamain quatre solutions de 2 000 à 3 000 mètres carrés à pro- poser aux entrepreneurs. “Cela corres- pond plus aux besoins” , justifie l’élu plutôt satisfait de la diversification d’activités qui caractérise la seconde tranche. Les nouvelles technologies arrivent par exemple aux Gravilliers. De quoi ras- surer peut-être les entreprises du cru à la recherche de services similaires

Zoom Fly View Pictures s’installe aux Gravilliers Cette agence d’événementiel fait le choix de quitter Besançon pour se rapprocher de sa clientèle frontalière. L’occasion aussi pour elle d’investir dans ses propres locaux.

Il ne reste plus que deux grandes parcelles disponibles sur la seconde tranche de la zone des Gravilliers.

D’une surface de 13 hectares, la troi- sième tranche devrait contenir 34 par- celles de 1 500 à 2 000 m 2 même si le découpage est susceptible d’évoluer. La C.C.G.P. a confié l’aménagement à Ter- ritoire 25. Le chantier devrait débuter à l’automne avec une commercialisation des par- celles à partir de 2022. “Pour éviter tout dérapage, on exigera des entreprises candidates à l’installation un accord bancaire et comptable. Cette procédure qui fait partie du cahier des charges des Gravilliers déjà imposé sur les deux autres tranches” , souligne Bertrand Guinchard. Lancé en 2014, le parc d’activité des Gravilliers devait couvrir les besoins sur 15 ou 20 ans. L’attractivité écono- mique du Haut-Doubs et de Pontarlier

notamment en a décidé autrement. Le vice-président à l’économie estime que le remplissage de cette zone sera plus rapide. “D’ici la fin du mandat. D’où la nécessité de réfléchir dès aujourd’hui à la création d’autres zones sur Pontar- lier ou ailleurs.” Ce parc accueille beau- coup d’entreprises ou de sociétés locales à la recherche d’emplacements plus grands, plus attractifs. Certaines tenaient aussi à investir dans leurs propres bâtiments. Ces transferts n’ont pas généré de friches industrielles. “Quand des espaces se libèrent en zone industrielle, ils sont repris assez vite. On peut citer les exemples d’Emmaüs, de Micro Érosion ou de Badoz qui ont développé leur activité en valorisant des sites inoccupés.” n F.C. supplémentaires car on a beaucoup de demandes en espaces de bureau, en atelier et en surfaces de stockage” , indique Bertrand Guinchard. Presque une chance que ce bâtiment n’ait finalement pas trouvé preneur quand il a été mis en vente il y a quelques années de cela. Dans le cas contraire, il faudrait sans doute investir dans une structure identique qui permette aux porteurs de projet d’avoir une solution d’hébergement provisoire, à tarif préfé- rentiel, le temps d’investir ou de trouver de nouveaux locaux. Le taux de rem- plissage couvre les frais d’entretien du bâtiment. Lequel fera cette année l’objet de travaux d’étanchéité. La C.C.G.P. ambitionne d’ailleurs d’en faire un bâtiment passif. Le projet n’est pas encore acté mais pourrait servir d’exemple et donner des idées à d’autres. n

mais qui n’osaient pas se lancer faute d’avoir des interlocuteurs locaux à disposition. “C’est tout l’intérêt d’avoir les métiers sur place pour franchir le pas de se doter d’un site Internet, d’un film d’en- treprise…” Le profil d’oc- cupation de cette seconde tranche rime en effet avec la variété : alimentaire, équipement, automobile, habitat, agriculture, ser- vices, santé…

34 parcelles de 1 500 à 2 000 m2.

Houtaud La Belle Vie ne désemplit pas

S igne de la vitalité économique du Haut-Doubs, l’hôtel d’entreprises de la C.C.G.P. à Houtaud n’a pas

“On a cherché du terrain pendant six mois”, indique Jean-François Liquière, l’un de deux associés à la tête de Fly View Pictures.

connu la spirale du vide en 2020. “Tout ce qui peut être loué l’est ou presque. On va même réaménager des locaux

“O n a bien travaillé en 2020. Même si on a fait moins d’événementiels sportifs et culturels, on s’est rattrapé sur d’au- tres activités comme les mariages” , observe Jean-François Liquière asso- cié avec Pierre-Antoine Boillon à la tête de cette société qui a vu le jour à Besançon en 2017. Spécialisée dans les prises de vues aériennes, Fly View Pictures réalise des prises de vues, des films, des clips sur commande pour une clientèle très variée : entreprises, collectivités, chaînes de télévision, artistes, cham- pions… “On intervient aussi en Suisse dans l’horlogerie, le milieu médical.” Conscients de l’intérêt d’être opéra- tionnel sur la bande frontalière, les deux associés ont décidé de venir s’établir à Pontarlier. “On avait besoin

de se rapprocher de la Suisse et on commençait aussi à manquer de place” , justifie Jean-François Liquière. Pas facile de trouver une parcelle de terrain disponible dans la capitale du Haut-Doubs. “On a cherché pen- dant six mois avant d’opter pour les Gravilliers où il y avait cette parcelle sur laquelle nous allons construire

un bâtiment de 800 m 2 dont lamoitié sera louée à des artisans.” Le per- mis est déposé et les deux associés qui emploient trois salariés espèrent ouvrir leurs nouveaux locaux à l’au- tomne 2022. D’ici là, FlyViewPictures conti- nue bien sûr à fonction- ner à Besançon. n

Dans un bâtiment de 800 m 2 .

La C.C.G.P. ambitionne de faire de la Belle Vie un bâtiment à énergie passive (photo C.C.G.P.).

Made with FlippingBook - Online catalogs