La Presse Pontissalienne 254 - Février 2021

Pontarlier 13

La Presse Pontissalienne n°254 - Février 2021

SANTÉ

Le manque de pratique sportive

“Le mal-être des jeunes et leur santé physique doivent être pris au sérieux” Professeur d’E.P.S. et secrétaire académique du syndicat majoritaire de la profession (S.N.E.P.-F.S.U.), le Pontissalien Ivan Bouday s’alarme des conséquences des restrictions liées à la pratique du sport à l’école.

L a Presse Pontissalienne : La pratique sportive dans les éta- blissements scolaires a été sévèrement encadrée à cause de la crise sanitaire. Que pensez-vous des mesures prises ? Ivan Bouday : Fin janvier, on avait

élèves, l’arrêt de certains sports collectifs entraînant des contacts, etc. Nous nous étions adaptés en privilégiant des sports de raquettes comme le badminton et on est venu nous interdire également ces sports malgré

été surpris d’apprendre que la pratique du sport n’était plus autorisée qu’en extérieur. On pensait pourtant avoir mis en place un protocole suffisamment strict avec le respect d’une dis- tance de deux mètres entre deux

tout, alors même que les statis- tiques des contaminations dans les établissements n’étaient pas du tout alarmantes. Du côté de la profession, ça a donc été l’in- compréhension. L’E.P.S. n’a jamais été un vecteur de conta-

Après avoir enseigné à Pontarlier, Ivan Bouday est actuellement professeur d’E.P.S. dans un collège de Morez (photo archive L.P.P.).

mination supplémentaire, les données statistiques du recteur le confirmaient semaine après semaine. L.P.P. : Qu’est-ce qui vous inquiète vrai- ment dans ces mesures de précautions sanitaires ? I.B. : C’est le manque de pratique sportive de nos élèves. Les jeunes auraient perdu 25 % de leur capacité cardiovasculaires ces dernières décennies. Seuls 14 % des garçons et 6 % des filles pra- tiquent encore une activité phy- sique quotidienne, ces chiffres sont en chute libre et si on res- treint encore la pratique du sport à l’école, on expose les jeunes à de graves problèmes de santé physique, et psychique. La sédentarité des jeunes est en train de s’aggraver, tout comme leur surcharge pondérale. Depuis quelques mois, on voit la transformation physique de certains de nos élèves. L.P.P. :Vous pouvez vous adaptez, avec la mise en place d’autres pratiques sportives dans le cadre des enseigne- ments ? I.B. : Oui, en effet, certains éta- blissements comme le collège Aubrac de Doubs a pu mettre en place des randonnées du côté des Granges-Narboz par exem- ple, évitant comme on le voir ailleurs de faire tourner leurs élèves autour du collège. C’est bien, mais du point de vue de la motricité ou du cardio, ce genre de pratiques est beaucoup moins riche qu’un sport comme le badminton par exemple. Quant aux élèves, ils trouvent

ça sympa une ou deux fois, mais au bout de quatre randonnées, ils saturent un peu. Les profes- seurs d’E.P.S. qui ont une for- mation Bac + 5 ne veulent pas non plus être réduits à un simple rôle d’accompagnateurs. L.P.P. : Que proposez-vous ? I.B. : Que dès la reprise, nous puissions nous organiser en demi-groupes, comme ce qui a été fait dans certains lycées, tout en respectant strictement les distances. Le sport est une des seules occasions pour nos élèves de ne pas porter le masque. Si on entrave toujours la pratique du sport, on va au-devant de gros soucis pour la santé des jeunes. Déjà qu’ils n’ont plus de pratique en club, ça devient très compliqué pour des jeunes qui ont un besoin essentiel de se dépenser. Et comme de manière générale, le goût de l’effort a diminué chez les jeunes ces der- nières décennies, il ne faut pas aggraver le problème. Il faut maintenir les activités physiques à l’école. Certains pays proches ont choisi de le faire, c’est pos- sible chez nous aussi. Plus lar- gement, malgré les discours volontaires sur la pratique du sport en France, à l’approche notamment des J.O. de 2024, les actes ne suivent hélas pas. La pratique sportive est essentielle pour la santé de chaque élève, elle participe aussi à mon sens de la lutte contre la pandémie en maintenant et développant la condition physique et psycho- logique. n Propos recueillis par J.-F.H.

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