La Presse Pontissalienne 254 - Février 2021
Valdahon - Vercel 31
La Presse Pontissalienne n°254 - Février 2021
VERCEL
Vie municipale Les nouveaux projets vercellois
L’ex-chef-lieu de canton désormais dirigé par Christian Vermot-Desroches fait de la sécurité et de la transition environnementale ses priorités. Rencontre.
de communes des Portes du Haut-Doubs, en charge notam- ment du P.L.U.I. Comme la plupart des “nou- velles” municipalités, celle de Vercel a géré la crise sanitaire. Elle a tout de même lancé des projets inscrits dans son docu- ment de campagne à l’instar de l’aménagement et la sécurisation des rues de Jésus et des Fourches. Une piste cyclable et des trottoirs pour les piétons doivent être créés dans les mois à venir avec enfouissement sou- terrain des réseaux. Un city- park avec accès aux personnes à mobilité réduite ainsi que la réfection des vestiaires et une sécurisation des abords du gym- nase sont prévus. Quant à la transition environnementale, un investissement pour changer toutes les ampoules du gymnase par des leds est lancé. Le toit du bâtiment pourrait accueillir des panneaux photovoltaïques. L’au- tre décision, assumée, est le prix de location de salles aux asso- ciations, fixé à 90 euros pour couvrir les charges.Auparavant, le prix était progressif en fonction
D e son chapeau, Vercel a sorti des élus charisma- tiques, Georges Gruillot le premier (1977-2001), Albert Grosperrin ensuite (2001- 2020). Le troisième qui leur a succédé en 2020, certes pas aussi connu, semble de lamême veine. ChristianVermot-Desroches, 55 ans, chef d’entreprise dans le domaine du transport n’est pas du genre à se laisser intimider. Il le dit lui-même : “Si j’ai quelque chose à dire, à qui ce soit, je lui dirai en face. J’aime que ce soit clair et équitable” lâche-t-il, quitte à brusquer les codes quand il demande par exemple aux trois établissements scolaires du vil- lage (M.F.R., école privée, école publique) de participer finan- cièrement à l’achat des panneaux de basket. Selon lui, pas question de “tout demander” à lamairie sans pren- dre ses responsabilités. Le trans- porteur de métier sait où il va et sait d’où il vient : “Albert Gros-
Ancien comptable de métier, Christian Vermot-Desroches a notamment évalué le coût de chaque bâtiment communal, 90 euros par jour par exemple pour le gymnase. Cela débouche sur la vente du presbytère trans- formé en habitation, du bâtiment de La Poste acheté par un fleu- riste, de la bibliothèque vendue à une société vercelloise. Un der-
perrinm’a bien formé. C’est grâce à lui que j’ai décidé de me pré- senter car il a fait confiance à ses adjoints lors des derniers mandats en nous laissant tra- vailler” expose le nouveaumaire qui connaît bien la boutique. Un message en forme de remercie- ment alors que la première ren- contre entre Grosperrin et Ver- mot-Desroches avait mal débuté. Le maire actuel s’en souvient : “C’était en 2008. Je n’étais alors que conseillermunicipal et j’avais dit Albert que je ne serai pas un pot de fleur venu écouter des déci- sions déjà prises.” À la démission d’un adjoint, Albert Grosperrin lui propose à la surprise générale le poste. ChristianVermot-Des- roches accepte et fait ses preuves. “C’est un travailleur, quelqu’un qui a franc-parler” dit de lui Albert Grosperrin désormais retiré de ses mandats, qui concède “avoir transmis le flam- beau en toute sérénité” à cette équipe.
nier bâtiment communal au centre du village vient de trouver acquéreur. Le nouveau maire est épaulé par des adjoints expéri- mentés car déjà aux affaires : Pas- cale Droz (57 ans), Hervé Letoublon (64 ans), Daniel Fleury (63 ans). Ce dernier est vice-président de la communauté
Vers la création d’un nouvel E.H.P.A.D.
Le maire de Vercel, Christian Vermot-Desroches.
par le Département et l’Agence régionale de santé pour créer une nouvelle structure à l’échelle de la communauté de communes. Vercel se sent légitime pour l’ac- cueillir. n E.Ch.
du nombre de réservations, ce qui pouvait limiter le nombre de manifestations des associa- tions. Enfin, les élus vercellois vont se mobiliser pour leur E.H.P.A.D., de 24 lits. Une réflexion menée
entre Valdahon et Besançon-Viotte) mais d’assurer la ponctualité des trains ou encore d’augmenter le nombre de rames qui pourront circuler jusqu’à La Chaux-de-Fonds. Français et Suisses sont parvenus à s’entendre pour lancer les travaux durant lamême période évitant ainsi un blocage plus long. S.N.C.F. Réseau insiste également sur la durabilité du chantier qui prend en compte les enjeux environnementaux et sur l’activité économique qu’il va drainer. Plusieurs entreprises locales, dont une de Lamoura spécialisée dans les tra- vaux acrobatiques, sont retenues et “7 000 heures d’insertion sont prévues.” 250 agents sont mobilisés. “Ce chantier va représenter l’équivalent sur une année de 278 emplois directs et 233 indirects” annonce la S.N.C.F. Le préfet de Région a tenu à rappeler que “l’État et la Région cassent leur tirelire” pour ce chantier. La ligne en avait bien besoin. n E.Ch. Renseignements voyageurs : 03 80 11 29 29 ou sur le site T.E.R. Bourgogne-Franche-Comté Repères l Fermeture de la ligne du 1er mars au 31 octobre 2021 l Des bus de substitution sont mis en place avec des horaires d’arrivée calés sur les anciens horaires l 35 km renouvelés l 70 km de rail, 60 000 traverses et 85 000 tonnes de ballast l Mise en accessibilité des gares de Morteau et Valdahon l 1 200 voyageurs par jour en temps normal, moins de 600 depuis la crise sanitaire
TRANSPORT Fermeture de la ligne le 1 er mars 55 millions d’euros pour moderniser la ligne des Horlogers
“I l y a vingt ans, dire que l’on devait fermer cette ligne ! Ray- mond Forni (président de Région de 2004 à 2008) avait alors demandé qu’on réétudie le dos- sier.” Ce sont par ces mots que la pré- sidente de Région Marie-Guite Dufay a présenté les travaux à venir sur la ligne des Horlogers, un axe ferroviaire qui relie Besançon à La Chaux-de- Fonds en Suisse. Que de chemin effec- tivement parcouru. Au regard de sa fréquentation et des potentialités qu’elle ouvre vers la
Aucun train ne circulera du 1 er mars au 31 octobre entre Besançon et La Chaux- de-Fonds. La fermeture permettra le renouvellement de 35 km de voie, aux T.E.R. d’aller jusqu’en Suisse, de rendre les gares de Valdahon et Morteau accessibles.
À partir du 1 er mars, plus de T.E.R. en circulation jusqu’en octobre.
Suisse, cette ligne est plus que jamais confortée grâce à l’important plan d’in- vestissement engagé. La Région, l’État, S.N.C.F. Réseau et l’Union européenne ont annoncé un plan de modernisation de cet axe franco-suisse lors d’une conférence de presse à Valdahon, le 20 janvier dernier. “55,5 millions d’eu-
ros seront investis sur cette ligne de montagne centenaire, présente Jérôme Grand, directeur de S.N.C.F. Réseau. Ces travaux débutent le 1 er mars. Ils consistent à conforter des ouvrages, renouveler la voie sur 35 km pour 49 millions d’euros, mais également à rendre accessibles à tous les gares de Morteau et Valdahon pour 1,5 million d’euros et à moderniser la signalisation pour permettre aux T.E.R. de continuer à circuler en Suisse pour 5 millions d’euros.” De mars à octobre, ce sont des cars de substitution qui compenseront l’arrêt des trains. 1 200 voyageurs utilisent ce mode transport chaque jour, un chif- fre divisé par deux depuis la crise sani- taire. Jusqu’à présent, 31 T.E.R. cir- culent quotidiennement, dont 15 circulations entre la France et la Suisse sur les 75 km. L’enjeu sera évidemment de convaincre une fois les travaux ter- minés les utilisateurs à remonter dans le train. Ces travaux ne permettront pas de gagner des minutes de temps de trajet (actuellement de 34 minutes
Les élus lancent le début des travaux et confortent cette ligne devenue “essentielle.”
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