La Presse Pontissalienne 255 - Mars 2021

20 Le dossier

La Presse Pontissalienne n°255 - Mars 2021

LE HAUT-DOUBS PONTISSALIEN TOUJOURS AU TOP ZONES D’ACTIVITÉS, ZONES COMMERCIALES, IMMOBILIER D’ENTREPRISES…

La crise sanitaire ne semble avoir que peu d’effets sur le dynamisme économique du Haut-Doubs. Signe de la vitalité économique d’un territoire, l’immobilier professionnel semble ne s’être jamais aussi bien porté. Tour d’horizon.

l Immobilier d’entreprise

Un manque de parcelles

Pas de trêve sanitaire dans la bulle économique du Haut-Doubs La demande de parcelles, et de locaux commerciaux et artisanaux n’a guère faibli en 2020 comme le confirment les professionnels qui font de l’immobilier d’entreprise et les collectivités qui gèrent des zones d’activités économiques. Tendances.

L’ exemple des Gravil- liers illustre assez bien la résilience du Haut-Doubs face à la crise sanitaire. La demande de terrains n’a pas fléchi sur cette zone. Si l’attractivité de la zone échappe au marasme sanitaire, c’est aussi lié à l’activité des candidats qui n’exercent pas, pour la plupart, dans des sec- teurs fortement impactés comme l’aéronautique ou l’hôtellerie… Le dynamisme des zones reste donc d’actualité sur le Grand Pontarlier. “Si on avait plus de terrain disponible, on dévelop- perait encore l’immobilier d’en- treprise” , note Patrick Goursolle en se référant au dernier ensem- ble “les Barmes” qu’il a créé sur la zone d’Hyper U. Ce bâtiment de 700m 2 est divisé en quatre cellules réparties

entre un escape game, un bar à bières, un magasin d’optique et le restaurant Maître Corbeau en attente d’ouverture. Le pro- moteur s’interroge néanmoins sur la pérennité de la bonne marche des affaires écono- miques. “Je ne pense pas que le

Marceau qui cherchait un emplacement plus accessible pour sa société Immoxalis. Résultat, il fait l’acquisition d’un ancien cabinet médical et le démolit pour y construire un bâtiment à ossature bois très qualitatif qui illustre aussi son savoir-faire développé dans l’ha- bitat. Ce bâtiment abritera aussi un commerce et des surfaces de bureau. Autre projet tout aussi ambi- tieux, celui de la requalification de l’ancienne usine du Fram- bourg pour en faire un pôle d’ac- tivités commerciales et artisa- nales en lien avec les circuits courts, le consommé local. L’op- portunité aussi d’offrir aux habi- tants de La Cluse-et-Mijoux quelques commerces qui man- quaient au village. Tous les professionnels de l’im-

Les zones ont la faveur du public et des entrepreneurs, que ce soit pour du commerce, des services ou de l’activité artisanale.

davantage les contraintes de la crise sanitaire. “Les prix de loca- tion au centre-ville évoluent à la baisse. On observe aussi la disparition des droits au bail. Il y a beaucoup de petits com- merces à vendre” , ajoute Jean- Marie Salomon. La patience est de règle pour qui propose des locaux d’activité au centre-ville. Après deux ans d’attente et pas mal de décon- venues, Olivier Girard semble enfin avoir trouvé un client pour l’une des deux cellules au rez- de-chaussée du bâtiment l’Orée

mobilier d’entreprise font le même constat. “Il y a un pro- blème flagrant de biens à vendre. J’ai un gros portefeuille de clients acquéreurs ou investisseurs à la recherche de biens de 1 000 à 1 500 m 2 ” , indique Jean-Marie Salomon, conseiller en immo- bilier professionnel à l’agence Square Habitat transférée depuis quelques mois sur la zone des Grands-Planchants dans le bâtiment du Crédit Agricole. Si les zones n’ont rien perdu de leur attractivité, ce n’est pas le cas du centre-ville qui subit

Saint-Pierre, construit rue de Salins sur l’emplacement de l’ancienne station-service. “Il faut beaucoup de temps. J’aurais eu la même cellule en zone, j’au- rais pu la louer beaucoup plus vite et beaucoup plus cher. C’est assez hallucinant.” La situation sur les autres zones d’activité duHaut-Doubsmontre qu’il y a encore beaucoup de demandes d’artisans notam- ment qui ont su profiter de la manne frontalière pour déve- lopper leur activité. n F.C.

marché immobi- lier évolue à la baisse mais je suis plus prudent sur l’immobilier d’en- treprise. Il faudra être vigilant dans l’après Covid” dit- il. Les places sont chères sur les zones mais cela n’empêche pas certains de s’y positionner à l’ins- tar de Bastien

Il faudra être vigilant dans l’après Covid.

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