La Presse Pontissalienne 254 - Février 2021
10 Pontarlier
La Presse Pontissalienne n°254 - Février 2021
SANTÉ
Les travers de la centralisation Le centre de vaccination dans l’expectative
allouées au centre de vaccination. Un test avec 100 doses supplé- mentaires est réalisé sur lamai- son de santé de Levier. Concluant. “On nous a aussi enjoint de limiter la prise de ren- dez-vous au 14 février” , annonçait le docteur Cécile Ratte, l’une des deux coordinatrices du centre de vaccination. Deux semaines plus tard, pas d’éclaircies en vue.À fin janvier, 1 200 personnes ont pu être vac- cinées au centre pontissalien. Soit à peine 25 % des personnes à risque identifiées sur le Haut- Doubs Forestier. “Le 28 janvier, on ne connaissait toujours pas les dotations qui seront attribuées début février au centre de Pon- tarlier. On n’a aucune visibilité.
une dotation connue au jour le jour. On constate aussi un gros cafouillage sur Doctolib.Tout est compliqué. Heureusement, on peut compter sur lamobilisation du personnel soignant” , apprécie Laure Jagiello, autre coordina- trice du dispositif. Bien conscient des difficultés auxquelles est confronté l’État, le maire dénonce surtout les incohérences de la communica- tion gouvernementale. “Je ne critique pas les arbitrages qui doivent être rendus mais on ne nous dit pas toute la vérité. C’est ce qui m’ennuie le plus.” Et Laure Jagiello d’abonder dans ce constat. “On a l’impression que ce sont l’A.R.S. et la préfecture qui vont décider de la suite. Si on doit reporter des rendez-vous, il faudrait que cela parte du cen- tre de vaccination. On risque un vrai cafouillage en privilégiant une plateforme externe. Pourquoi ne pas faire confiance aux struc- tures locales ? On nous demande de mettre en place un centre de vaccination en moins de cinq jours et au moindre problème on nous reprend la main. C’est déplorable.” L’État centralisateur dans toute sa splendeur. n F.C.
La diminution des livraisons de doses de vaccin compromet le fonctionnement de tous les centres de vaccination. De quoi irriter le maire de Pontarlier qui reproche au gouvernement un manque de communication lourd de conséquences.
T out avait pourtant bien commencé à Pontarlier avec une organisation aux petits oignons pour ouvrir le 13 janvier le troisième centre de vaccination du Doubs dans les locaux du club “Bel Âge” aux Capucins. La Communauté Pro- fessionnelleTerritoriale de Santé (C.P.T.S.) du Haut-Doubs Fores- tier a pris en charge le volet médical en mobilisant des pro- fessionnels de santé, des secré- taires médicales en retraite ou encore en activité pour assurer les consultations pré-vaccinales et les injections des doses. La Ville apporte son soutien logis- tique. Le préfet du Doubs Joël Mathu- rin s’était même déplacé dans la capitale du Haut-Doubs pour apprécier de visu ce qu’il quali- fiait de “très bonne dynamique de coopération locale.” Le repré- sentant de l’État évoquait aussi
le déploiement du dispositif vers les maisons de santé, l’idée de créer des équipes mobiles pour se rendre les personnes les plus dépendantes. Tout cela, c’était avant la baisse d’approvision- nement annoncée par les labo- ratoires Pfizer et Moderna. Jugeant utile et nécessaire de prévenir certaines déceptions de personnes qui ne pourraient pas être vaccinées comme cela devait se faire, la Ville de Pon- tarlier a organisé en toute hâte un point presse le 18 janvier en présence de la C.P.T.S. du Haut- Doubs Forestier. “On souffre d’une communication nationale qui risque de créer beaucoup de frustrations à tous les niveaux” , s’inquiétait déjà Patrick Genre. On apprend aussi qu’une seconde ligne vaccinale est opérationnelle à Pontarlier, ce qui permet de vacciner 500 personnes par semaine, soit le nombre de doses
Il y a un risque de devoir dépro- grammer des premières vacci- nations pour garantir la seconde injec- tion” , déplore le maire. Au centre de vac- cination, on est plus que scep- tique. “On est à flux tendu avec
“On ne nous dit pas toute la vérité.”
“La vaccination des médecins et autres professionnels de santé rassure les patients”, observe Nicolas Kury qui n’a pas hésité à venir se faire vacciner.
ÉDUCATION
Une école Montessori Romain Piechocki, ambassadeur de la liberté d’apprendre
Diplômé et enseignant dans une école Montessori, Romain Piechocki est passionné par le déve- loppement et l’épanouissement personnel de l’enfant, à tel point qu’il a créé sa micro-entreprise Liberté d’apprendre Montessori. Il accueille les familles dans les locaux de la Tant’ative à Houtaud.
rentrée scolaire dans les locaux de la Tant’ative à Houtaud. Les ateliers de Liberté d’apprendre Montessori s’adressent aux enfants de 2 ans et demi à 6 ans mais aussi aux parents qui souhaitent découvrir et approfondir leurs connaissances sur les aspects théoriques de la méthode Montessori et sa pratique sur le terrain. “C’est un projet qui demande du temps car il est important de créer un lien de confiance avec l’enfant mais aussi avec les parents. Le but de ce projet est d’iden- tifier la demande et de sensibiliser les familles. L’enfant est accueilli dans un environnement chaleureux mettant à disposition le matériel développé par Maria Montessori. Il pourra à son contact affiner ses sens, développer sa confiance en lui, pratiquer la motricité fine et cheminer vers la lecture, l’écriture, la grammaire, les mathématiques, la géographie, la zoologie et la botanique” , développe le pédagogue. Les ateliers ont lieu tous les mercredis matin de 9 h 30 à 12 heures “La concen- tration est beaucoup plus importante chez l’enfant le matin et une séance de 2 h 30 permet le respect du rythme de travail, la possibilité du libre choix de l’activité et d’avoir une qualité de travail dans mon accompagnement auprès des enfants” , conclut Romain Piechocki, qui par la suite, aimerait ouvrir une école Montessori dans la région. Pour tous renseignements : www.liberte- dapprendre.com ou liberté d’apprendre sur Facebook. n M.T.
Si l’on compte une ving- taine d’écoles Montes- sori en Suisse et seule- ment une dans notre région à Besançon, le choix professionnel de Romain Piechocki a été facile à faire. Il s’est ainsi constitué une expérience et une sta- bilité qui lui ont permis de se lancer avec sa micro-entreprise bapti- sée Liberté d’apprendre Montessori. “Depuis que j’enseigne, beaucoup de jeunes parents en dehors de mon travail s’inté- ressent et veulent com-
É ducateur de formation initiale dans le milieu spécialisé, Romain Piechocki a travaillé auprès de différents publics et plus parti- culièrement dans le secteur de la petite enfance. Puis, diplômé et enseignant dans une école Montessori en Suisse, depuis maintenant trois ans, il a pu élargir ses connaissances et se centrer sur le développement sensoriel de l’en-
fant. “ Mon rôle au quotidien me pas- sionne car il consiste à proposer des activités spécifiques adaptées au déve- loppement de l’enfant et aux périodes sensibles qu’il traverse. En suivant le cycle dès 3 ans, l’environnement va lui permettre de développer son intelligence, l’estime de soi et l’autonomie par le tra- vail individuel” , explique le jeune papa passionné.
Montessori est une méthode d’appren- tissage par le matériel sensoriel. Ce qui plaît le plus à l’éducateur dans cette philosophie, c’est l’intérêt et l’épa- nouissement que portent les enfants pour le matériel, la liberté de choix, accompagner l’enfant à devenir auto- nome, la mixité des âges (3 à 6 ans), l’entraide et un accompagnement indi- vidualisé pour chaque enfant.
“Le niveau de bonheur d’un enfant” selon Maria Montessori.
prendre les principes de la pédagogie Montessori. Parfois ils me parlent de leurs enfants et font directement le rap- prochement” , constate-t-il. “Avant de m’initier dans ce projet, j’avais besoin d’acquérir de l’expérience et de trouver une stabilité dans mon travail puis l’arrivée de mon fils a été l’un des élé- ments déclencheurs. En effet, j’ai sou- haité réduire mon pourcentage de tra- vail pour partager du temps avec lui et par la même occasion construire mon projet” , poursuit-il. Après avoir publié une étude demarché, investi du temps et de l’argent pour acheter du matériel pédagogique, mais aussi pour construire un mobilier adapté et trouver un local suffisamment grand et conforme, Romain Piechocki accueille les familles depuis la dernière
Romain Piechocki est passionné par son rôle au quotidien. Ses ateliers Montessori s’adressent aux enfants de 2 ans et demi à 6 ans mais aussi aux parents.
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