La Presse Pontissalienne 254 - Février 2021
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La Presse Pontissalienne n°254 - Février 2021
SOCIAL
A.D.A.P.E.I. De nouveaux locaux pour le Service
d’Accompagnement à la Vie Sociale
L’ accompagnement social rime aussi avec accessibilité, amé- lioration des conditions d’ac- cueil et confort de travail.Trois bonnes raisons qui ont motivé le pôle accompagnement et habitat de l’A.D.A.P.E.I. du Haut-Doubs à trans- férer le S.A.V.S. dans un espace plus moderne et fonctionnel. “Ce service qui existe depuis 1977 était auparavant situé 9, rue Tissot. Ces locaux répartis sur deux niveaux ne correspondaient plus à l’évolution du service, aux besoins en termes d’accessibilité notamment. En venant rue de Salins, on se rapproche du pôle travail de l’A.D.A.P.E.I. Cette proximité facilite aussi la vie des usa- gers” , justifie Céline Grosvernier, cheffe de service. L’équipe éducative comprend 10 sala- riées : éducatrices spécialisées, conseil- lères en économie sociale et familiale, et une psychologue. Le Service d’Ac- handicapées a déménagé cet automne au 83, rue de Salins dans le bâtiment qui remplace l’ancienne station Situé initialement au 9, rue Tissot, ce service de l’A.D.A.P.E.I. qui accompagne 120 personnes adultes
compagnement à la Vie Sociale suit 110 personnes adultes handicapées ou “usagers” qui vivent en appartement indépendant sur le bassin de vie pon- tissalien. “On s’occupe également du Service Hébergement en Milieu Ouvert ou S.H.M.O. Il regroupe neuf personnes sur Pontarlier dont 4 vivent en appar- tement individuel et cinq partagent un logement collectif. L’accompagnement est défini à partir de la situation per- sonnelle de chaque bénéficiaire. Il varie avec le niveau d’autonomie. Il est plus soutenu, par exemple, auprès des usa- gers du S.H.M.O.” , distingue Céline Grosvernier. Le S.A.V.S. propose un accompagne- ment pluriel dans tous les champs de la vie ordinaire : logement, santé, démarches administratives, budget, loisir, vie relationnelle. “Le service est un lieu ressource pour toutes les démarches.” Chaque usager a une per- sonne référente au sein de l’équipe éducative. “Pour expliquer les restric- tions imposées dans le cadre du confi- nement, il s’avérait nécessaire de “tra- duire” les mesures en utilisant par exemple la méthode Facile à lire et à comprendre” , illustre à son tourVincent Donier, le directeur du pôle Habitat et Logement. Une vulgarisation plutôt
L’équipe éducative du S.A.V.S. se retrouve régulièrement pour assurer la cohésion de l’accompagnement proposé aux usagers.
efficiente et respectée de façon scru- puleuse par les usagers. “On a eu très peu de cas Covid” , confirme le direc- teur. À défaut de pouvoir proposer un accueil physique tel qu’il existe habituellement, le S.A.V.S. avait déployé tout une orga- nisation en mettant en place des per-
manences éducatives pour répondre le mieux possible aux attentes et aux besoins. “On a pu vérifier au cours du second confinement la grande capacité d’adaptation des usagers même si on sent aussi poindre une certaine lassitude à subir toutes ces restrictions. Au cours de cette période, l’accompagnement se
faisait plutôt à domicile.” Tous aujourd’hui attendent avec une certaine impatience la réactivation des ateliers animés par le S.A.V.S. : initia- tion à l’informatique, code de la route, cours de cuisine, secourisme, perma- nence café. n F.C.
Place aux projets Le pôle Travail et Insertion Professionnelle secteur Haut-Doubs souhaite valoriser davantage ses savoir-faire en s’engageant dans une logique plus commerciale. l Coup de projecteur sur le pressing Cette activité accessible au grand public reste trop confidentielle. “On a engagé une étude pour être plus proche du client. On doit optimiser les horaires d’ouverture, étudier l’intérêt de se relocaliser sur la ville en déménageant la partie magasin, réfléchir à des dispositifs de ramassage, de points de collecte, de livraisons” , indique Damien Barbier. l Vertu’ose en version restaurant Le nouveau concept de restauration développé en 2019 a plutôt bien résisté à la crise grâce au service de préparation de plats à emporter qui a bien fonctionné. “On a réussi à contrac- tualiser l’emporté avec des entreprises. C’est positif. On souhaite réinterroger le concept et s’orienter plus vers une offre de type restaurant” , annonce Véronique Cugini. l Unemarque à créer pour la sous-traitance industrielle La volonté de développer la sous-traitance industrielle sur les sites de Pontarlier, Morteau et Maîche implique la création d’une identité commerciale. “On veut être innovateur dans ce secteur. Cela suppose de créer un logo, une marque, avec des supports de communication. Cette démarche permettra de mettre en valeur notre rigueur et notre savoir-faire dans les pro- cessus industriels.” n
ZOOM
Pôle Travail et Insertion Professionnelle 2020 a été une année en demi-teinte Les conséquences de la crise sanitaire se répercutent inéluctablement sur les différentes activités du Pôle Travail et Insertion de l’A.D.A.P.E.I. du Doubs plus touché sur le secteur agro-alimentaire que sur le volet industriel. Bilan et perspectives.
“S ur le plan économique, 2020 restera une année en demi- teinte avec des inégalités territoriales” , résume Véronique Cugini, directrice du Pôle Travail et Insertion Professionnelle secteur Haut-Doubs. Lequel englobe les sites de Maîche, Morteau et Pontarlier où travaillent près de 310 ouvriers en situation de handicap encadrés par 150 professionnels.
Sur les activités de sous-traitance industrielle, le chiffre d’affaires 2020 est en retrait de 5 % par rapport à l’année précédente. Une moyenne qui masque une croissance de 8 % sur Pontarlier et une baisse de 25 % enregistrée sur les sites de Maîche et Morteau. “Ces différences s’expli- quent par la typologie de clients. Pon- tarlier est plus axé sur des produits de grande consommation alors que
les deux autres sites interviennent davantage sur des produits indus- triels. On sent aujourd’hui un redé- marrage sur Maîche et Morteau” , note Damien Barbier, responsable des activités blanchisserie et indus- trie. La nuance reste aussi de mise sur la partie blanchisserie de l’U.N.A.P. avec une baisse notoire d’activité en hôtellerie-restauration, une stabilité sur le volet hospitalier et une pro- gression dans le nettoyage des vête- ments de travail. Le risque de conta- mination accru justifiant cette vigilance professionnelle. “On a d’ail- leurs été sollicité par de nombreux clients dans l’accompagnement pour le traitement du linge contaminé. Il a fallu mettre en place des protocoles qui sont toujours d’actualité” , poursuit Damien Barbier. L’occasion de valoriser une expertise et un réel savoir-faire qui répond à toutes les exigences qualitatives et normes environnementales. Sans oublier la capacité d’adaptation aux risques sanitaires. Fiche signalétique, prise de température, désinfection des mains s’imposent à l’entrée de chaque site. “Avec les responsables qualité-hygiène-sécurité de chaque site, on a défini un protocole sanitaire très strict dans l’objectif de garantir
la sécurité des travailleurs et la conti- nuité des prestations. Le port du masque était déjà appliqué avant même qu’il ne devienne obligatoire. Des formations ont été dispensées à tous les niveaux pour que chacun s’approprie ces mesures” , souligne Véronique Cugini. La fermeture des restaurants, des crèches, des cantines se traduit par une baisse de 24 % de l’activité agro- alimentaire sur le Pôle Travail et Insertion Professionnelle Haut- Doubs. Le bilan du Covid ne se réduit pas aux variations du chiffre d’af- faires. “On a créé des équipes mobiles pourmaintenir le lien avec les ouvriers en situation de handicap qui ne tra- vaillaient pas pendant les périodes de confinement.À la reprise, on a pris un temps d’échange pour que chacun puisse verbaliser son vécu de confi- nement. La crise a aussi révélé de nouveaux talents. Le temps libéré par le confinement a permis de s’emparer de sujets qu’on n’avait pas le temps de traiter. On a pu apprécier l’entraide des professionnels. Ceux qui avaient moins de travail sont venus prêter main-forte à leurs collègues. Cette mobilité spontanée a permis de créer du lien. C’est un point positif de la pandémie” , estimeVéronique Cugini. n
“On a été sollicité par de nombreux clients dans l’accompagnement pour le traitement du linge contaminé”, indique Damien Barbier, responsable des activités blanchisserie et industrie.
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